Anticipant la future menace ARM sur le segment des PC et afin de récupérer des parts de marché en mobilité, Intel a décidé d'accélérer l'arrivée de puces basse consommation (de 5 à 15 watts).
Afin de répondre à la demande en processeur très basse énergie et contrer la menace que représente son rival ARM, « Intel va bouleverser sa feuille de route en matière de microprocesseurs, » a fait savoir Paul Otellini, le PDG de la firme de Santa Clara. « Nous avons constaté que celle-ci n'était pas adaptée, » a ajouté le PDG d'Intel au cours d'une réunion financière. « Intel va accélérer son virage vers des technologies de fabrication plus avancées, de façon à augmenter sa capacité à mettre plus rapidement sur le marché des puces basse énergie, » a-t-il annoncé. ARM devient une vraie menace pour Intel L'annonce intervient alors qu'Intel doit faire face à une forte poussée de son concurrent ARM. Les processeurs basse énergie du designer britannique sont utilisés dans la plupart des tablettes et des smartphones du marché, iPad et iPhone compris. Les puces Atom basse énergie d'Intel, bien adaptées pour les netbooks, sont par contre trop gourmandes en énergie pour cette génération de terminaux mobiles. « Pour surmonter ce handicap, Intel prévoit de passer à un procédé de fabrication à 14 nanomètres dans environ trois ans, » a déclaré Paul Otellini. La réduction du processus de gravure signifie des transistors plus petits et une plus faible consommation d'énergie. Les processeurs Atom 14 nm pourraient donc arriver sur le marché d'ici 2014. La feuille de route du Californien pour ses processeurs Atom mentionne désormais une puce 32 nanomètres, nom de code Saltwell, une puce 22 nanomètres, nom de code Silvermont, et une puce 14 nanomètres, nom de code Airmont. Selon Paul Otellini, « ce changement rapide de stratégie implique un doublement du rythme de la loi de Moore. » Celui-ci a également minimisé la menace présentée par le secteur des tablettes, qualifiant la part de marché prise sur le PC comme une « erreur d'arrondi » si l'on prend en compte les PC portables et les ordinateurs de bureau. Celui-ci a également démenti une information, non confirmée, selon laquelle Apple pourrait remplacer ses puces Intel contre des processeurs ARM. Une telle mesure « prendrait un certain temps et coûterait beaucoup d'argent, » a-t-il fait valoir. C'est pourtant ce qu'avait fait Apple il y a quelques années, quand la firme de Cupertino a remplacé les processeurs PowerPC de ses ordinateurs Macintosh par des puces Intel x86. Source : LeMondeInformatique.fr au 18/05/2011 |
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