lundi 31 mai 2010

Omar Berkouk : «La valeur de Djezzy sera déterminée par l’état des rapports de force…»


Expert financier international, associé à 2 BMS Ingenierie El Djazair, Omar Berkouk évoque l’affaire Djezzy, les intentions de Naguib Sawiris et la démarche du gouvernement algérien.
OTH vient d’annoncer qu’il a demandé formellement au gouvernement algérien l’ouverture de négociations pour la cession de Djezzy. Cette annonce a permis au titre d’OTH, en baisse depuis plusieurs semaines sur la place du Caire de rebondir vigoureusement. Pensez vous que les propriétaires d’OTH ont vraiment l’intention de se séparer de leur opération en Algérie sans céder l’ensemble de l’activité Télécom ?

La question qui se pose aujourd’hui à Naguib Sawiris est tout simplement la sauvegarde de la valeur du groupe OTH dont la pépite est OTA/DJEZZY. Pour face aux difficultés croissantes en Algérie depuis la mi-novembre 2009, il a recherché différentes solutions qui l’ont amenées à considérer la vente globale du groupe OTH pour sortir du « corner » où il s’est mis en Algérie. Il est vrai que le redressement fiscal de près de 600 millions dollars US qui lui a été notifié, le droit de préemption sur la vente de la licence de téléphonie mobile, la relative désaffection des clients algériens qui a affecté les résultats de Djezzy et donc ceux d’OTH sont des menaces sérieuses sur la valeur du groupe OTH. On peut donc affirmer sans trop se tromper que l’intention de vendre tout le groupe ne répondant qu’à un seul souci, sortir de l’imbroglio algérien en évitant une dévalorisation brutale de son principal actif OTA. L’ouverture de discussions exclusives par les propriétaires d’OTH avec le gouvernement algérien pour la vente de Djezzy est tout à fait compatible avec le maintien de l’actionnariat actuel d’OTH tant que le prix de vente de Djezzy reste « convenable » pour cet actionnariat. Le marché donne tous les jours à travers la cotation de l’action d’OTH une valeur implicite à Djezzy. C’est la question essentielle pour les actionnaires actuels d’OTH. La cession à un prix « juste » de cette filiale revalorisera le titre OTH qui sousperforme l’indice Hermès de son secteur d’au moins 30%. Après la cession de Djezzy, le groupe OTH peut rester dans les mêmes mains mais avec un problème de redéploiement stratégique et du cash, ou bien être cédé avec beaucoup moins de problèmes à résoudre.


Quelles chances pensez vous que ces négociations ont-elles d’aboutir ? Quel sera le mécanisme de fixation de la valeur de Djezzy ? Y’a-t-il un risque pour l’Etat Algérien de se retrouver entraîner devant un arbitrage international en cas d’impasse ?


Les négociations finiront bien par aboutir tant la volonté des parties à « divorcer » est grande, nonobstant leurs affirmations contraires réciproques. Et pour rester sur ce thème du divorce, il se passe vite et bien si les parties sont d’accord sur la valeur du patrimoine et les modalités de partage. Dans le cas qui nous préoccupe, il faut considérer l’état des rapports de force pour déterminer le prix de la transaction. Ce rapport de force est, à l’évidence, en faveur de l’Etat algérien. Il s’est positionné par le droit de préemption et la menace de non-renouvellement de la licence de téléphonie mobile comme l’acheteur unique. Il a découragé ceux qui se sont présentés. Ainsi, il y a bien un prix de marché objectif pour Djezzy. Les méthodes pour le déterminer sont multiples et connues par tous les analyses de valeurs (Mulipe d’EBITDA, les comparables, multiple de bénéfices etc…). Mais lorsque vous n’avez qu’une contrepartie (obligatoire) le vendeur peut se sentir « lésé » par le prix que l’unique acheteur est prêt à payer. On peut donc affirmer que la valeur de Djezzy sera déterminée par l’état des rapports de force diplomatique, médiatique et juridique (arbitrage).



Les spécialistes prêtent aux autorités algériennes l’intention de racheter Djezzy et d’opérer à sa revente eux-mêmes pour bénéficier d’une éventuelle plus-value. Comment appréciez-vous cette prise de risque ? Sur un plan financier, l’Etat Algérien devra mobiliser des ressources pour acquérir Djezzy, selon quel montage cela est-il envisageable ? N’y a-t-il pas un risque managérial de dépréciation de l’affaire avec l’instabilité annoncée sur l’identité du propriétaire ?


Cela rejoint la question du juste prix de Djezzy et les contestations éventuelles devant une instance arbitrale internationale. S’il est dans les intentions des autorités algériennes de racheter Djezzy en dessous de sa valeur pour le revendre immédiatement avec une plus-value, cela serait une grave erreur qui démontrerait, s’il en est, la « spoliation » des intérêts d’OTH. C’est ce qui s’est passé avec Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais dans l’affaire Adidas ! La question des ressources à mobiliser n’est pas un problème pour l’Etat algérien. La véritable question est la structuration du partage de cette société et/ou de l’entité qui va acquérir Djezzy pour le compte de l’Etat, justement pour éviter les écueils d’une plus value immédiate « injustifiée » économiquement.

Sur la période de transition de la cession de Djezzy à l’Etat algérien jusqu’à la stabilisation définitive de son actionnariat, il sera urgent de déterminer l’opérateur « professionnel » qui en assurera la bonne conduite des affaires. Cette période sera cruciale parce que propice à la compétition pour prendre des parts de marché mais également déstabilisante pour la mobilisation des employés et la fidélité des clients.

Source : Maghreb Emergent au 31/05/2010

Sarajevo, Londres, Nouakchott, Istanbul, Paris … : Colère et indignation de la rue


Les images choquantes de l’assaut israélien, mené hier matin contre la flottille d’aide pro-palestinienne ayant fait 19 morts et 36 blessés parmi les humanitaires internationaux, ont suscité colère et indignation à Londres, Istanbul, Amman, Caire, Beyrouth, Sarajevo, Ghaza, Nouakchott…



Dès l’annonce de la nouvelle, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans la rue d’Istanbul pour protester contre cet acte de piraterie. Rassemblés à la place Taksim, ils scandaient « Mort à Israël ! » « Soldats turcs, partez pour Ghaza ! », « Vengeance, œil pour œil, dent pour dent », en brandissant des drapeaux turc et palestinien. Un peu plus tôt, et selon les agences de presse internationales, quelque centaines de manifestants se sont retrouvés au quartier de Levent, devant le siège du consulat d’Israël, qu’ils ont mitraillé avec des jets de bouteilles en plastique avant d’être repoussés par la police. A Ankara, des centaines de personnes ont observé un sit-in devant l’ambassade de l’Etat hébreu entourée d’un important dispositif sécuritaire. A Ghaza, des centaines de milliers de Palestiniens ont manifesté, dès la matinée, près du port de pêche où devait accoster la flottille d’aide humanitaire. D’autres manifestations de colère ont eu lieu à Khan Younes, à l’appel de la classe politique et lors desquelles des drapeaux turcs et des portraits du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan ainsi que du chef islamiste arabe israélien Raëd Salah, dirigeant de l’aile radicale du Mouvement islamique en Israël ont été déloyés. Celui-ci, Raëd Salah, se trouvait à bord du Mavi Marmara – le navire turc qui transportait la majorité des participants au convoi, dont beaucoup de nationalité turque – qui a fait l’objet du raid israélien. Le même climat de colère a été observé en Israël, dans le quartier arabe où un appel à la grève générale (pour aujourd’hui) a été lancé pour protester contre le raid meurtrier lancé par la marine israélienne.

« Soldats turcs, partez à Ghaza ! »

Des milliers d’Arabes israéliens sont descendus dans les rues de Nazareth (nord du pays), la première ville arabe d’Israël, pour dénoncer l’assaut sanglant mené contre la flottille. A Nouakchott, en Mauritanie – pays qui a suspendu ses relations avec Israël en janvier 2009, pour protester contre les raids criminels de l’Etat sioniste contre la population de Ghaza –, plusieurs milliers de personnes se sont dirigées tout droit vers le siège des Nations unies pour dénoncer la barbarie sioniste et remettre une lettre de protestation au représentant de l’ONU en poste dans la capitale mauritanienne. Des centaines de personnes ont également traversé la vieille ville de Sarajevo, avant de s’arrêter brièvement devant le siège du Parlement national pour manifester leur colère. Brandissant des drapeaux turc et palestinien, ils ont scandé des slogans de soutien au peuple palestinien et d’autres dénonçant l’Etat hébreu. En Jordanie, ce sont des milliers de citoyens qui sont sortis dans la rue à Amman, en portant des drapeaux jordanien et palestinien et scandant « Mort à Israël ». Ils ont exigé la fermeture de l’ambassade israélienne basée à Amman et la fin du blocus contre la population ghazaouie.

