lundi 31 janvier 2011

Azouaou Mehmel, PDG de Mobilis : Le code des marchés publics va pénaliser Mobilis


Les managers des entreprises publiques continuent de pointer du doigt les difficultés que leur pose l’application du code des marchés publics. Le directeur général de Mobilis, Azouaou Mehmel, a estimé lundi 31 janvier que l’obligation d’appliquer le code des marchés publics va pénaliser l’opérateur historique de téléphonie mobile, filiale d’Algérie Télécom.
Comme toutes les entreprises publiques, Mobilis est tenue d’appliquer le nouveau code des marchés, entré en vigueur en octobre 2010. « ce code représente un handicap pour Mobilis qui ne pourra pas concurrencer les autres opérateurs. Mobilis sera obligé de lancer des appels d’offres pour toute opération et de divulguer donc à l’avance ce qu’il veut faire, contrairement à nos concurrents », a expliqué M. Mehmel au cours d’une conférence de presse à Alger.
Le numéro un de Mobilis a cité deux exemples pour illustrer les obstacles qui freinent l’activité de l’opérateur public : le Blackberry, une idée de Mobilis qui a été concrétisée par un autre opérateur et le Mobiconnect (Internet mobile). Un appel d’offres dure plusieurs mois avant d’aboutir, cette période est exploitée par les concurrents pour lancer parfois le même produit, a‑t‑il expliqué. Avec trois opérateurs, dont deux filiales de grands groupes étrangers (Orascom Telecom et Qatar Telecom), le secteur de la téléphonie mobile en Algérie est l’un des plus concurrentiels d’Afrique.

Azouaou Mehmel a ajouté que son entreprise est prête techniquement au lancement de la téléphonie mobile de 3e génération. « Le marché n’est pas prêt encore », a‑t‑il estimé. «Le problème réside dans le prix et le contenu », a ajouté M. Mehmel dont la priorité réside dans la réhabilitation du réseau pour offrir une meilleure qualité de service aux abonnés.

Le DG de Mobilis a annoncé que de nouvelles offres dans le mobile destinées au grand public seront dévoilées dans les prochains jours

dimanche 30 janvier 2011

Sawiris envoie un émissaire de «la dernière chance» à Alger


OTH a bouclé le dossier de sa plainte contre l’Etat Algérien pour « entrave à l’exploitation de sa licence de GSM » et tout indique que l’affaire ira en arbitrage international. Sauf si l’émissaire de la dernière chance, envoyé par Naguib Sawiris le patron d’OTH à Alger réussit à faire dérailler le train qui fonce vers le conflit juridique.

L’envoyé de la dernière chance est à Alger depuis jeudi dernier. Il s’agit selon une source approchée par Maghrebemergent.info d’un algérien opérant sur la place de Londres. Sa mission ? Discuter avec les différents protagonistes du dossier et présenter les dernières propositions de Naguib Sawiris afin d’éviter le recours par OTH à l’arbitrage international. L’émissaire de l’homme d’affaires égyptien devait être reçu au premier ministère, au ministère des TIC, et à l’ARPT, l’organisation de régulation du secteur. Il n’est pas prévu qu’il soit également écouté à la présidence de la république, mais la disgrâce actuelle de Ahmed Ouyahia, dont les jours paraissent comptés au poste de premier ministre, laisse présager que la présidence de la république reprendra la main sur ce dossier et écoutera donc ce qu’à à dire l’émissaire de Sawiris.

Imbroglio

Y’a-t-il dans ce cas une chance pour échapper à une longue procédure de litige devant les tribunaux internationaux ? L’expert financier Farid Bourenani avoue être quelque peu dérouté par les derniers développements : « C’est un véritable imbroglio. L’arbitrage peut être évité encore, oui, à la condition que la filiale algérienne d’OTH retrouve des conditions normales d’exploitation. Ce qui n’est pas le cas depuis de longs mois ». OTH ira à l’arbitrage international également s’il n’est pas satisfait par les conditions financières de l’exercice du droit de préemption de l’Etat algérien. « Nous sommes dans une situation où le gouvernement donne l’impression de vouloir évaluer Djezzy pour faire une offre, mais où il se prépare plus à aller à l’arbitrage international, car le cabinet qu’il a sélectionné n’est pas une banque d’affaires en mesure de conduire cette évaluation ». Le ministère des finances a attribué, le 10 janvier dernier au cabinet Sherman and Sterling LLP (USA- France). Une fois déclarée définitive, cette attribution donnera 100 jours au cabinet sélectionné pour établir une évaluation des actifs de Djezzy, aider le gouvernement algérien à faire une offre d’acquisition, et probablement réunir les éléments juridiques pour une bataille en arbitrage international. Si Djezzy se refuse d’offrir un data room à la partie adverse, « il est difficile de mener une opération d’évaluation de ses actifs et de la valeur de l’opération » estime Farid Bourenani. La mission de l’émissaire de Naguib Sawiris apparaît vraiment comme celle de la dernière chance.

Source : Maghreb Emerent au 30/01/2011

Ils sont arrivés hier à Londres Les enfants de Moubarak quittent le Caire


Le Caire Au moment où leur père Hosni jouait, hier au Caire, le dernier quart d’heure pour sa survie, ses deux enfants, Alaâ Edine et Gamal Moubarak, se sont enfuis à Londres, selon des informations données par la chaîne satellitaire qatarie Al Jazeera. Ils ont rejoint l’Angleterre avec leurs épouses.

Gamal Moubarak devait succéder à son père. Le sujet avait occupé le devant de la scène politique égyptienne il y a quelques mois et la situation a failli dégénérer avant cette semaine. Le président Moubarak a été jusqu’à annoncer qu’il sera candidat à sa propre succession pour calmer un tant soit peu les esprits. L’on comprend bien aujourd’hui pourquoi le maître du Caire n’a pas pourvu le poste de vice-président comme le stipule la Constitution. Il le prédestinait en réalité à son fils Gamel.


