L’enquête ouverte par l’Algérie au sujet de la liste noire égyptienne, a abouti à un démenti du vice-ministre des Affaires étrangères égyptien, selon lequel les Algériens ne figurent pas sur cette liste, évoquée par la presse égyptienne, rapporte le journal algérien echourouk, s’appuyant sur des sources officielles algériennes. L’Algérie avait accordé une semaine à l’Egypte pour infirmer ou confirmer cette information.
Le démenti égyptien a été suivi par un communiqué officiel signé par l’ambassadeur égyptien à Alger, Abdelaziz Seïf Nasr, où il souligne que « les informations rapportées dernièrement, selon lesquelles les autorités égyptiennes auraient durci les mesures sécuritaires envers les Algériens résidant en Egypte, ou ceux en provenance d’Algérie, sont dénuées de tout fondement ».
La presse égyptienne avait, auparavant, évoqué l’existence d’une liste noire, considérant les ressortissants algériens comme « un danger pour la sécurité nationale égyptienne », ce qui les expose à « des mesures exceptionnelles » au moment où ils entrent sur le territoire égyptien.
La position officielle algérienne s’est voulue, de prime abord, circonspecte. « Nous ne pouvons prendre de mesures officielles tant que les autorités égyptiennes gardent le silence », avaient alors déclaré des sources du ministère des Affaires étrangères algérien, chose qui a suscité un fort étonnement des autorités algériennes..
La classe politique algérienne a réagi autrement, percevant dans l’information publiée par Rose Youssef, « un grave développement de la crise silencieuse entre Alger et le Caire ».
Le démenti officiel égyptien est de nature à éteindre les flammes de discorde qui avaient tendance à se rallumer ces derniers jours, après que tout le monde ait cru que la page du contentieux entre les deux pays, consécutive à l’agression de la délégation algérienne l’automne dernier au Caire, s’était à jamais refermée.
Source : Algérie-Focus au 15/11/2010
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