Une même manifestation a eu lieu au Liban dans les 12 camps de réfugiés palestiniens et à Beyrouth, avec des banderoles portant les interrogations suivantes : « Où est la communauté internationale ? » « Où sont les droits de l’homme ? », alors qu’un appel à une grève générale et un autre exigeant la fermeture des ambassades israéliennes dans les capitales arabes avaient été lancés. Au Caire, quelques dizaines d’Egyptiens, notamment, se sont rassemblés devant le siège du ministère des Affaires étrangères et ont réclamé la rupture des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu. Dans la capitale iranienne, plusieurs personnes ont manifesté devant les bureaux de l’ONU et exprimé leur colère contre le raid criminel, en criant « Mort à Israël » et en déchirant les portraits de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton. En Grande-Bretagne, plusieurs centaines de personnes ont bloqué la rue principale du quartier des ministères à Londres, pour exprimer leur colère devant la résidence du Premier ministre, David Cameron, en brandissant le drapeau palestinien et des banderoles dénonçant l’attitude d’Israël. « Arrêtez les crimes de guerre israéliens à Ghaza », « Mettez fin au siège criminel de Ghaza », étaient les slogans les plus utilisés. Des appels à des manifestations de rue ont été également diffusés hier dans plusieurs villes françaises. En France, des dizaines de manifestants se sont rassemblés, hier en fin d’après-midi, non loin de l’ambassade d’Israël à Paris, pour condamner l’agression militaire contre « la flottille Liberté », Brandissant de gigantesques drapeaux palestiniens et des banderoles dénonçant le « terrorisme d’Etat » pratiqué par l’entité sioniste, les manifestants ont scandé des slogans tels « Nous sommes tous des Palestiniens », « Israël assassin », « Israël, Etat fasciste » ou « Ghaza assiégée, pacifistes assassinés ». Un important dispositif de sécurité a été déployé à l’entrée de l’avenue des Champs-Elysées pour empêcher les manifestants de s’approcher de la représentation diplomatique israélienne.


Source : Journal El Watan du 01/06/2010

Attaque contre la flottille de la paix pour Gaza : les 32 Algériens seraient sains et saufs


L’attaque de l’armée israélienne contre la flottille de la paix a été menée essentiellement contre le bateau turc Navi Marmara. L'essentiel des victimes -19 morts et 26 blessés, selon la télévision israélienne- serait des ressortissants turcs qui étaient à bord de ce bateau. Selon le commandant israélien de l'opération, les cinq autres bateaux de la flottille n'ont pas enregistré de victimes. Un bateau algérien fait partie de la flottille de la paix. Il compte 32 personnes dont 5 femmes.
Actuellement, les six bateaux de la flottille se dirigent vers le port militaire d'Ashdod, au sud d'Israël. Leur cargaison devait être examinée avant d'être éventuellement acheminée par voie terrestre vers Gaza, selon l’armée israélienne. Aucune information n’est disponible concernant le sort qui sera réservé aux membres des différentes délégations.

Au moins 16 morts dans l’assaut israélien contre la flottille de la paix pour Gaza


L’armée israélienne a pris d’assaut lundi matin les bateaux transportant de l’aide humanitaire à destination de la bande de Gaza. Selon la télévision israélienne, l’attaque a fait 16 morts dont les nationalités n’étaient pas encore connues avec précision lundi matin. Mais la majorité des victimes serait turque.

La flottille est composée de six bateaux dont un algérien. Ils entendaient livrer 10.000 tonnes d'aide humanitaire aux 1,5 million de Ghazaouis en brisant l'embargo naval mis en place par Israël le long du territoire palestinien. Plusieurs pays ont dénoncé cette attaque et l’autorité palestinienne a décrété trois jours de deuil national. Les ambassadeurs d'Israël en Espagne, en Grèce et en Turquie ont été convoqués par les gouvernements de ces pays en guise de protestation.

Source : Tout Sur l'Algérie au 31/05/2010

Assaut israélien meurtrier contre la flottille en route vers Gaza


L'armée israélienne a confirmé au moins dix morts parmi les passagers après l'intervention de commandos israéliens contre la flottille pro-palestinienne transportant de l'aide à Gaza, qui avait appareillé de Chypre.

Plus tôt dans la matinée, le ministre de l'industrie et du commerce israélien, Binyamin BenEliezer a exprimé, lundi, à la radio militaire ses "regrets pour tous les morts", reconnaissant officiellement des victimes dans l'intervention. M. Ben Eliezer, qui se trouve au Qatar pour une réunion du Forum économique mondial, ajoute : "On attendait nos soldats avec des haches et des couteaux, et quand en plus quelqu'un tente de vous prendre votre arme, dans ces cas-là on commence à perdre le contrôle de la situation, l'incident commence ainsi et on ne sait pas comment il finit", a-t-il précisé.

"Je sais que ça va devenir une grosse affaire et j'espère que les Arabes israéliens réagiront de façon raisonnable", a encore dit le ministre, en faisant allusion à de possibles manifestations de la minorité des Arabes israéliens, une communauté qui regroupe 1,2 million de personnes. "Nous n'avions aucune intention d'ouvrir le feu mais il y a eu une énorme provocation", a-t-il affirmé. La police israélienne a élevé son niveau d'alerte en Israël pour faire face à "d'éventuels désordres" parmi les Arabes israéliens.

"Nos amis sur le bateau nous ont déclaré que deux personnes ont été tuées et environ 30 blessées sur le bateau Mavi-Marmara", a déclaré à l'AFP par téléphone Serkan Nergis, de la Fondation pour l'aide humanitaire, une ONG située à Istanbul et impliquée dans la campagne. Il a ajouté que les communications avec le navire étaient coupées.

Au moins dix passagers de la flottille internationale d'activisites pro-palestiniens qui se dirigeait vers Gaza ont été tués lors d'affrontements avec un commando israélien, a annoncé de son côté la chaîne 10, une chaîne de télévision privée israélienne. Selon la chaîne, les militants se trouvant à bord des bateaux ont opposé une violente résistance aux militaires. L'armée israélienne affirme que des coups de feu ont été tirés sur ses commandos quand ils ont intercepté les bateaux.

"Des centaines de soldats israéliens attaquent la flottille, et le capitaine de notre bateau est grièvement blessé", a affirmé le correspondant d'Al-Jazira, Abbas Nasser, dans son dernier appel à la chaîne située au Qatar, avant l'interruption brutale de la communication.

La chaîne de télévision du mouvement islamiste Hamas avait annoncé peu avant plusieurs blessés, et a montré des images des membres d'un commando descendus d'un hélicoptère et affrontant des militants à bord d'un navire, ainsi que plusieurs blessés allongés sur le pont. Selon la télévision palestinienne, deux activistes auraient été tués. La radio publique israélienne a annoncé que la censure militaire avait interdit la diffusion de toute information sur les morts et les blessés transférés vers des hôpitaux en Israël à la suite de l'abordage de la flottille en route vers Gaza.

La flottille internationale acheminant des centaines de militants pro-palestiniens et de l'aide pour Gaza avait appareillé dimanche après-midi de Chypre pour le territoire palestinien. Dans la soirée, peu après 21 heures, heure locale (20 heures, heure française), trois patrouilleurs lance-missiles de classe Saar israéliens avaient quitté le port de Haïfa pour aller intercepter la flottille, selon des journalistes à bord d'un bâtiment. La marine israélienne avait annoncé son intention d'empêcher la flottille, de force si nécessaire, de s'approcher des côtes de la bande de Gaza, soumise par Israël à un blocus strict – sauf pour les produits de première nécessité – depuis la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamiste Hamas en juin 2007.

La Turquie a prévenu Israël de "conséquences irréparables" sur les relations bilatérales après le raid israélien, annonce le ministère des affaires étrangères. "Nous condamnons fortement ces pratiques inhumaines d'Israël", a déclaré le ministère dans un communiqué. "Cet incident déplorable, qui a eu lieu en pleine mer et constitue une violation claire de la loi internationale, peut entraîner des conséquences irréparables sur nos relations bilatérales", ajoute le communiqué.

Lundi, le mouvement islamiste palestinien Hamas a appelé les Arabes et les musulmans à un"soulèvement" devant les ambassades d'Israël après le raid meurtrier de commandos israéliens contre la flottille internationale en route vers Gaza.

