samedi 27 septembre 2008

Djezzy : les démentis du nouveau du DG et la réalité des faits

En matière de communication, le nouveau Directeur général de l’opérateur Djezzy semble avoir trouvé la formule magique : «ce ne sont que des rumeurs». Baisse des investissements, négociations avec France Télécom pour une éventuelle vente de la filiale algérienne d’Oracom Telecom, difficultés institutionnelles, puces anonymes…Pour Tamer El Mahdi, tout va bien. Et pourtant :

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Baisse des investissements. Pour le nouveau DG de Djezzy, l’opérateur n’a pas réduit ses investissements en Algérie en 2008. Il dément ainsi ce qu’il qualifie de «rumeurs». Mais en fait de rumeurs, la baisse des investissements de l’opérateur égyptien, respectivement de 39% (lire document) au premier trimestre et de 54% au second (lire document OTA) est une indication contenue dans les résultats financiers du groupe Orascom Telecom, disponible sur son site Internet. Ces deux documents indiquent nettement une très forte baisse des dépenses d’investissements de l’opérateur depuis le début de l’année 2008. Autre interrogation : pourquoi M. El Mahdi ne donne-t-il aucun chiffre concernant les investissements que l’opérateur compte réaliser avant la fin de l’année ?

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Puces anonymes. Mercredi dernier, le nouveau DG de Djezzy a été reçu par la présidente de l’autorité de régulation ARPT pour une explication sur le non-respect par l’opérateur des nouvelles dispositions concernant les puces anonymes. «Ce n’était pas une convocation comme cela a été écrit dans un journal, mais une réunion normale à laquelle chaque opérateur, et pas seulement Djezzy, concerné par l’identification des puces anonymes doit assister afin d’expliquer aux responsables de l’Autorité de régulation le niveau d’identification atteint, la méthode de travail et ce qui reste à assainir à l’approche de la date butoir du 10 octobre prochain », explique M. El Mahdi dans un entretien à Liberté. Faux. Des trois opérateurs, Djezzy à avoir été convoqué par l’ARPT. Ni Mobilis ni Nedjma ne sont concernés.

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Difficultés institutionnelles en Algérie. Pour Tamer El Mahdi, tout va bien. OTA a toujours respecté l’autorité et le gouvernement algériens et s’est toujours conformée à la réglementation en vigueur en Algérie.» Et pourtant : à deux reprises, le ministre des télécommunication puis le président de la République, sans le citer, avaient appelé OTA à respecter la législation algérienne. Pire : en mois de trois mois, l’ARPT a convoqué à deux reprises le DG de Djezzy. Une première fois pour des explications concernant le lancement d’une promotion non autorisée et une seconde, mercredi dernier concernant le non-respect des dispositions concernant les puces anonymes.

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Baisse de l’action Orascom Telecom. L’action d’Orascom Telecom à la Bourse du Caire est à son plus bas niveau depuis plus de 5 ans. Pour M. El Mahdi, cette situation est liée à la crise mondiale. Pourtant, dans une note d’analyse, la banque américaine Goldman Sachs avait abaissé sa recommandation sur le titre, évoquant des difficultés économiques au Pakistan et des inquiétudes en Algérie. Mieux, en période de crise, un opérateur comme Orascom Telecom, qui distribue régulièrement un dividende généreux à ses actionnaires, est considéré comme une « valeur refuge » que les actionnaires auraient du s’arracher, comme c’est le cas pour France Telecom, Deutsche Telecom, Telefonica…

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Négociations avec France Télécom : Encore une rumeur, selon Tamer El Mahdi. Pourtant, le 2 juillet, Anne Bouverot, Directrice international de France Télécom, avait affirme que le groupe français était intéressé par des partenariats avec les deux opérateurs mobiles Djezzy et Nedjma (lire article agence financière Dow Jones).

Source : TSA du 27/09/2008

vendredi 26 septembre 2008

Le Dg d’Ota, Tamer El Mahdi, À “Liberté” “Djezzy va consolider ses investissements en Algérie”

Il y a à peine quelques jours, l’Égyptien M. Tamer El-Mahdi est nommé à la tête d’OTA, en remplacement du Libanais Hassan Kabani. Cette nomination avait été précédée d’une mise au point de Naguib Sawaris : Djezzy n’était pas à vendre. Dans cet entretien, le nouveau DG d’OTA réaffirme la détermination et la volonté du groupe Orascom à consolider ses investissements en Algérie avec comme souci majeur le respect des lois de la République. Droit au but, Tamer El-Mahdi livre la feuille de route de Djezzy avec comme principale priorité : développer les investissements qui ont atteint 3 milliards de dollars, améliorer le réseau et les services et s’impliquer davantage dans la promotion de l’image de marque de l’Algérie.

Liberté : Le président Bouteflika a déclaré mardi dernier, lors d’une réunion consacrée au secteur des postes et des technologies de l’information et de la communication, que le partenariat dans la téléphonie ne saurait aboutir à la perte du contrôle de l’État sur le secteur des télécommunications. Quel commentaire faites-vous à ce sujet ?
Tamer El-Mahdi : Il est tout à fait naturel que l’État applique son rôle de contrôle et de régulation sur tous les domaines. C’est le cas de tous les pays dans le monde qui, à travers des instruments mis en place à cet effet, procèdent régulièrement au contrôle des activités, aussi bien des entreprises privées que publiques. Nous portons toute notre considération et notre respect pour l’État algérien et pour le président Bouteflika, et les décisions prises s’inscrivent dans le sens normal des choses.

Ce n’est pas la première fois que le chef de l’État critique les investisseurs étrangers. Lors d’une rencontre avec les maires, il s’est interrogé sur le transfert massif des bénéfices à l’étranger au lieu de les investir dans le pays d’accueil. Pensez-vous qu’OTA est concerné par ces griefs ?
Je dois tout d’abord préciser une chose : Orascom Telecom Algérie travaille en tant qu’entreprise algérienne. Nous œuvrons dans l’intérêt de nos abonnés et clients. Nous engageons des investissements afin d’améliorer le réseau et les services. C’est le sens même de notre mission en tant qu’opérateur.

Beaucoup de rumeurs ont fait état de problèmes au niveau d’OTA, le changement à la direction, la vente d’OTA à France Télécom. Qu’en est-il ?
Le succès de Djezzy a probablement suscité des animosités de la part d’adversaires ou de ses concurrents. Concernant France Télécom, ce dernier avait lui-même démenti les rumeurs concernant OTA en affirmant qu’il n’était pas intéressé par le marché algérien. Ceci dit, il y a des rumeurs qui méritent des clarifications telles que les investissements et l’avenir de l’entreprise en Algérie.

OTA est sans contexte le premier investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie. Quels sont les projets d’investissement que vous comptez lancer dans les années à venir ?
Contrairement aux rumeurs distillées çà et là, nous allons poursuivre avec force et détermination notre effort d’investissement en Algérie afin de développer davantage Djezzy. Et le niveau des investissements sera à la hauteur de la demande du marché et des besoins de nos abonnés. Nous allons ainsi continuer à œuvrer afin que nos abonnés soient fiers d’appartenir à la famille Djezzy. Des projets sont en cours d’étude, nous les annoncerons en temps opportun. Nous avons déjà réalisé environs trois milliards de dollars d’investissement en Algérie et le chiffre est appelé à se développer au fur et à mesure que d’autres projets viendront consolider notre présence en Algérie. Et plus la concurrence sera accrue et plus OTA aura besoin d’investissements en vue de présenter d’autres produits à ses clients. Et pour cela, nous aurons besoin de renforcer les cadres algériens qui exercent à Djezzy afin que l’opérateur soit prêt pour accueillir les 3G et 4G.

Quelles sont les priorités de Tamer El-Mahdi pour le développement d’OTA ?
Maintenir et développer le programme d’investissement, consolider en qualité et en volume le réseau Djezzy en visant son amélioration et continuer à offrir les meilleurs produits et les meilleurs services à nos clients. Djezzy s’impliquera davantage dans le sponsoring, ainsi que toutes les manifestations visant le bien-être des citoyens algériens ainsi que la promotion de l’image de marque de l’Algérie, tout en veillant au strict respect des lois et réglementations en vigueur de l’ARPT. Je dois vous dire que je suis très attentif aux idées des cadres algériens d’OTA. Ce dialogue nécessaire entre le sommet et la base nous permet d’évoluer et de connaître toutes les potentialités des ressources humaines.

