samedi 23 octobre 2010

KARIM DJOUDI : «OTH est disposée à nous céder Djezzy»


Après le ministre de l’Industrie, c’est au tour de celui des Finances d’intervenir au sujet du très confus dossier de cession de Djezzy. Karim Djoudi confirme : la reprise d’Orascom Telecom Holding par le groupe russe ne remet pas en cause le processus de reprise de Djezzy. Interrogé à ce sujet jeudi en marge de la séance plénière qui s’est tenue à l’APN, Djoudi a expliqué que «pour l’heure, nous poursuivons nos négociations avec la maison mère», à savoir Orascom Telecom Holding (OTH) et cette dernière a fait part de sa disposition à céder OTA.

Il confirme de la sorte l’intention de l’Etat algérien de ne pas renoncer à l’acquisition de Djezzy. Le processus serait même en bonne voie avec le lancement de l’appel d’offres pour l’évaluation de Djezzy. «Nous avons lancé des appels d’offres pour l’évaluation de Djezzy», at- il dit, confirmant au passage que l’opérateur de téléphonie mobile avait subi une deuxième vérification fiscale pour les années 2008 et 2009. Cette vérification s’est soldée par un nouveau redressement, dont il n’a pas révélé le montant. Répondant à une question relative à la volonté du groupe russe Vimpelcom d’introduire une action en justice contre l’Algérie pour tenter un passage en force, Karim Djoudi a répondu que les autorités algériennes n’avaient pas été officiellement saisies et que par conséquent, «elles ne donnaient aucun crédit aux spéculations».

«La signature d’une banque d’affaires internationale est fondamentale
Le ministre des Finances a expliqué les raisons qui ont conduit le gouvernement à opter pour le lancement d’un avis d’appel d’offres international restreint afin de sélectionner la banque d’affaires qui sera chargée de l’évaluation financière d’Orascom Telecom Algérie (OTA). «Il y a un certain nombre de conditions restrictives dans le cahier des charges. Cet avis d’appel d’offres concerne uniquement les banques d’affaires internationales. Nous avons besoin de la signature d’une banque internationale pour éviter qu’il n’y ait trop de débats sur la valeur réelle d’OTA. C’est fondamental», a indiqué Karim Djoudi. En clair, le recours à une banque ou un cabinet d’expertise national serait sujet à contestation de la part de la partie adverse. L’objectif serait donc d’aller vers l’arbitrage international. Le ministre n’a pas souhaité préciser si la banque Rothschild – elle devait superviser cette opération – pouvait participer à cet avis d’appel d’offres. «Nous avons lancé l’appel d’offres, je ne peux donc pas évoquer ce sujet», s’est contenté de dire Karim Djoudi.

Source : Journal Le Soir d'Algérie du 23/10/2010

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