Source : Journal le monde du 31/05/2010

La flottille de la paix attendue à Gaza et Israël dans l’embarras



La flottille internationale de la paix, composée notamment d’algériens, devrait arriver, lundi, au port de la bande de Gaza, après moult retards pour des motifs assez ambigus. Elle unit des représentants de la société civile venus d’une soixantaine de pays.

  • Le groupe de bateaux qui a quitté dimanche les eaux territoriales chypriotes en direction de l’enclave palestinienne se tient prêt pour faire face à tous les obstacles érigés par l’armée israélienne qui menace de recourir à la force pour stopper le convoi dans son élan humanitaire. Israël a d’ores et déjà déployé son arsenal militaire sur les côtes Gazaouis. Les délégations qui prennent part à l’initiative sont déterminées à aller jusqu’au bout et bien qu’ils sachent que quelque chose se trame en ce moment, ils n’ont nullement l’intention de rebrousser chemin.
  • Le président du comité populaire de lutte contre le blocus, Djamel Lakhdari, a rappelé qu’au départ, l’on s’attendait à voir arriver huit navires, mais après des pannes survenues à deux d’entre eux, il n’y en aura que six finalement. Lakhdari indique qu’une centaine d’embarcations palestiniennes prendront leur départ du port de Gaza pour accueillir en haute mer la flottille internationale.
  • Les membres occidentaux du convoi ont appelé Israël à faire preuve de sagesse et de retenue envers des bateaux transportant des personnes de tous âges qui ont tenu à participer à la mission visant à briser le blocus imposé depuis plus de deux ans à la bande de Gaza. Un des députés européens qui est du voyage a dénoncé les méthodes de la "mafia" employées par l’Etat chypriote pour entraver leur route vers les autres bateaux du convoi. Il a usé d’un langage féroce qu’on a rarement l’occasion d’entendre au sein des parlements européens, ajoutant que Chypre a confirmé qu’elle était complice avec Israël dans ses politiques visant à affamer et à tuer des enfants.
  • A bord de ces bateaux également, un artiste-peintre suédois de confession juive qui a déclaré qu’il était présent «afin de pouvoir un jour (se) regarder dans le miroir sans remord, pour ne pas être indifférent à une situation humanitaire très critique, pour pouvoir parler à (ses) cinq enfants du judaïsme sans en avoir honte, ni leur mentir».
  • Le jeune macédonien Jasmin lui en appelle à la conscience des arabes, pour qu’ils œuvrent en faveur de la cause centrale qu’est la Palestine… ou encore cette octogénaire américaine vêtue d’un tee-shirt noir sur lequel on peut lire «Nous ne nous tairons pas sur les massacres de Gaza».
  • Parmi les algériens qui participent à l’initiative, des femmes dont Aïcha qui réitère son engagement en faveur de la cause palestinienne. Aïcha et d’autres membres du mouvement de jeunes Soleil qui compose la délégation algérienne, ont par ailleurs déploré l’absence d’une couverture médiatique; celle de la télévision algérienne, pour cet évènement, au moment où la cause a plus que jamais besoin d’un soutien appuyé. L’Unique, qui semble non concernée, suscite en effet des interrogations chez les algériens de la flottille qui constatent en revanche, que les médias arabes assurent une couverture… et même la britannique, BBC !

Ecrite avant la rencontre de l’armée israélienne en mer face à Ghaza Lettre de Thomas Sommer-Houdeville depuis un bateau de la flottille de la liberté


En voici le texte que Thomas Sommer-Houdeville, coordinateur des missions civiles, avait écrit, hier soir, depuis le cargo grec faisant partie de la flottille de la liberté. Thomas a participé, depuis 3 mois en Grèce à la préparation de la flottille et était venu en France pour élargir la participation, il est intervenu entre autre dans une réunion du collectif national pour présenter l'initiative.
L'occasion ici de rendre un fervent hommage à la petite délégation française composée de 7 personnes
Le dernier set
29 mai 2010 - de Thomas Sommer-Houdeville*, depuis l'un des bateaux de la flottille de Gaza
Un jour ou l'autre peut-être, quelqu'un écrira l'histoire complète de cette aventure. Il y aura beaucoup de rires, de véritables cris et quelques larmes. Mais ce que je peux dire maintenant, c'est que nous n'avions jamais imaginé que nous ferions flipper Israël comme ça. Enfin, peut-être dans certains de nos plus beaux rêves.... Tout d'abord, ils ont créé une équipe spéciale d'urgence réunissant le ministère israélien des Affaires étrangères, le commando de marine israélien et les autorités pénitentiaires pour contrer la menace existentielle que nous et nos quelques bateaux remplis d'aide humanitaire représentent. Puis, Ehud Barak lui-même a pris le temps, malgré son agenda chargé, de nous mettre en garde à travers les médias israéliens. Ils nous annoncent maintenant qu'ils nous enverront dans la pire de prisons israéliennes, dans le désert près de Beersheva.
Ce sont des annonces pour nous faire peur. Et d'une certaine façon nous avons peur. Nous avons peur de leurs navires de guerre, peur de leurs Apaches et de leur commando tout noir. Qui n'en aurait pas peur ? Nous avons peur qu'ils saisissent notre cargaison et toute l'aide médicale, les matériaux de construction, les maisons préfabriquées, les kits scolaires, et qu'ils les détruisent. Toute cette solidarité patiemment rassemblée dans de si nombreux pays pendant plus d'un an. Tous ces efforts et cette vague d'amour et d'espoir envoyés par des gens normaux, d'humbles citoyens de Grèce, Suède, Turquie, Irlande, France, Italie, Algérie, Malaisie. Tout ceci pris comme un trophée par un ةtat agissant comme un vulgaire pirate des îles. Qui ne sentirait pas un certain sentiment de responsabilité et de peur de ne pas être capable d'accomplir notre mission et livrer nos marchandises à la population emprisonnée de Gaza ?
Mais nous savons que la peur est aussi de l'autre côté. Parce que depuis le début de notre coalition, l'Etat d'Israël fait tout ce qu'il peut pour éviter la confrontation avec nous. Depuis le début ils ont essayé de nous empêcher de partir, de regrouper nos forces et de prendre le large tous ensemble vers Gaza. Ils ont essayé de nous briser. Leur scénario idéal était de nous diviser, les Irlandais d'un côté, les Grecs et Suédois d'un autre, les Américains d'un autre encore et les Turcs tout seuls. Bien sûr, ils savaient qu'ils ne pourraient pas mettre la pression sur la Turquie, ni agir directement là-bas. Alors ils ont concentré leurs attaques sur les parties irlandaises et grecques de notre coalition.
Le premier set a commencé il y a deux semaines quand ils ont saboté le cargo irlandais, l'obligeant à retarder son départ pour près d'une semaine. Mais, les Irlandais ont réparé aussi vite qu'ils le pouvaient et maintenant ils sont à un ou deux jours derrière nous. Puis ils ont mis une pression énorme sur le gouvernement grec, affaibli par la crise économique, pour l'obliger à ne pas laisser partir le cargo grec et le bateau de passagers greco-suédois. A cause de ces pressions, nous avons dû retarder notre voyage deux fois et demander aux Turcs, à leurs 500 passagers et aux amis américains qui étaient prêts à partir de nous attendre. C'est ce qu'ils ont fait heureusement ! Jusqu'à la dernière minute avant leur départ de Grèce, nous ne savions pas si les deux bateaux auraient l'autorisation du gouvernement grec, mais finalement le gouvernement grec a décidé de prendre ses responsabilités en agissant comme un Etat souverain et a laissé le cargo et le bateau de passagers quitter le port du Pirée à Athènes.
Le deuxième set a eu lieu hier, dans la partie grecque de Chypre, là où nous avions négocié avec le gouvernement d'embarquer une délégation VIP de parlementaires européens et nationaux de Suède, d'Angleterre, de Grèce et de Chypre. Alors que les deux bateaux de Grèce, le bateau américain venant de Crète et les 4 bateaux turcs étaient déjà au point de rendez-vous attendant que la délégation VIP arrive et embarque à notre bord, nous avons reçu la nouvelle que notre délégation était encerclée par la police chypriote dans le port de Larnaka et interdite de bouger où que ce soit. Chypre, un pays européen, était en train d'interdire a des parlementaires européens de se déplacer librement sur son sol, en rupture complète de toute législation et réglementations européennes ! Alors que nous commencions à négocier avec le gouvernement chypriote, nous avons clairement compris que ce changement soudain d'attitude envers nous était dicté directement par Israël. De sept heures du matin jusqu'au soir, le gouvernement de Chypre nous mentait, disant que c'était un malentendu que les VIP aient été autorisés à embarquer pour n'importe quelle direction qu'ils souhaitaient, que c'était juste une question bureaucratique à résoudre. Mais rien ne s'est passé et nos parlementaires ont été pris au piège. Le gouvernement chypriote agissait comme un auxiliaire d'Israël et nous a fait perdre un temps crucial. Ce matin, la délégation VIP a décidé que le seul choix qui restait était d'aller au port de Formogossa dans le Nord de Chypre sous contrôle turc, et de là prendre un bateau rapide pour nous rejoindre au point de rendez-vous. Bien sûr, parce que notre coalition est formée de Turcs et de Grecs et de Chypriotes, la Chypre du Nord qui est sous occupation turque, est une question politique très importante. Et envoyer notre délégation prendre un bateau dans le port de Formogossa, encore sous embargo des Nations Unies, est une question politique encore plus importante. Cela aurait pu briser le dos de nos amis grecs et chypriotes de la coalition. Ce fut presque le cas. Mais c'est le contraire qui s'est révélé. Notre coalition tient toujours. C'est le parti chypriote au pouvoir qui est sur le point de se briser, et les 7 parlementaires grecs et chypriotes qui faisaient partie de la délégation et ne pouvaient pas aller au nord de Chypre sont furieux contre le gouvernement chypriote. Un immense débat a toujours lieu en ce moment en Grèce et à Chypre sur ce qui s'est passé et sur notre flottille pour Gaza. Dans une heure ou deux, 80% de notre délégation VIP embarquera sur nos bateaux et nous partirons pour Gaza comme prévu. Donc nous pouvons dire qu'Israël a perdu les deux sets qu'il a joués.
Dans quelques heures, le dernier set, crucial, commencera quand nous entrerons dans les eaux de Gaza. Bien sûr, matériellement, il serait très facile pour Israël de nous stopper et nous arrêter, mais le coût politique qu'ils auront à payer sera énorme. Vraiment énorme, à tel point que toutes les ruses et les pièges qu'ils ont tenté de mettre sur notre route ont réussi à faire une seule chose : sensibiliser de plus en plus de gens partout dans le monde sur notre flottille et sur la situation de Gaza. Et de tout ça, nous apprenons quelque chose : la peur n'est pas de notre côté, mais du côté d'Israël. Ils ont peur de nous parce que nous représentons la colère des gens tout autour du monde. Les gens qui sont mécontents de ce que l'Etat criminel d'Israël fait aux Palestiniens et à chaque amoureux de la paix qui ose prendre le parti des opprimés. Ils ont peur de nous parce qu'ils savent que, dans un proche avenir il y aura encore plus de bateaux à venir à Gaza comme il y a de plus en plus de personnes à décider de boycotter Israël chaque jour.

