Une équipe japonaise a créé une fibre à 7 cores capables de transporter 15,6 Tbit/s par core. Au final on se retrouve avec un total de 109 Tbit/s. Un autre groupe en provenance de NEC a combiné les données envoyées par 370 lasers.
Travailler sur le câble ou le signal
Ces deux recherches sont indépendantes les unes des autres, mais arrivent au même but, faire transiter plus de 100 Tbit/s en utilisant une fibre optique. La première méthode est la plus simple des deux sur le papier. En arrivant à combiner les cores et en éliminant les interférences, on obtient un câble qui coûte cher à produire pour le moment, mais qui dépasse ce que l’on a vu jusqu’à présent.
Les scientifiques de NEC ont par contre une approche plus complexe. Ils expliquent qu’ils ont d’abord alloué un bout du spectre infrarouge à chacun des 370 flux de données afin de les combiner en un seul laser capable de transporter 101,7 Tbit/s. Chaque flux disposait de sa propre polarité et amplitude afin de ne pas perturber les autres. C’est une expérience similaire sur le papier à celle réalisée en 2009 par les chercheurs du groupe Alcatel Lucent qui avaient regroupé plusieurs lasers sur un même câble. En l’espèce les chercheurs japonais ont regroupé plusieurs flux sur un même laser (cf. « Record : 100 pétabits/s.km sur fibre optique »).
Un pas pour le futur
Les 100 Tbit/s sur une fibre optique sont un palier symbolique que l’on pensait infranchissable il n’y a pas si longtemps et sur un plan purement pratique aucune technologie commercialisée aujourd’hui ne s’approche de ces débits. Néanmoins, le chemin du laboratoire aux usines est encore long. Il faudra surmonter de nombreux obstacles tels que la conception d’émetteur et récepteur adéquat ainsi que la création de systèmes de stockage pouvant prendre en charge de tels débits. Bref, il reste encore du temps avant que l’on puisse télécharger l’équivalent de 600 films Blu-ray à 20 Go le film en une seconde.
Source : tom's hardware au 02/05/2011
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