Les opérateurs présents actuellement, dont Djezzy, avaient refusé que la licence de la 3G soit conditionnée par l’entrée d’un nouvel opérateur sur le marché. Peut-on connaître vos réserves ?
Ce n’est effectivement pas nécessaire que la vente de la licence de la troisième génération soit conditionnée par l’entrée d’un quatrième opérateur dans le marché de la téléphonie mobile. D’abord, il faut étudier la rentabilité économique d’une telle entrée. De ce point de vue-là, la question est de savoir s’il y a un quatrième opérateur, il viendra faire quoi dans l’état actuel des choses ? C’est une opération strictement économique.

Est-ce que les services de la 3G peuvent susciter l’intérêt des abonnés sachant que cela augmentera le niveau de consommation du produit de la téléphonie mobile en Algérie ?
Si je dois me référer à ce qui s’est passé en Égypte, je dois vous dire que l’entrée de la troisième génération n’a pas été rentable. Deux ans après sa mise en service, peu d’abonnés se sont intéressés aux services offerts par la 3G. De façon générale, la troisième génération n’a pas eu de succès, et cela à travers le monde. Ce n’est que cette année que les services de la troisième génération commencent à susciter un certain intérêt dans quelques pays européens.
Cependant, dans les pays du Moyen-Orient, notamment en Égypte, l’expérience de la 3G n’a pas connu la réussite escomptée.
Je crois que la question n’est pas de savoir si les Algériens sont prêts ou non à accueillir et consommer les services que proposera la troisième génération du mobile. Il y a lieu d’abord de mettre en place l’environnement nécessaire qui favorisera la consommation de la 3G. Et le nombre d’abonnés de la troisième génération dépendra pour ainsi dire du niveau de la pénétration du réseau internet dans le pays. Mais il faut dire aussi que le nombre ne peut être le même que celui enregistré pour les services des première et deuxième générations. Les études ont montré jusqu’à présent que c’est dans les pays où le réseau internet est développé que la 3G trouve preneur. Mais je dois dire qu’en Algérie, l’usage de l’internet augmente de plus en plus, et ce développement ne peut que favoriser et faciliter l’utilisation des services de la 3G lorsque celle-ci sera lancée. Mais quand ? C’est cela la question qui reste posée.

Combien a coûté l’opération d’identification des puces anonymes à OTA ?
L’identification des puces anonymes qui se poursuit toujours a nécessité, il faut le dire, un gros budget mais je n’ai pas encore le détail du coût global de cette opération. Je me suis déplacé hier (ndlr mercredi) à l’ARPT en vue de suivre ce processus qui exige de chaque opérateur la présentation d’un rapport hebdomadaire de la situation. Ce n’était pas une convocation comme cela a été écrit dans un journal, mais une réunion normale à laquelle chaque opérateur, et pas seulement Djezzy, concerné par l’identification des puces anonymes doit assister afin d’expliquer aux responsables de l’Autorité de régulation le niveau d’identification atteint, la méthode de travail et ce qui reste à assainir à l’approche de la date butoir du 10 octobre prochain.

À quel niveau est Djezzy dans le processus d’identification ?
Je ne peux pas donner de chiffres, mais ce que je pourrai vous dire, c’est qu’un nombre important et considérable de puces anonymes a été régularisé. Nous sommes aujourd’hui le seul opérateur qui a lancé deux promotions afin de susciter ceux qui possèdent encore des puces anonymes à se présenter aux différentes boutiques de Djezzy afin de procéder à la régularisation de leur situation. En fait, l’une de ces promotions dit quelque chose de simple : celui qui n’est pas encore identifié a la chance de bénéficier des avantages de la promotion une fois sa situation régularisée. Une manière de gagner la fidélité des clients et de les faire profiter même dans ce genre de situation. Nous avons lancé une campagne dans les médias afin d’informer nos abonnés de la manière à suivre afin de régulariser leur situation. Nous avons été le seul parmi les autres opérateurs à mettre le paquet dans cette opération. Je dois vous dire qu’OTA n’applique pas seulement les instruments de l’ARPT. Nous sommes conscients et convaincus que le projet d’identification des puces anonymes sert les intérêts de l’État algérien et nous avons fourni tous les efforts afin que la mise en œuvre de cette opération se fasse avec méthode à même de faciliter la tâche aussi bien aux abonnés que notre souci de servir l’État algérien.