La vente d’OTA dans « une semaine » : Nouvelle confusion médiatique sur Djezzy


Un nouveau cafouillage médiatique a apporté stupeur et confusion dans l’affaire Djezzy.


Le milliardaire Naguib Sawiris, patron d’Orascom Telecom, déclarait, hier dans le journal égyptien El Mal, que les négociations pour la cession d’actifs africains d’Orascom au sud-africain MTN étaient sur « la bonne voie » et que Djezzy était une « partie indivisible » de cette transaction. Il n’en faut pas plus pour semer le trouble sur ce dossier. La responsable de la communication d’Orascom, en Egypte, Racha Mohammed, a aussitôt expliqué que l’interview en question s’est déroulée le 24 mai, bien avant les déclarations des membres du gouvernement algérien – le 25 mai – s’opposant à toute opération entre Djezzy et l’entreprise sud-africaine. Si ces propos sont aujourd’hui « dépassés », ils sont révélateurs des intentions du magnat égyptien.

Naguib Sawiris promettait que l’affaire serait réglée en moins d’une semaine. « Les problèmes qu’ont soulevés certains gouvernements, souligne le businessman égyptien, comme l’Algérie, ont ralenti le rythme des négociations et ont réduit de 60% les résultats sur lesquels nous étions parvenus. » Il apparaît désormais que les propriétaires de Djezzy ne sont plus en position de force pour négocier une transaction avantageuse. Le challenge de Sawiris est de se dépêtrer dignement de cette situation. La rencontre qui devrait réunir, aujourd’hui, le président Bouteflika avec son homologue égyptien pourrait être décisive pour déterminer la suite des événements.

Selon la presse égyptienne, Naguib Sawiris aurait demandé l’appui du ministère égyptien des Affaires étrangères pour trouver un dénouement à cette affaire. Il est à rappeler, à ce propos, qu’Orascom Telecom Algérie (OTA) a émis le vœu d’engager, au plus vite, des négociations avec le gouvernement algérien. Les responsables d’OTA n’auraient pas reçu, pour l’heure, une réponse précise du gouvernement.


Source : Journal El Watan du 31/05/2010

dimanche 30 mai 2010

Négociations avec MTN : Orascom Telecom apporte des précisions aux propos de Sawiris


Orascom Telecom a apporté, dimanche 30 mai, des précisions aux déclarations de Naguib Sawiris rapportées le jour même par le journal financier Al-Mal. Selon l’opérateur égyptien, l’entretien a été réalisé le 24 mai. Mais « depuis cette date, des événements et des déclarations se sont succédées dont il faut tenir compte », précise la compagnie dans un document.

Orascom Telecom rappelle notamment que Djezzy devait faire partie de la transaction avec MTN. Mais « il est connu que le gouvernement algérien a déclaré le 25 mai qu’il s’opposait à un rachat de Djezzy par MTN », précise le document.

Source : Tout Sur l'Algérie au 30/05/2010

Orascom Telecom et MTN proches d’un accord sur des actifs africains


Les opérateurs égyptien Orascom Telecom et sud-africain MTN sont proches d’un accord. Dans une déclaration au quotidien financier al-Mal, Naguib Sawiris, propriétaire d’Orascom Telecom, a indiqué que les deux groupes pourraient annoncer un accord dans une semaine. L’accord porterait sur la vente d’actifs africains d’Orascom Telecom à MTN. Ces actifs n’ont pas été précisés mais Djezzy devrait être exclu du deal entre les deux opérateurs. Le gouvernement algérien s’est en effet clairement opposé à une transaction impliquant l’opérateur mobile Djezzy.

Cette annonce a été saluée par la Bourse du Caire. Le titre Orascom Telecom a bondi de 15% en séance, sa plus forte progression quotidienne depuis le 31 janvier dernier. Le conseil d’administration de MTN va se réunir cette semaine pour examiner la transaction.

Source : Tout Sur l'Algérie au 30/05/2010


Mohamed Debouz nouveau PDG par intérim d’Algérie Télécom


Mohamed Debouz devra remplacer Moussa Benhamadi à la tête d’Algérie Télécom après la nomination de ce dernier comme ministre de la Poste et des technologies de l’information à l’occasion du remaniement ministériel annoncé vendredi, a-t-on appris de source proche de l’opérateur historique de téléphonie.

M. Debouz occupait les fonctions de directeur général par intérim d’Algérie Télécom. Il sera installé aujourd’hui dans ses nouvelles fonctions de PDG par intérim par M. Benhamadi qui à son tour sera installé le même jour à la tête de son ministère par le premier ministre Ahmed Ouyahia.


Source : Tout Sur l'Algérie au 30/05/2010

49% d’une Djezzy nationalisée intéressent MTN et Etisalat


En officialisant de vendre Djezzy à l’Etat algérien, le groupe de Naguib Sawiris répond à une exigence du gouvernement. Les négociations peuvent s’ouvrir. Mais que faire de l’entreprise une fois achetée ? MTN, Etisalat et d’autres sont en attente d’une réponse…

Emirates Telecommunications Corp (Etisalat) n’a pas fait d’offre pour le rachat de Djezzy. Le président du Conseil d’administration du groupe émirati, Mohamed Hassan Omrane, a démenti catégoriquement dimanche l’existence de discussions ou d’offres à Orascom. C’est la dernière péripétie dans le feuilleton Djezzy.

L’annonce officielle par le groupe Orascom Télécom Holding qu’il avait saisi officiellement le gouvernement algérien de sa disponibilité à entamer des pourparlers pour la vente de sa filiale algérienne (OTA) n’a pas fait tarir les rumeurs. Le patron d’Etisalat avait par le passé marqué son intérêt pour Djezzy mais en prenant la précaution de souligner que cela passait nécessairement par un accord avec l’Etat algérien.

Or, l’Etat algérien, par la voix de son ministre des finances, Karim Djoudi, a déjà signifié qu’il entendait acquérir Djezzy à 100%. Les responsables algériens n’ont cependant pas indiqué ce qu’ils comptaient faire de Djezzy après son éventuel rachat. La garder « à 100% » propriété de l’Etat équivaudrait à avoir deux entreprises publiques en concurrence sur le marché. A demi-mots, beaucoup craignent surtout que cela ne se traduise par un affaiblissement du management de Djezzy.


