vendredi 27 mai 2011

Algérie Télécom attend toujours de l’Etat un crédit de 80 milliards de dinars


Le gouvernement n’a toujours pas tranché la question de l’attribution d’un crédit de 80 milliards de dinars à Algérie Télécom. Cette enveloppe est nécessaire pour financer d’importants investissements de cette entreprise publique, a affirmé son DG, Mohamed Debouz, lors d’une conférence tenue hier à Alger. Présent à cette réunion, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, a rappelé que le dossier de l’évaluation de Djezzy en vue de son éventuel rachat par l’Etat ne relève pas de son ministère mais de celui des Finances.

Algérie Télecom (AT) est toujours en attente de l’enveloppe de 80 milliards de dinars qu’elle a demandée à l’Etat, lequel n’a pas encore tranché la question de son attribution. « Nous avons besoin de ressources pour nous développer, ce pour quoi nous avons soumis au gouvernement une demande de crédit. Mais rien n’est encore acquis », a déclaré Mohamed Debouz, directeur général de l’entreprise publique, en marge d’une conférence tenue hier jeudi au Cyberparc de Sidi Abdallah à Alger, et consacrée au développement du secteur de la poste et des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans le Sud.

Le DG d’AT a expliqué que cette enveloppe, si elle est accordée, sera injectée dans « d’importants projets d’investissement » (la mise en place d’infrastructures et d’équipements, le développement de la fibre optique, etc.) ramifiés dans toutes les régions, y compris celles reculées du Sud.

Les wilayas du Sud, en effet, n’ont pas bénéficié de soutien financier conséquent et certaines d’entre elles connaissent d’énormes difficultés : lenteur dans l’acheminement du courrier, manque de structures et d’encadrement…. Ces problèmes et d’autres ont été soulevés au cours de cette réunion. Les responsables régionaux d’AT dans ces wilayas ont ainsi signifié à la tutelle que « la population du Sud veut du haut débit au même titre que celle du Nord ».

Présent à cette conférence, Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, en a pris note et affirmé : « Nous sommes à l’écoute de leurs doléances et il n’est pas vrai que tout se décide au niveau centrale. » Il a, toutefois, reconnu qu’il restait « beaucoup à faire » dans ces régions, « même si l’Etat a consenti des efforts colossaux » pour elles.

Dans un autre registre et en réponse à des journalistes qui l’interrogeaient sur le dossier Djezzy, Moussa Benhamadi a déclaré que tout ce qui concerne l’évaluation de cette entreprise de téléphonie « relève du ministère des Finances ». Et, d’ajouter : « Je n’ai rien à vous dire quant à la date à laquelle ce dossier sera bouclé. » L’évaluation du patrimoine de Djezzy a été confiée à un bureau de consulting étranger qui devrait, dans les mois à venir, déterminer le prix auquel l’Etat pourrait éventuellement la racheter.


Source : Maghreb Émergent au 27/05/2011

Aucun commentaire: