jeudi 23 décembre 2010

Le gouvernement algérien affiche sa détermination à récupérer OTA


Refusé par les autorités algériennes, l’accord d’acquisition d’Orascom Telecom Holding (OTH), passé en octobre 2010 entre le groupe russe Vimpelcom et le groupe Weather Investments (WI) de l’homme d’affaire égyptien Naguib Sawiris, est ouvertement contesté, de l’intérieur, par le norvégien Telenor qui possède 36% des droits de vote de Vimpelcom. Le propriétaire de WI, l’égyptien Naguib Sawiris, semble avoir du mal à échapper à un tête-à-tête avec les autorités algériennes qui avancent lentement mais sûrement leurs pions dans la partie de bras de fer qui porte sur l’acquisition d’Orascom Telecom Algérie (OTA), filiale d’OTH.


ALGÉRIE. La date d’acquisition finale d’OTA, qui commercialise en Algérie la marque de téléphonie mobile Djezzy, est inconnue pour l’instant a déclaré le 22 décembre 2010 le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC).

Moussa Benhamadi s’adressait à la presse dans les locaux du Conseil de la Nation (Sénat) alors que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, répondait aux questions des sénateurs à propos de sa Déclaration de politique générale.

Il s’agit d’abord, selon le ministre des PTIC, de déterminer la valeur réelle d’OTA.

La commission devant sélectionner le bureau d’étude chargé d’évaluer cette valeur rendra son verdict d’ici la fin du mois de décembre 2010, a ajouté Moussa Benhamadi.

Dix bureaux d’études, en majorité étrangers, ont répondu à l’appel d’offres et attendent les résultats des travaux de la commission.

Il reviendra à celui qui sera choisi d’effectuer le travail d’évaluation et de fixer un prix.

Ce n’est qu’après que des discussions s’engageront entre les propriétaires d’OTA et les autorités algériennes qui ont fait jouer le droit de préemption.

Pour Alger, le bureau d’étude et le marché détermineront le prix d’OTA

Le 21 décembre 2010, Naguib Sawiris, patron d’OTH, avait déclaré qu’il n’hésiterait pas à faire appel à l’arbitrage international si les autorités algériennes n’acceptaient pas de payer le prix de 6,6 mds $ (5,04 mds €) proposé par le groupe russe Vimpelcom en octobre 2010.

Mais Moussa Benhamadi a rétorqué qu’il reviendra au bureau d’étude choisi et au marché de «déterminer la valeur réelle de Djezzy ».

Il semble bien que toutes les tentatives des dirigeants d’OTH d’échapper à un tête-à-tête avec les autorités algériennes soient vaines.

L’accord passé l’été 2010 avec le sud-africain MTN pour un montant de 7,8 mds $ (5,963 mds €) s’est fracassé sur le refus du gouvernement algérien de l’entériner.

Cela a amené OTH à passer un nouvel accord avec le groupe russo-norvégien Vimpelcom.

Mais, en dépit des bonnes relations entre l’Algérie et la Russie, les autorités algériennes ont refusé de cautionner l’accord entre les deux groupes privés et réaffirmé leur droit de préemption.

De plus, le groupe norvégien Telenor, qui est actionnaire à hauteur de 31,7% dans Vimpelcom, a réitéré le 21 décembre 2010 son rejet de l’offre de Vimpelcom car elle n’est « pas assez bonne » selon lui.

De nouvelles négociations sont donc en cours entre la direction du groupe russe et l’homme d’affaire égyptien qui refuse jusqu’à présent de modifier le prix et les conditions de l’accord passé en octobre 2010.

Le feuilleton continue.

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