dimanche 31 octobre 2010

Algérie - Djezzy sera "algérienne", affirme Ahmed Ouyahia


La réponse du premier ministre algérien aux députés suite à sa déclaration de politique générale a été l’occasion de préciser la démarche officielle dans l’exercice du droit de préemption sur Djezzy, détenue par la filiale algérienne du groupe OTH, passé récemment sous contrôle du russe Vimpelcom. Le gouvernement ira au bout de l’opération de rachat. Et il ne prête pas attention aux 7,8 milliards de dollars demandés par les propriétaires, anciens et nouveaux de Djezzy.

Le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia a réaffirmé dimanche devant les députés que l’Etat algérien est plus que jamais décidé à faire prévaloir son droit de préemption sur le second opérateur de téléphonie mobile en Algérie, OTA. Tout en affirmant que l'Etat algérien ‘ "acquerra définitivement cette société", il a cependant prévenu qu’il (l’Etat algérien) "ne traite qu'avec la partie cosignataire du contrat, à savoir Orascom Telecom Holding (OTH) et nulle autre partie". Il vient, ainsi de mettre un terme aux supputations sur d’éventuels négociations avec le repreneur d’OTH, le groupe russo-norvégien Vimplecom, dont le président a avancé un chiffre de plus de 7,8 milliards de dollars pour la cession d’OTA à l’état algérien. "Les chiffres balancés concernant la valeur de cette société ne nous intéressent point", a ainsi relevé M.Ouyahia qui a annoncé que "les experts qui seront prochainement désignés seront chargés de définir la valeur de la société". "Si les deux parties ne parviennent à aucun accord, une tierce partie pourrait alors intervenir pour définir cette valeur, conformément aux normes internationales en vigueur". Pour Ouyahia, l’acquisition par l'Algérie de la société "Djezzy" doit satisfaire à quatre conditions.


Quatre conditions


Le groupe Orascom Telecom Holding (OTH) doit d’abord assainir sa situation fiscale vis-à-vis de l'Etat algérien "pour lequel il est redevable de la somme de 17 milliards DA". La deuxième condition est le règlement par la société Djezzy de sa dette contractée auprès d'autres parties en Algérie dont l'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT) et le règlement de la situation des travailleurs de la société de téléphonie fixe dissoute "Lacom", dont les salaires n'ont pas encore été versés. La troisième condition est que Djezzy se doit d'appliquer la décision souveraine de la justice concernant la plainte déposée par la Banque d'Algérie pour fraude dans le transfert et la législation des changes pour 190 millions de dollars. Le quatrième préalable, est que Djezzy doit payer 20% de la plus value à l’Algérie au moment de la vente, conformément à la législation algérienne. M.Ouyahia poursuit que "dans l'attente de l'acquisition par l'Algérie de la société Djezzy, les intérêts économiques du pays demeurent préservés, le propriétaire de la société étant interdit depuis deux ans d'effectuer des transferts, car n'ayant pas assaini sa situation vis-à-vis des impôts et en raison des accusations portées contre lui pour violation de la législation des changes". L’intervention du Premier ministre devant les députés sur le dossier Djezzy confirme aux moins deux choses : d’abord l’Algérie ne veut négocier le rachat d’OTA qu’avec OTH, et non pas le groupe Vimplecom, ensuite que ce dossier est loin de trouver un épilogue au moins avant la fin de l’année.

Source : Maghreb Emergent au 31/10/2010

L'Etat "acquerra définitivement" la société Djezzy


L'Etat algérien "acquerra définitivement" la société Djezzy et ne traite qu'avec la partie cosignataire du contrat, a affirmé dimanche 31 octobre à Alger le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia.

M. Ouyahia qui répondait aux préoccupations des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) au sujet de la déclaration de politique générale a souligné qu'"en ce qui concerne l'opérateur de téléphonie mobile +Djezzy+, l'Algérie ne reconnaît qu'une seule partie, à savoir Orascom Telecom Holding (OTH), consignataire du contrat, et nulle autre partie".

Il a réaffirmé l'option de rachat de l'opérateur par l'Etat. «L'Etat algérien rachètera Djezzy, quels que soient les obstacles», a-t-il affirmé.

L'Algérie "acquerra définitivement" cette société et "les chiffres balancés concernant la valeur de cette dernière ne nous intéressent point", a encore précisé le Premier ministre.

«On spécule beaucoup sur la valeur de cet opérateur téléphonique. L'Etat recourra aux services d'experts internationaux pour avoir une estimation juste de sa valeur», a ajouté le premier ministre

Pour rappel, le ministère des Finances a émis un appel d’offres international auprès des banques d’affaires et des sociétés de conseil afin d’être conseillé dans le rachat de Djezzy.

Source : Journal El Watan au 31/10/2010

Ouyahia : « l’Etat algérien rachètera Djezzy, quels que soient les obstacles »


Ahmed Ouyahia est depuis dimanche matin à l’Assemblée populaire nationale (APN) pour répondre aux questions des députés, après la présentation de la politique générale du gouvernement. Parmi les dossiers sur lesquels le premier ministre était attendu, l’avenir de l’opérateur mobile Djezzy.

« Nous ne reconnaissons qu'un seul interlocuteur dans l'affaire Djezzy, c'est le groupe Orascom holding (OTH, ndlr) », a déclaré M. Ouyahia devant les députés. Il a réaffirmé l’option du rachat de l’opérateur par l’Etat. « L'Etat algérien rachètera Djezzy, quels que soient les obstacles », a-t-il affirmé. « On spécule beaucoup sur la valeur de cet opérateur téléphonique. L'Etat recourra aux services d'experts internationaux pour avoir une estimation juste de sa valeur », a ajouté le premier ministre.

« OTA a une dette de 17 milliards de dinars (redressements fiscaux, ndlr), dont elle s'acquittera, même si elle a fait recours ». OTA a aussi des dettes auprès de l'autorité de régulation et au titre des salaires impayés des employés de Lacom, selon le premier ministre. L’entreprise doit aussi répondre devant la justice de l'accusation portée par la Banque d'Algérie pour fraude dans les transferts de fonds vers l'étranger, a-t-il précisé.