Selon des sources non officielles, il existerait quelque 28 millions d’abonnés en Algérie ; considérez-vous que le marché du mobile dans notre pays est saturé ?
Dans l’état actuel des choses, on ne peut pas dire que le marché algérien du mobile est saturé, mais l’on peut aisément dire qu’il a atteint un niveau très appréciable en termes d’utilisation du téléphone portable par rapport à la norme universelle. Et comparativement à l’Égypte, le boom de la téléphonie mobile en Algérie a été beaucoup plus rapide. Cela a été rendu possible grâce au climat de concurrence et aux facilitations offertes par le gouvernement algérien et l’ARPT.

Vous avez la réputation d’un “cost killer” ; d’où vient-elle ?
Personnellement, je dois avouer que je ne sais pas d’où vient cette réputation. Durant les quatre dernières années, j’étais responsable d’OTH et j’avais un budget de trois milliards de dollars par an. À chaque fois que je négociais avec le fournisseur, je cherchais à avoir toujours la meilleure qualité au moindre coût. J’étais chargé d’accompagner les différentes filiales du groupe afin que ces dernières puissent atteindre leurs objectifs. J’avais ainsi sous ma responsabilité Wind-Italie, Wind-Grèce, Djezzy, Tunisiana, Mobinil, Banglalink-Bangladesh et Mobilink-Pakistan. Ma seule devise est d’investir le maximum afin d’avoir le maximum. Il m’importait peu de savoir combien je devais mettre, tant que le profit se mesurait au niveau de l’investissement initial. Une administration qui a pour seul souci de diminuer les investissements ira inévitablement vers l’échec. Mon seul souci est d’investir plus pour gagner plus.

Source : Journal Liberté du 27/09/2008

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Conférence de presse de Tamer El Mahdi, nouveau DG d’Orascom Télécom Algérie : « Il n’y a jamais eu de négociations avec France Télécom »

Stupides ». C’est ainsi que le nouveau directeur général d’Orascom Télécom Algérie (OTA), Tamer El Mahdi, a qualifié les rumeurs selon lesquelles le groupe Orascom Telecom était en négociations avec l’opérateur France Télécom pour l’achat de sa filiale algérienne. « Nous n’avons jamais négocié avec France Télécom pour lui vendre Orascom Télécom Algérie.

Nous avons eu des discussions avec ce groupe, car nous voulions racheter sa part dans la filiale égyptienne Mobinil », a-t-il assuré jeudi dernier à la presse. La stratégie d’Orascom Télécom, a-t-il poursuivi, est à l’expansion. « Nous ne pensons pas du tout à vendre. Nous ambitionnons au contraire d’obtenir deux nouvelles licences en Corée du Nord et au Canada », fait-il valoir. Le nouveau patron d’OTA a tenu également à démentir les informations qui faisaient état de la volonté du groupe de réduire ses investissements en Algérie. « Le budget pour 2008 a déjà été consommé et nous avons demandé à la maison mère de nous faire une rallonge pour le financement de l’acquisition de nouveaux équipements et matériels. On a eu une réponse favorable.

Il en est de même pour le budget 2009. Nous continuons à investir en force en Algérie », a-t-il soutenu tout en se montrant toutefois peu prolixe sur le montant des nouveaux investissements qu’Orascom Télécom compte réaliser en Algérie. Il n’a pas non plus dévoilé les chiffres concernant l’opération d’identification en cours des puces anonymes, se contentant de souligner qu’elle se déroule dans de bonnes conditions. « Nous avons déjà eu à prendre des mesures similaires dans d’autres pays. On coopère avec l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) à laquelle nous avons fait part de nos efforts. Nous sommes le seul opérateur qui distingue dans ses promotions entre les abonnés identifiés et ceux qui possèdent des puces anonymes », a-t-il relevé.

