dimanche 31 octobre 2010

Médias alternatifs en Algérie : Quel modèle économique pour les journaux en ligne? La presse électronique à la conquête du marché virtuel


74% des internautes algériens préfèrent utiliser Internet comme outil d’information. C’est ce que révèle une récente, enquête réalisée par deux boites algériennes spécialisées dans le webmarketing, à savoir Med&Com et Ideatic.

La demande est là. Qu’en est-il de l’offre ? Comprendre : les sites d’information. La «e-press». Depuis le lancement de TSA en juin 2007, le fameux journal électronique «toutsurlalgerie.com» (devenu www.tsa-algerie.com après son piratage), la presse électronique s’anime sur la toile. Certes, l’expérience est encore embryonnaire. Mais force est de constater que les professionnels des médias sont de plus en plus nombreux à être tentés de quitter la presse traditionnelle pour se lancer dans le journalisme on-line. L’une des raisons de cet engouement est à chercher dans les blocages politico- bureaucratiques qui dissuadent lourdement les candidats au lancement de nouvelles publications (en presse papier) de réaliser leur projet, l’obtention de l’agrément, le sésame des entreprises de presse, étant extrêmement difficile sous nos latitudes. Nous avons fait le tour, au cours de cette enquête, des principaux fournisseurs de contenus ayant «pignon sur web», les sites professionnels s’entend, à l’exclusion des portails, blogs et autres réseaux sociaux faisant dans le «journalisme citoyen». Objectif : esquisser un premier bilan de l’expérience des médias en ligne dans notre pays, questionner leur background, leur audience, situer leurs contraintes et voir comment se dessine leur avenir à court et moyen termes.


La deuxième vie du journalisme


Dans l’interview qu’il nous a accordée (lire entretien), Lounès Guemache, fondateur de TSA, parlant de sa propre expérience, explique : «TSA est né d’une double expérience, à la fois dans le journalisme et les nouvelles technologies.» Précisément celle de son fondateur Lounès Guemache, qui fut pendant sept ans cadre chez France Télécom. «Dès le départ, nous avons opté pour un positionnement clair : premier quotidien électronique algérien. Nous disons : nous sommes un quotidien comme les autres, sauf que nous ne sommes pas imprimés», ajoute notre confrère. Trois ans et demi après sa création, TSA se targue aujourd’hui d’attirer entre 200 et 250 000 visiteurs/jour. Sans remonter jusqu’à «algeria-interface.com», qui fut un site pionnier, comme le fait remarquer à juste titre El Kadi Ihsane, l’expérience TSA fera très vite des émules. En l’occurrence, l’année 2010 aura été particulièrement faste. C’est ainsi que l’on a vu de nombreux sites d’information, généralistes ou spécialisés, éclore sur la toile tout au long de l’année.

C’est le cas notamment de maghrebemergent.com d’El Kadi Ihsane, site spécialisé dans l’information économique, de www.viva-lalgerie.com de notre consœur Ghania Khelifi ou encore celui de Farid Alilat, «Dernières Nouvelles d’Algérie» (www.dna-algerie.com). D’autres sites, lancés toujours par d’anciens journalistes de la presse écrite, présentent le profil «magazine» plutôt qu’agence de presse en ligne. C’est le cas du magazine électronique www.espritbavard.com de Khadidja Chouit, ancienne journaliste du Matin. Ce dernier s’est mis depuis quelque temps en veilleuse pour un problème de modèle économique. Nous sommes tentés de dire : de modèle culturel tant l’implantation de la presse électronique est largement tributaire des nouvelles tendances comportementales et de la mutation des modes de consommation de l’information, de la culture, du savoir et des loisirs au sein de notre société sous l’impulsion des nouvelles technologies. L’une des premières choses à relever en parcourant rapidement les principaux sites de la presse électronique consacrés à l’Algérie est que la plupart d’entre eux sont «domiciliés» à l’étranger, et tout spécialement en France. Serait-ce lié à quelque conditionnalité rédhibitoire ? El Kadi Ihsane aussi bien que Khadidja Chouit qui vivent en Algérie nous ont certifié qu’il n’était pas nécessaire d’avoir un agrément pour créer un journal électronique. Dieu merci !