L'Etat "acquerra définitivement" la société Djezzy


L'Etat algérien "acquerra définitivement" la société Djezzy et ne traite qu'avec la partie co-signataire du contrat, a affirmé, dimanche à Alger, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Le Premier ministre qui répondait aux préoccupations des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) au sujet de la déclaration de politique générale a souligné qu'"en ce qui concerne l'opérateur de téléphonie mobile "Djezzy", l'Algérie ne reconnaît qu'une seule partie, à savoir Orascom Telecom Holding (OTH), co-signataire du contrat, et nulle autre partie". L'Algérie "acquerra définitivement" cette société et "les chiffres balancés concernant la valeur de cette dernière ne nous intéressent point", a précisé le Premier ministre.

Source : Algérie Presse Service (APS) au 31/10/2010

En quête ? Mustapha Benfodil ou la «e-press DZ» des copains et des coquins


Merci cher confrère Mustapha Benfodil. Vous venez de nous prouver par votre dernier article consacré à la presse algérienne sur internet, intitulé «La presse électronique à la conquête du marché virtuel» et paru dans El Watan du 31 octobre, combien nous avions raison quand nous faisions remarquer que notre journal en ligne Algerie-Focus.Com, outre qu’il soit victime d’un boycott qui ne dit pas son mon par les annonceurs, est de plus en plus ostracisé par la majorité de la presse nationale.

En effet, pas un mot ni une référence sur notre journal dans votre «enquête» sur la «e-press» Dz, comme vous l’écrivez doctement.

Vous venez de participer, cher confrère, à cette mise à mort «virtuelle» de notre modeste petit journal, décidée et programmée par on ne sait qui- dont vous semblez y prendre part. Et par la même, mettre à la trappe des milliers de lectrices et lecteurs qui nous suivent et nous consultent quotidiennement depuis deux ans.

Pour vous donc, Algerie-Focus.Com n’existe pas en tant que journal électronique algérien, puisque vous ne le citez à aucun moment dans votre article. N’ont trouvé grâce à vos yeux, que «le fameux journal électronique «toutsurlalgerie.com» », ou le site «www.dna-algerie.com», «ce fleuron de la jeune presse électronique algérienne», dont vous faites la promotion à coups de formules gratifiantes qui sentent le copinage et la promotion à plein mots, au détriment d’autres canards qui comptent, malgré vous, sur la toile DZ.

Honnêtement, vous nous pouvez, cher confrère Mustapha Benfodil, justifier votre «oubli» par le fait que vous n’auriez pas remarqué que nous existons sur internet. Cela serait un mensonge. Car vous-même aviez eu l’occasion de venir s’exprimer dans nos colonnes sur votre mouvement citoyen «Bezzzef». Vous nous connaissezpar conséquent.

Sans compter les fois où nous avions encouragé l’homme de théâtre que vous êtes par ailleurs en publiant des articles sur votre concept de théâtre sauvage et contestataire, «Les Pièces détachées». Bien sûr, ne nous n’attendions pas à un renvoi d’ascenseur de votre part, mais juste à un peu de professionnalisme.

Alors pourquoi cet ostracisme M. Benfodil ? Manquons-nous à ce point de « visibilité gonflée à la TSA » pour mériter être zappés de votre «enquête»? Ou bien s’agit-il tout simplement- et les faits le prouvent- d’une volonté manifeste de ne pas parler de notre journal et d’autres canards afin de mettre bien en évidence les « amis » et ainsi « inviter » le lecteur d’aller « s’informer » chez eux ? (les lecteurs ne sont pas dupes)

Algerie-Focus.Com est le premier canard interactif algérien proposant de l’information selon l’internet 2.0, partenaire de Google Actualité qui plus est. Il propose du contenu depuis deux ans (nous fêtons notre deuxième anniversaire demain, le 1er novembre), à travers des dossiers, des révélations (reprises par d’autres Médias, mais souvent sans nous citer, à part quelques exceptions, dont le JT de la chaîne France 3) des interviews de personnalités connues et reconnues, des vidéos, des Podcasts, etc.

Fallait-il que l’on soit copains, cher confrère, pour que l’on soit « privilégié » ? Quels sont vos critères de sélection pour faire partie du club visiblement très fermé des journalistes qui jouissent de votre bienveillance éditoriale ? Êtes-vous indépendant et libre de vos écrits ? Êtes-vous professionnel et honnête intellectuellement ? Êtes-vous finalement un journaliste ou un commercial au service des copains et des coquins ?

Êtes-vous, seulement, capable d’accepter une opinion autre que la vôtre, puisqu’il me semble que la raison de toute cette animosité soit notre critique à l’égard d’El Watan lorsqu’il a sombré dans le ridicule de s’engueuler en public avec Echourouk, lors d’un sinistre épisode de notre scène médiatique ?

Il y a de quoi s’interroger cher confrère sur les véritables motivations qui se cachent derrière votre «enquête» ? Sachez enfin que sur internet, il n’ y a que la vérité qui compte. C’est triste tout ça. Mais ça l’est d’avantage pour vous.

Petites remarques sur l’enquête

1- Un article destiné pour internet diffère d’un article de presse classique. Conseil : pensez à mettre des liens actifs la prochaine fois, ça fera plus pro.

2- « TSA se targue aujourd’hui d’attirer entre 200 et 250 000 visiteurs/jour » lit-on dans l’article. Benfodil prend la précaution d’utiliser le verbe se « targuer » pour nuancer les stats annoncées par le journal en question. Il pouvait faire mieux cependant en allant par exemple vérifier l’info sur internet qu’il maîtrise bien puisqu’il en parle.

Source : Algérie-Focus au 31/10/2010

Les compagnies françaises intéressées par le développement de l’Internet et du téléphone AT consacre 2.5 milliards de dollars


AT consacre 2.5 milliards de dollars pour réaliser son programme d’investissement.

Une délégation française composée de responsables des sociétés spécialisées dans les technologies de l’Information et de la Communication se rendra à partir de la semaine prochaine à Alger. Le but de cette visite est de présenter des propositions à Algérie Télécoms et ses filiales après qui consacre 2.5 milliards de dollars pour développer l’ensemble des branches Internet et télécommunications.

La délégation française présentera des offres de services qui consolideront la position des sociétés françaises, installées en Algérie, via France Télécoms, notamment, Sofricom, qui a signé un accord d’accompagnement technique et technologique avec Algérie Télécoms.