Tamer El Mahdi estime néanmoins que l’échéance du 10 octobre fixée par l’Autorité de régulation donnent aux opérateurs une période trop courte pour régulariser l’ensemble des puces anonymes. « Nous essayons de gérer cette situation et nous faisons tout notre possible pour respecter les délais », a-t-il signifié toutefois tout en précisant que 400 autres employés d’OTA ont été mobilisés pour cette opération. Interrogé sur l’insistance des pouvoirs publics algériens par la voix du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Hamid Bessalah, pour qu’OTA respecte les lois algériennes, le premier responsable de cette entreprise a affirmé : « OTA a toujours respecté l’autorité et le gouvernement algériens et s’est toujours conformée à la réglementation en vigueur en Algérie. »

Pour ce qui est du recul de la valeur de l’action du groupe Orascom Télécom à la Bourse du Caire et que de nombreux analystes ont lié à des problèmes qu’il rencontre en Algérie et au Pakistan, M. El Mahdi a déclaré que cette situation est due à la crise financière mondiale et les incertitudes nées des rumeurs sur des négociations entre Orascom Télécom et France Télécom pour la vente de la filiale algérienne. OTA qui a investi jusqu’à présent 3 milliards de dollars en Algérie, selon M. El Mahdi, est intéressée par le lancement de la technologue 3G.

Source : Journal el Watan du 27/09/2008

jeudi 25 septembre 2008

Pour éviter la perte du contrôle de l’état sur le sectiur Téléphonie mobile : Bouteflika veut mettre de l’ordre

Beaucoup s’y attendaient un peu depuis la récente mise sous la loupe de la fiscalité des entreprises étrangères : le président Bouteflika semble décidé à mettre de l’ordre dans le secteur de la téléphonie mobile, un secteur qui a connu un boum ces dernières années et qui ne cesse de susciter des convoitises. Ce secteur enregistre officiellement près de 27,6 millions d’abonnés au mobile et près de 3,2 millions au fixe. En recevant, hier, le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication dans le cadre des rituelles auditions entamées depuis les premiers jours du Ramadhan, le président Bouteflika a affirmé, à propos de la téléphonie et autres moyens de communication, y compris l’Internet, que “l’effort en cours doit être maintenu et intensifié, tout comme il doit être l’objet d’un surcroît d’organisation et de régulation”. Autre orientation qui ne manquera pas de faire jaser : cette régulation doit s’accompagner du maintien du contrôle de l’État sur le secteur. “Le partenariat dans ce domaine doit avoir pour objectif un apport de savoir-faire et ne saurait aboutir à la perte du contrôle de l’État sur le secteur des télécommunications”, a précisé Bouteflika. Ce rappel confirme d’une certaine manière le changement de cap dans la sphère économique. On l’aura sans doute compris, Bouteflika fait allusion à l’ouverture du capital d’Algérie Télécom. Prévu dans un premier temps pour fin 2007 ou début 2008, comme l’avait affirmé l’ancien ministre Boudjemâa Haïchour, l’ouverture du capital de cet organisme public est renvoyé aux calendes grecques. Autre rappel à l’ordre, les opérateurs de téléphonie mobile :“L’État encourage l’apport des opérateurs dans le domaine de la téléphonie et des nouvelles technologies de la communication. Cependant, il entend veiller au respect par tous les intervenants, sans discrimination, de la législation et de la réglementation régissant le secteur des communications ainsi que des lois économiques du pays.” Bouteflika vise-t-il un opérateur en particulier ? Sans doute. Mais pas seulement, car on sait que certaines pratiques, comme certaines opérations réalisées récemment, n’agréent pas les autorités algériennes.
source : journal liberté du 24/09/2008

lundi 22 septembre 2008

Téléphone portable : rétablir la vérité

Le portable perturbe le matériel médical.
Vrai. Eteindre son téléphone dès que l’on entre dans un hôpital ou une clinique est-il devenu un réflexe ? Ca devrait puisque l’on sait que les ondes électromagnétiques perturbent les appareils comme ceux qui servent aux dialyses et aux respirateurs. Ces ondes peuvent également entraver le bon fonctionnement des fauteuils roulants électriques et des appareils radio des avions.
En effet, le docteur Erik Van Lieshout, médecin au service de soins intensifs du centre médical de l’Université d’Amsterdam et son équipe ont testé les effets de des signaux sur une soixantaine de dispositifs médicaux. Verdict : près de la moitié d’entre eux voyaient leur fonctionnement perturbé par les interférences électromagnétiques (1).

Le portable chauffe l’oreille.
Vrai. Les ondes qu’il envoie pour se connecter aux antennes relais génèrent un effet thermique proportionnel au temps que dure la conversation. Cet échauffement local vient aussi du fonctionnement de la batterie et des circuits électriques. L’élévation de la température relevée est d’environ 0,3°C sur la peau et de 0,1°C au niveau du cerveau.

La batterie du portable est explosive
Faux. En 2004, des usagers de portables Nokia avaient été blessés superficiellement par des explosions de batteries et en 2005, un accident plus grave avait amené les médecins à amputer d’une jambe un utilisateur qui téléphonait à proximité d’une ligne de haute tension. Mais l’enquête a révélé que les batteries en cause étaient mal conçues notamment pour des anciens modèles de téléphones bas de gamme. En 2007, un ouvrier chinois de 22 ans était mort des suites de blessures causées par l’explosion de son portable. Les experts avaient décrété qu’un défaut de fabrication ou une exposition à des températures très élevées pouvaient provoquer des explosions. En dehors de ces cas particulier, les batteries de portable ne sont pas explosives à condition de les acheter chez un vendeur agréé.

Le portable peut rendre sourd
Vrai. En tout cas chez les personnes qui ont déjà des problèmes et qui portent des appareils auditifs. En effet, les ondes de portables provoquent des interférences avec les sonotones qui peuvent entraîner des sifflements et des bourdonnements. De plus, il est recommandé aux porteurs de pacemakers, de pompes à insuline, ou de neurostimulateurs, d’éloigner le plus possible le téléphone de leurs appareillages.

L’oreillette sans fil est dangereuse
Faux. L’oreillette Bluetooth utilise un réseau sans fil de faible portée qui émet des ondes 100 fois inférieures à celles des téléphones. Selon Daniel Oberhausen, professeur de physique et membre de l’association Priartem (Pour une réglementation des implantations des antennes relais de téléphonie mobile), elle serait beaucoup moins dangereuse que d’autres gadgets censés limiter l’exposition aux ondes.

Les enfants sont plus vulnérables
Vrai. En 2006, une étude brésilienne avait montré que le cerveau des enfants absorbe 60% de rayonnements électromagnétiques de plus que les adultes. Nos chères têtes blondes sont plus sensibles car leur cerveau est plus petit et leurs os crâniens plus minces. De plus, le développement de leur système nerveux n’est pas complètement terminé. Une étude publiée dans la revue Epidemiology a montré que les enfants exposés aux portables avaient 80% de risque en plus de souffrir d’hyperactivité et de troubles du comportement (2).
Chez les adolescents, si l’envoi de textos semble moins nocif, un abus peut entraîner cependant des troubles du sommeil et des douleurs aux articulations. En Espagne et en Angleterre, de nombreux cas d’adolescents passant leur nuit à « textoter » ont été repérés souffrant de ces troubles.
De manière générale, les experts recommandent de ne pas laisser les enfants de moins de 12 ans utiliser les téléphones portables.

Le portable est mortel sur les routes
Vrai. Parce qu’il modifie le comportement du conducteur, le téléphone est dangereux et est à l’origine de nombreux accidents. Selon l’Inrets (Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité), le portable au volant entraîne une baisse de la vigilance, une modification du champ visuel et une diminution de la surveillance de la périphérie et du contrôle des rétroviseurs (3). Enfin, les conducteurs peuvent soudainement changer de trajectoires et varier leur vitesse, devenant de vrais dangers publics.