L’investigation comme «valeur éditoriale ajoutée»


Parmi les fleurons de la jeune presse électronique algérienne, le site «www.dna-algerie.com» mérite un zoom. Son fondateur, Farid Alilat, reporter de talent, a écumé de nombreuses rédactions avant de s’installer à Paris au milieu des années 2000. Il collabora ainsi à divers magazines parisiens, dont Jeune Afrique, avant de se résoudre à lancer son propre site. «J’ai 19 ans de métier. Je suis passé par tous les postes de responsabilité au sein d’une rédaction. J’ai ainsi dirigé deux quotidiens en Algérie (Le Matin puis Liberté). J’ai collaboré dans des magazines en France (Jeune Afrique, Paris Match, VSD...) ; je me suis dit qu’il était temps de faire une autre expérience. Lancer un journal en papier, c’est d’abord la croix et la bannière. Trop de logistique, trop de contraintes liées à l’imprimerie et à la distribution, mais le plus difficile est que le projet demande énormément de moyens financiers.» A ce propos, Farid Alilat estime que «pour un budget annuel (conception, maintenance, hébergement, charges, salaires d’une équipe de 10 collaborateurs...), il faut compter au moins 14 millions de dinars». Voilà qui nous amène au cœur de cette enquête, à savoir la question du modèle économique, comme évoqué plus haut. Autrement dit : comment un média en ligne peut-il s’assurer une viabilité financière ? Il tombe sous le sens que les ressources ne sont pas pléthoriques.

Elles proviennent essentiellement de la publicité, d’une éventuelle formule payante (abonnement, vente d’archives…) ou, fait rare, d’hypothétiques aides publiques. Cette dernière source de financement étant d’emblée écartée et la possibilité d’aller vers des sites payants étant prématurée, la seule issue qui reste est le développement du marché publicitaire «virtuel». Et c’est là une différence de taille avec la presse traditionnelle qui peut compter sur l’apport des lecteurs pour alimenter sa trésorerie. Farid Alilat : «Il y a trois manières pour un site de générer des revenus : la publicité, l’abonnement et la vente d’articles. Nous n’avons pas de publicité pour le moment, le site ne sera jamais payant, et pour l’anecdote, on a ‘‘vendu’’un de nos reportages à Courrier international. Nous n’avons pas encore démarché les annonceurs. Nous partons du principe qu’il faut d’abord asseoir la marque, proposer un journalisme de qualité.» «Pour cela, DNA compte privilégier le journalisme d’investigation en guise de ‘‘valeur éditoriale ajoutée’’, avec, à la clé, beaucoup d’enquêtes et de reportages. Une recette alliant le fil d’agence et le magazine dans une tentative d’investir un créneau curieusement laissé en jachère par les éditeurs : celui des ‘‘news’’ et de la presse magazine.» «DNA est un site d’infos en continu, mais aussi et surtout un magazine d’investigation. Nous publions des enquêtes et des reportages sur des sujets sur lesquels d’autres journaux s’intéressent peu ou pas», dit Farid. Et d’ajouter : «Nous sommes lus dans 140 pays. Depuis le lancement de DNA en juin 2010, nous avons enregistré quelques 300 000 visites. Cela va au-delà de nos espérances. Mais nous n’avons pas les yeux fixés sur la courbe d’audience. Nous avons le temps devant nous, de la passion, de l’énergie et de la patience pour faire de DNA un site de référence.»


Des recettes publicitaires toujours «virtuelles»


Il faut dire que les moyens financiers limités générés par une publicité électronique balbutiante ne permettent pas à la majorité des sites d’investir dans les «ressources humaines» et disposer ainsi d’une effectif rédactionnel conséquent. Et cela influe sur les contenus, ce qui, à son tour, a une incidence négative sur l’afflux des annonceurs, même si ces derniers commencent à se manifester. «Les annonceurs préfèrent placer leurs bannières sur les sites de la presse traditionnelle, du fait que celle-ci a une plus grande visibilité», fait remarquer Baya Saïdoun, responsable commerciale du site «maghrebemergent.com». Les journaux électroniques sont ainsi contraints de casser les prix pour augmenter leur portefeuille clients. «Un mois de présence sur TSA - qui attire entre 200 000 et 250 000 lecteurs par jour - coûte presque une page de publicité couleur pour une journée dans un grand quotidien national», confie Lounès Guemache. «Cet écart est justifié par la différence des structures de coûts. Mais je pense que c’est un écart anormal qui devrait évoluer en faveur d’Internet», précise-t-il. Alors, la presse électronique a-t-elle de l’avenir dans le paysage médiatique algérien ?