En dépit de l’échec de France Télécoms à convaincre la partie algérienne d’établir un partenariat plus large avec l’Algérie, et le refus des autorités algériennes de répondre aux propositions du Groupe français, les sociétés françaises espèrent toujours obtenir une part des projets prévus par Algérie Télécoms pour le développement de plusieurs services, notamment, le WIMAX, le WIFI, FTTX, en plus du service MSN, la réhabilitation du réseau de téléphonie fixe et le renforcement du réseau des fibres optiques et du téléphone sans fil. Ces projets toucheront l’ensemble des filiales d’Algérie Télécoms, notamment Mobilis, Djaweb.

Médias alternatifs en Algérie : Quel modèle économique pour les journaux en ligne? La presse électronique à la conquête du marché virtuel


74% des internautes algériens préfèrent utiliser Internet comme outil d’information. C’est ce que révèle une récente, enquête réalisée par deux boites algériennes spécialisées dans le webmarketing, à savoir Med&Com et Ideatic.

La demande est là. Qu’en est-il de l’offre ? Comprendre : les sites d’information. La «e-press». Depuis le lancement de TSA en juin 2007, le fameux journal électronique «toutsurlalgerie.com» (devenu www.tsa-algerie.com après son piratage), la presse électronique s’anime sur la toile. Certes, l’expérience est encore embryonnaire. Mais force est de constater que les professionnels des médias sont de plus en plus nombreux à être tentés de quitter la presse traditionnelle pour se lancer dans le journalisme on-line. L’une des raisons de cet engouement est à chercher dans les blocages politico- bureaucratiques qui dissuadent lourdement les candidats au lancement de nouvelles publications (en presse papier) de réaliser leur projet, l’obtention de l’agrément, le sésame des entreprises de presse, étant extrêmement difficile sous nos latitudes. Nous avons fait le tour, au cours de cette enquête, des principaux fournisseurs de contenus ayant «pignon sur web», les sites professionnels s’entend, à l’exclusion des portails, blogs et autres réseaux sociaux faisant dans le «journalisme citoyen». Objectif : esquisser un premier bilan de l’expérience des médias en ligne dans notre pays, questionner leur background, leur audience, situer leurs contraintes et voir comment se dessine leur avenir à court et moyen termes.


La deuxième vie du journalisme


Dans l’interview qu’il nous a accordée (lire entretien), Lounès Guemache, fondateur de TSA, parlant de sa propre expérience, explique : «TSA est né d’une double expérience, à la fois dans le journalisme et les nouvelles technologies.» Précisément celle de son fondateur Lounès Guemache, qui fut pendant sept ans cadre chez France Télécom. «Dès le départ, nous avons opté pour un positionnement clair : premier quotidien électronique algérien. Nous disons : nous sommes un quotidien comme les autres, sauf que nous ne sommes pas imprimés», ajoute notre confrère. Trois ans et demi après sa création, TSA se targue aujourd’hui d’attirer entre 200 et 250 000 visiteurs/jour. Sans remonter jusqu’à «algeria-interface.com», qui fut un site pionnier, comme le fait remarquer à juste titre El Kadi Ihsane, l’expérience TSA fera très vite des émules. En l’occurrence, l’année 2010 aura été particulièrement faste. C’est ainsi que l’on a vu de nombreux sites d’information, généralistes ou spécialisés, éclore sur la toile tout au long de l’année.

C’est le cas notamment de maghrebemergent.com d’El Kadi Ihsane, site spécialisé dans l’information économique, de www.viva-lalgerie.com de notre consœur Ghania Khelifi ou encore celui de Farid Alilat, «Dernières Nouvelles d’Algérie» (www.dna-algerie.com). D’autres sites, lancés toujours par d’anciens journalistes de la presse écrite, présentent le profil «magazine» plutôt qu’agence de presse en ligne. C’est le cas du magazine électronique www.espritbavard.com de Khadidja Chouit, ancienne journaliste du Matin. Ce dernier s’est mis depuis quelque temps en veilleuse pour un problème de modèle économique. Nous sommes tentés de dire : de modèle culturel tant l’implantation de la presse électronique est largement tributaire des nouvelles tendances comportementales et de la mutation des modes de consommation de l’information, de la culture, du savoir et des loisirs au sein de notre société sous l’impulsion des nouvelles technologies. L’une des premières choses à relever en parcourant rapidement les principaux sites de la presse électronique consacrés à l’Algérie est que la plupart d’entre eux sont «domiciliés» à l’étranger, et tout spécialement en France. Serait-ce lié à quelque conditionnalité rédhibitoire ? El Kadi Ihsane aussi bien que Khadidja Chouit qui vivent en Algérie nous ont certifié qu’il n’était pas nécessaire d’avoir un agrément pour créer un journal électronique. Dieu merci !


L’investigation comme «valeur éditoriale ajoutée»


Parmi les fleurons de la jeune presse électronique algérienne, le site «www.dna-algerie.com» mérite un zoom. Son fondateur, Farid Alilat, reporter de talent, a écumé de nombreuses rédactions avant de s’installer à Paris au milieu des années 2000. Il collabora ainsi à divers magazines parisiens, dont Jeune Afrique, avant de se résoudre à lancer son propre site. «J’ai 19 ans de métier. Je suis passé par tous les postes de responsabilité au sein d’une rédaction. J’ai ainsi dirigé deux quotidiens en Algérie (Le Matin puis Liberté). J’ai collaboré dans des magazines en France (Jeune Afrique, Paris Match, VSD...) ; je me suis dit qu’il était temps de faire une autre expérience. Lancer un journal en papier, c’est d’abord la croix et la bannière. Trop de logistique, trop de contraintes liées à l’imprimerie et à la distribution, mais le plus difficile est que le projet demande énormément de moyens financiers.» A ce propos, Farid Alilat estime que «pour un budget annuel (conception, maintenance, hébergement, charges, salaires d’une équipe de 10 collaborateurs...), il faut compter au moins 14 millions de dinars». Voilà qui nous amène au cœur de cette enquête, à savoir la question du modèle économique, comme évoqué plus haut. Autrement dit : comment un média en ligne peut-il s’assurer une viabilité financière ? Il tombe sous le sens que les ressources ne sont pas pléthoriques.