Le portable attire la foudre
Vrai. Une publication britannique de la revue British Medical Journal fait état d’une jeune anglaise foudroyée et gravement blessée alors qu’elle téléphonait dans un parc londonien. En 2000, c’est un français se promenant au Jardin des Tuileries qui a été foudroyé, son téléphone faisant office de relais métallique à la foudre (4).

Doit-on hausser la voix sur un téléphone portable ?
Rien ne sert de hurler dans le micro si votre grand-mère est un peu sourde : seul le réglage de son propre appareil téléphonique permettra d’augmenter ou de baisser le volume d’écoute. Si l’on a tendance à parler fort avec un portable, c’est d’abord parce qu’on n’entend pas le retour de sa propre voix dans l’écouteur, contrairement à ce qui se passe quand on utilise un combiné téléphonique fixe à la maison. Du coup, dans un environnement bruyant, on ne peut pas jauger la qualité de la transmission et on tend naturellement à hausser le ton.
Crier sert d’autant moins que les téléphones cellulaires transmettent la voix sous la forme d’un signal numérisé. En convertissant la voix en données de type informatique, ils n’intègrent aucune variation de son niveau sonore.

Peut-on utiliser un téléphone mobile par temps d'orage?
Oui, sans problème. Le prin?cipe de fonctionnement d’un portable n’augmente pas le risque d’être frappé par la foudre. L’éclair qui a blessé quinze personnes sur la grande muraille de Chine, le 26 juillet dernier, n’a pas été déclenché par les ondes des téléphones?! Contrairement à ce qu’ont pu affirmer les «?experts chinois?», ces émissions radio sont incapables d’attirer et de guider la foudre vers leurs sources d’émissions. Si c’était le cas, les antennes relais qui utilisent le même type d’onde à plus forte puissance seraient systématiquement la cible de la foudre lors des orages. Dans la mesure du possible, il vaut mieux éteindre son portable, car celui-ci, comme tout appa?reil électrique, peut être détérioré par les intenses émissions radio de la foudre, jusqu’à plu?sieurs centaines de mètres du point d’impact.

(1) Erik Jan van Lieshout, Sabine N van der Veer, Reinout Hensbroek, Johanna C Korevaar, Margreeth B Vroom, Marcus J Schultz, Interference by new-generation mobile phones on critical care medical equipment, Critical Care 2007, 11:R98 (6 September 2007)
(2) Divan HA, Kheifets L, Obel C, Olsen J., Prenatal and postnatal exposure to cell phone use and behavioral problems in children, Epidemiology. 2008 Jul;19(4):523-9
(3) Inrets, Téléphoner ou conduire, il faut choisir, Les fiches de l’Inrets, n°21, 2003
(4) Swinda Esprit, Injury from lightning strike while using mobile phone, Letter, BMJ, 2006;332:1513 (24 June), doi:10.1136/bmj.332.7556.1513-b.

Source : Journal el Moudjahid du 22/09/2008 / l'article original sur LaNutrition.fr

mercredi 17 septembre 2008

l’opérateur historique intéresse Saudi Telecom

Saudi Telecom serait intéressée par Algérie Télécom selon le président de la société saoudienne de télécommunications. «Nous sommes intéressés par le Moyen-Orient et plus particulièrement
par les marchés de l’Afrique du Nord. Il y a le Maroc pour les acquisitions, mais
surtout l’Algérie qui veut privatiser la compagnie Algérie Télécom», a-t-il déclaré. Selon lui,
«nous serons toujours intéressés par l’Algérie qui possède un potentiel énorme dans ce domaine». D’autre part, il semble que France Télécom a abandonné ses ambitions en Algérie. Son PDG, Didier Lombard, ne l’évoque plus dans ses interviews dont la dernière a été publiée par le Financial Times. L’ouverture du capital d’Algérie Télécom est un dossier qui traîne depuis plusieurs années.

source : journal el watan du 17/09/2008

lundi 8 septembre 2008

OTA incitée à prendre part au "véritable transfert de savoir-faire" que connaît l'Algérie

ALGER- Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah, a incité l'opérateur de téléphonie mobile Orascom Télécom Algérie (OTA) à prendre part à un "véritable transfert de savoir-faire dans les sphères technique et managériale" en Algérie, indique un communiqué du ministère. Lors d'une réunion avec le nouveau directeur général d'OTA (Djezzy), Tamer El Mahdy, le ministre lui a recommandé, dans le cadre de la mise en oeuvre des objectifs stratégiques du gouvernement algérien, d'"être en harmonie avec la législation en vigueur" et de "contribuer dans l'essaimage des TIC (en Algérie) en faisant appel aux petites et moyennes entreprises locales", a ajouté la même source.
Source : APS Daté du 08/09/2008

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Algérie : le ministre des télécoms demande à Djezzy d'être en harmonie avec la législation algérienne
C'est un message en forme de mise en garde sans précédent. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah a demandé aujourd'hui l'opérateur mobile Orascom Télécom Algérie (OTA), qui exploite la marque commerciale Djezzy, d'être « en harmonie avec la législation en vigueur », selon un communiqué de ce ministère cité par l'agence APS.

Lors d'une réunion avec le nouveau directeur général de Djezzy Tamer El Mahdy, M. Bessalah a également incité l'oprateur à prendre part à un « véritable transfert » de savoir-faire dans les domaines technique et managérial. Il a notamment demandé à l'opérateur « de contribuer dans l'essaimage des TIC (en Algérie) en faisant appel aux petites et moyennes entreprises locales », selon la même source. Djezzy est en effet accusé d'ignorer les entreprises algériennes, préférant se tourner vers des partenaires issus du groupes Orascom ou implantés en Algérie avec l'appui de l'opérateur. Les sociétés de distribution et l'agence de communication libanaise qui gère le budget de l'opérateur sont respectivement filiale d'Orascom Telecom et proche des intérêts de l'ancien DG Hassan Kabanni.

Cette mise en garde du ministère, la première du genre depuis l'implantation de Djezzy en Algérie en 2001, confirme les difficultés institutionnelles auxquelles est confronté l'opérateur depuis quelques semaines, comme l'a révélé à plusieurs reprises TSA (toutsurlalgerie.com).

Source : TSA date du 06/08/2008

Bouteflika a refusé de recevoir Sawiris : la situation d'Orascom se complique en Algérie

Orascom n'a plus la cote auprès du président Bouteflika. Selon des informations recueillies par TSA (toutsurlalgerie.com) auprès de source bien informée, le président de la République a refusé il y a quelques jours de recevoir en audience le PDG du groupe égyptien Naguib Sawiris. Ce dernier, qui a déjà rencontré à plusieurs reprises le président Bouteflika par le passé, souhaitait s'entretenir avec le chef de l'Etat sur les difficultés que rencontrent Orascom en Algérie.

Depuis quelques semaines en effet, Orascom est dans le collimateur des autorités. Sa filiale mobile Djezzy qui se montre très discrète a réduit fortement sa présence dans les médias, en attendant la fin de la tempête. Même si l'avenir de l'opérateur ne semble pas compromis, ses difficultés commencent à peser sur les résultats et les perspectives de sa maison-mère. En fin de semaine dernière, la banque américaine Goldman Sachs avait abaissé fortement son opinion sur l'action d'Orascom Telecom, passant d'une recommandation d'achat à neutre. Goldman Sachs évoquait notamment des problèmes en Algérie, sans en préciser la nature. Cette dégradation a provoqué l'inquiétude des investisseurs qui ont vendu massivement le titre Orascom Telecom à la Bourse du Caire.

Officiellement, le gouvernement algérien reproche à Orascom d'avoir vendu, sans accord, ses deux cimenteries algériennes au français Lafarge. L'affaire a été même citée par le chef de l'État, le 23 juillet dernier, lors de son discours devant les maires du pays. Mais l'opération avec Lafarge n'expliquerait pas à elle seule les difficultés du groupe égyptien en Algérie. Des tensions seraient apparus entre Alger et le Caire au lendemain du sommet de l'Union pour la Méditerranée, le 14 juillet dernier à Paris. Un froid entre les deux pays s'est même installé depuis cette date. Après l'avoir propulsé au sommet, la politique pourrait provoquer la perte d'Orascom en Algérie.

Source : TSA du 08/09/2008