Rien n’interdit de le penser, bien au contraire. Avec l’effervescence de la blogosphère algérienne, le succès fou des réseaux sociaux, Facebook en tête qui compte déjà 1,2 millions «d’amis» en Algérie, avec la popularité grandissante des NTIC et du multimédia auprès des jeunes, les dieux du Net annoncent un boom euphorique de la «e-press». «Je suis persuadé que la presse électronique jouera un rôle important dans les dix prochaines années en Algérie. Souvenons-nous : en 1998, l’Algérie comptait 50 000 utilisateurs de téléphone portable. Aujourd’hui, on en compte 30 millions», note Farid Alilat. Lounès Guemache n’est pas moins optimiste : «Sur Internet, il y a de la place pour tout le monde. Il faut un maximum d’initiatives. Je pense aussi que la presse classique a un rôle à jouer dans le développement de la presse électronique via le lancement de nouveaux sites.» Le géant Google vient d’annoncer de son côté qu’il va consacrer 5 millions de dollars au développement du journalisme en ligne, c’est dire…

Source : Journal El Watan du 31/10/2010

-------------------------------------------------------------------


Lounès Guemache. Responsable de la publication de TSA «Nous avons été victimes de beaucoup de blocages»


- Pour commencer, pourriez-vous nous parler un peu de votre parcours, Lounès Guemache ?


Je suis né le 11 novembre 1973 à Aït Smaïl, dans la wilaya de Béjaïa. J’ai fait des études de télécoms, un domaine qui n’a aucun lien avec la presse. Je suis devenu journaliste un peu par hasard. Durant les années 1990, j’ai collaboré dans plusieurs titres de la presse française et en tant que correspondant de journaux algériens depuis la France. En 2000, j’ai quitté la presse pour travailler dans la communication. J’ai commencé au sein d’une jeune start-up française avant d’atterrir chez France Télécom où j’ai passé 7 ans. Cette dernière expérience m’a permis d’évoluer dans le monde des contenus Internet. TSA est donc le résultat de cette double expérience, à la fois dans le domaine journalistique et dans les nouvelles technologies.


- Vous souvenez-vous de la date exacte de la mise en ligne de TSA ?


Evidemment. C’était le 8 juin 2007.


- Qu’est-ce qui vous a décidé à quitter le géant France Télécom pour vous lancer dans cette entreprise?


Je vais raconter pour la première fois l’origine de l’idée de TSA. Dans le cadre de mes activités chez France Télécom, je m’occupais de la communication managériale. A ce titre, j’avais le privilège d’assister aux séminaires organisés au profit des «top managers» du groupe (400 sur 180 000 salariés). Un jour, le thème était les contenus. Pourquoi un groupe comme France Télécom se lançait-il dans un domaine jusque-là réservé aux médias ? Le PDG de France Télécom avait alors détaillé la nouvelle stratégie du groupe en matière de contenus : Internet, TV, foot, etc. La force de ce type de groupe réside dans sa façon de faire de l’anticipation sur les ruptures de consommation et d’usages dans les sociétés. Le PDG expliquait alors que dans quelques années, l’internet allait prendre la place de la presse écrite. C’est à cet instant précis que j’ai eu l’idée de TSA : un site de contenus sur l’Algérie.


- Les médias électroniques posent la problématique du modèle économique. Quelle est la stratégie que vous avez adoptée pour lancer un média financièrement viable ?


Je trouve que le modèle économique des médias électroniques est plus intéressant que celui des journaux classiques. Certes, les revenus publicitaires sont faibles, mais la structure de coûts est également faible.

- Justement, on note que les annonceurs commencent à venir à TSA. Peut-on connaître votre politique en vue d’une meilleure pénétration du marché publicitaire «virtuel» ?


Effectivement, les annonceurs commencent à venir. Mais cet intérêt s’inscrit dans une dynamique globale du marché de la publicité sur Internet en Algérie. Je pense que les annonceurs commencent à comprendre l’intérêt de ce média. Dans l’avenir, les arbitrages se feront progressivement en faveur de l’internet qui attire de plus en plus de lecteurs, et surtout des lecteurs de qualité.