Message sibyllin de Medelci


L’option que le gouvernement algérien cède jusqu’à 49% des parts de Djezzy après son rachat parait, aux yeux de beaucoup de spécialistes, la formule la plus souhaitable. Au plan légal rien, en l’état actuel de la législation, n’empêcherait l’Etat algérien de remettre en vente jusqu’à 49% des parts de Djezzy rachetée pour permettre à un opérateur des télécoms – Etisalat ou MTN par exemple – d’entrer dans le capital et d’assurer le management de l’entreprise.

La règle des 51/49% du capital serait ainsi respectée sans pour autant transformer une entreprise aussi rentable que Djezzy en Mobilis bis. Le gouvernement n’a donné aucune indication claire de ses intentions, mais les propos de certains responsables publics n’excluent pas cette option. C’est la lecture qui a été faite des propos, quelque peu sibyllins de Mourad Medelci, le ministre algérien des affaires étrangères après sa rencontre avec la ministre des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud, Maite Nkoana Mashabane.

Un avenir avec l’Etat algérien



Tout en annonçant clairement que la page des pourparlers MTN-Orascom « était tournée », le ministre algérien des affaires étrangères a laissé les portes entrouvertes pour une entrée du groupe de téléphonie mobile sud-africain. « Je voudrais vous rassurer que moi et ma collègue, avons abordé ce sujet dans un climat très positif et de grande sérénité (…) Les entreprises sud-africaines et, en particulier MTN, ont toujours la possibilité de travailler en Algérie et que beaucoup d’occasions se présenteront à l’avenir». Toute la question est de savoir si « l’avenir » en question arrivera immédiatement après le rachat de Djezzy. La célérité avec laquelle le président du Conseil d’administration d’Etisalat a démenti les rumeurs sur l’existence de tractations avec Orascom est un signe qu’il pense à cet « avenir » qui ne peut se faire qu’avec l’Etat algérien. Quand à MTN, il devrait trancher au cours de la semaine sur le rachat éventuel des actifs d’Orascom Télécom en Afrique sub-saharienne et éventuellement en Tunisie. Si ce rachat se fait et s’étend jusqu’à la Tunisie, prendre option pour 49% de Djezzy « nationalisée », aurait du sens pour le grand groupe sud-africain. Mais avant d’arriver à ces scénarios, il faudra qu’Orascom Télécom et l’Etat algérien parviennent à un accord sur le prix de Djezzy. Ce n’est pas une mince affaire.
Source : Maghreb Emergent au 30/05/2010

samedi 29 mai 2010

Orascom risque l’asphyxie financière : Sawiris veut vendre Djezzy au plus vite


La « saga » Orascom est-elle sur le point de connaître un dénouement ? C’est en tout cas ce que traduit la dernière sortie médiatique du grand patron d’Orascom. Naguib Sawiris, président d’Orascom Telecom Holding (OTH), a fini par « afficher la volonté de céder Djezzy à l’Etat algérien », comme souhaité par le gouvernement.



Dans une déclaration faite jeudi, Manal Abdel Hamid, porte-parole de l’opérateur téléphonique, a affirmé qu’en réaction aux nombreuses sorties médiatiques des officiels algériens, « nous avons envoyé une lettre au gouvernement ». Dans cette missive, « nous expliquons que nous sommes prêts à engager des négociations avec le gouvernement algérien quant au rachat de notre unité Orascom Telecom Algérie (OTA) ». Toutefois, il semblerait que cette demande ne soit pas la première en son genre. Une demande d’audience aurait ainsi été introduite, il y a près de deux semaines, auprès du ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Requête qui, à l’instar d’autres demandes formulées auprès de diverses instances, n’a toujours pas donné lieu à une réponse.

Acculé à vendre « le joyau de sa couronne », Sawiris se doit de le faire au plus vite, ses opérations en Algérie connaissant moult entraves. Suspension de domiciliation bancaire, interdiction de transferts de devises pour le rachat de matériel, marchandises bloquées par la douane aux frontières ou encore projets d’investissements bloqués. L’entreprise, menacée d’asphyxie, risque de perdre davantage de sa valeur marchande.

D’ailleurs, rien que cette annonce faite, les actions en Bourse d’OTH ont bondi de 8,5% sur la place du Caire. D’où la célérité avec laquelle la maison mère aspire à arriver à un accord, qui se fera à son désavantage à mesure que les tractations perdurent. Et ce qui pourrait peut-être aussi expliquer que l’Etat algérien ne veuille, ou ne puisse, « divulguer son plan », semblant ainsi temporiser avant de dévoiler une position claire. Mais aussi et surtout le montant auquel il escompte racheter la totalité des actions d’OTA. « D’ordinaire, en pareille situation, l’aspirant acquéreur dépêche des experts qui effectuent une évaluation de l’entité voulue. Ce que le gouvernement n’a, aux dernières nouvelles, toujours pas fait », explique un expert en télécommunications.

« De même, l’une des raisons pour laquelle le gouvernement a bloqué toutes les discussions entre OTH et MTN est assurément d’éviter que cette dernière ne propose un prix. L’Etat aurait été contraint de s’y aligner, voire même de surenchérir », estime-t-il. « Sawiris a fait une annonce significative. A charge maintenant aux autorités de savoir rebondir, en faisant des propositions de scénarios. Soit, une fois la cession effectuée, de garder la totalité des actions de Djezzy.

Ce qui semble invraisemblable, et qui serait catastrophique au point de vue de l’image du pays à l’internationale », analyse l’observateur. « Le scénario le plus probable est que l’Etat crée une joint-venture, en en conservant 51%, et en en cédant le management à un opérateur tierce, international de préférence », avance-t-il. Wait and see.


Source : Journal El Watan du 29/05/2010

vendredi 28 mai 2010

Avec comme objectif de booster le secteur : Moussa Benhamadi nouveau ministre des PTIC


Moussa Benhamadi, PDG d'Algérie Télécom, a été nommé ministre de la Poste et des technologies de la communication et de l'information, en remplacement de Hamid BESSALAH, appelé à d'autres fonctions. Cette information a été confirmée par l'APS il y a quelques minutes.

Cette nomination a été pressentie depuis quelques temps, particulièrement depuis le MED IT 2010 où on murmurait dans les coulisses que Benhamadi a été consulté pour prendre cette fonction. Un choix judicieux commentent la majorité des spécialistes du secteur des TIC. Moussa Benhamadi a contribué largement au redressement du groupe Algérie Télécom où il a constaté depuis son arrivée "une forte possibilité de croissance de la demande mais cela nécessitait un développement des réseaux d’accès et des plateformes appropriés, or l’infrastructure existante est conçue à l’origine pour la voix et non la DATA. Il y avait donc urgence à apporter des solutions pour permettre à Algérie Télécom de renouer avec la rentabilité à terme par l’arrêter de l’érosion du Chiffre d’Affaires et de l’augmenter ensuite".
Moussa Benhamadi connaît bien le secteur, ses atouts et ses insuffisances, les facteurs de succès et de blocages.

Avec cette nomination, le gouvernement veut accélérer le rythme d'évolution non seulement de la téléphonie mobile mais aussi donner un coup de fouet à la généralisation d'internet et à l'appropriation des TIC par la majorité des Algériens. Bref, faire "rentrer l'Algérie dans la société de l'information".

Il aura pour mission aussi de généraliser les TIC dans les entreprises et les administrations et donner un sens concret à la stratégie e-algérie 2013. C'est-à-dire passer des discours à l'acte.

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jeudi 27 mai 2010

Orascom partagée entre l’Algérie et les Émirats


Echorouk a appris, de sources fiables, que le Groupe Sawiris a interrompu ses discussions avec le sud-africain MTN après le rappel à l’ordre du gouvernement algérien. Des négociations ont été entamées avec le groupe émirati Télécom pour la cession de la moitié du capital de Djezzy. L’autre moitié reviendra à l’État algérien.