Elles proviennent essentiellement de la publicité, d’une éventuelle formule payante (abonnement, vente d’archives…) ou, fait rare, d’hypothétiques aides publiques. Cette dernière source de financement étant d’emblée écartée et la possibilité d’aller vers des sites payants étant prématurée, la seule issue qui reste est le développement du marché publicitaire «virtuel». Et c’est là une différence de taille avec la presse traditionnelle qui peut compter sur l’apport des lecteurs pour alimenter sa trésorerie. Farid Alilat : «Il y a trois manières pour un site de générer des revenus : la publicité, l’abonnement et la vente d’articles. Nous n’avons pas de publicité pour le moment, le site ne sera jamais payant, et pour l’anecdote, on a ‘‘vendu’’un de nos reportages à Courrier international. Nous n’avons pas encore démarché les annonceurs. Nous partons du principe qu’il faut d’abord asseoir la marque, proposer un journalisme de qualité.» «Pour cela, DNA compte privilégier le journalisme d’investigation en guise de ‘‘valeur éditoriale ajoutée’’, avec, à la clé, beaucoup d’enquêtes et de reportages. Une recette alliant le fil d’agence et le magazine dans une tentative d’investir un créneau curieusement laissé en jachère par les éditeurs : celui des ‘‘news’’ et de la presse magazine.» «DNA est un site d’infos en continu, mais aussi et surtout un magazine d’investigation. Nous publions des enquêtes et des reportages sur des sujets sur lesquels d’autres journaux s’intéressent peu ou pas», dit Farid. Et d’ajouter : «Nous sommes lus dans 140 pays. Depuis le lancement de DNA en juin 2010, nous avons enregistré quelques 300 000 visites. Cela va au-delà de nos espérances. Mais nous n’avons pas les yeux fixés sur la courbe d’audience. Nous avons le temps devant nous, de la passion, de l’énergie et de la patience pour faire de DNA un site de référence.»


Des recettes publicitaires toujours «virtuelles»


Il faut dire que les moyens financiers limités générés par une publicité électronique balbutiante ne permettent pas à la majorité des sites d’investir dans les «ressources humaines» et disposer ainsi d’une effectif rédactionnel conséquent. Et cela influe sur les contenus, ce qui, à son tour, a une incidence négative sur l’afflux des annonceurs, même si ces derniers commencent à se manifester. «Les annonceurs préfèrent placer leurs bannières sur les sites de la presse traditionnelle, du fait que celle-ci a une plus grande visibilité», fait remarquer Baya Saïdoun, responsable commerciale du site «maghrebemergent.com». Les journaux électroniques sont ainsi contraints de casser les prix pour augmenter leur portefeuille clients. «Un mois de présence sur TSA - qui attire entre 200 000 et 250 000 lecteurs par jour - coûte presque une page de publicité couleur pour une journée dans un grand quotidien national», confie Lounès Guemache. «Cet écart est justifié par la différence des structures de coûts. Mais je pense que c’est un écart anormal qui devrait évoluer en faveur d’Internet», précise-t-il. Alors, la presse électronique a-t-elle de l’avenir dans le paysage médiatique algérien ?

Rien n’interdit de le penser, bien au contraire. Avec l’effervescence de la blogosphère algérienne, le succès fou des réseaux sociaux, Facebook en tête qui compte déjà 1,2 millions «d’amis» en Algérie, avec la popularité grandissante des NTIC et du multimédia auprès des jeunes, les dieux du Net annoncent un boom euphorique de la «e-press». «Je suis persuadé que la presse électronique jouera un rôle important dans les dix prochaines années en Algérie. Souvenons-nous : en 1998, l’Algérie comptait 50 000 utilisateurs de téléphone portable. Aujourd’hui, on en compte 30 millions», note Farid Alilat. Lounès Guemache n’est pas moins optimiste : «Sur Internet, il y a de la place pour tout le monde. Il faut un maximum d’initiatives. Je pense aussi que la presse classique a un rôle à jouer dans le développement de la presse électronique via le lancement de nouveaux sites.» Le géant Google vient d’annoncer de son côté qu’il va consacrer 5 millions de dollars au développement du journalisme en ligne, c’est dire…

Source : Journal El Watan du 31/10/2010

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Lounès Guemache. Responsable de la publication de TSA «Nous avons été victimes de beaucoup de blocages»


- Pour commencer, pourriez-vous nous parler un peu de votre parcours, Lounès Guemache ?


Je suis né le 11 novembre 1973 à Aït Smaïl, dans la wilaya de Béjaïa. J’ai fait des études de télécoms, un domaine qui n’a aucun lien avec la presse. Je suis devenu journaliste un peu par hasard. Durant les années 1990, j’ai collaboré dans plusieurs titres de la presse française et en tant que correspondant de journaux algériens depuis la France. En 2000, j’ai quitté la presse pour travailler dans la communication. J’ai commencé au sein d’une jeune start-up française avant d’atterrir chez France Télécom où j’ai passé 7 ans. Cette dernière expérience m’a permis d’évoluer dans le monde des contenus Internet. TSA est donc le résultat de cette double expérience, à la fois dans le domaine journalistique et dans les nouvelles technologies.


- Vous souvenez-vous de la date exacte de la mise en ligne de TSA ?


Evidemment. C’était le 8 juin 2007.


- Qu’est-ce qui vous a décidé à quitter le géant France Télécom pour vous lancer dans cette entreprise?


Je vais raconter pour la première fois l’origine de l’idée de TSA. Dans le cadre de mes activités chez France Télécom, je m’occupais de la communication managériale. A ce titre, j’avais le privilège d’assister aux séminaires organisés au profit des «top managers» du groupe (400 sur 180 000 salariés). Un jour, le thème était les contenus. Pourquoi un groupe comme France Télécom se lançait-il dans un domaine jusque-là réservé aux médias ? Le PDG de France Télécom avait alors détaillé la nouvelle stratégie du groupe en matière de contenus : Internet, TV, foot, etc. La force de ce type de groupe réside dans sa façon de faire de l’anticipation sur les ruptures de consommation et d’usages dans les sociétés. Le PDG expliquait alors que dans quelques années, l’internet allait prendre la place de la presse écrite. C’est à cet instant précis que j’ai eu l’idée de TSA : un site de contenus sur l’Algérie.


- Les médias électroniques posent la problématique du modèle économique. Quelle est la stratégie que vous avez adoptée pour lancer un média financièrement viable ?


Je trouve que le modèle économique des médias électroniques est plus intéressant que celui des journaux classiques. Certes, les revenus publicitaires sont faibles, mais la structure de coûts est également faible.