- Combien TSA compte-t-il de journalistes ? Comment est organisée la rédaction d’un journal électronique ?


En tout, TSA compte une quinzaine de journalistes pour les deux versions, française et arabe. Nous sommes quatre permanents, et les autres sont des collaborateurs pigistes. Nous disposons également d’un abonnement au fil Algérie de l’AFP. Tous les contenus de TSA sont produits par nos journalistes. Nous ne faisons pas de l’agrégation de contenus, nous sommes un véritable fournisseur de contenus sur l’Algérie. La rédaction de TSA a un fonctionnement qui oscille entre l’agence d’information et le quotidien d’information. Nous essayons d’avoir la réactivité de l’agence, mais aussi de prendre le recul d’un quotidien pour traiter des sujets plus en profondeur et, pourquoi pas, donner parfois notre avis via un éditorial ou un papier d’analyse.


- Est-il arrivé que TSA ait eu des ennuis avec les autorités algériennes pour un papier ?


Concernant les pressions et les contraintes, je pense qu’elles sont les mêmes pour tous les médias algériens. Pour nous, elles résident dans la difficulté d’accéder à des sources identifiées d’information. La communication officielle n’existe pas en Algérie. C’est en partie pour cette raison que la gestion de l’information est devenue complexe.
Des ennuis ? Non. Mais nous avons été victimes de beaucoup de blocages au départ, notamment pour l’accès au marché publicitaire. Vous savez, l’Algérie est un pays qui fonctionne dans une large mesure selon la rumeur. Beaucoup de gens parlent aussi au nom de l’Etat algérien, à Alger comme à l’étranger, alors qu’ils ne sont pas habilités à le faire. Et tout cela crée beaucoup de confusions et d’interprétations hasardeuses qui peuvent provoquer de vrais dégâts.

- Certains reprochent à TSA comme à d’autres sites d’information de puiser dans les contenus mais aussi dans les «ressources humaines» de la presse traditionnelle. Quel commentaire vous inspirent ces allégations ? Comment assainir, selon vous, les relations entre presse papier et presse électronique ?


Cette question pose un problème d’éthique. Moi, je défie ces gens de me citer un seul cas concret où l’on aurait repris une info sans citer la source, que ce soit un journal, une agence de presse ou autre. Si un journaliste collabore avec TSA sans l’accord de sa direction, cela le concerne lui et son éditeur. Les éditeurs devraient s’interroger d’abord sur les raisons qui poussent leurs journalistes à collaborer avec d’autres titres et, parfois, à préférer donner l’information à un concurrent qu’à leur propre journal. Sont-ils bien payés ? Leur travail est-il correctement valorisé ? C’est le problème du management des ressources humaines dans les journaux qui se pose davantage que celui de savoir si TSA doit ou non accepter des collaborateurs exerçant dans d’autres quotidiens. Si maintenant un collaborateur de TSA vole l’information d’un confrère, là, c’est grave, et, le cas échéant, je mets immédiatement fin à sa collaboration. On ne tolère pas ce genre de pratiques à TSA, ce n’est pas dans le style de la maison. Nous n’avons pas de journalistes espions dans les autres rédactions. On est des gens honnêtes, on n’est pas des voyous. Nous sommes un média crédible, à la réputation solide, et nous n’apprécions pas d’être mélangés avec d’autres sites. En revanche, je peux vous citer plusieurs cas où TSA a été pillé.
Concernant l’assainissement des relations entre la presse écrite et les sites d’information, je suis prêt à en débattre avec mes confrères de la presse écrite, même si j’estime que TSA n’est pas concerné par la partie «contenus rédactionnels». Encore une fois, nous produisons nos propres contenus, contrairement aux sites qui font de l’agrégation de contenus. En revanche, il y a de la part de la presse écrite une pratique que je trouve assez déloyale envers nous. Elle concerne la publicité. Les grands quotidiens nationaux ont augmenté récemment leurs tarifs sur le papier et cassé les prix de leurs bannières sur Internet. Ce n’est pas juste envers nous qui sommes une structure avec de faibles moyens. Je vais vous citer un dernier exemple de ce que je considère comme un vrai comportement déloyal. En octobre 2008, TSA s’est fait subtiliser son nom de domaine (toutsurlalgerie.com) par un pirate. Nous avions fait un communiqué qui a été adressé à toute la presse.


