dimanche 3 octobre 2010

NOUVEAU REDRESSEMENT FISCAL, PLAINTE DE LA BANQUE D’ALGÉRIE… : SAWIRIS COMPTE LES COUPS


Orascom Télecom Algérie est-elle un mauvais élève ? On est vraiment tenté de le croire quand on apprend que le groupe égyptien est en pleine négociation avec l’opérateur de téléphonie mobile russe Vimpelcom pour une histoire de rachat par ce dernier. Pourtant, les responsables du groupe égyptien savent ce qui est advenu des négociations entreprises entre Orascom et l’opérateur sud-africain MTN

suite à l’intransigeance des autorités algériennes sur le droit de préemption. Selon l’agence d’information Reuters, qui cite des sources proches du dossier, l’opérateur de téléphonie mobile russe Vimpelcom et Naguib Sawiris, principal actionnaire d’OTH, seraient sur le point de dévoiler un accord avant la visite début octobre du président russe Dimitri Medvedev à Alger. Un communiqué de presse relatif à cet accord pourrait être publié dès lundi, ajoute la même source. Les deux parties sont en négociations pour racheter la participation de Naguib Sawiris dans la holding italienne Weather Investments qui détient 51% de l’opérateur Orascom Télécom, maison mère d’OTA. La transaction est estimée à 6,5 milliards de dollars. Mais, comme avec le sud-africain MTN, les négociations entre Naguib Sawiris et les Russes risquent de se heurter à l’intransigeance du gouvernement algérien qui veut exercer son droit de préemption sur Djezzy, principal actif d’Orascom Telecom. Parallèlement à ce qui s’apparente à de la diversion, le PDG du groupe égyptien, Naguib Sawiris, continuent sa campagne médiatique conter l’Algérie. Mais, il faut dire que ces attaques ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd du côté d’Alger. Le patron d’OTH, qui pensait rameuter l’opinion internationale, ou du mois arabe, en ruant dans les brancards contre la prétendue « hogra » dont il serait victime en Algérie, ne savait certainement pas qu’en agissant de la sorte il était en train d’aggraver son cas dans un pays qui lui avait pourtant offert toutes les conditions pour réussir et faire de sa filiale Djezzy une véritable poule aux œufs d’or. Mais, sa mémoire courte aidant, Sawiris tente de se placer en victime d’une haine qu’il n’arrive pas, dit-il, à s’expliquer. Fort de ses « relations » dans le monde des affaires, Sawiris a multiplié ces dernières semaines ses déclarations peu amènes à l’égard de l’Algérie pensant peut-être que cela allait lui assurer une protection dans son bras de fer contre le gouvernement algérien. « Il y a un vrai changement de climat en Algérie où les investissements étrangers ne sont plus les bienvenus », osait-il lâcher dans les colonnes du très sérieux quotidien économique français la Tribune. De l’audace. Mais, le retour du bâton risque d’être pas facile à supporter comme le démontre la nouvelle d’un nouveau redressement fiscal que vient de recevoir le groupe égyptien comme une tuile sur la tête. Un nouveau redressement fiscal portant sur les exercices 2008-2009 d’un montant de 17 milliards de DA, soit environ 230 millions de dollars, adressé par l’administration des impôts à Djezzy. Une tuile qui s’ajoute à la plainte déposée par la Banque d’Algérie contre le groupe Orascom soupçonné, cette fois-ci, d’avoir porté atteinte à la législation sur le change et le transfert des capitaux. Evidemment, la réaction d’Orascom ne s’est pas fait attendre puisqu’elle a rapidement rendu public un communiqué dans lequel elle conteste les calculs des services des impôts qui ont abouti à la bagatelle de 17 milliards de DA d’arriérés d’impôts. Le patron d’Orascom n’est pas sans savoir que le processus de reprise de Djezzy par l’Etat est inéluctable. « C’est une question de temps. La décision politique a été prise pour l’acquisition de Djezzy. Nous essayons d’aller vite. Le processus est engagé, le dossier est ouvert. Ce n’est pas une affaire facile. Il faut laisser le dossier se développer naturellement », avait expliqué récemment Moussa Benhamadi.

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