- Justement, on note que les annonceurs commencent à venir à TSA. Peut-on connaître votre politique en vue d’une meilleure pénétration du marché publicitaire «virtuel» ?


Effectivement, les annonceurs commencent à venir. Mais cet intérêt s’inscrit dans une dynamique globale du marché de la publicité sur Internet en Algérie. Je pense que les annonceurs commencent à comprendre l’intérêt de ce média. Dans l’avenir, les arbitrages se feront progressivement en faveur de l’internet qui attire de plus en plus de lecteurs, et surtout des lecteurs de qualité.


- Combien TSA compte-t-il de journalistes ? Comment est organisée la rédaction d’un journal électronique ?


En tout, TSA compte une quinzaine de journalistes pour les deux versions, française et arabe. Nous sommes quatre permanents, et les autres sont des collaborateurs pigistes. Nous disposons également d’un abonnement au fil Algérie de l’AFP. Tous les contenus de TSA sont produits par nos journalistes. Nous ne faisons pas de l’agrégation de contenus, nous sommes un véritable fournisseur de contenus sur l’Algérie. La rédaction de TSA a un fonctionnement qui oscille entre l’agence d’information et le quotidien d’information. Nous essayons d’avoir la réactivité de l’agence, mais aussi de prendre le recul d’un quotidien pour traiter des sujets plus en profondeur et, pourquoi pas, donner parfois notre avis via un éditorial ou un papier d’analyse.


- Est-il arrivé que TSA ait eu des ennuis avec les autorités algériennes pour un papier ?


Concernant les pressions et les contraintes, je pense qu’elles sont les mêmes pour tous les médias algériens. Pour nous, elles résident dans la difficulté d’accéder à des sources identifiées d’information. La communication officielle n’existe pas en Algérie. C’est en partie pour cette raison que la gestion de l’information est devenue complexe.
Des ennuis ? Non. Mais nous avons été victimes de beaucoup de blocages au départ, notamment pour l’accès au marché publicitaire. Vous savez, l’Algérie est un pays qui fonctionne dans une large mesure selon la rumeur. Beaucoup de gens parlent aussi au nom de l’Etat algérien, à Alger comme à l’étranger, alors qu’ils ne sont pas habilités à le faire. Et tout cela crée beaucoup de confusions et d’interprétations hasardeuses qui peuvent provoquer de vrais dégâts.

- Certains reprochent à TSA comme à d’autres sites d’information de puiser dans les contenus mais aussi dans les «ressources humaines» de la presse traditionnelle. Quel commentaire vous inspirent ces allégations ? Comment assainir, selon vous, les relations entre presse papier et presse électronique ?


Cette question pose un problème d’éthique. Moi, je défie ces gens de me citer un seul cas concret où l’on aurait repris une info sans citer la source, que ce soit un journal, une agence de presse ou autre. Si un journaliste collabore avec TSA sans l’accord de sa direction, cela le concerne lui et son éditeur. Les éditeurs devraient s’interroger d’abord sur les raisons qui poussent leurs journalistes à collaborer avec d’autres titres et, parfois, à préférer donner l’information à un concurrent qu’à leur propre journal. Sont-ils bien payés ? Leur travail est-il correctement valorisé ? C’est le problème du management des ressources humaines dans les journaux qui se pose davantage que celui de savoir si TSA doit ou non accepter des collaborateurs exerçant dans d’autres quotidiens. Si maintenant un collaborateur de TSA vole l’information d’un confrère, là, c’est grave, et, le cas échéant, je mets immédiatement fin à sa collaboration. On ne tolère pas ce genre de pratiques à TSA, ce n’est pas dans le style de la maison. Nous n’avons pas de journalistes espions dans les autres rédactions. On est des gens honnêtes, on n’est pas des voyous. Nous sommes un média crédible, à la réputation solide, et nous n’apprécions pas d’être mélangés avec d’autres sites. En revanche, je peux vous citer plusieurs cas où TSA a été pillé.
Concernant l’assainissement des relations entre la presse écrite et les sites d’information, je suis prêt à en débattre avec mes confrères de la presse écrite, même si j’estime que TSA n’est pas concerné par la partie «contenus rédactionnels». Encore une fois, nous produisons nos propres contenus, contrairement aux sites qui font de l’agrégation de contenus. En revanche, il y a de la part de la presse écrite une pratique que je trouve assez déloyale envers nous. Elle concerne la publicité. Les grands quotidiens nationaux ont augmenté récemment leurs tarifs sur le papier et cassé les prix de leurs bannières sur Internet. Ce n’est pas juste envers nous qui sommes une structure avec de faibles moyens. Je vais vous citer un dernier exemple de ce que je considère comme un vrai comportement déloyal. En octobre 2008, TSA s’est fait subtiliser son nom de domaine (toutsurlalgerie.com) par un pirate. Nous avions fait un communiqué qui a été adressé à toute la presse.


- Hormis deux ou trois journaux, aucun autre confrère de la presse écrite n’avait jugé utile de parler du sujet.
TSA pourrait-il devenir un jour un site payant ?


Non. Nous avons opté pour la gratuité, et TSA restera gratuit. Chez nous, ce sont les archives qui sont payantes, car on estime qu’au-delà de 5 jours par exemple, accéder aux articles devient un service. D’où la décision de les rendre payants.

POUR CONSULTER LA PRESSE éLECTRONIQUE ALGéRIENNE :
-www.tsa-algerie.com
-www.dna-algerie.com
-www.viva-lalgerie.com
-www.maghrebemergent.com
-www.espritbavard.com

Source : Journal El Watan du 31/10/2010

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Maghrebemergent.com : devenir leader de l’info économique


Lancé officiellement le 1er mars 2010, le site www.maghrebemergent.com affiche une ambition claire : devenir le numéro 1 de l’info économique dans la région Maghreb.

