samedi 9 octobre 2010

Le sud-africain MTN toujours intéressé par le rachat de Djezzy


Le groupe sud-africain de téléphonie mobile MTN s’intéresse toujours à l’acquisition de Djezzy, passée entre les mains du groupe russe Vimplecom qui a racheté 51,7% d’Orascom Telecom Holding, maison mère de l’opérateur algérien. Selon une source algérienne proche de MTN, le groupe sud-africain est partant pour une opération de partenariat avec l’Etat algérien pour racheter Djezzy aux Russes. « MTN est d’accord pour s’associer avec l’Etat algérien et acquérir Djezzy. Il accepterait une participation de 49% en plus du management de la société», affirme notre source. « MTN attend un geste du gouvernement algérien », ajoute la même source.
L’option permettrait au gouvernement algérien de partager avec MTN la facture d’acquisition de Djezzy, fixée par les Russes à 7,8 milliards de dollars, selon un expert interrogé par TSA. L’apport de l’Etat pourrait être en nature, par exemple via une extension de licence ou bien sous forme d’avantages divers liés aux investissements. L’Etat algérien pourrait ne pas débourser de devises en échange de ses 51%. Cette option éviterait également à l’Etat de se retrouver propriétaire à 100% de deux opérateurs de téléphonie mobile, avec Mobilis et Djezzy. Une situation qui pose quelques complications sur le plan juridique : l’Etat peut-il posséder deux licences mobiles ?
Autre intérêt d’une telle association : le rachat de Djezzy avec MTN permettrait à l’Etat algérien d’empocher 20 % sur la plus value qui serait réalisée par les Russes, comme le prévoit la loi algérienne. Sur la base du prix fixé par les russes (7,8 milliards de dollars), cette plus-value atteindrait 1,4 milliards de dollars.

« L’option MTN est la plus intéressante pour l’Etat algérien dans le contexte actuel. Une solution algérienne à 100% parait impossible vu le prix exigé par les Russes », affirme un banquier d’affaires. Mais, prévient-il, la venue de MTN doit être bien négociée : une politique de transferts de dividendes claire, une stratégie d’investissements agressive qui pourrait s’étendre au-delà des frontières algériennes comme le fait Maroc Télécom en Afrique…

Source : Tout Sur l'Algérie au 09/10/2010

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