Depuis plusieurs années, ce dernier montera en flèche dans l’organigramme du Parti national démocratique (PND) au pouvoir. Il y occupe un rôle central, en tant que secrétaire chargé des politiques générales. C’est en fait le vrai patron de ce parti dont le père Hosni est président. Le chef de l’Etat égyptien âgé de 82 ans, dont 29 ans au pouvoir, malade, voulait léguer la présidence en héritage à son fils. Et les dernières élections législatives, – émaillées de fraudes et très contestées par l’opposition –, où le PND avait raflé la majorité, étaient une sorte de répétition générale pour le scrutin présidentiel de décembre prochain. Tout a été verrouillé pour que ce scénario aboutisse. La loi électorale, cousue de fil blanc au profit de Gamal Moubarak, exige d’un candidat indépendant à la magistrature suprême d’obtenir le soutien de 250 élus, dont au moins 65 membres de l’Assemblée nationale, 25 membres du Conseil consultatif et au moins dix élus des conseils municipaux. Il manquait juste de lui dérouler le tapis rouge. Alaâ Moubarak, fils aîné du président, est le bras droit de son frère.

Grande gueule, Alaâ est lui dans les affaires. Il est aussi l’homme des coulisses et de la sale besogne, il gère une cour aussi large que variée d’affidés.
Par ailleurs, il n’y a pas que les membres de la famille Moubarak qui ont quitté Le Caire, les Sawiris, propriétaires du groupe Orascom auraient également fui le pays.

samedi 29 janvier 2011

Coupure d'internet et impossibilité d'envoi de sms : Une première mondiale par son ampleur

Avant l’aube, des internautes du Caire avaient déjà fait état de l’impossibilité de se connecter à Internet, tandis que d’autres signalaient des lenteurs et des coupures intermittentes.

Internet a été paralysé dans plusieurs régions d’Egypte après le déclenchement, hier, de nouvelles protestations contre le régime du président Hosni Moubarak. Déjà, dès jeudi soir, l’accès à internet était fortement perturbé. Il n’était plus possible non plus d’envoyer des SMS avec le Blackberry. Des réseaux sociaux tels que twitter, facebook et la messagerie électronique Gmail ont été entièrement bloqués. L’opposition avait appelé à des manifestations de masse hier via les sites de socialisation et par e-mail. Seul le fournisseur d’accès Noor serait encore actif en Egypte.

L’explication est simple : il fournit un accès interne à Internet à de nombreux groupes implantés en Egypte, parmi lesquels Coca-Cola, Toyota, Renault, Mitsubishi, FedEx, Nestlé ou Lafarge. «Le réseau internet est coupé aujourd’hui (vendredi) en Egypte», a déclaré à l’AFP la réception d’un grand hôtel de la capitale, une information confirmée par d’autres établissements.


Avant l’aube, des internautes du Caire avaient déjà fait état de l’impossibilité de se connecter à Internet, tandis que d’autres signalaient des lenteurs et des coupures intermittentes. En avril 2008, des milliers d’Egyptiens avaient exprimé sur internet leur appui à des ouvriers protestant dans le delta du Nil contre la cherté de la vie. Le groupe facebook, né de cette journée de printemps, a rapidement pris de l’ampleur. Le Mouvement des jeunes du 6 avril, une organisation affiliée à aucun parti politique, moissonnant ses premiers appuis au sein d’une jeunesse éduquée, avait appelé ses membres à se vêtir de noir en signe de protestation contre le pouvoir. Le mouvement, qui fonctionne à la fois comme un forum de discussion et un haut-parleur géant appelant ses membres à manifester, avait appuyé, en juillet 2010, la pétition de l’opposant Mohamed El Baradei, ancien patron de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) devenu un rival du président Moubarak.


Dans la foulée du soulèvement populaire en Tunisie ayant chassé du pouvoir le président Zine El Abidine Ben Ali, le Mouvement a lancé des appels à la mobilisation à ses 86 000 membres sur Internet. En Egypte, avec les deux tiers de la population qui ont moins de trente ans, c’est bien du web que pourrait partir une révolution qui n’aura, celle-là, rien de virtuel. Dans ce pays où l’opposition est verrouillée et la presse régulièrement poursuivie, c’est sur Internet que s’invente la démocratie. Il faut savoir que l’Egypte est le pays qui compte le plus d’internautes dans le monde arabe, selon des statistiques fournies par l’International Telecommunication Union (17 millions) et qui a suivi de près la situation tunisienne. Certains se sont pris à rêver d’un scénario identique sur les bords du Nil.


Quitte à braver les autorités qui, si elles se livrent à une censure «moins grave» qu’en Tunisie avant la chute de Ben Ali, selon RSF, sont tout de même engagées dans une chasse aux blogueurs trop critiques envers le pouvoir. Le blogueur égyptien Khaled Saïd est ainsi devenu une figure de proue des mouvements de contestation du pouvoir après avoir été battu à mort, en juin 2010, pour avoir diffusé une vidéo dans laquelle des policiers étaient montrés en flagrant délit de corruption. «Selon nos informations, environ 88% du réseau internet n’est plus disponible en Egypte, c’est une première dans l’histoire de l’internet», a déclaré à l’AFP Rik Ferguson, expert en sécurité pour Trend Micro, troisième éditeur de solutions de sécurité mondiale. Outre le web, les réseaux de téléphonie mobile sont également perturbés pour empêcher les échanges de SMS. L’Egypte – comme la Tunisie – fait partie de la liste des 13 pays classés «ennemis d’internet» par Reporters sans frontières.