Une ambition que ne cache pas son directeur de la publication, El Kadi Ihsane, qui nous reçoit aimablement au siège de la société éditrice, «Interface Médias», sise Place Ahmed Zabana à Alger. «Après l’expérience ‘algeria-interface’ qui a duré de 1999 à 2003, nous avons décidé, un groupe de journalistes et moi-même, de créer cette agence qui se veut un provider de contenus multimédia», confie notre hôte. Journaliste économique de renom, El Kadi Ihsane est revenu, pour ainsi dire, à ses premières amours, lui qui est économiste de formation : «J’ai pratiqué à fond le journalisme politique dans les années 1990. Mais après l’arrivée de Bouteflika au pouvoir, et surtout après la fermeture du champ politique qui a suivi sa réélection en 2004, je suis revenu à ma première compétence, à savoir l’information économique. D’où ma collaboration avec El Watan-Economie puis Les Afriques dans la foulée. Donc on était déjà sur ce segment-là,» explique notre confrère. www.maghrebemergent.com, force est de le constater, gagne de plus en plus en visibilité. Selon des chiffres fournis par la commerciale de la boîte, Baya Saidoun, le site était visité par près de 8000 lecteurs durant la semaine allant du 4 au 10 octobre 2010.

«C’est une fréquentation satisfaisante pour un site spécialisé», juge E.K.Ihsane, avant d’ajouter : «Selon une étude, il faudrait atteindre les
150 000 visites par mois pour être solvable. On y travaille. Le site est censé se développer sur trois ans, il y a encore des cases à pourvoir.» Les premiers annonceurs arrivent déjà, à l’instar de Nedjma, Alliance Assurances et d’autres. Les tarifs pratiqués sont très généreux : 20 000 DA le prix d’une bannière pendant une semaine. El Kadi Ihsane souligne, par ailleurs, que le site a démarré en partenariat avec Le Quotidien d’Oran pour son supplément économique du mardi, afin de se donner plus d’audience. Les recettes publicitaires du supplément sont partagées fifty-fifty. «Une parution publicitaire dans Les Afriques équivaut à deux à trois mois de bandeau sur le site Internet», affirme Baya Saidoun. «Cela vous donne une idée du gap important qui sépare les deux médias», observe El Kadi Ihsane. Mais notre interlocuteur reste confiant quant à l’évolution rapide de la presse électronique. «Notre gage, c’est notre crédibilité. Les annonceurs ne souhaitent pas associer leur image à des sites peu crédibles. Nous travaillons donc pour offrir un contenu équilibré. De plus, nous sommes clairement identifiés, et cela sécurise les annonceurs.» «En termes de modèle économique, l’une des formules qu’entend développer le site est l’offre d’une information pointue pour un public initié : on essaie d’intéresser tout le monde à l’info économique mais parallèlement, nous développons une information plus fine sur l’énergie ou sur la bourse et ça sera un service payant», annonce El kadi Ihsane.


Source : Journal El Watan du 31/10/2010

samedi 30 octobre 2010

Wi-Fi Direct, comme un air de Bluetooth mais en mieux Bientôt le WiDi pour tous ?


La Wi-Fi Alliance l'avait promis l'année dernière, des appareils seraient certifiés « Wi-Fi Direct » en 2010. Les cinq premières cartes supportant cette nouvelle technologie ont été annoncées, mais à quoi correspond-elle ?

Ceux qui connaissent la technologie Intel « My WiFi » ne seront pas surpris puisque c'est plus ou moins la même chose, mais ouvert à d'autres constructeurs qu'Intel. Il s'agit de relier n'importe quel appareil Wi-Fi à un autre certifié Wi-Fi Direct pour synchroniser des données, jouer en réseau, imprimer à distance, partager un affichage...

Les points d'accès et autres routeurs Wi-Fi deviennent ainsi accessoires, surtout qu'il est possible de connecter plusieurs appareils à un même périphérique. De plus, comme avec la dernière version de « My WiFi », il sera possible de leur partager une connexion internet.

Attention, tous les produits Wi-Fi Direct ne supporteront pas toutes ces fonctionnalités. Nous ne savons d'ailleurs pas encore comment ils seront distingués les uns des autres, s'ils le sont.

Vers la fin du Bluetooth ?

Wi-Fi Direct Cette nouvelle technologie risque d'en mettre une autre à mal : le Bluetooth. En effet, ce dernier ne permet qu'une connexion point à point (ad hoc) entre deux appareils alors qu'avec le Wi-Fi Direct, cette limitation n'est plus.

Côté débits, le Wi-Fi utilisé peut être de type 802.11a, 802.11g ou 802.11n (150 Mbps au minimum). Le Bluetooth dans sa dernière déclinaison « 3.0 » n'excédera par contre pas les 24 Mbps, ce qui peut être un facteur limitant pour transférer de gros fichiers, par exemple.

Tous les appareils certifiés Wi-Fi Direct utiliseront un mot de passe WPA2 pour sécuriser les communications et, tout comme le Bluetooth, une demande d'autorisation de connexion sera demandée.

Les 5 premiers produits certifiés

L'alliance a déjà certifié cinq cartes PCI-Express :
  • Atheros XSPAN® Dual-band 802.11n
  • Broadcom BCM43224 Dual-Band 802.11n 2x2 MIMO
  • Intel® Centrino® Advanced-N 6200
  • Ralink MIMObility 802.11n 2x2
  • Realtek RTL8192CE-VA4 HM92C00
L'arrivée des produits grand public telle que des ordinateurs portables ne devrait pas tarder puisque l'on note la présence d'Intel dans les modules compatibles, mais aussi Atheros que nous rencontrons de plus en plus sur les machines.

Enfin, voici une vidéo de présentation de la Wi-Fi Alliance présentant sa nouvelle technologie de manière très simplifiée. Vous retrouverez aussi une documentation complète en cliquantici.





Source : PC Inpact au 30/10/2010

vendredi 29 octobre 2010

Un Orascom peut en cacher un autre


Après l’affaire Djezzy, l’empire de la famille Sawiris est dans le collimateur des autorités. Malgré tout, sa branche BTP, Orascom Construction Industries, s’accroche au marché local

Pendant des mois, le monde des affaires algérien n’a parlé que du conflit opposant le flamboyant Naguib Sawiris au gouvernement d’Ahmed Ouyahia au sujet de la revente de l’opérateur mobile Djezzy. Un conflit en cours de dénouement, sauf coup d’éclat des autorités, avec la cession au russe Vimpelcom de la maison mère égyptienne, Orascom Telecom, le 4 octobre.

Mais il est un autre Sawiris, plus discret, qui poursuit ses affaires à Alger. Nassef, le troisième fils d’Onsi Sawiris, est depuis cette année le PDG de l’ensemble de la branche BTP de l’empire familial, Orascom Construction Industries (OCI). Classé au 88e rang mondial des exportateurs du secteur, OCI a réalisé en 2009 un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros dans la construction. Le groupe bâtit des infrastructures, mais produit aussi des matériaux de construction et a, plus récemment, investi le secteur des engrais.

