S’achemine-t-on vers un dénouement de ce qu’on appelle communément « l’affaire Djezzy » ? En tous cas, la partie algérienne se prépare activement à l’acquisition de la filiale la plus rentable d’OTH (Orascom Télécom Holding),
récemment achetée par le groupe russo-norvégien Vimpelcom. Ainsi, selon le journal en ligne TSA- Algérien, le ministère des Finances a lancé, avant-hier, un avis d’appel d’offres international restreint pour sélectionner une banque d’affaires ou un cabinet d’expertise. Cette opération qui s’échelonnera jusqu’au 24 novembre prochain, représente, en effet, une étape importante dans l’acquisition de Djezzy, en ce sens qu’elle va permettre à l’Etat algérien de choisir la banque qui va l’accompagner dans le choix du partenaire étranger.
« C’est le signe que les négociations entre Vimpelcom et l’Etat algérien ne vont pas tarder à débuter », nous indique Aymen Rezouali, consultant en télécommunications. Pour rappel, le patron de Vimpelcom, Alexander Izosimov, s’est dit prêt à négocier pour parvenir à « une solution à l’amiable », tout en menaçant l’Algérie de représailles judiciaires au cas où le prix d’achat ne le conviendrait pas. «Il me semble qu’il existe une volonté de trouver une solution à l’amiable», avait-il affirmé après sa rencontre avec le ministre des finances, Karim Djoudi, en faisant référence à la proposition de vendre Djezzy à l’Etat algérien pour la somme de 7,8 milliards de dollars.
« Une chose est sure : les autorités algériennes ne comptent pas donner une suite favorable à la proposition du patron russe (7,8 milliards d’euros) », poursuit notre interlocuteur. A ses yeux, M. Izosimov « peut espérer une vente à 4 milliards d’euros ». Notre consultant croit savoir qu’ « il s’agit du prix de base sur lequel le gouvernement algérien devrait négocier avec le partenaire étranger ».
Source : Transaction d'Algérie au 12/10/2010
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