«Contrairement à d’autres pays comme la Tunisie, le gouvernement égyptien ne peut pas appuyer sur un bouton pour tout couper. Mais là, il y a eu sans aucun doute pression sur les opérateurs. Et ces opérateurs, aujourd’hui, ne répondent plus au téléphone pour donner des explications», souligne une source de RSF. L’Egypte compte quatre principaux fournisseurs d’accès au web dont la licence a été délivrée par l’Autorité de régulation des télécommunications égyptienne : Link Egypt, Vodafone/Raya, Telecom Egypt et Etisalat Misr. Sur son site web, Vodafone a publié une déclaration qui confirme que «tous les opérateurs de téléphonie mobile en Egypte ont reçu pour instruction de suspendre les services dans certains domaines. En vertu de la législation égyptienne, les autorités ont le droit d’émettre une telle ordonnance et nous sommes obligés de nous y conformer. Les autorités égyptiennes vont clarifier la situation en temps voulu».

Source : Journal El Watan du 29/01/2011

Egypte - Les communications coupées sur décision des autorités


La compagnie Vodafone a fait savoir que toutes les communications ont été coupées sur instruction des autorités égyptiennes. Cet opérateur de téléphonie mobile compte plus de 13 millions d’abonnés à l’échelle nationale. Il est en concurrence avec l’opérateur Mobinil qui n’a pas fait état de la coupure de son réseau, alors que les manifestations contre le régime Moubarak se poursuivent dans plusieurs villes du pays.

vendredi 28 janvier 2011

La coupure d’Internet en Egypte, une première mondiale par son ampleur


La coupure du réseau internet en Egypte, pour contrecarrer les manifestations anti-Moubarak, est une première par son ampleur et les autorités ont clairement fait pression sur les opérateurs pour neutraliser cet outil clé dans la mobilisation, selon des experts.

«Selon nos informations, environ 88% du réseau n’est plus disponible en Egypte, c’est une première dans l’histoire d’internet», a déclaré à l’AFP Rik Ferguson, expert sécurité pour Trend Micro, troisième éditeur mondial de solutions de sécurité.

«Les réseaux des plus importants opérateurs du pays sont coupés, mais il reste encore quelques réseaux minoritaires qui répondent toujours, comme Noor Data Networks. Ce qui montre bien que ce n’est pas un problème de câblage, mais forcément une intervention humaine», souligne-t-il.

Quelque 23 millions d’Egyptiens disposent d’un accès, régulier ou occasionnel, à internet, soit près du quart de la population, selon les chiffres officiels. Outre le web, les réseaux de téléphonie mobile sont également perturbés pour empêcher les échanges de SMS.

«Seul un tout petit trafic arrive à sortir»

«En vingt-quatre heures, on a perdu 97% du trafic internet égyptien», résume Julien Coulon, cofondateur de la société française Cedexis, une sorte d’«aiguilleur du net» qui réoriente les demandes de recherche vers les meilleurs fournisseurs d’accès internationaux en fonction du trafic en temps réel.

«Seul un tout petit trafic arrive à sortir, les demandes en provenance d’Egypte pour se connecter aux sites que Cedexis aiguille, comme Lemonde.fr ou Euronews, ne débouchent que pour environ 3% des internautes», précise-t-il.

C’est la première coupure internet «autoritaire» d’une ampleur aussi importante, s’accordent à dire les experts, car les ruptures d’accès précédentes, en Birmanie en 2007 ou en Iran en 2009 lors de protestations populaires, n’avaient été que temporaires ou très ciblées.

Ainsi, lors des protestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, Twitter et Facebook avaient été rendus inaccessibles. Et en Birmanie, les connections internet avaient été coupées plusieurs jours lors de la vague de manifestations contre la junte au pouvoir.

L’Egypte - comme la Tunisie - fait partie de la liste des 13 pays classés «ennemis d’internet» par Reporters sans frontières.

«Mais jusqu’à présent, les autorités égyptiennes ne procédaient pas du tout à un filtrage systématique, il y avait plutôt un contrôle des activités sur internet», explique Soazig Dollet, responsable Moyen-orient/Afrique du nord pour RSF.

«Il y a eu sans aucun doute pression sur les opérateurs»

«Contrairement à d’autres pays comme la Tunisie, le gouvernement égyptien ne peut pas appuyer sur un "bouton" pour tout couper. Mais là, il y a eu sans aucun doute pression sur les opérateurs. Et ces opérateurs aujourd’hui ne répondent plus au téléphone pour donner des explications», souligne-t-elle.

«Suite à ce qu’il s’est passé en Tunisie (La révolution de jasmin, NDLR) on comprend bien qu’internet est un outil de démocratie, et donc qu’un gouvernement qui se sentirait déstabilisé puisse considérer de faire pression sur les opérateurs pour couper internet», renchérit Jérémie Zimmermann, porte-parole de l’organisation citoyenne La Quadrature du Net.

«A partir du moment où le gouvernement a la main sur les opérateurs pour filtrer, on peut considérer que c’est beaucoup plus facile pour lui d’ordonner une coupure totale», souligne-t-il.

L’Egypte compte quatre principaux fournisseurs d’accès au web dont la licence est délivrée par l’autorité de régulation des télécommunications égyptienne: Link Egypt, Vodafone/Raya, Telecom Egypt, et Etisalat Misr.


Sources : Libération.fr au 28/01/2011 et AFP

jeudi 27 janvier 2011

Future Microsoft Windows 8 sous ARM CPU (Smartphone, Tablette pc, Netbook,....)