Pour le géant égyptien, l’Algérie est un marché vital. Début 2010, le pays pesait 19,7 % du carnet de commandes d’OCI dans les infrastructures, soit près de 1 milliard d’euros. Ce qui en fait le deuxième marché du groupe après l’Égypte (27,8 %). De quoi mobiliser les talents de diplomate de Nassef Sawiris, moins médiatique que son frère aîné Naguib, pour continuer à faire des affaires. Et ce malgré l’hostilité des autorités algériennes, due au cas Djezzy mais aussi à la vente par OCI de deux cimenteries, acquises en 2007 après leur privatisation par l’État, au français Lafarge. Une cession considérée comme contraire aux intérêts algériens.

Installé en Algérie depuis 2001, OCI a rapidement prospéré, répondant aux appels d’offres sur tous les créneaux, que ce soit pour des entreprises publiques, comme Sonatrach ou Sonelgaz, ou comme sous-traitant de groupes industriels étrangers (Alstom, General Electric ou ABB) qui ont pris l’habitude de travailler avec le groupe au Moyen-Orient. Parmi les contrats majeurs conclus par OCI dans le pays, les Algérois connaissent notamment l’usine de dessalement d’eau de mer d’El-Hamma, réalisée en partenariat avec le belge Besix pour le compte de General Electric Ionics. Le groupe y a également bâti les usines du français Areva et du sud-coréen Vatech.

Climat de méfiance

Mais si ces projets passés se sont déroulés sans accrocs, les chantiers en cours posent plus de soucis à OCI. Le climat de méfiance avec les autorités n’y est pas pour rien. L’entreprise a été choisie en 2007 par Sonelgaz pour la réalisation avec le français Alstom de la centrale électrique de Terga, dans l’ouest du pays, qui doit être prête en 2011 (un contrat de 1,3 milliard d’euros). Mais le client algérien accuse OCI de recourir à du personnel égyptien plus que de raison, et, en février, des heurts ont opposé Algériens et Égyptiens sur le chantier, qui a pris du retard.

Autre contrat en difficulté, la réalisation – toujours avec Alstom – du tramway d’Alger, qui ne devrait pas être prêt avant 2012 (livraison initialement prévue en 2010). Début août, Omar Khaloua, directeur tramway à l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), accusait même OCI de « démobiliser son personnel » et blâmait Alstom pour avoir retenu le groupe égyptien comme sous-traitant. Dernier chantier à problèmes, celui du complexe d’exportation de gaz naturel de Skikda, mené par l’américain Kellogg Brown & Roots (KBR) et réalisé pour Sonatrach. Le chantier draine 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour OCI, mais il accuse un retard de plus d’un an.

Plus inquiétant encore : le groupe vit principalement sur d’anciens contrats en Algérie. OCI n’a pas réussi à participer aux derniers grands chantiers publics comme le métro d’Alger (gagné par l’allemand Siemens) ou la construction d’autoroutes (accordée au chinois CRCC). Seule consolation : son association avec Sonatrach pour la construction et l’exploitation de l’usine de production d’engrais d’Arzew (démarrage fin 2013), un investissement de 1,1 milliard d’euros qui permettra à OCI de percer dans le secteur mais aussi de bénéficier de gaz algérien à prix local. Reste à voir si, après l’épisode Djezzy, OCI retrouvera grâce aux yeux des autorités pour décrocher de nouveaux marchés. Car la branche BTP des Sawiris n’est pas près de débarrasser le plancher algérien.

Source : Jeune Afrique au 29/10/2010

jeudi 28 octobre 2010

Le ministre Benhamadi à Echorouk : « Parler de l’ouverture du capital d’Algérie Telecom est un complot concocté par l’Egypte »


Moussa Benhamadi, ministre de la poste et des technologies de l’information et des télécommunications, a formellement démenti l’information faisant état que le gouvernement compte ouvrir le capital d’Algérie Telecom.
  • M. Benhamadi a déclaré que parler d’ouverture du capital d’une entreprise est un complot concocté par des égyptiens, qui visent à frapper la stabilité de l’entreprise algérienne et la déstabiliser dans le marché.
  • Le ministre de la poste et des technologies de l’information et de la communication a ajouté dans une déclaration exclusive à Echorouk, en marge de l’ouverture de l’année judiciaire par le Président, que les déclarations rapportées par un nombre d‘agences étrangères sur l’ouverture du capital d’Algérie Telecom, et qui ont été proférées au directeur de stratégie d’Algérie Telecom, alors que ce dernier était en visite de travail au Caire pour participer à un congrès. M. Benhamadi a affirmé que les déclarations du cadre ont été déformées et n’ont pas été exploitées dans leur contexte. M. Benhamadi a ajouté que le ministère a ouvert une enquête sur ces déclarations, mais ces investigations ont révélé que le cadre d’Algérie Telecom est innocent et n’est pas responsable de toutes ces déclarations qui lui ont été proférées.
  • M. Moussa Benhamadi a affirmé que la cadre en question était en visite de travail, et fut approché par l’une des agences internationales et rapportée les déclarations qu’il n’avait pas faites. Le ministre a ajouté qu’il a demandé des explications au cadre quant à la véracité des déclarations, mais il a démenti formellement tout ce qui a été rapporté par l’agence Reuters.

Djezzy-Meditel : les clarifications de Nassim Kerdjoudj


Une polémique a animé le forum de Maghrebemergent.info consécutivement à la publication de l’entretien avec Nassim Kerdjoudj, PDG de Skills-net et Vice président du forum des chefs d’entreprise (FCE) titré « le non rachat de Djezzy doit rester une option». Deux points de clivage : l’évolution de l’actionnariat au sein de l’opérateur marocain Meditel et la valeur de cession de Djezzy. Pris à partie, Nassim Kerdjoudj apporte des précisions.


La rédaction de Maghrebemergent.info a repris contact avec Nassim Kerdjoudj, PDG de Skills-net et vice président du FCE afin qu’il apporte des précisions suite à la polémique qu’a suscité son entretien publié mardi dernier sur notre portail et également en version papier sur le supplément du quotidien d’Oran : « cet entretien portait non pas sur Meditel mais sur le sort de Djezzy. Je suis surpris que tous les commentaires sur votre forum tournent autour de Meditel. Je souhaite ici rappeler certains faits. La licence Meditel a été achetée pour 1,1 milliard de dollars en 1999 avec une participation Telefonica/Portugal Telecom de 32,18% chacun. Les espagnols et les portugais ont consentis des investissements massifs notamment une recapitalisation en 2001 (250 M$), l’achat d’une licence de fixe en 2005 (50 M$) avec développement de l’infrastructure de réseau et les investissements relatifs à la 3G. En dépit de cela, Meditel n'a jamais dépassé une valorisation de 1,6 MD$ pour 10 millions d'abonnées et des parts de marché en régression de 45% en 2003 à 35% en 2010. Je rappelle cela pour dire que les conditions de sorties de Telefonica et de PT du capital de Meditel n'ont pas été les meilleures, éloignées de la valeur optimale de marché de cet opérateur de 10 millions d’abonnés. La plus value réalisée par la CDG (caisse de dépôts et de garanties) et Finance.com (filiale de BMCE) entre le prix d’acquisition des parts de Telefonica et PT et le prix de cession de 40% à Orange vient de là. Pas de la valeur du chèque du nouvel entrant.

CDG et Finance.Com ont racheté les parts de Telefonica et PT (32;18% chacun) en septembre 2009 pour 800 M d'euros et revendu un an plus tard 40% pour 640 M€ à Orange qui récupère un opérateur avec toutes les licences (fixe,mobile,3G). De tous les acteurs, c’est, de mon point de vue, Orange qui fait la meilleure opération ».

« Une algérianisation progressive de Djezzy »

Nassim Kerdjoudj poursuit en affirmant que son souci « est que le débat sur la valorisation masque les vrais enjeux. Si Djezzy est vendu en dessous de 3 milliards de dollars à cause d’une chute de son Edibta en 2010, et qu’il est, supposons, revendu, partiellement ou totalement par l’Etat Algérien à moins de 4 milliards de dollars l’année suivante à un opérateur technique étranger, c’est cet opérateur qui aura fait la bonne affaire en dépit de la plus value réalisée par l’Etat algérien dans l’intervalle et nous retomberons dans le problème de transferts massif de dividendes du nouvel entrant. J’ajoute que dans le contexte du marché algérien de la téléphonie mobile, cette plus value n’est même pas garantie. Ce que je soutiens c'est la voie de "l'Algérianisation" progressive de Djezzy en s'appuyant sur un socle d'expertise algérienne existant au sein de ses effectifs et une ouverture du capital avec un montée en puissance progressive de la partie algérienne. Cela maintiendra la performance intrinsèque de l'opérateur sur le marché et assurera un développement pérenne avec l'arrivée des licences 3/4G et peut-être de la convergence fixe/mobile/internet. Il faut sortir du débat de la valorisation EBITDA/bourse et prendre la négociation sur une perspective moyen/long terme. Ainsi toutes les parties peuvent y trouver leur compte. L'ensemble des indicateurs montrent qu'il est tout à fait possible d'arriver à une solution algérienne sans perte de valeur.


« Eviter ce scénario achat-vente en Algérie »

En résumé, il est important de relever, d’abord que Telefonica et PT sont sortis de Meditel par le bas. Ensuite que Orange a fait une entrée nettement plus rentable que si elle avait acheté la licence au départ.

Enfin que les actionnaires marocains à travers leur démarche d'achat/vente en moins de 12 mois ont démontré, face à la domination de Maroc Télécom et la concurrence montante de Wana, le troisième opérateur du mobile, qu'ils n'étaient pas en mesure de gérer Meditel sans un partenaire technique international. Et c’est seulement pour éviter le même scenario en Algérie que j’ai cité l’exemple de Meditel ou le départ d’un opérateur étranger n’a finalement débouché que sur la venue d’un autre à des conditions avantageuses pour lui en terme de valeur ajoutée marché et non de plus value financière».

Par ailleurs la transcription de l’entretien avec Nassim Kerdjoudj a laissé passer une erreur, de la responsabilité de la rédaction, au sujet de l’acquisition annoncée de l’opérateur koweiti Zain par l’émirati Etissalat. 46% du capital de Zain devraient finalement finir, pour 13,5 milliards de dollars, entre les mains des Malaisiens de Al-Bukhari Group et des indiens de Vavasi Group, BSNL et MTNL, après avoir été annoncé il y a 6 mois chez l'indien Bharti pour 10 milliards de dollars.

Source : Maghreb Emergent au 28/10/2010

mercredi 27 octobre 2010

il est temps de migrer vers l’IPv6


Le basculement vers l'IPv6 est indispensable aux entreprises face à la pénurie d'adresses IP qui se profile à grand pas sous l'IPv4.


Internet haut débit, Internet mobile, M2M, objets communicants… les applications transitant par le réseau mondial se sont multipliées ces dernières années au point que l’on frôle la pénurie d’adresses IPv4. Pour mémoire, une adresse IP est un identifiant unique permettant de repérer une machine (terminal, serveur…) sur Internet. Selon les experts, notamment le NRO (Number Resource Organisation), il reste moins de 5 % des adresses IP disponibles sur le protocole IPv4. Autant dire que la disponibilité d’adresses Internet pourrait se tarir définitivement avant la fin de l’année 2011.


Seule solution pour les entreprises: migrer vers l’IPv6 au potentiel d’adresses IP quasi infini. Une opération délicate que les professionnels repoussent toujours plus loin. A la fois pour des raisons techniques, notamment à cause des changements au niveau de l’ensemble du coeur de réseau, et budgétaires. La migration nécessite en effet un passage brut de l’IPv4 à l’IPv6. Et aucune rétrocompatibilité n’est assurée. La transition passe donc par une gestion parallèle des deux protocoles avant de définitivement tout basculer en IPv6.

C’est ce qu’explique l’opérateur Nerim dans le livre blanc Comprendre IPv6 (disponible à partir d’ici). Pour Christophe Carel, président de Nerim, « il est préférable de penser son réseau en IPv6 plutôt que de subir une migration par la suite ». Une situation que Nerim est en mesure de gérer puisque l’opérateur a intégré l’IPv6 dans ses services depuis 2003. Une illustration du fait que les entreprises doivent s’assurer aujourd’hui que leur opérateur sera en mesure d’assurer la transition vers l’IPv6 en temps voulu… ou d’en changer à temps.

Source : silicon.fr au 27/10/2010