lundi 23 juin 2008

France Télécom veut accélérer son installation en Algérie


France Télécom espère s'implanter en Algérie avant fin 2008. Pour y parvenir, le géant français des télécommunications étudie deux options. La première est un partenariat avec l'un des deux opérateurs privés locaux : Nedjma (filiale du qatari Qtel) ou Djezzy (filiale de l'égyptien Orascom). La seconde est l'acquisition de la licence 3G, dont l'appel d'offres a été lancé début juin par l'Autorité de régulation des télécommunications.

France Télécom avait misé sur l'ouverture du capital d'Algérie Télécom pour s'implanter en Algérie, mais la privatisation de l'opérateur historique est repoussée d'année en année. Le géant français des télécoms pourrait suivre l'exemple de son compatriote Lafarge : le cimentier français s'est implanté en Algérie après le rachat fin 2007 d'Orascom Cement, qui y possède deux cimenteries.

Selon nos sources, France Télécom a été approchée en 2007 par Orascom et Qtel. Ces deux groupes envisageraient de vendre leurs filiales algériennes pour des raisons différentes. Les égyptiens cherchent à s'implanter en France et au Maroc, et les qataris veulent céder Nedjma qui réalise de mauvaises performances sur un marché en pleine expansion. Chez France Télécom on confirme que l'Algérie et le Vietnam sont les deux pays émergents dans lesquels le groupe a clairement affiché ses ambitions. " Mais, nous n'irons pas seul en Algérie ", prévient-on à Paris où l'on estime que le dossier n'est pas très actif en ce moment.

BIENTOT 36 MILLIONS D'ABONNES

De fait, si des discussions ont eu lieu, elles n'ont abouti ni avec Qtel ni avec Orascom. " Le groupe égyptien a été trop gourmand. Il voulait le désengagement de France Télécom de Mobinil en Égypte et des avantages en France ", selon un proche du dossier. Djezzy est un gros morceau : il est le numéro un de la téléphonie mobile en Algérie avec près de 14 millions d'abonnés, soit 50 % du marché algérien. Durant le premier trimestre de 2008, le chiffre d'affaires consolidé de Djezzy s'est établi à 484,7 millions dollars (310 millions d'euros), en hausse de 21 % par rapport à la même période de l'année 2007. Son revenu moyen mensuel par client est 12 dollars (7,7 euros).

Arrivée sur le marché fin 2004, Nedjma n'a pas eu la même réussite que son concurrent égyptien. En 2007, elle a enregistré une perte nette de 35,2 millions dollars (41 millions en 2006), malgré une hausse de 38 % de son chiffre d'affaires à 370 millions de dollars. Et la filiale de l'opérateur qatari n'affiche un revenu mensuel moyen par client que de 9 dollars. Petit dernier du marché, Ndjema avait fin 2007 4,53 millions de clients, derrière l'opérateur public Mobilis (8 millions d'abonnés). L'Algérie devrait compter 36 millions d'abonnés au mobile en 2010.

Source : La Tribune du 23/06/2008

mercredi 18 juin 2008

L'appel des vingt contre le portable


Dix-neuf scientifiques, réunis par David Servan-Schreiber (*), éminent spécialiste de la lutte contre le cancer, lancent un appel afin de sensibiliser l'opinion publique sur les risques que pourrait faire courir l'utilisation du téléphone portable sur le cerveau. Notamment sur les sujets les plus jeunes. Le JDD se fait l'écho de cet appel et analyse un phénomène qui inquiète.

Pourquoi cet appel?
Ces dix-neuf scientifiques, pour la plupart cancérologues, rassemblés par David Servan-Schreiber, auteur d'Anticancer (Robert Laffont), pensent que le risque est trop fort pour être couru. "Nous sommes aujourd'hui dans la même situation qu'il y a cinquante ans pour l'amiante et le tabac, note Thierry Bouillet, cancérologue à l'hôpital Avicenne de Bobigny, signataire de l'appel. Soit on ne fait rien, et on accepte un risque, soit on admet qu'il y a un faisceau d'arguments scientifiques inquiétants." Les signataires de l'appel parmi lesquels on compte le professeur Henri Pujol, président de la Ligue nationale contre le cancer, tiennent à insister sur les risques chez les jeunes, plus sensibles à la pénétration des ondes.