  • Orascom a enfin trouvé une issue au problème qu’il s’est créé en tentant de conclure un marché pour vendre Djezzy à des étrangers, sans l’accord des autorités algériennes qui jouissent d’un droit de préemption.
  • Sawiris a donc opté pour un opérateur arabe, l’Émirati Télécom, un choix auquel l’Algérie ne s’oppose pas, tout comme elle ne s’était pas opposée à la vente de l’opérateur téléphonique koweïtien Nedjma aux qataris. S’il y a accord, l’Algérie aura donc le droit de racheter la moitié des actions de Djezzy, et le reste reviendra à l’opérateur émirati.
  • Néanmoins, les informations que nous avons obtenues indiquent que les négociations entre les égyptiens et les émiratis pourraient achopper sur le montant de 5 milliards de dollars demandé par Sawiris en contrepartie de Djezzy, alors que les spécialistes en Algérie évaluent l’opérateur à seulement 2 milliards de dollars.
  • La chute de la valeur des actions du groupe égyptien en Algérie, et de ses filiales dans les bourses mondiales et l’échec des négociations avec l’opérateur sud-africain, autant de facteurs qui ont obligé Orascom à chercher une solution au plus vite pour, en même temps, éviter de gros dégâts. Après ses déboires, le groupe égyptien s’est retrouvé dans l’embarras devant les opérateurs dans le monde qui ne se sont pas bousculés pour reprendre la filiale. France Télécom et MTN se sont tous deux désistés d’ailleurs pour éviter un quelconque malentendu avec le gouvernement algérien.
  • Djezzy devrait être cédé aux émiratis en moins de deux mois si Sawiris revoit son prix à la baisse. Si, en revanche, Orascom s’en tient à 5 milliards de dollars, il risque la banqueroute d’ici quelques semaines vu ses dettes auprès de banques internationales, et en Algérie. Sawiris a tout intérêt de céder Djezzy s’il ne veut pas précipiter la chute de son empire.


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..... Dans le cas de coincé Orascom 5 milliards, ils se réveillent après un mois et demi à perdre le double de ce qu'il entend Saoirse récoltés, en raison de dettes importantes dans le monde bancaire est hanté par tous les côtés, ainsi que des amendes allant en Algérie d'un milliard de dollars, soit ceux pratiqués par la Banque d'Algérie en raison d'une violation de drainage ou imposées par les douanes en raison de fausses déclarations dans les factures et le rembourrage, ainsi que des amendes fiscales par les impôts que des raisons de travail sur l'étude des résultats des deux dernières années, tous les avis de spécialistes adéquats pour l'effondrement de l'empire, afin de vendre Saoirse Jazzy avant.

Quand Samir Zaher détruit Orascom Telecom Algérie : Naguib Sawiris rentre enfin dans les rangs



Finis les scénarios du ‘’chat et de la souris’’ entre l’état algérien et Orascom Telecom Algérie. Le patron du conglomérat égyptien se résigne enfin à passer à la table des négociations pour vendre les parts de l’opérateur leader de la téléphonie mobile en Algérie à l’état algérien.

La belle aventure d’Orascom Telecom Algérie tirera prochainement sa révérence (pour la partie égyptienne) à cause d’une connerie (dont n’avait besoin ni l’Egypte ni l’Algérie) commise par le président de la fédération égyptienne de football, Samir Zaher, en organisant une embuscade digne de ce nom, contre les joueurs de l’équipe algérienne de football. S’en suivent une campagne médiatique hystérique contre l’Algérie par les médias égyptiens allant jusqu’à qualifier ‘’l’Algérie du pays des 1000 bâtards’’.

Grand dommage pour l’opérateur ce jour là, car Naguib Sawiris, Orascom Télécom Holding et Orascom Télécom Algérie ont refusé de condamner ces attaques sauvages contre le pays de la filiale la plus rentable du groupe égyptien. Et comme on ne doit pas cracher dans la soupe qui nous nourrit, il était donc plus que logique que l’état algérien agisse pour forcer le respect que doit avoir une entreprise étrangère qui investit en Algérie.

Après moult rebondissements, le bras de fer entre l’état algérien et Orascom Telecom s’achemine vers sa fin, la plus logique d’ailleurs. Après avoir rappelé à l’ordre à maintes reprises le patron d’Orascom, l’état algérien a bien fini par inculquer à Naguib Sawiris le bon chemin pour quitter l’Algérie d’une manière légale. Ce dernier a, notons-le, essayé de contourner la volonté de la partie algérienne à plusieurs reprises avant d’opter par la solution la plus honnête, celle de céder ses parts aux pays qui lui a permis d’engranger des millions de dollars depuis son installation en Algérie.

En effet, aujourd’hui est devenue officielle la décision d’Orascom Telecom Holding, de passer à la table des négociations avec la partie algérienne pour finaliser la cession de la filiale algérienne Djezzy.

Ainsi, se terminera pour les actionnaires égyptiens une des plus belles success story, étriquée par un certain Samir Zaher, président de la fédération égyptienne de football, qui a monté une opération de callaissage du bus de l’équipe d’Algérie de football. La suite, ce sont les officiels égyptiens qui se sont illustré par des insultes indignes envers l’Algérie et les algériens. Au milieu de tout cela, Orascom Télécom Algérie (OTA) n’a même pas daigné condamner ces attaques qui touchaient au moins 15 millions d’abonnés à son réseau.

Source : Mobile Algérie au 27/05/2010


OTH veut négocier avec Alger la cession de Djezzy


«Nous avons envoyé une lettre au gouvernement algérien pour entrer en négociations sur la cession de Djezzy» a annoncé Manal Abdelhamid Saïd porte parole du groupe Orascom Télécom Holding. La bourse du Caire a salué l’annonce par une hausse de 8,5% du titre.

Le groupe égyptien Orascom Télécom Holding a annoncé, hier, sa disposition pour l’ouverture de négociations avec le gouvernement algérien pour la vente de sa filiale de téléphonie mobile Djezzy. C’est ce qu’a indiqué l’agence d’information Reuters citant Manal Abdelhamid Saïd porte parole du groupe Orascom Télécom Holding. Cette décision est intervenue, selon la même source, après l’échec des différentes initiatives pour arriver à un deal avec les autorités algériennes sur ce dossier.
Manal Abdelhamid Saïd a déclaré : «après les déclarations des ministres algériens, nous avons envoyé une lettre au gouver rnement algérien pour les informer de notre disponibilité à entrer en négociations sur la cession de notre filiale Orascom Télécom Algérie».

Cette annonce intervient quelques jours seulement après la sortie du ministre des finances Karim Djoudi demandant aux responsables du groupe Orascom Télécom Holding de clarifier leur position sur la vente de Djezzy. Elle a suivi, également, l’annonce mercredi par le ministre des affaires étrangères Mourad Medelci de la clôture du dossier de cession de Djezzy au groupe Sud Africain MTN.

Selon l’agence Reuters, la sortie de la porte parole du groupe Orascom Télécom Holding a entrainé une hausse de 8,5% de ces actions à la Bourse du Caire. Son indice boursier EGX 30 a enregistré un gain de 2,2 %. Sa filiale Orascom Télécom Algérie a réalisée! un revenu de 412,5 millions de dollars au premier trimestre 2010. Selon une étude réalisée par un cabinet d’expertise américain, la valeur de Djezzy est estimée à 5 milliards de dollars. Le premier opérateur privé de téléphonie mobile en Algérie représente, actuellement, plus de 35% du chiffre d’affaires du groupe Orascom Télécom Holding. Il a fait l’objet d’un redressement fiscal de prés de 600 millions de dollars au titre des exercices comptables 2004, 2005, 2006 et 2007.
Source : Maghreb Emergent au 2705/2010

Vente de Djezzy à l’Etat algérien : Orascom veut ouvrir des négociations avec le gouvernement


Orascom Télécom a déclaré, jeudi 27 mai, qu’elle était prête à entrer en négociations avec le gouvernement algérien en vue de céder sa filiale mobile Djezzy à l’Etat.

« A la suite des dernières déclarations de ministres algériens, nous avons envoyé une lettre au gouvernement (algérien) dans laquelle nous l'informons que nous allons entrer en négociations pour la vente de Djezzy », a déclaré Manal Abdelhamid, porte-parole d’Orascom Telecom. Cette annonce a fait bondir l’action Orascom Telecom qui gagnait près de 10% à la Bourse du Caire en fin de matinée.
Mercredi, dans une déclaration à la presse, le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué qu’il n'y avait plus de négociation entre Djezzy-Orascom et la compagnie sud-africaine MTN. « Il est à présent admis que s'agissant d’Orascom, la page est tournée avec l’Afrique du Sud », avait précisé M. Medelci.
Auparavant El Hachemi Djaaboub s’était montré ferme concernant les négociations entre Orascom Telecom et MTN. « J’ai dit à la ministre qu’il n’y pas de négociation à faire entre Djezzy et MTN. Le droit de préemption revient à la partie algérienne. J’ai tenu à éclairer les responsables sud-africains sur le contenu du cahier des charges qui lie Djezzy à l’Etat algérien », avait déclaré le ministre du Commerce, en marge des travaux du Forum des hommes d’affaires algériens et sud-africains à Alger.

mercredi 26 mai 2010

Rachat de Djezzy : le sud-africain MTN abandonne le projet

Les excellentes relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud ont eu raison des négociations entamées entre Orascom Telecom Algérie (OTA) et l’opérateur sud-africain de téléphonie mobile MTN. Dans une déclaration à la presse, le ministre des affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué qu’il n'y a plus de négociation entre Djezzy-Orascom et la compagnie MTN. "Il est à présent admis que s'agissant d’Orascom, la page est tournée avec l’Afrique du Sud", a précisé Mourad Medelci, ce mercredi 26 mai à Alger.