Internet a joué un rôle important dans les révoltes en Tunisie et en Egypte


« Twitter diplomacy » : quand Internet devient une arme de la diplomatie américaine

Ce n'est pas un phénomène nouveau mais les évènements qui se déroulent en ce moment dans plusieurs pays arabes le montrent encore une fois. Internet et les réseaux sociaux jouent un rôle majeur dans les révoltes populaires, comme celles qui se sont déroulées en Tunisie ou qui ont lieu actuellement en Égypte. Ils ne sont pas à l'origine des mouvements de protestation mais ont fortement contribué à la mobilisation des citoyens de ces pays. Internet est d’ailleurs une arme redoutable des opposants dans d'autres pays, à l’image de la Chine ou de l'Iran. C'est aussi, et de plus en plus, une arme diplomatique utilisée par certains États. Et dans ce domaine, les États‑Unis ont bien compris son importance. On a même donné un nom à ce phénomène : la « Twitter diplomacy ».

Les réseaux sociaux permettent ainsi au gouvernement américain d'atteindre les simples citoyens de nombreux pays et plus seulement leurs élites, comme jamais il n'avait pu le faire auparavant, lorsqu'il ne communiquait que par les médias traditionnels. Cela s'illustre d'abord par la politique américaine de renforcement de sa présence sur les réseaux sociaux. Page sur Facebook, compte Twitter, messages vidéo diffusés sur les plateformes dédiées…, ces dernières années, la Maison Blanche multiplie les moyens de communiquer via le web.
Le porte-parole de la Maison Blanche, P.J. Crowley, communique par exemple très régulièrement sur sa page Twitter. Durant les évènements de Tunisie, il a multiplié les « twit » pour expliquer la position américaine et même pour appeler à des réformes urgentes dans le pays. Il a donné ainsi une indication aux manifestants tunisiens de la position américaine sur les troubles dans leur pays. Un élément d’encouragement non négligeable.
Pour l'instant, le budget de communication de la diplomatie américaine sur les nouveaux médias reste faible –7,6 millions de dollars– comparé à son budget total de 500 millions de dollars. Mais les spécialistes estiment que les nouveaux médias vont prendre une place de plus en plus importante au sein de la diplomatie américaine.
Facebook, Twitter, Youtube et Skype interdits en Chine
En 2009, les Etats-Unis ont emmené en Irak des représentants de start‑up et de géants du web comme Google ou Twitter pour sensibiliser les officiels irakiens, mais aussi les chefs d'entreprises et les étudiants, aux avantages de ces nouveaux outils et vendre leur savoir‑faire. C'était le premier voyage du genre et il s'inscrivait dans cette volonté américaine d'utiliser les nouvelles technologies (secteur dans lequel les États‑Unis restent les leaders mondiaux) comme une arme diplomatique. Il y a eu ensuite, l'Afghanistan, le Mexique, etc. Une manière de mettre à contribution les entreprises américaines dans cette nouvelle diplomatie.
D'ailleurs les régimes les moins démocratiques ont bien compris la menace. Ils voient d'un très mauvais œil le développement de ces nouveaux moyens de communication derrière lesquels selon eux l'ingérence américaine n'est pas loin. C'est aussi une des raisons pour lesquelles ils tentent en cas de troubles politiques internes de bloquer l'accès à ces réseaux sociaux et à ces sites qui diffusent une information contraire à leurs intérêts et révèlent au grand jour leurs exactions.
Mais les Américains maintiennent la pression et se positionnent en gendarmes du web, surtout lorsqu'il s'agit de défendre leurs intérêts. Une stratégie définie par Hillary Clinton, la secrétaire d'État américaine. Début 2010, dans un discours sur la cybercriminalité, elle déclarait ainsi que les États‑Unis en tant que « berceau » d'Internet, ont la « responsabilité » d'en assurer un libre fonctionnement. Ainsi, pendant les élections de 2009 en Iran, le pouvoir iranien a bloqué l'accès à Facebook et à d'autres sites internet sur lesquels s'exprimaient les partisans de l'opposant Moussavi qui contestaient la réélection du président Ahmadinejad. Le département d'État américain a alors financé une vidéo intitulée « Comment contourner un serveur Proxy », expliquant les techniques permettant de contourner la censure. Soit une manière nouvelle d'intervenir sur le destin politique de régimes hostiles aux États‑Unis.
Le seul pays qui a pris la mesure la plus radicale est incontestablement la Chine. Le pays a interdit Facebook, Twitter, Youtube et Skype. Google a eu de sérieux problèmes. Les Américains, qui ont tenté de s’opposer à ces interdictions, ont fini par les accepter. Car pour la Chine l’enjeu est plus important. Ce pays compte 450 millions d’internautes. Des troubles dans ce pays pourraient non seulement se solder par un bain de sang mais également provoquer une crise économique mondiale sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Deuxième économie de la planète, la Chine abrite de nombreuses usines de production et constitue l’un des premiers exportateurs et consommateurs au monde. Dans ce pays, le changement pourrait venir d’ailleurs. Mais pas d’Internet.

SKIKDA : Fin de la grève à Orascom


Les pourparlers engagés par l’inspection du travail et de la section syndicale avec la direction d’Orascom construction industries (OCI), filiale du groupe égyptien Orascom, ont abouti, dans l’après-midi d’hier, à l’arrêt du mouvement de grève enclenché, il y a plus d’une semaine, par plus de 500 employés de l’entreprise. Contacté, l’inspecteur du travail de la wilaya a confirmé la fin du mouvement de grève et a tenu à déclarer que la filiale d’Orsacom «a décidé, à compter de ce mois, l’augmentation de 10% du salaire de base, l’instauration d’une prime de fin de chantier, ainsi que la revalorisation des primes de panier et du salaire unique». Une cinquantaine d’employés ont cependant refusé de reprendre le travail, alors que 25 autres, dont le contrat arrive à terme, restaient hier encore en négociation avec leur section syndicale afin de trouver une issue à leurs revendications.

Source : Journal El Watan du 27/01/2011

mercredi 26 janvier 2011

Deux milliards d'utilisateurs de l'Internet dans le monde


"Début 2011", les abonnés à la téléphonie mobile atteignaient plus de cinq milliards, tandis que les utilisateurs d'Internet dépassaient légèrement les deux milliards, a annoncé mercredi 26 janvier le chef de l'Union internationale des télécommunications (UIT), Hamadoun Touré.

"Au début de l'année 2000, il y avait seulement 500 millions d'abonnés à la téléphonie mobile dans le monde et 250 millions d'utilisateurs d'Internet", a déclaré M. Touré devant les médias.

UN HABITANT SUR TROIS A SURFÉ SUR INTERNET

Selon les statistiques de l'UIT, quelque 2,08 milliards de personnes – soit plus d'un habitant de la planète sur trois – ont surfé sur Internet en 2010, contre 1,86 milliard en 2009. Ils n'étaient que 1,036 milliard à le faire en 2005.

Pour la troisième année consécutive, le nombre d'utilisateurs est plus important dans les pays en développement (1,19 milliard, une croissance de 15,6 % entre 2009 et 2010) que dans les pays développés (885 millions, une croissance de 7,79 % sur la même période).

LA TÉLÉPHONIE MOBILE

L'usage du téléphone portable est également foudroyant, avec 5,28 milliards d'abonnés dans le monde, dont plus de la moitié (3,84 milliards, une croissance de 18,59 % en un an) dans les pays en développement.

Dans les pays développés, le nombre d'abonnés à la téléphonie mobile a en revanche stagné en 2010 (+ 1,91 %, à 1,43 million de personnes).

L'agence onusienne chargée des questions relatives aux technologies de l'information et de la communication espère que la moitié au moins de la population mondiale aura accès à la téléphonie mobile à large bande (3G) d'ici à 2015. Selon l'UIT, le nombre d'abonnements à la téléphonie mobile 3G a été presque multiplié par dix en quatre ans, dépassant même la bande large fixe.

Source : Le Monde.fr au 26/01/2011

Rien que Mobilis


Le seul réseau téléphonique mobile qui reste accessible à Sonatrach est celui de l’opérateur public Mobilis.
Les personnels ont été «invités» à ne pas utiliser les réseaux de Djezzy et Nedjma.

Terga (Aïn temouchent) : Les grévistes d’Orascom obtiennent gain de cause


Orascom, en charge du bâti de la centrale électrique de 12 000 MW à Terga, a accordé 10% d’augmentation du salaire de base à ses ouvriers.

Ces derniers, au nombre de 2000, étaient en grève jusqu’à hier, et cela depuis 11 jours. Ils protestaient en raison d’une augmentation de prime accordée exclusivement à leurs collègues égyptiens alors qu’il était convenu d’augmentations diverses en leur faveur également à la fin de 2010. Outre les 10% concédés, les salariés bénéficieront en fin de contrat de l’équivalent de 15 jours de salaire pour chaque année travaillée sur le chantier. De même, la prime de panier a connu une hausse de 140DA à 200DA pour chaque journée de travail.
Enfin, la prime pour femme au foyer est passée de 500 à 2000DA.

Ces augmentations concernent tous les employés des six chantiers d’Orascom à travers le pays, les négociations ayant eu lieu à l’échelle nationale.

Source : Journal El Watan du 26/01/2011

Suite à la grève à Orascom Skikda : Menace de suspension des contrats de travail


our dissuader les travailleurs de continuer le débrayage, l’employeur, conforté par une décision de justice, leur demande de reprendre leur activité sous peine de perdre leur emploi.

En grève depuis plus d’une semaine, les 500 travailleurs d’Orascom Construction Industries (OCI), filiale du groupe égyptien Orascom, sous-traitant de KBR dans le projet du mégatrain GNL de Skikda, risquent de voir leur contrat de travail suspendu.

La menace a été officiellement proférée, avant-hier, par l’employeur qui demande aux travailleurs de reprendre leur activité sous peine de perdre leur emploi. Cette menace semble avoir été confortée par la décision de justice rendue dernièrement, jugeant de l’illégalité du mouvement de débrayage.

Les travailleurs ont cependant tenu à poursuivre leur mouvement en dépit des promesses faites par la section syndicale et par l’employeur. Ils ont également exprimé leur crainte de voir ce dernier plier bagages sans leur accorder ce qu’ils considèrent comme étant un droit légitime en citant le préavis de fin de chantier et d’autres primes.

Ils exigent aussi la réintégration de cinq de leurs collègues suspendus dernièrement par OCIA, suite au mouvement de grève.

Source : Journal El Watan du 26/01/2011

lundi 24 janvier 2011

Nvidia : Tegra 2 3D et Tegra 3 quadricoeur en préparation


Le processeur Tegra 2 de Nvidia était l'une des stars du salon CES 2011 mais le fondeur a déjà en réserve deux évolutions : le processeur Tegra 2 3D et une version quadricoeur Tegra 3.

Depuis le second semestre 2010 et en ce début 2011, difficile d'échapper à l'attraction du processeur mobile Tegra 2 du fondeur Nvidia, présent dans de nombreuses tablettes tactiles et s'invitant même sur certains smartphones.

Le salon CES 2011 de Las Vegas lui a été particulièrement favorable, avec un grand nombre d'annonces de tablettes tactiles, permettant de mettre en avant son architecture ARM Cortex-A9 double coeur.

Nvidia n'est pas le seul à proposer une telle solution mais il a été le premier à la proposer en volume et la naissance du segment des tablettes tactiles en 2010 a constitué un tremplin idéal. Cependant, la concurrence n'est pas loin, même si Nvidia vient d'acquérir une belle visibilité qui devrait servir ses plans à moyen terme.