Dans leur liste de dix précautions à prendre, "basiques" selon eux mais tout de même radicales, ils vont jusqu'à demander aux parents d'enfants de moins de 12 ans d'interdire tout accès aux portables à leur progéniture, sauf en cas d'urgence. Le noyau dur des cancérologues rassemblés pour cet appel connaît le psychiatre David Servan-Schreiber depuis la sortie d'Anticancer (*). "Il nous avait réunis pour nous présenter son travail, poursuit Thierry Bouillet. Pour ne pas qu'on le détruise dans la presse sans savoir ce qu'il en était. On partait tous avec un mauvais préjugé, c'est quelqu'un de très controversé. Mais nous avons été conquis." Dès aujourd'hui, on peut retrouver sur www.guerir.fr, le site de David Servan-Schreiber, un comparatif du niveau des ondes électromagnétiques émises par les différents modèles de portables.

Quels sont les dangers?
Les scientifiques s'accordent sur deux choses: il n'y a pas de preuve formelle de la nocivité du portable, mais un risque existe qu'il favorise l'apparition de cancers en cas d'exposition à long terme. On constate en revanche des divergences profondes entre chercheurs sur le niveau de ce risque, qualifié de "faible" par le ministère de la Santé. Une étude suédoise montre que le risque d'avoir une tumeur cancéreuse du côté où l'on téléphone est multiplié par deux au bout de dix ans. Le rapport américain BioInitiave ajoute qu'il y a également un risque significatif d'augmentation des leucémies infantiles et des troubles neurologiques (dont l'Alzheimer). Des résultats contestés par les partisans du risque faible, qui les estiment pas assez rigoureuses.

Les chercheurs comptent sur Interphone, la première étude épidémiologique de grande ampleur menée dans 13 pays. Son volet français a déjà conclu qu'il y a "une tendance générale à un risque accru de gliomes (tumeurs cancéreuses) chez les gros utilisateurs", mais précise que les ces résultats ne sont "pas statistiquement significatifs". Les résultats définitifs, attendus cette année, devraient permettre d'y voir plus clair.

Les lobbies influencent-ils les chercheurs?
"L'influence des industriels est très forte, comme on l'a déjà constaté pour l'amiante", estime Etienne Cendrier, porte-parole de l'association Robins des toits. Il cite dans son livre (**) le compte-rendu d'une réunion de 1994 de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication, dont l'objectif était d'organiser un lobbying européen pour s'opposer aux "rumeurs dommageables sur le plan commercial".

En France, le travail de l'Afsset, l'agence publique qui a réalisé les deux derniers rapports officiels sur le sujet, a été désavoué par ses ministères de tutelle. Quatre des dix experts du rapport de 2005 avaient des liens directs ou indirects avec des opérateurs, tandis que des experts du rapport de 2003 avaient plaidé pour le faible danger du mobile dans un supplément publicitaire d'Impact Medecine financé par France Télécom. "Le fonds de nos rapport n'a pas été remis en cause", réplique-t-on à l'Afsset.

Les militants associatifs recensent plusieurs cas de chercheurs écartés ou privés de crédits. Ainsi Gérard Ledoigt, chercheur en biologie à l'université de Clermont-Ferrand, découvre en 2006 que les gênes des plants de tomates interprètent les ondes du mobile comme une agression. Un an plus tard, il apprend que son labo est démantelé, avant d'être désavoué par son université pour des propos qu'il n'a pas tenus. "J'ignore pourquoi, mais on m'a de facto empêché de travailler sur le sujet", indique-t-il. L'université rétorque que ses recherches se poursuivent dans un autre labo, avec un financement de la fondation Santé et radiofréquences, dont Gérard Ledoigt fait partie.

Cette structure créée en 2006 irrigue l'essentiel de la recherche française sur le sujet. Elle est dans le collimateur des associations car elle est financée à parité par l'Etat et les industriels. "Nous ne sommes pas représentés à son conseil scientifique, qui travaille en toute indépendance", indique-t-on à l'Association française des opérateurs mobiles (Afom). "C'est vrai, mais je suis un des rares membres du conseil qui pense que le téléphone portable peut avoir un effet sur les cellules", ajoute Gérard Ledoigt.

