dimanche 10 octobre 2010

IL SE DIT PRÊT À NÉGOCIER AVEC ALGER TOUT EN MENAÇANT DE SAISIR LA JUSTICE : Le patron de Vimpelcom souffle le chaud et le froid


Le P-dg de Vimpelcom se dit prêt à «défendre ses intérêts» si le gouvernement algérien tente de nationaliser Djezzy, l’opérateur de téléphonie mobile. Alexander Izosimov, qui s’est confié au Financial Times, a toutefois déclaré être prêt à trouver une «solution à l’amiable».

L’homme d’affaires russe Alexander Izosimov multiplie les sorties médiatiques. Hier, dans une déclaration rapportée par le quotidien économique Britannique The Financial Times, le patron du groupe de téléphonie Vimpelcom a affirmé être prêt à «défendre ses intérêts» face au gouvernement algérien. «Si le gouvernement (algérien) opère des mouvements ou extrait des actifs – dans un but de nationaliser ou autre — nous défendrons nos intérêts », a déclaré Izosimov. La menace d’un recours à la justice est à peine voilée. Le P-dg du groupe russo-norvégien précise qu’il ne restera pas sans réagir face à une tentative du gouvernement de nationaliser Djezzy, marque commerciale d’Orascom Telecom Algérie. L’homme se veut toutefois énigmatique en évoquant la possibilité des pouvoirs publics «d’opérer des mouvements». Alexander Izosimov devait sûrement faire référence à la somme de 230 millions d’euros réclamée par l’administration fiscale à OTA ou encore aux 193 millions de dollars exigés, au titre de compensation, par la Banque d’Algérie. Dans ce cas précis, la Direction générale des impôts a la possibilité de bloquer les comptes bancaires de l’opérateur et de prélever cette somme dans le cadre d’une procédure d’avis de tiers détenteur (ATD) si ce dernier refuse de payer. Idem pour la Banque d’Algérie qui a la possibilité d’engager une procédure quasiment similaire. Mais Alexander Izosimov n’hésite pas à souffler le chaud et le froid. Toujours dans les colonnes du Financial Times, le businessman affirme vouloir négocier avec les autorités algériennes. En effet, il affirme avoir rencontré le ministre des Finances, mercredi dernier en marge de la visite à Alger du président russe. Selon lui, l’entrevue avec Karim Djoudi a été «cordiale». «Il me semble qu’il existe une volonté de trouver une solution à l’amiable», a-t-il affirmé en faisant référence à la proposition de vendre Djezzy à l’Etat algérien pour la somme de 7,8 milliards de dollars.

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