mercredi 13 octobre 2010

Un actionnaire majeur de VimpelCom se montre très circonspect sur la fusion avec Orascom


Jon Fredrik Baksaa ceo de Telenor n’est pas emballé par une alliance avec Sawiris.

Détenteur de 36% des parts de VimpleCom, le patron du norvégien Telenor, Jon Fredrik Baksaas, se montre peu emballé par la fusion avec Orascom Telecom Holding (OTH). Outre un gonflement substantiel de la dette du nouveau groupe, le norvégien met en avant les difficultés liées à l’actif Djezzy que le « gouvernement cherche à nationaliser ». En partie seulement puisque depuis lundi le rachat à 100% de Djezzy n’est plus l’option unique.


Le DG du norvégien Telenor, l'un des principaux actionnaires de l'opérateur russe Vimpelcom, est circonspect quant au projet d'acquisition de l'égyptien Orascom. Jon Fredrik Baksaas l’a exprimé dans un entretien publié ce mercredi par le quotidien économique russe Vedomosti, en se disant sceptique quand à la réussite du projet d'acquisition de l'opérateur égyptien Orascom par le russe Vimpelcom. Pour lui, le principal obstacle reste la prise de contrôle de la filiale algérienne d'Orascom, Djezzy, que Vimpelcom souhaite conserver car il s'agit de l'actif le plus lucratif de l'opérateur égyptien. Cette prise de contrôle est compromise par le souhait du gouvernement algérien de nationaliser cet actif. Prié de dire si l'opération irait à son terme même si Vimpelcom n'obtenait pas Djezzy, le dirigeant a répondu : "Il n'y a pas encore de réponse". Outre le cas de Djezzy, le patron de Telenor soulève la question du financement de la transaction en relevant que la dette de la société après fusion pourrait atteindre les 24 milliards de dollars. Selon lui, il ne fait guère de doute que les banquiers, l’entreprise et de nombreuses autres personnes vont « être occupés pendant « très longtemps. « Nous appréhendons cette transaction comme un ensemble de conditions différentes. Qu’elle soit approuvée ou non, nous devons résoudre de nombreux problèmes avant de pouvoir conclure la transaction ».

MTN ou Etisalat comme associé de l’Etat algérien ?


L’attitude circonspecte de Telenor qui détient 36% des droits de vote dans VimpelCom fait planer un doute sur la réalisation effective de la fusion entre VimpelCom et Orascom Telecom qui est censée permettre la création du cinquième groupe mondial de téléphonie mobile. L’'autre actionnaire principal, le russe Alfa Group, contrôlé par le milliardaire Mikhaïl Fridman, ne s’est pas encore exprimé. Pour rappel, l’Algérie a fait savoir, officieusement, qu’Orascom Telecom Holding est son seul interlocuteur dans l’affaire Djezzy. Et pour accélérer le processus avant que la fusion VimpelCom- Orascom ne soit une réalité, le gouvernement algérien a lancé lundi un appel d’offres international restreint pour sélectionner une banque d’affaires ou un cabinet d’expertise. Le plus important dans l’appel est qu’il ouvre la voie à un partenariat avec un opérateur international sur la base de la règle des 51/49%. L’appel d’offres stipule en effet qu’il s’agit d’accompagner l’Etat algérien dans le choix d’un partenaire étranger pour l’acquisition d’Orascom Télécom Algérie (OTA). Certains à Alger pronostiquent que le partenaire en question pourrait être le sud-africain MTN ou l’émirati Etisalat.

Source : Maghreb Emergent au 13/10/2010

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