La question qui se pose demeure les intentions de l’Etat quant à la forme qui sera dévolue à ce nouveau partenariat.
Quelle sera l’issue des tractations entre le gouvernement algérien et le russe Vimpelcom Ltd, nouvel acquéreur de la majorité des actifs d’OTH ? Alexander Izosimov, CEO de l’opérateur téléphonique russo-norvégien, ne s’avance pas. Il affirme toutefois être «serein», a expliqué hier Elena Prokhorova, Communications Director au sein de Vimpelcom.
Et pour cause, le directeur, ajoute Mme Prokhorova, est persuadé que «l’actuelle législation algérienne ne prévoit pas et ne concerne pas cette transaction. Raison pour laquelle nous sommes très confiants et sereins d’un point de vue légal».
Rapportant des déclarations que M. Izosimov a faites hier aux investisseurs et analystes de Vimpelcom, Mme Prokhorova poursuit : «Cependant, tout cela étant dit, nous sommes absolument engagés à continuer à discuter avec le gouvernement algérien.» Toutefois, et si ce dernier affiche fermement ses intentions d’acquérir les actifs d’OTA, «nous avons la ferme intention de leur vendre, à condition que cela se fasse à un juste prix et que la transaction soit parfaitement équitable».
L’option pour laquelle opterait idéalement l’opérateur russo-norvégien est, l’on s’en doute, «de garder et de développer cet atout. Nous espérons d’ailleurs que nos discussions avec le gouvernement algérien nous permettent d’atteindre exactement cet objectif. A cette fin, je voyage en Algérie, ce qui coïncide justement avec la visite du président russe. Ce qui, je l’espère, pourra faciliter les choses et sera un cadre favorable à nos négociations avec le gouvernement algérien». Et il est plus que compréhensible que celui-ci compte tirer avantage, d’une manière ou d’une autre, du «joyau de la couronne» de l’Egyptien Sawiris.
«Nous considérons l’Algérie comme l’un des atouts-clés d’OTH, qui détient 58-59% du marché, avec un taux de pénétration relativement haut, ainsi que la forte croissance de PIB (produit intérieur brut), avec de significatives et prometteuses perspectives de croissance à court et long termes», énumère Mme Prokhorova.La question qui se pose demeure les intentions de l’Etat quant à la forme qui sera dévolue à ce nouveau partenariat.Fera-t-il valoir son droit de préemption en rachetant la totalité des actions d’OTA ? Laissera-t-il l’acquéreur activer en Algérie, en lui cédant 49% des actifs de Djezzy ?
La directrice de la communication de Vimpelcom avoue ne pas pouvoir se prononcer. «Cela devrait être la question autour de laquelle les discussions se dérouleront. Mais nous ferons de notre mieux pour trouver la solution la plus appropriée, celle qui préservera l’intérêt des clients algériens», répond-elle toutefois. Concernant le devenir de Djezzy, Mme Prokhorova prévoit qu’il n’y a pas de bouleversements spectaculaires. «En termes de gestion, nous ne nous attendons pas à ce qu’il y ait de grands changements dans le management de la compagnie», et ce, afin de préserver l’emploi, mais aussi et surtout ne pas perturber outre mesure la croissance de ce qui est considéré comme un beau bébé.
Source : Journal El Watan du 07/10/2010
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