L’opérateur MTN a exprimé il y a plusieurs semaines sa volonté de racheter Djezzy à Orascom et a même entamé des négociations dans le but de concrétiser cette intention. Ce qui n’a pas manqué de susciter des réactions de la part du gouvernement algérien qui continue à plaider le droit de présomption sur toute opération de vente des parts de Djezzy. Mourad Medelci s’est entretenu avec la ministre des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud, Maite Nkoana Mashabane, et assure que le dossier MTN-Djeezzy a été abordé dans le calme."Je voudrais vous rassurer que moi et ma collègue, avons abordé ce sujet dans un climat très positif et de grande sérénité", a-t-il mentionné en marge de la clôture de la 5e session de la Haute commission binationale de coopération entre l’Algérie et l’Afrique.

Le ministre des Affaires étrangères a également déclaré que les entreprises sud-africaines et, en particulier, MTN ont toujours la possibilité de travailler en Algérie et que beaucoup d’occasions se présenteront à l’avenir. A rappeler qu’hier, lors de la tenue du Forum des hommes d’affaires algériens et sud-africains, à Alger, le ministre du commerce El Hachemi Djaaboub a tenu à dire à son homologue sud-africaine qu’il n’y pas de négociation à faire entre Djezzy et MTN et que le droit de préemption revient à la partie algérienne.

Mourad Medelci: la page d'Orascom avec l'entreprise MTN d'Afrique du Sud est "tournée"


Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a indiqué, mercredi à Alger, que la page du dossier de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy-Orascom avec la compagnie MTN d'Afrique du Sud est "tournée". "Il est à présent admis que s'agissant d'Orascom, la page est tournée avec l'Afrique du Sud", a indiqué M. Medelci à la presse en réponse à une question relative à la volonté exprimée par l'entreprise sud-africaine MTN de racheter Djezzy, filiale d'Orascom Telecom Algérie.

Source : Algérie Presse Service (APS) au 26/05/2010

mardi 25 mai 2010

Djoudi contredit Bessalah : « Orascom n’a pas affiché sa volonté de vendre »


L’affaire de l’opérateur téléphonique Djezzy semble prendre les allures d’un véritable feuilleton égyptien, à mesure que les déclarations officielles se multiplient.



Des déclarations précipitées par la révélation de l’existence de négociations entre Orascom Telecom Holding et la multinationale sud-africaine MTN. Hier encore, c’est le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui a relancé le débat autour du flou caractérisant la vente ou pas de la filiale Algérie d’Orascom Telecom (OTA). Karim Djoudi a affirmé que le groupe égyptien n’a pas encore affiché sa volonté de vendre sa filiale à l’Etat algérien. « A ce jour, nous n’avons pas d’information en ce sens, il n’y a pas de volonté affichée pour la cession de Djezzy à l’Etat algérien », a-t-il déclaré en marge d’une réunion au Conseil de la nation. La déclaration de l’argentier du pays vient contredire celle faite par son collègue du gouvernement, Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication.


Ce dernier a fait savoir, le 16 mai dernier, que des négociations sont engagées entre le gouvernement et les propriétaires d’Orascom Telecom (OTA) pour le rachat, par les pouvoirs publics, de Djezzy. Il a avait affirmé d’ailleurs que « les négociations durent, mais je crois que la situation du holding est telle qu’ils vont accélérer le processus de vente et j’insiste à dire que ce sont eux qui ont décidé de vendre ». Il était sûr au point de dire que « l’Etat algérien n’a pas seulement l’intention de racheter Djezzy, mais qu’il y a une décision dans ce sens, puisque c’est Orascom Telecom Algérie (OTA) qui veut vendre ». Qui croire ? Et qui dit vrai entre ces deux voix du gouvernement algérien ? S’agirait-il d’une divergence au sein du pouvoir quant à la suite à donner à la grosse affaire Djezzy.


Il est vrai que la guerre des mots entre l’Alger et Le Caire a déteint sur les bonnes affaires de l’opérateur égyptien en Algérie. Mais « les embrouilles » pour l’opérateur égyptien ont commencé bien avant. Djezzy, qui s’est taillé la part du lion dans le marché de la téléphonie mobile en Algérie, avec 14 millions d’abonnés, était déjà dans le viseur des autorités algériennes. En juillet 2008, dans un discours devant les maires du pays, le chef de l’Etat s’est attaqué à l’opérateur égyptien, sonnant ainsi le glas des affaires de l’intouchable homme d’affaires égyptien, Nadjib Sawiris, en Algérie. Les raisons financières invoquées par Bouteflika peuvent en cacher d’autres.


Des représentants de MTN à Alger pour plaider la reprise d’OTA : « L’Etat algérien est contre la vente de Djezzy », selon El Hachemi Djaâboub


Propice, le cadre s’y prête, on ne peut mieux, aux négociations et autres tractations secrètes autour de la cession de Djezzy, filiale algérienne d’Orascom Telecom.



La présence hier, à Alger, des représentants du groupe MTN, le géant sud-africain des télécommunications, n’est certainement pas due au seul fait du hasard. Repreneur en lice et déclaré d’Orascom Telecom Algérie (Djezzy), MTN a voyagé dans l’attaché-case de Jacob Zuma, le président sud-africain, en visite depuis deux jours en Algérie. Le holding sud-africain ne peut rêver meilleur avocat pour défendre sa cause auprès d’un gouvernement algérien « décidé » à faire valoir son droit de préemption dans tout acte de cession de Djezzy. Le gouvernement a eu à afficher son « opposition » au projet de transaction entre MTN et Orascom, en ce qui concerne la société OTA. « Le gouvernement s’oppose à tout transfert total ou partiel de propriété de cette entreprise d’Orascom vers MTN », a réagi, fin avril dernier, le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication.

Cette question a-t-elle été abordée, hier, par les deux présidents algérien et sud-africain. « Je ne saurais vous le dire », répondait un membre du gouvernement à l’ouverture, hier, à l’hôtel Sheraton de Club des Pins, des travaux de la 5e session de la Haute Commission binationale de coopération entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. A l’issue de la réunion de la Haute Commission, 26 accords, portant sur l’énergie, dont le nucléaire, la recherche scientifique, la défense, l’industrie, l’agriculture et la formation, seront signés, aujourd’hui. « Notre souhait est que le forum des hommes d’affaires de nos deux pays (…) concrétise l’engagement fort des deux gouvernements à accompagner et encourager toutes les initiatives destinées à exploiter les opportunités déjà identifiées et à ouvrir de nouvelles pistes de partenariat, aboutisse à des résultats substantiels », a indiqué Mourad Medelci qui présidait, avec son homologue sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Maite Nkoana Mashabane, l’ouverture de cette 5e session. La coopération couvre déjà un « large éventail de secteurs, notamment le commerce, les nouvelles technologies, la défense, les arts et la culture, la communication et le sport », a indiqué Maite Nkoana. Le potentiel de coopération bilatérale est « énorme », selon elle, et l’avenir de la coopération « prometteur ». Elle insiste sur le « renforcement de cette dernière à travers l’identification d’autres domaines de coopération ».

Officiellement, le secteur des télécommunications n’est pas inclus dans les axes de coopération bilatérale et ne figure pas au programme. La participation des représentants de MTN au Forum des hommes d’affaires et aux travaux de la Haute Commission prouve néanmoins que le groupe sud-africain reste toujours en lice et ne « désespère » pas de pouvoir racheter OTA. « No comment », réplique la représentante de MTN. Des contacts ont-ils été établis avec le gouvernement algérien dans le sillage de la visite de Zuma ? « No » catégorique. MTN est-il toujours intéressé par Djezzy ? « Je ne peux vous dire aujourd’hui », esquive-t-elle. Hier, en fin de journée, El Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, a réitéré l’opposition du gouvernement à la cession de Djezzy à un opérateur étranger. « J’ai fait savoir à la vice-ministre sud-africaine (du Commerce et de l’Industrie, Mme Maria Ntuli Banghi) que l’Etat algérien, qui tient toujours à son droit de préemption, est contre la vente de Djezzy à un opérateur étranger. Donc, la firme sud-africaine MTN n’est pas autorisée à engager des négociations avec OTH en vue d’une éventuelle reprise », a déclaré M. Djaâboub à l’agence APS.