La prudence des assureurs
Dans un rapport de 2006, la société de bourse CA Cheuvreux estimait que les opérateurs devaient mieux informer leurs clients des risques potentiels afin de minimiser l'impact financier lié à d'éventuels procès. Les assureurs se montrent également très prudents. A l'image d'Axa, la plupart d'entre-eux ont exclu de leurs contrats destinés aux particuliers et aux entreprises les risques potentiels liés aux ondes électromagnétiques. Les assureurs redoutent ce "risque non maîtrisé et qui pourrait dériver en futurs sinistres sériels", confirme le réassureur Paris Re.

Le réassureur allemand Munich Re refuse pour sa part de couvrir les risques liés à l'électromagnétisme pour les fabricants de portables et d'antennes relais. Les opérateurs français semblent toutefois avoir trouvé des assureurs prêts à les couvrir. "Les opérateurs ont une assurance responsabilité civile qui inclut les risques éventuels liés aux champs électromagnétiques", indique-t-on à l'Afom.


Les 10 précautions à prendre dans l’utilisation d’un téléphone portable ou GSM

L’appel des 20 experts internationaux concernant l’utilisation des téléphones portables (ou GSM) délivre 10 précautions à prendre :

“Compte tenu de l’absence de preuve absolue chez l’être humain d’un effet cancérogène des ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables nous ne pouvons pas parler de la nécessité de mesures de prévention (comme pour le tabac ou l’amiante). Dans l’attente de données définitives portant sur des périodes d’observations prolongées, les résultats existants imposent que l’on fasse part aux utilisateurs des mesures les plus importantes de précaution comme l’ont aussi suggéré plusieurs rapports nationaux et internationaux. (…)

1. N’autorisez pas les enfants de moins de 12 ans à utiliser un téléphone portable sauf en cas d’urgence. En effet, les organes en développement (du foetus ou de l’enfant) sont les plus sensibles à l’influence possible de l’exposition aux champs électromagnétiques.

2. Lors de vos communications, essayez autant que possible de maintenir le téléphone à plus d’1 m du corps (l’amplitude du champ baisse de quatre fois à 10 cm, et elle est cinquante fois inférieure à 1 m de distance. Dès que possible, utilisez le mode “haut-parleur”, ou un kit mains libres équipé d’un tube à air dans ses derniers 20 cm qui semble moins conduire les ondes électromagnétiques qu’un kit mains libres filaire traditionnel ou une oreillette bluetooth (moins d’1/100e de l’émission électromagnétique du téléphone en moyenne).

3. Restez à plus d’un mètre de distance d’une personne en communication, et évitez d’utiliser votre téléphone portable dans des lieux publics comme le métro, le train ou le bus où vous exposez passivement vos voisins proches au champ électromagnétique de votre appareil.

4. Evitez le plus possible de porter un téléphone mobile sur vous, même en veille. Ne pas le laisser à proximité de votre corps la nuit (sous l’oreiller ou sur la table de nuit) et particulièrement dans le cas des femmes enceintes – ou alors le mettre en mode “avion” ou “hors ligne/off line” qui a l’effet de couper les émissions électromagnétiques.

5. Si vous devez le porter sur vous, assurez vous que la face “clavier” soit dirigée vers votre corps et la face “antenne” (puissance maximale du champ) vers l’extérieur.

6. N’utilisez votre téléphone portable que pour établir le contact ou pour des conversations de quelques minutes seulement (les effets biologiques sont directement liés à la durée d’exposition). Il est préférable de rappeler ensuite d’un téléphone fixe filaire (et non d’un téléphone sans fil -DECT- qui utilise une technologie à micro-ondes apparentée à celle des portables).

7. Quand vous utilisez votre téléphone portable, changez de côté régulièrement, et avant de mettre le téléphone portable contre l’oreille, attendez que votre correspondant ait décroché (baisse de la puissance du champ électromagnétique émis).

8. Evitez d’utiliser le portable lorsque la force du signal est faible ou lors de déplacements rapides comme en voiture ou en train (augmentation maximale et automatique de la puissance lors des tentatives de raccordement à une nouvelle antenne relais ou à une antenne distante)

9. Communiquez par SMS plutôt que par téléphone (limite la durée d’exposition et la proximité du corps).

10. Choisissez un appareil avec le DAS le plus bas possible par rapport à vos besoins (le “Débit d’Absorption Spécifique” mesure la puissance absorbée par le corps).”




