Caresser d'une main, menacer de l'autre. Le groupe égyptien Orascom Telecom Holding (OTH) a indiqué mardi 9 novembre qu'il souhaitait régler «à l'amiable» ses différends sur le rachat par Alger de sa filiale algérienne, l'opérateur mobile Djezzy. Toutefois, le groupe a précisé qu'en cas d'échec, il recourrait à l'arbitrage international. Mardi 2 novembre, dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia, le patron d’Orascom affirmait ne pas être concerné par les conditions posées par les Algériens.
Caresser d'une main, menacer de l'autre. La stratégie de communication adoptée par le groupe égyptien Orascom Telecom Holding dans le conflit qui l'oppose aux autorités algériennes sur le rachat éventuel de l'opérateur téléphonique Djezzy semble désormais s'articuler autour de ces deux alternatives. Céder sur le prix fixé par Orascom, via son nouveau partenaire VimpelCom, ou se retrouver devant un tribunal d'arbitrage international.
«Notre première priorité est de parvenir à un accord à l'amiable et nous ne souhaitons pas avoir à recourir à l'arbitrage international, mais si nous sommes obligés de le faire, nous allons y avoir recours», a déclaré mardi 9 novembre le PDG d'OTH, Khaled Bishara, sur la chaîne de télévision al-Arabiya.
M. Bishara a souhaité que les autorités algériennes «rachètent Djezzy conformément à son prix équitable sur le marché». Mais, «jusqu'à présent, ce que nous voyons dans la presse algérienne et les indications en provenance d'Alger ne nous portent pas à l'optimisme», a-t-il ajouté.
M. Bishara n’a pas précisé le montant de ce prix équitable désiré par les dirigeants d’Orascom. Le Prix de Djezzy? Alexander Izosimov, le patron de VimpelCom, le groupe russo-norvégien en discussions pour le rachat d’OTH, l'a récemment estimé à 7,8 milliards de dollars. Un prix dont les autorités algériennes ne veulent même pas entendre parler. Pas plus que les modalités de cession de cet opérateur téléphonique.
Dimanche 31 octobre, devant les députés de l'Assemblée nationale, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a confirmé que l’Algérie était déterminée à racheter Djezzy à OTH «quels que soient les obstacles». «On spécule beaucoup sur la valeur de cet opérateur téléphonique», a ajouté M. Ouyahia concernant le montant du rachat du premier opérateur de téléphonie mobile du pays avec 14,9 millions d'abonnés. Pour étayer son propos, le chef de l’exécutif algérien a posé quatre conditions pour solder le conflit entre les autorités algériennes et les dirigeants de Djezzy. Des conditions qui n'agréent pas les dirigeants d'Orascom.
Dans un entretien téléphonique avec le Premier ministre algérien en date du 2 novembre, Naguib Sawiris,patron d'Orascom, s’est dit ne pas être concerné par ces conditions et être en attente de l’ouverture de négociations pour un éventuel rachat de Djezzy.
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