L’acquisition du groupe égyptien de télécoms semble buter sur les réticences du patron du groupe norvégien de télécoms Telenor, actionnaire du russe Vimpelcom. «Nous considérons cet accord comme une somme de différentes conditions - sera-t-il approuvé ou ne le sera-t-il pas. Un grand nombre de questions doivent être résolues avant de pouvoir parler d'accord conclu », a estimé Jon Fredrik Baksaas ,directeur général de Telenor, dans une interview au quotidien Vedomosti publiée mercredi 13 octobre, reprise par l’agence Reuters.
L’attitude circonspecte de l’actionnaire norvégien est liée à l’obstacle autour de la prise de contrôle sur Djezzy, objet d'un différend entre Algériens, Russes et Égyptiens. Alors que Vimpelcom cherche à conserver le florissant et premier opérateur de téléphone mobile, formidable machine à cash, le gouvernement algérien maintient son droit de préemption. Alger a lancé lundi 11 octobre un appel d'offres international auprès des banques d'affaires et des sociétés de conseil pour être conseillée sur une nationalisation de la filiale locale de l'égyptien Orascom. Interrogé sur une éventuelle acquisition d'Orascom, sans la boite algérienne, le boss de Telenor, s’est contenté de dire qu'il y a pas encore d réponse.
Le groupe Telenor, qui détient 36% des droits de vote de Vimpelcom, et Alfa Group de l'autre actionnaire principal, ont leur mots à dire dans le Conseil d’administration de Vimpelcom et de fait, peuvent jouer au trouble-fête dans l’acquisition de Orascom. Le 6 octobre dernier, peu de temps après avoir racheté Djezzy dans le cadre d'une transaction globale avec l'homme d'affaires égyptien, Naguib Sawiris. Le patron de Vimpelcom, Alexander Izosimov, s'est empressé de faire savoir le prix que couterait la filiale si les autorités algériennes souhaitaient l'acquérir : 8 milliards de dollar. Rien que ça !
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