(*) Voici la liste des vingt signataires de l'appel
Dr Bernard Asselain, chef du service de biostatistiques du cancer, Institut Curie
Pr Franco Berrino, directeur du département de médecine préventive et prédictive de l'Institut national du cancer, Milan, Italie
Dr Thierry Bouillet, cancérologue, directeur de l'Institut de radiothérapie, hôpital Avicenne, Bobigny
Pr Christian Chenal, professeur émérite de cancérologie et ancien responsable de recherche CNRS "Radiations, Environnement, Adaptation"
Pr Jan Willem Coebergh, cancérologue, département de santé publique, université de Rotterdam, Pays-Bas
Dr Yvan Coscas, cancérologue, chef du service de radiothérapie, hôpital de Poissy-Saint-Germain
Pr Jean-Marc Cosset, chef de département honoraire d'oncologie-radiothérapie de l'Institut Curie
Pr Devra Lee Davis, chef du département de cancérologie environnementale, université de Pittsburgh, Etats-Unis
Dr Michel Hery, cancérologue, chef du département de radiothérapie, hôpital Princesse-Grace, Monaco
Pr Lucien Israël, professeur émérite de cancérologie, université Paris-XIII, membre de l'Institut
Jacques Marilleau, ingénieur, ancien physicien au Commissariat à l'énergie atomique et au CNRS Orsay
Dr Jean-Loup Mouysset, cancérologue, président de l'association Ressource
Dr Philippe Presles, président de l'Institut Moncey de prévention santé, Paris
Pr Henri Pujol, cancérologue, ancien président de la Ligue nationale contre le cancer
Joël de Rosnay, docteur ès sciences
Dr Annie Sasco, directrice de l'équipe d'épidémiologie pour la prévention du cancer-Inserm, université Bordeaux-II
Dr Simone Saez, ancien chef de service du Centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard, Lyon
Dr David Servan-Schreiber, professeur clinique de psychiatrie, université de Pittsburgh
Dr Pierre Souvet, cardiologue, président de l'association Santé Environnement Provence
Dr Jacques Vilcoq, cancérologue, clinique Hartmann, Neuilly-sur-Seine

(**) Et si la téléphonie mobile devenait un scandale sanitaire?, Editions du Rocher


Source : Le Journal du Dimanche du 15/06/2008

mardi 17 juin 2008

TV Mobile Personnelle et DVB-H

DVB-H logoLa TV Mobile fait généralement l'objet de prévisions très optimistes de la part des analystes quant à sa capacité à canaliser les revenus publicitaires. Deux formes de TV Mobile sont amenées à coexister : celle diffusée par l'intermédiaire des réseaux mobiles 3G / HSPA et l'autre, à venir, via un réseau de diffusion hertzien, à l'image de la TNT reçue par les décodeurs domestiques ( format DVB-T ) mais selon une norme spécialement adaptée à un usage mobile ( format DVB-H ).
Les deux aspects ont leurs avantages et leurs inconvénients, mais c'est clairement la seconde forme, qui se dessine sous le nom de TMP ( Télévision Mobile Personnelle ) qui devrait, à terme, en devenir l'expression dominante. Cependant, les conditions de sa mise en service, aussi bien techniques que réglementaires, nécessitent encore bien des éclaircissements.
Heureusement, les choses avancent. L'Europe s'est prononcée en faveur d'un standard commun, le DVB-H, en 2007, ce qui a permis aux Etats-membres de lancer des phases de soutien au niveau national. Certains pays, comme l'Italie, ont ouvert la voie, mais pour beaucoup le chantier est important avant de proposer une offre concrète.
Le CSA ( Conseil Supérieur de l'Audiovisuel ) vient de décider des chaînes qui pourront diffuser sur un premier bouquet de 16 canaux, donnant de la consistance et de la visibilité à l'ensemble de la TMP. Mais déjà se profile le problème du modèle économique et la concurrence involontaire du DVB-T, avec des composants désormais capables d'être intégrés dans des téléphones portables.