Tegra 2 3D et Tegra 3, sous ARM Cortex-A9

Et justement, des plans, le fondeur en a. Selon le site Bright Side of News, qui fait référence à des éléments de la roadmap Nvidia, plusieurs évolutions de la famille Tegra sont prêtes à émerger. Il y aura d'abord un processeur Tegra 2 3D ( dénomination T25 pour les tablettes et AP25 pour les mobiles ), toujours avec deux coeurs mais cadencés cette fois à 1,2 GHz ( au lieu de 1 GHz ), dont la production pourrait être lancée dès le premier trimestre 2011.

Les produits commerciaux qui en seraient dotés devraient être disponibles d'ici le printemps 2011. Comme son nom l'indique, la famille Tegra 2 3D sera particulièrement douée pour l'affichage de la 3D, sur tablette comme sur smartphone.

A cette évolution somme toute légère mais bienvenue par rapport à l'apparition de la 3D dans les produits nomades / mobiles, en suivra une autre : une famille Tegra 3 ( dénomination T30 pour les tablettes et AP30 pour les smartphones ) qui proposera cette fois quatre coeurs ARM Cortex-A9 cadencés à 1,5 GHz, offrant trois fois plus de puissance que la famille Tegra 2.

Elle sera capable d'afficher des résolutions de 1920 x 1200 pixels et supportera le décodage de vidéos Blu-Ray. En version pour smartphone, la famille Tegra 3 sera disponible en double ou quadricoeur et permettra d'afficher des résolutions de 1368 x 768 pixels.

Les premiers échantillons seraient déjà livrés et les produits commerciaux équipés de processeurs Tegra 3 pourraient faire leur apparition à l'automne 2011. Le salon MWC 2011 de Barcelone, qui se tiendra du 14 au 17 février, devrait être l'occasion d'en savoir plus sur ces évolutions de la famille Tegra.

Mais ce même salon pourrait révéler des surprises aussi chez les autres fondeurs : peut-être un premier aperçu de la famille OMAP5 sous ARM Cortex-A15 chez Texas Instruments, du SnapDragon multicoeur chez Qualcomm, des détails sur la famille i.MX6 ( qui aura aussi une déclinaison quadricoeur ) de Freescale..

dimanche 23 janvier 2011

Révélations Wikileaks. Enquête détaillée sur la corruption à Sonatrach


Non publions la traduction en français du câble wikileaks qui révèle l’enquête détaillée réalisée en 2010 par l’ambassadeur américain David D. Pearce sur la corruption à Sonatrach

Classifié par : l’ambassadeur David D. Pearce. Raisons : 1.4(b), (d) (2010)

SUJET : ALGÉRIE : ENQUÊTE SUR LA CORRUPTION DE DIRECTEURS DE LA COMPAGNIE PÉTROLIÈRE NATIONALE

1. (C/NF) Huit directeurs de la compagnie pétrolière nationale algérienne Sonatrach, incluant le Directeur Général, sont sous une enquête de corruption et ont été licenciés et remplacés. Les initiés de l’industrie ont peur que les opérations de la compagnie ne soient bientôt affectées. Les services de renseignement algériens mènent l’enquête. Ce scandale est le dernier d’une série spectaculaire d’investigations et de poursuites que nous avons observé depuis un an, impliquant des ministres du gouvernement algérien et des entreprises publiques. Significativement, la plupart des ministères concernés sont dirigés par des ministres considérés comme proches du Président algérien Bouteflika, dont le ministre de l’Energie/Mines Chakib Khelil. Les spéculations vont bon train à propos du fait que les querelles intestines entre les dirigeants civils et militaires seraient derrière cette affaire, mais nous n’avons pas de preuve tangible. Le silence déterminé de Bouteflika ne fait qu’alimenter l’incertitude. Fin du résumé.

Huit hauts fonctionnaires impliqués

2. (U) Un scandale de corruption a éclaté, impliquant la plus grande entreprise d’Algérie, la compagnie d’État ayant le monopole sur le pétrole et le gaz, Sonatrach. Les premiers rapports de presse relatent que le 14 janvier un juge d’instruction a ordonné au PDG de Sonatrach Mohamed Meziane, au vice-président des pipelines Benamar Zenasni, au vice-président des activités en amont Boumediene Belkacem, et cinq autres cadres de la compagnie de répondre à des questions concernant des allégations d’irrégularités dans l’attribution de contrats à deux entreprises de consultation appartenant aux fils de Meziane et un fournisseur d’équipement de sécurité. Ils ont été interrogés pendant vingt heures.

3. (U) Les huit fonctionnaires de Sonatrach ont été mis en examen (« contrôle judiciaire » qui oblige une personne à faire un rapport périodiquement à la police et à ne pas quitter le pays). Certains ont été détenus. Meziane lui-même a été placé sous contrôle judiciaire ; deux vice-présidents ont été détenus dans la prison de Serkadji. Un autre haut fonctionnaire de Sonatrach, le vice-président pour la commercialisation Chawki Rahal, a été placé sous contrôle judiciaire. Quatre directeurs de Sonatrach (pour les affaires sociales, l’exploration, les pipelines et le transport, et la commercialisation) ont été placé sous contrôle judiciaire. Les deux fils de Meziane sont détenus – certains disent pour avoir été les actionnaires majoritaires des compagnies auxquelles la Sonatrach attribuait des contrats. Tous les efforts déployés par les avocats de la défense pour lever les détentions et les contrôles judiciaires ont été rejetés. En dehors de la Sonatrach, l’ancien Directeur Général de la banque du Crédit Populaire d’Algérie Hachemi Mehaoui et son fils ont été mis en détention.

