dimanche 3 octobre 2010

Informations contradictoires sur un arrêt du processus d’estimation de Djezzy


Sawiris aurait écrit au président Bouteflika.

Les autorités algériennes auraient ordonné l’arrêt de l’estimation de la valeur de Djezzy confiée à un cabinet d’expertise algérien. Au Caire, la Bourse a réagit positivement à la nouvelle. A Alger, certaines sources voient dans cet arrêt une conséquence des accusations d’infraction à la législation des changes qui pèsent sur la patron de la filiale algérienne du groupe Sawiris.

Le processus d’évaluation de la valeur de Djezzy confié au cabinet Hadj Ali aurait cessé à la demande des autorités algériennes. Des médias électroniques arabes citant des « sources algériennes et égyptiennes », affirment que cet arrêt de l’évaluation de Djezzy serait motivé par des assurances transmises par Naguib Sawiris qu’il n’entendait pas vendre Djezzy. L'action d'Orascom Telecom Holding (OTH), troisième grande entreprise de la bourse égyptienne, a bondi de 2,3% en raison de la nouvelle qui a été perçue comme "positive". L'agence MENA (Middle East News Agency) a indiqué, en citant des sources algériennes que le "président Abdelaziz Bouteflika a ordonné l'arrêt de l'opération d'évaluation de la valeur de Djezzy par le cabinet de Hadj Ali après une lettre envoyée par le président d'Orascom Telecom Holding, Naguib Sawiris dans laquelle il "fait part de son désir de continuer à travailler en Algérie". L'agence MENA précise que la position du gouvernement algérienne n'est pas encore claire. L'idée qu'Orascom Telecom continue ses activités en Algérie ne doit pas, en théorie, rencontrer d'obstacles légaux. Elle découle surtout de l'appréciation par Orascom Telecom de sa situation en Algérie, laquelle a été récemment décrite sous un très mauvais jour par Naguib Sawiris. Celui-ci avait évoqué une "punition" causée par le succès de Djezzy, suscitant un démenti ferme de la part du gouvernement. L'idée qu'Orascom Telecom renonce à la vente de Djezzy et reste en Algérie, reste une hypothèse « rose ».

Une nouvelle complication


Certaines sources à Alger confirment que le processus d'évaluation de Djezzy a bien été arrêté à la demande des autorités, mais elles en donnent une toute autre explication. D'après ces sources, l'arrêt du processus d'évaluation de Djezzy serait plus prosaïquement lié aux accusations d'infractions à la législation sur les changes qui pèsent sur le DG de Djezzy. Pour rappel, une enquête pour infraction à la législation des changes vise le DG d’Orascom Telecom Algérie (OTA-Djezzy), Tamer EL Mahdi suite à une plainte de la Banque d’Alger. On ne connaît pas l’estimation des transferts illégaux qui ont motivé la plainte de la Banque d’Algérie. Djezzy a indiqué qu’il s’agissait de transferts effectués au bénéfice de la maison mère au titre de l’assistance technique pour les années 2007, 2008, 2009. La DGE (direction des grandes entreprises) a adressé un avis de réévaluation de 230 millions de dollars à Djezzy pour les années 2008 et 2009. Une réévaluation contestée par Djezzy qui a indiqué qu’elle a recourir à toutes les procédures légales pour s’y opposer.

Source : Maghreb Emergent au 03/10/2010

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