L'expérience de la TV Mobile, à savoir la consultation de canaux télévisés dédiés depuis un téléphone portable, est déjà une réalité. L'avènement des réseaux mobiles 3G a apporté les performances nécessaires pour assurer la diffusion d'un flux vidéo sur mobile dans une qualité acceptable.
Les trois opérateurs mobiles historiques rivalisent de bouquets et d'offres thématiques pour de la télévision en diffusion directe ou en VOD, sous forme d'options payantes ou directement intégrées dans des forfaits spécifiques, permettant de visionner des chaînes généralistes ou des programmes spécialement calibrés pour une utilisation sur mobile, avec des programmes courts et des plans de caméra adaptés pour un visionnage sur petit écran.
Diffusion unicast
Reposant sur l'infrastructure des réseaux 3G, cette forme de TV Mobile ne nécessite aucun déploiement supplémentaire et fonctionne sur tout mobile compatible 3G. La question de l'accès à la TV Mobile par réseau 3G n'est donc qu'une question de couverture et d'adhésion à un forfait.
Cependant, cette force est aussi sa faiblesse. En passant par les réseaux cellulaires, chaque utilisateur souhaitant regarder la TV sur son téléphone consomme une partie de la bande passante disponible et cette ressource est limitée par la capacité de la station de base auquel il est relié à la traiter.
Chaque station-relais ne peut donc accueillir qu'un nombre limité d'utilisateurs par stations de base, avec le risque d'une saturation dans les zones à forte densité urbaine. Ce mode de gestion des utilisateurs sur les réseaux mobiles est appelé diffusion unicast, correspondant à un canal attribué pour un utilisateur, dans la limite des canaux disponibles.

unicast broadcast

Comparaison unicast / broadcast (credit Forum de la Télévision Mobile)


Diffusion broadcast
A l'inverse, l'autre forme de diffusion télévisée sur mobile repose sur un mode broadcast, à savoir qu'un émetteur peut répondre à la demande d'un nombre indéfini de récepteurs dans sa zone de couverture, comme dans le cas de la télévision traditionnelle.
Si le nombre d'utilisateurs potentiels est beaucoup plus important que dans le cas d'une diffusion unicast, plusieurs problèmes doivent d'abord être contournés, parmi lesquels la norme à utiliser, le choix des fréquences à attribuer, la construction du réseau de diffusion et la mise à disposition de récepteurs adéquats...et il ne s'agit ici que d'interrogations d'ordre technique.
La nécessité d'une harmonisation de toutes ces problématiques a fait l'objet de nombreux débats entre les différents acteurs ( équipementiers, fabricants de terminaux, fournisseurs de services ), les associations de consommateurs et les pouvoirs publics, sur fond d'attente d'une direction confirmée par Bruxelles. Celle-ci est venue sous la forme du choix du DVB-H comme norme privilégiée pour la TMP.

Le début du XXIe siècle a été marqué par une compétition entre plusieurs standards de diffusion télévisée sur mobile en mode broadcast, d'autant plus serrée que les enjeux économiques et financiers étaient énormes. Pour ainsi dire, trois blocs économiques se sont engagés dans cette bataille d'influence : l'Europe avec la norme DVB-H ( Digital Video Broadcast-Handheld ) dérivée du DVB-T ( T pour Terrestrial ) utilisé dans les décodeurs TNT et soutenue par Nokia, les Etats-Unis avec le standard MediaFLO, mis au point par Qualcomm (même si un groupe de promotion du DVB-H s'est rapidement mis en place ) et l'Asie, représentée notamment par le T-DMB mis en avant par Samsung.
Ici encore, chaque modèle a ses avantages et ses inconvénients techniques et économiques. La norme T-DMB a été rapidement mise en place avec succès en Corée du Sud sur un modèle de distribution gratuite, lui donnant l'avantage d'une maturation accélérée et d'infrastructures et de terminaux disponibles.
Le DVB-H se démarque en Europe
En Europe, Nokia, sous la casquette de l'équipementier, a rapidement proposé des solutions à base de DVB-H utilisées dans nombre de pilotes destinés à valider le modèle technique dans les années 2002-2004, tandis qu'aux Etats-Unis, Qualcomm s'est rapproché de certains opérateurs et diffuseurs pour sa solution MediaFLO et a tenté d'exporter la technologie vers des pays comme Taiwan.
Pour les pays européens, la norme DVB-H a progressivement été progressivement privilégiée. D'abord parce qu'elle dérive directement du standard DVB-T déjà déployé pour la TNT et qu'elle a été validée par l'ETSI en 2004, facilitant la conception de chipsets en reprenant une partie des constituants du DVB-T, ensuite parce que ses caractéristiques assurent une qualité de réception en déplacement et une faible consommation d'énergie grâce un mode dit de Time Slicing, qui se traduit par une transmission de données selon un mode discontinu, le récepteur étant au repos entre de courtes périodes d'activité.
La nature ouverte du standard et sa flexibilité sont également des points non négligeables, offrant une grande souplesse dans la conception des architectures réseau et la possibilité de réutiliser une partie des équipements DVB-T.
Cas du DVB-SH
Mais parallèlement au DVB-H s'est également développée une variante apportant une réponse à deux contraintes de la diffusion de la TV Mobile : la couverture et la réception du signal dans les bâtiments. Car mettre en place un réseau d'émetteurs est lent et coûteux, d'où l'idée soumise par Alcatel d'utiliser un satellite pour assurer une large couverture, à l'échelle d'un pays.
Ce concept a été soutenu comme l'un des projets de l' Agence de l'Innovation Industrielle ( AII ) au sein du projet TMSL ( Télévision Mobile Sans Limite ) et a permis l'émergence d'un standard annexe DVB-SH combinant une diffusion par satellite dans la bande S et un réseau de répéteurs terrestres, qui a donné lieu depuis à des expérimentations techniques confirmant l'intérêt d'un tel système.
Il pourrait intéresser plusieurs pays en dehors de l'Europe, notamment ceux ne pouvant compter sur un réseau terrestre développé ou souhaitant couvrir de vastes étendues, comme le Brésil ou la Chine. Des démonstrations au cours de différents salons ont montré que cette technique était déjà éprouvée.