4. (U) Abdelhafid Feghouli, vice-président des opérations en aval, a été immédiatement nommé Directeur Général de Sonatrach [NDLR : presque un an plus tard, Feghouli est sous mandat de dépôt pour corruption au sein de Sonatrach]. Les trois autres vice-présidents sous suspicion ont été remplacés. Le ministre de l’Energie/Mines Chakib Khelil, dont le ministère est responsable de Sonatrach, a affirmé lors d’une conférence de presse le 17 janvier que l’enquête l’avait pris au dépourvu et que tout ce qu’il savait était ce qui avait été rapporté par la presse. Depuis, il a refusé de discuter des allégations ou de prendre la responsabilité de l’affaire, disant le 2 février qu’il n’avait pas les détails des accusations et qu’il ne démissionnerait pas. Khelil a plaidé qu’il était responsable du secteur entier de l’énergie mais pas de la gestion de Sonatrach ou une autre des 50 compagnies d’énergie de l’Etat relevant du mandat de son ministère. Il a assuré à la presse peu après que l’affaire eut éclaté que la production de Sonatrach ne serait pas affectée et que la compagnie continuerait de mener à bien tous les projets en cours. Dans la semaine du 24 janvier, la presse a rapportée que les avocats de Sonatrach ne défendraient pas les suspects, puisque Sonatrach était la victime des fraudes qu’on les suspectait d’avoir commis.

Les producteurs étrangers inquiets

5. (C/NF) L’ambassadeur a rencontré le 27 Janvier XXXXXXXXX. La source de Meziane XXXXXXXXX lui a dit que la question à l’étude était l’attribution de contrats de Sonatrach à un fournisseur unique. Les réglements de Sonatrach spécifient des conditions strictes pour ce type de contrat (« procédure R-115). Seul le Directeur Général Meziane aurait eu le pouvoir de les autoriser et de les approuver.

6. (C/NF) XXXXXXXXX a entendu dire que 1600 contrats étaient sous enquête. Certains de ces contrats seraient passés par les fils de Meziane. Quelques années auparavant, Sonatrach avait pressé Anadarko d’entrer dans un tel contrat avec conjointement les États-Unis et la coentreprise algérienne BRC (Brown and Root-Condor) pour développer le champ pétrolier d’el-Merk. XXXXXXXXX, le contrat ne fut jamais réalisé, BRC fut liquidée, et en 2008 Sonatrach a donné le contrat el-Merk à Anadarko. XXXXXXXXX a déclaré que ce contrat ne faisait pas partie de ceux qui sont soumis à l’enquête. (Commentaire : BRC, cependant, figure dans la liste des enquêtes en cours citées dans la presse. Fin du commentaire).

7. (C/NF) XXXXXXXXX a noté qu’Abdelhafid Ferghouli, ancien vice-président pour les opérations en aval et maintenant Directeur Général par intérim, est le (désormais ex-) vice-président de Sonatrach qu’Anadarko ne connaissait pas. XXXXXXXXX doutait qu’il allait rester longtemps à la position la plus élevée. Personne ne s’attend à ce que les fonctionnaires de Sonatrach sous enquête ne retournent à leurs postes antérieurs.

Continuité des opérations de Sonatrach

8. (C/NF) L’affirmation du ministre de l’Énergie/Mines Khelil le 17 janvier que les opérations de la compagnie ne seraient pas affectées n’est pas restée incontestée. Plusieurs rapports de presse provenant d’initiés et d’experts industriels disent que la peur a paralysé les rangs supérieurs de Sonatrach, qui ont tous peur de prendre une décision. XXXXXXXXX a confirmé cette évaluation, et nous avons entendu des points de vue similaires chez les français – très préoccupés par Sonatrach puisque la compagnie pétrolière française Total est exposée ici—et d’autres diplomates. Il a dit que tous les hauts fonctionnaires, au moins au niveau des opérations en amont avec lequel il est familier, regardent derrière leurs épaules et ont peur de prendre des décisions ou de signer quoique ce soit. La compagnie ne voulait pas signer les avenants aux contrats d’assurance sur la production pétrolière XXXXXXXXX rendus nécessaires depuis les modifications du budget de 2009 (Loi des Finances Complémentaires) – contrats dont l’ancien vice-président des opérations en amont Belkacem était responsable. Sonatrach avait contacté des compagnies d’assurance étrangères pour fournir cette assurance. Maintenant, ces compagnies n’ont toujours pas été payées. Elles cesseraient d’assurer les opérations de production XXXXXXXXX pour longtemps. Si cela se produisait, le travail s’arrêterait. XXXXXXXXX a dit que les champs XXXXXXXXX constituent le plus grand projet en amont avec une participation étrangère en Algérie.

Le rôle principal des services de renseignement d’Algérie

9. (C) Tous les documents rapportent que l’équivalent algérien de la DNI [Director of National Intelligence], le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) , qui ne fait plus partie du Ministère de la Défense Nationale, a mené l’enquête. Même si la sortie du DRS hors de l’ombre et sous les feux des projecteurs est sans-précédents, son service spécial d’investigation des corruptions internes a été actif pendant des années (i.e., même aussi loin que l’ère Boumédiène [NDLR : Houari Boumédiène, président de la République algérienne démocratique et populaire de 1965 à 1978]). Le magazine « Jeune Afrique » a récemment affirmé, par exemple, que le DRS a enquêté sur 1650 élus locaux algériens (soit environ un sur dix) depuis 2002 pour corruption. XXXXXXXXX était très conscient de l’implication du DRS dans l’affaire Sonatrach et les affaires annexes, et a relaté que l’ancien vice-président Belkacem, au cours de plusieurs réunions avec XXXXXXXXX, a été extrêmement prudent dans ce qu’il disait lorsque d’autres, même du personnel de la compagnie, étaient présents. Il était très surveillé sur le téléphone. XXXXXXXXX a imputé ce comportement à l’inquiétude suscitée par la surveillance du DRS. XXXXXXXXX a confié que le DRS a interrogé beaucoup de membres du personnel local de la société XXXXXXXXX.