Source : Journal El Watan du 26/05/2010

Le gouvernement n’a pas obtenu de réponse Djoudi met la pression sur OTA


Le flou total continue à caractériser l’affaire OTA qui n’est pas encore à son épilogue.

Hier encore, Karim Djoudi, ministre des Finances, est revenu sur le sujet pour dire cette fois-ci que “le groupe égyptien Orascom Telecom Holding (OTH) n’a pas encore affiché sa volonté de vendre sa filiale de téléphonie mobile Djezzy à l'État algérien”. Une déclaration qui nous renvoie, pratiquement, à la case départ lorsque des informations ont filtré sur OTA qui aurait investi dans des négociations avec le groupe sud-africain MTN. À ce moment-là, Hamid Bessalah était intervenu sur les ondes de la radio et assurer ne détenir aucune information sur le sujet. Quelques jours plus tard, Djoudi fait sa première sortie et brigue en guise d’épée de Damoclès la réglementation en vigueur. Or, ce droit de préemption dont dispose l’Algérie n’est possible que si l’entreprise mère affiche clairement sa volonté “d’entrer en discussions avec le gouvernement algérien pour pouvoir céder OTA (Orascom Telecom Algérie)”. Ce qui n’est pas le cas encore, comme affirmé hier par le ministre, à nos confrères de l’APS en marge d’une session du Sénat qui coïncide avec la visite de deux jours du président sud-africain. Le dossier OTA sera-t-il abordé, se demande-t-on, alors au moment même où de nouvelles parties manifestent leurs intérêts en direction de l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy après que des privés algériens eurent définitivement été exclus de la course. Les candidats, certes, ne se bousculent pas au portillon mais l’on apprend de sources sûres que les Émiratis s’y mettent à leur tour et voudraient être les futurs acquéreurs. Ce qui n’est pas en soi une mauvaise idée, selon certains spécialistes du domaine qui voient du mauvais œil “la reprise” de Djezzy par l’État qui de leur avis, enregistre aujourd’hui bien des difficultés à gérer ATM Mobilis. Difficile alors de voir en l’affaire OTA une simple histoire commerciale à plus forte raison que les différentes déclarations, émanant de responsables, sont caractérisées par une certaine cacophonie. La réglementation en vigueur, quant à elle, semble bien claire sur ce chapitre entaché, toutefois, par des zones d’ombre qui empêchent toute lecture dissociée de l’arrière-pensée politique.


Du côté d’OTA-Djezzy, l’on se refuse à tout commentaire sur le sujet. Ce qui en soi suppose également plusieurs hypothèses dont il est difficile d’exclure celui de vouloir plier bagage. En attendant l’apparition de nouveaux éléments dans l’affaire, ce sont des centaines d’employés, dans l’expectative, qui s’inquiètent de leur avenir même si les autorités algériennes les ont rassurés à ce propos. Ces mêmes autorités qui, malgré une gestion chaotique du dossier, campent sur la même position et refusent de voir OTA cédée à une partie étrangère et poussent indirectement le groupe égyptien OTH dans l’impasse. La seule porte de sortie résiderait dans la déclaration de Djoudi qui a déclaré hier que “nous avons des positions très claires en ce qui concerne ce dossier”. Et d’avertir encore : “Nous exercerons notre droit de préemption de 100% sur le capital de Djezzy et nous prendrons le prélèvement fiscal à hauteur de 20% sur les plus-values.” Il est à rappeler que la loi de finances complémentaire 2009 stipule que l'État ainsi que les entreprises publiques économiques disposent d’un droit de préemption sur toutes les cessions de participation des actionnaires étrangers ou au profit d'actionnaires étrangers, et ce, afin de mieux observer et réguler le patrimoine économique algérien. Le droit de préemption permet à l’État de récupérer les projets qu’un investisseur étranger désire transférer à une partie tierce. En mars dernier, le ministère des Finances avait mis en garde contre un éventuel manquement à cette obligation légale qui frapperait toute transaction éventuelle de nullité.

Source : Journal Liberté du 26/05/2010


Djezzy : les Sud-africains plaident la cause de MTN mais le gouvernement algérien reste ferme


La vice-ministre sud-africaine de l’Industrie et du Commerce, Maria Ntubibalghi, a profité, mardi 25 mai, de la tenue à Alger du Forum des hommes d’affaires algériens et sud-africains pour plaider la cause du groupe de télécommunications MTN. Ce dernier a entamé il y a quelques semaines des négociations pour racheter des actifs d’Orascom Telecom incluant la filiale algérienne Djezzy.
La ministre sud-africaine a cité cette opération comme un exemple d’un partenariat qui peut réussir entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. Mais la réponse du gouvernement algérien a été ferme. « J’ai dit à la ministre qu’il n’y pas de négociation à faire entre Djezzy et MTN. Le droit de préemption revient à la partie algérienne. J’ai tenu à éclairer les responsables sud-africains sur le contenu du cahier de qui lie Djezzy à l’Etat algérien », a déclaré El Hachemi Djâaboub, ministre du Commerce, en marge des travaux du Forum des hommes d’affaires.
Plus tôt dans la journée, Karim Djoudi, ministre des Finances a déclaré, au Conseil de la nation, que Orascom n'a pas affiché sa volonté de vendre Djezzy à l'Etat algérien. Il a réitéré la volonté des pouvoirs publics à exercer le droit de préemption à 100 % sur le capital de Djezzy. Par ailleurs, El Hachemi Djaâboub a estimé qu'il est préférable que les sud-africains remplacent, dans leur coopération avec l'Algérie, l'acte de commercer par l'acte d'investir.

Orascom Telecom Algérie : Karim Djoudi rappelle les règles du droit de préemption

Le ministre des Finances Karim Djoudi s’est une nouvelle fois exprimé, mardi 25 mai, sur le dossier Orascom Telecom Algérie (OTA) qui exploite la marque commerciale Djezzy. Il a répondu aux questions des journalistes, en marge des débats au Conseil de la nation sur la loi relative aux professions d'expert comptable, commissaire aux comptes et comptable agréé.
« Jusqu’au jour d’aujourd’hui, le gouvernement algérien n’a pas eu d’informations sur la volonté affichée d’Orascom de vendre sa filiale de téléphonie mobile Djezzy à l'Etat algérien », a-t-il dit. Le ministre a rappelé que l’exercice du droit de préemption de l’Etat algérien était conditionné à la déclaration officielle d’Orascom Telecom sur son intention de vendre sa filiale Djezzy. « Le droit de préemption, dont dispose l'Etat algérien en cas de cession de participations des actionnaires étrangers, requiert que l'entreprise mère affiche clairement sa volonté qu'elle entrerait en discussions avec le gouvernement algérien pour pouvoir céder Orascom Telecom Algérie », a-t-il précisé.
Interrogé sur la position du gouvernement algérien par rapport à ce dossier, le ministre des finances a répondu : « nous avons des positions très claires en ce qui concerne ce dossier où nous avons clairement affiché et déclaré que nous exercerons notre droit de préemption de 100 % sur le capital de Djezzy ». « De même que nous prendrons le prélèvement fiscal à hauteur de 20% sur les plus-values » réalisées en cas de cession d’une filiale d’un groupe étranger, a-t-il ajouté.

Source : Tout Sur l'Algérie au 25/05/2010

Orascom n'a pas affiché sa volonté de céder Djezzy à l'Etat algérien, selon Karim Djoudi

Orascom Telecom n'a pas encore affiché sa volonté de vendre sa filiale Orascom telecom Algérie (OTA), qui exploite la marque commerciale Djezzy, à l'Etat algérien, a indiqué, mardi 25 mai le ministre des Finances Karim Djoudi. « A ce jour, nous n'avons pas d'informations en ce sens, il n'y a pas eu de volonté affichée pour la cession de Djezzy à l'Etat algérien », a déclaré M. Djoudi à l'agence APS en marge d'une session du Conseil de la Nation.
Selon le ministre, le droit de préemption, dont dispose l'Etat algérien en cas de cession d'actifs par de sociétés étrangères, « nécessite que l'entreprise mère affiche clairement sa volonté qu'elle entrerait en discussions avec le gouvernement algérien pour pouvoir céder ». « Nous avons une position très claire en ce qui concerne ce dossier (...) nous exercerons notre droit de préemption de 100% sur le capital de Djezzy et nous prendrons le prélèvement fiscal à hauteur de 20% sur les plus-values », a-t-il dit.

Source : Tout Sur l'Algérie au 25/05/2010