Si le DVB-H semble être un bon point de départ pour développer des services de télévision mobile en diffusion broadcast, chaque pays européen a testé les différents standards, tandis que d'autres, en Europe ( Italie, Finlande ) ou pas ( Vietnam, Malaisie, Inde ) se sont lancés dans la commercialisation de services DVB-H.
Toutefois, il est vite apparu qu'il serait plus intéressant que l'ensemble de l'Europe se mette au diapason d'une unique norme plutôt que de se transformer en un patchwork de standards incompatibles entre eux. Mais plutôt que d'imposer d'emblée une norme, la Commission européenne a préféré laisser les industriels tester les différentes solutions avant de se prononcer sur un consensus.
Harmoniser au plan européen puis mondial
L'objectif clairement affiché était de se mettre d'accord sur un standard commun à l'Europe et de permettre aux entreprises d'en développer les opportunités pour établir un standard fort pouvant être étendu à d'autres régions du monde. Autrement dit, tenter de renouveler l'expérience du GSM, parti d'Europe et qui représente désormais 80% des réseaux de téléphonie mobile.
D'où la nécessité de faire les bons choix dès le départ et ensuite de prévoir un calendrier pour une mise en oeuvre rapide. Dans les faits, les retards se sont pourtant accumulés, laissant planer les incertitudes sur de nombreuses questions, comme la gestion des droits de diffusion audiovisuelle, le modèle économique ( gratuit ou payant ), le choix des acteurs et des fréquences, etc.
Si les expérimentations avaient montré la pertinence du choix technique, c'est tout le reste de la chaîne qui attendait maintenant une approbation de la Commission européenne pour engager la suite des discussions.
2007, année-charnière pour la TV Mobile en DVB-H
C'est à partir de 2007, avec un peu de retard sur les prévisions que la Commission européenne commence à donner une orientation en faveur du DVB-H, sous l'impulsion de la commissaire européenne Viviane Reding, favorable à ce standard.
Le mois de juillet 2007 confirme la tendance du choix du DVB-H, considéré comme la norme " la plus apte pour un déploiement européen de la TV Mobile ", sans que les multiples problèmes annexes ( gestion des droits, modèle économique, attribution des fréquences ) soient traités, ce qui inquiète les spécialistes, d'autant plus que les premiers retours d'expériences commerciales de TV Mobile sont mitigés : qualité des programmes proposés, faible choix des terminaux, prix des services sont autant de freins à son succès.
Cette prise de position de la Commission européenne est cependant suffisante pour permettre aux Etats-membres de donner le coup d'envoi de la TV Mobile. En France, le choix en faveur du DVB-H est confirmé en septembre 2007, permettant de préparer l'arrivée des diffuseurs que le CSA ( Conseil Supérieur de l'Audiovisuel ) aura à charge de sélectionner.
On espère alors être en mesure de lancer un réseau commercial pour le mois de juin 2008, à partir duquel les événements sportifs s'enchaînent : Euro 2008 et Jeux Olympiques de Pékin 2008, deux moments parfaits pour diffuser des images sur mobiles.
Accélération des décisions

Le CSA a lancé un appel à candidatures en novembre 2007 pour déterminer qui profitera du premier bouquet de 13 canaux proposés ( et 3 canaux pour les chaînes du service public ).
Enfin, le DVB-H est validé en tant que norme de l'Union Européenne le 17 mars 2008, obligeant les Etats-membres à la promouvoir au niveau national. Pour finir, le CSA a dévoilé au mois de mai 2008 les noms des 13 candidats retenus en France pour un premier bouquet : BFM TV, Canal+, Direct 8, EuropaCorp, Eurosport, I-Télé, M6, NRJ 12, NT1, Orange Sport, TF1, Virgin 17 et W9, auxquels il faut rajouter les 3 chaînes France 2, France 3 et Arte.
Cependant, il apparaît désormais qu'il faudra attendre la fin 2008 voire le début 2009 pour lancer les premières diffusions au standard DVB-H. D'autre part, la zone de couverture ne touchera dans un premier temps que les grandes agglomérations, les contraintes étant d'obtenir une couverture de 30% de la population trois ans après le démarrage des services, et de 60% au bout de six ans.


Pour être en mesure de recevoir la télévision mobile en diffusion broadcast, il faut disposer d'un terminal adapté embarquant un chipset dédié. Parmi les fournisseurs de ce type de solution, on trouve des sociétés comme le fondeur Freescale ou le français DibCom, très impliqué dans les divers aspects de cette technologie.
Presque tous les grands fabricants de terminaux ont proposé des téléphones portables dotés de la fonctionnalité DVB-H à des fins de démonstrations et pour les premiers marchés disposant d'un réseau commercial.

Source : www.generation-nt.com

mardi 10 juin 2008

C905

C905












































• Cybershot-slid-up
• 8 Megapixel with AF and optical zoom confirmed by Mizzle
• Xenon-Flash / Photo-Flash combo
• 2,4" QVGA-Display
• HSDPA
• HSUPA
• A-GPS
• WLAN
• TV/Out (VGA@30fps)
• Bluetooth 2.1
• A300 / A3 platform

Dommage :
• pas d'écran tactile
- on attendera le prochain GXXX avec les mêmes caractéristiques que le C905 (ni sous forme d'un Clamshell ni d'un slid-up mais d'un candybar) ou le prochain Xperia X2 (smartphone) sans clavier (il existe des claviers bluetooths) à la façon de HTC Touch Diamond.

jeudi 5 juin 2008

Point de Presse de Nedjma sur la 3G

lors d’un point de presse tenu au siège du département des relations publiques à Ouled Fayet (Alger). le directeur de Nedjma ne croit pas à l’arrivée d’un 4e opérateur, car « il ne pourra pas survivre longtemps » estime-t-il. Selon lui, il n’est nullement nécessaire de prévoir un 4e opérateur alors que la manne financière qu’ont déjà investie les trois opérateurs est considérable. Affirmant que son entreprise a retiré le questionnaire de l’ARPT relatif à ce projet, Josef Ged indique que Nedjma est prête à avoir un portail et à développer le meilleur contenu en Algérie. Le contenu actuel, selon lui, est très riche en diversité (accessibilité à l’Internet, aux programmes télé, musique….) mais non pas en volume. « Nous sommes confiants que le positionnement de Nedjma est le meilleur», a conclu Ged.

Source : le Courrier d’Algérie du 05/06/2008

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“La 3G doit être perçue comme un moyen de booster le marché”, a déclaré Ged et met en exergue la nécessité d’encourager l’émergence de cette nouvelle technologie et ce qu’elle peut apporter comme nouveauté et avantage dans le quotidien des Algériens. Raison pour laquelle, le patron de Nedjma qui ne cache pas son intérêt de s’investir dans cette nouvelle offre soutient qu’il serait plus judicieux de ne pas permettre un quatrième opérateur et se suffire à ceux qui sont déjà opérationnels. Il propose aussi à ce que le montant de l’acquisition de la nouvelle licence soit gratuit, symbolique ou modéré pour que cela ne se répercute pas sur le client final et de tenir compte des investissements déjà consentis et futurs.

Source : Journal Liberté du 05/06/2008