Ramifications politiques

10. (C/NF) XXXXXXXXX a noté que personne ne croit le ministre de l’Énergie/Mines Khelil lorsqu’il clame ne rien savoir à propos de l’enquête. La plupart croient que Khelil a guidé les opérations de Sonatrach. XXXXXXXXX a noté que ses conversations avec des initiés industriels l’ont mené à un cousin du ministre connu seulement comme Hemche, qui était un conseiller proche de l’ancien Directeur Général Meziane. Ses sources pensent que Hemche était un décideur clé, même si Meziane a réalisé les signatures. Début décembre dernier, Hemche a soudainement pris sa retraite et s’est retiré dans une résidence à Lugano, en Suisse.

11. (C) L’ambassadeur a noté qu’Alger est bouillonnante de spéculations à propos du contexte politique de ce scandale et d’autres affectant plusieurs ministères et entreprises publiques. Certains ont cru qu’il s’agissait d’une conséquence logique de l’engagement maintes fois exprimé par le Président Bouteflika de s’attaquer à la corruption. La plupart, cependant, interprètent l’action du DRS contre les hauts fonctionnaires de Sonatrach – qui doivent tous leurs emplois à Bouteflika – comme les représailles militaires via le DRS contre le contrôle civil que Bouteflika a imposé depuis sa réélection pour un second mandat en 2004.

Commentaire

12. (C) Les enquêtes contre les dirigeants des sociétés qui financent plus de la moitié du budget du pays et produisent 98% de ses recettes d’exportation ont choqué le pays et généré des spéculations rampantes sur les motivations politiques sous-jacentes. Dans un pays où les relations de pouvoir et les processus sont opaques, la spéculation est un tissu aussi dur que la preuve est rare. Un analyste de visite d’une entreprise américaine de premier plan d’analyse des risques a dit à Poloff la semaine du 31 janvier, par exemple, que tous ses contacts croient que le DRS a formé cette enquête pour envoyer un message à Bouteflika, soit pour qu’il donne aux proches des généraux principaux une plus grande part du gâteau économique, ou pour que le « clan » des Algériens de l’Ouest de Bouteflika cède le pouvoir aux militaires (que beaucoup considèrent dominés par des Algériens de l’Est), ou simplement pour que l’autorité civile dominante redonne de l’influence derrière les coulisses aux militaires. En dépit de ces théories et d’autres que nous avons entendus, nous ne disposons pas de preuves formelles pour une quelconque interprétation politique particulière. Ce qui est certain c’est que les infractions reprochées dans cette affaire de corruption peuvent ne représenter seulement que la pointe de l’iceberg – ce qui est précisément le point d’une lettre ouverte publiée à l’intention du DRS par un ancien vice-président de Sonatrach le 30 janvier dans le quotidien français « El Watan ». Cet article a exhorté le DRS de se pencher sur une liste d’opérations de Sonatrach bien plus grande, incluant les ventes sur le marché à une poignée de clients reliés aux plus hauts membres de la structure du pouvoir [de Sonatrach]. La source américaine des analyses de risques était certaine que la DRS a utilisé cet article comme un nouvel avertissement pour l’autorité civile.

13. (C) Ce cas est le dernier d’une série d’enquêtes sur la corruption, qui ont commencé à faire surface avec une fréquence croissante depuis le printemps dernier et qui est maintenant en compétition avec l’indignation des mesures de la TSA et l’échec de l’Algérie pour gagner la Coupe d’Afrique de football pour les titres de la presse quotidienne. Deux autres grands cas en cours présument des actes répréhensibles, dans la construction de l’autoroute Est-Ouest et dans l’attribution de licences de pêche à des entreprises turques. D’autres impliquent l’opérateur de téléphone Algérie Telecom contrôlé par l’État, BRC (mentionné précédemment), et la Banque Nationale d’Algérie. Peu de cas ont conduit actuellement à un procès ou une condamnation, durcissant l’opinion largement répandue que les principaux responsables politiques continuent de s’enrichir sur les fonds publics en toute impunité. Avec la présence supposée des « commissaires » du DRS dans pratiquement toutes les entreprises publiques ou ministères, les hauts fonctionnaires sont dit inquiets que chaque visiteur, en particulier non-Algérien, soit dûment constaté et signalé. Les fichiers du DRS, déjà gonflés par des décennies de saletés financières et politiques sur à peu près tous les Algériens notoires, sont dit grandissant avec des informations sur des relations d’affaires suspectes ou d’allégations de faveurs spéciales. La grande question à laquelle personne ne peut répondre définitivement est de savoir si Bouteflika orchestre cette campagne éclair anti-corruption, comme l’a clamé publiquement Ouyahia, ou s’il s’agit de son objectif ultime. Son silence, a noté la presse, n’a fait qu’alimenter les spéculations. PEARCE

(traduit de l’anglais par operationleakspin.wordpress.com)
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Source : Algérie-Focus au 23/01/2011

Ils étaient hier hors service : Des sites gouvernementaux inaccessibles


Coïncidant avec l’appel à la marche du RCD, plusieurs sites algériens étaient, hier, inaccessibles. Cette mise “hors service” a touché surtout les sites gouvernementaux, donc ceux en gov.dz. Ainsi, celui du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales,www.interieur.gov.dz, signalait : “Server error in/application”. Piratage ? Aucune confirmation puisqu’aucun message de hackers n’a été trouvé sur les sites. Selon toute vraisemblance, les serveurs des sites gouvernementaux ont été submergés de requêtes pour les rendre saturés. Coïncidence ou non, ces mises hors service sont survenues le lendemain du communiqué d’un groupe de hackers surnommé les “Anonymous” qui menaçaient de s’attaquer aux sites et portails Internet du gouvernement algérien.