samedi 20 novembre 2010

CESSION DE DJEZZY Arbitrage international au 1er semestre 2011 ?


La firme égyptienne Orascom Telecom Holding, OTH, menace de recourir à l’arbitrage international si aucune solution n’est trouvée au litige qui l’oppose à l’Etat algérien à propos de la cession de Djezzy.

-La firme égyptienne Orascom Telecom Holding, propriétaire de la société de téléphonie mobile Djezzy, espère trouver un règlement au litige qui l’oppose au gouvernement algérien à propos de la cession de Djezzy. C’est ce que le président d’OTH, Khaled Bichara, a assuré, jeudi dernier à Barcelone, en Espagne, lors d’une conférence internationale. Néanmoins, le responsable d’OTH n’a pas écarté le recours à l’arbitrage international si aucune solution n’est trouvée. Selon Khaled Bichara, Orascom pourrait lancer cette procédure au second trimestre 2011, voire avant. Et d’autant que la holding égyptienne n’entend pas agréer un prix de cession qui ne soit pas «équitable». Cela même si le CEO d’OTH a précisé que ce recours n’aurait lieu qu’«en dernier ressort» et que cette procédure pourrait durer deux années. En fait, Orascom Telecom Holding attend la désignation, le 24 novembre prochain, du cabinet d’affaires qui assistera l’Algérie dans l’opération d’évaluation et d’achat de Djezzy. Et cela même si le règlement de ce litige n’interfère pas, selon Khaled Bichara, sur la poursuite des négociations engagées en vue d’une fusion entre Weather Investments, maison mère d’OTH, et le groupe russe Vimpelcom. En brandissant la menace de l’arbitrage, OTH entend presser le gouvernement algérien à résoudre à l’amiable ce litige. Mais une menace qui risque d’être vaine, l’Etat algérien restant résolu à acquérir Djezzy auprès de son propriétaire unique, OTH, en vertu de la loi et sur la base de l’évaluation financière qui sera effectuée. C’est ce que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Moussa Benhamadi, ont affirmé récemment. En fait, la démarche algérienne, quoique contestée un moment, reste inchangée, voire logique. Et ce, même en cas d’une décision arbitrale qui sera prononcée de manière défavorable à l’Algérie, dès 2013. Car, dans la mesure où la licence de Djezzy expire à l’horizon 2015, tout repreneur devra entamer avec les autorités algériennes des discussions dont l’issue reste incertaine. En d’autres termes, la partie algérienne semble renforcée, malgré la menace brandie.

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