Le dossier du rachat d’Orascom Telecom par les russes se complique. Le rachat d'Orascom par Vimpelcom n'est en aucun cas une affaire conclue. Le blocage du dossier Djezzy en Algérie pourrait remettre en question la fusion entre Weather Investments et Vimpelcom. C'est en effet ce qu'a laissé entendre le PDG de Telenor, un des principaux actionnaires du groupe russe. « Nous considérons cet accord comme une somme de différentes conditions - sera-t-il approuvé ou ne le sera-t-il pas. Un grand nombre de questions doivent être résolues avant de pouvoir parler d'accord conclu », a déclaré, mercredi 13 octobre, Jon Fredrik Baksaas dans une interview au quotidien Vedomosti.
Telenor détient 36% des droits de vote de Vimpelcom. L’autre actionnaire de Vimpelcom est le fonds d’investissements russe Alfa du milliardaire Mikhaïl Fridman, avec 40%. Cette déclaration du PDG de Telenor constitue un premier signe de fissure au sein de l’actionnariat de Vimpelcom. Contrairement à Alfa, considéré comme un fonds prédateur, Telenor est un opérateur réputé pour sa prudence. Le groupe russe a toujours affirmé que le cas Djezzy ne remettrait pas en cause l'accord avec Weather. Un avis également défendu par Naguib Sawiris.
Et en tête de ces questions se trouvent le problème Orascom Telecom Algérie, l'actif le plus lucratif du groupe égyptien, que Vimpelcom souhaiterait conserver malgré l'opposition des autorités algériennes. Ces dernières maintiennent leur volonté de le nationaliser, avec le lancement cette semaine d’un appel d’offres international pour le recrutement d’une banque d’affaires ou d’un cabinet d’expertise qui va accompagner le gouvernement dans sa démarche. Interrogé sur le fait de savoir si la fusion avec Orascom se fera dans le cas où Djezzy serait vendu à l'Etat algérien, Baksaas a répondu : « il n'y a pas encore de réponse à cette question ».
Source : Tout Sur l'Algérie au 13/10/2010
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