- Hormis deux ou trois journaux, aucun autre confrère de la presse écrite n’avait jugé utile de parler du sujet.
TSA pourrait-il devenir un jour un site payant ?


Non. Nous avons opté pour la gratuité, et TSA restera gratuit. Chez nous, ce sont les archives qui sont payantes, car on estime qu’au-delà de 5 jours par exemple, accéder aux articles devient un service. D’où la décision de les rendre payants.

POUR CONSULTER LA PRESSE éLECTRONIQUE ALGéRIENNE :
-www.tsa-algerie.com
-www.dna-algerie.com
-www.viva-lalgerie.com
-www.maghrebemergent.com
-www.espritbavard.com

Source : Journal El Watan du 31/10/2010

_______________________________________________


Maghrebemergent.com : devenir leader de l’info économique


Lancé officiellement le 1er mars 2010, le site www.maghrebemergent.com affiche une ambition claire : devenir le numéro 1 de l’info économique dans la région Maghreb.

Une ambition que ne cache pas son directeur de la publication, El Kadi Ihsane, qui nous reçoit aimablement au siège de la société éditrice, «Interface Médias», sise Place Ahmed Zabana à Alger. «Après l’expérience ‘algeria-interface’ qui a duré de 1999 à 2003, nous avons décidé, un groupe de journalistes et moi-même, de créer cette agence qui se veut un provider de contenus multimédia», confie notre hôte. Journaliste économique de renom, El Kadi Ihsane est revenu, pour ainsi dire, à ses premières amours, lui qui est économiste de formation : «J’ai pratiqué à fond le journalisme politique dans les années 1990. Mais après l’arrivée de Bouteflika au pouvoir, et surtout après la fermeture du champ politique qui a suivi sa réélection en 2004, je suis revenu à ma première compétence, à savoir l’information économique. D’où ma collaboration avec El Watan-Economie puis Les Afriques dans la foulée. Donc on était déjà sur ce segment-là,» explique notre confrère. www.maghrebemergent.com, force est de le constater, gagne de plus en plus en visibilité. Selon des chiffres fournis par la commerciale de la boîte, Baya Saidoun, le site était visité par près de 8000 lecteurs durant la semaine allant du 4 au 10 octobre 2010.

«C’est une fréquentation satisfaisante pour un site spécialisé», juge E.K.Ihsane, avant d’ajouter : «Selon une étude, il faudrait atteindre les
150 000 visites par mois pour être solvable. On y travaille. Le site est censé se développer sur trois ans, il y a encore des cases à pourvoir.» Les premiers annonceurs arrivent déjà, à l’instar de Nedjma, Alliance Assurances et d’autres. Les tarifs pratiqués sont très généreux : 20 000 DA le prix d’une bannière pendant une semaine. El Kadi Ihsane souligne, par ailleurs, que le site a démarré en partenariat avec Le Quotidien d’Oran pour son supplément économique du mardi, afin de se donner plus d’audience. Les recettes publicitaires du supplément sont partagées fifty-fifty. «Une parution publicitaire dans Les Afriques équivaut à deux à trois mois de bandeau sur le site Internet», affirme Baya Saidoun. «Cela vous donne une idée du gap important qui sépare les deux médias», observe El Kadi Ihsane. Mais notre interlocuteur reste confiant quant à l’évolution rapide de la presse électronique. «Notre gage, c’est notre crédibilité. Les annonceurs ne souhaitent pas associer leur image à des sites peu crédibles. Nous travaillons donc pour offrir un contenu équilibré. De plus, nous sommes clairement identifiés, et cela sécurise les annonceurs.» «En termes de modèle économique, l’une des formules qu’entend développer le site est l’offre d’une information pointue pour un public initié : on essaie d’intéresser tout le monde à l’info économique mais parallèlement, nous développons une information plus fine sur l’énergie ou sur la bourse et ça sera un service payant», annonce El kadi Ihsane.


Source : Journal El Watan du 31/10/2010

Aucun commentaire: