Depuis la vente de la première licence de téléphonie mobile en Algérie, en 2001, aucune étude sérieuse n’a été réalisée pour connaître le nombre d’emplois directs et indirects qu’a générés le secteur des TIC en Algérie. En effet, en l’absence de statistiques actualisées, il est difficile d’estimer le nombre et le profil des personnes recrutées, notamment au sein des opérateurs de téléphonie mobile.
Pour rappel, Orascom Télécom Algérie (OTA) a annoncé, il y a quelques jours, que Djezzy reste le premier recruteur privé en Algérie, avançant le chiffre de 1200 emplois crées en 2010. Selon de nombreux analystes, ce chiffre doit être apprécié dans sa totalité. Ainsi, si l’on connaît le nombre de personnes recrutées, on doit aussi connaître le nombre de personnes ayant quitté OTA en 2010. Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que de nombreux employés de la filiale algérienne du groupe Orascom, Djezzy ont choisi de quitter l’entreprise suite aux problèmes avec les autorités algériennes qu’elle a connus. Pour rappel, une trentaine d’employés de Cervitec-mobiserve, une entreprise affiliée à Djezzy, ont observé un sit-in, le mois dernier, devant le siège de leur direction générale, à Dely Ibrahim (Alger).
Cette action fait suite au préavis de fin de contrat qui leur a été notifiée, quelques jours avant par leur entreprise. Ainsi, les nouvelles recrues de Djezzy n’ajouteraient en rien à l’effectif global de l’entreprise qui resterait, lui, au même niveau. « Il ne s’agit, en fait, que de personnes recrutées pour combler les postes vacants », estime un conseiller en DRH établit à Alger. Notre interlocuteur précise, par ailleurs, que la comparaison entre opérateurs de téléphonie mobile doit se faire selon des ratios bien définis : « Il faut comparer le comparable, si l’on analyse, avec détails, les chiffres des différents opérateurs de téléphonie mobile en terme de recrutement, il n’est pas sur qu’OTA se place en première place », souligne-t-il. « WTA a recruté un plus de 2000 personnes depuis 2004, année de démarrage effectif de l’exploitation de la marque Nedjma, comparativement à OTA (2900 personnes), avec pratiquement 3 ans d’avance de présence en Algérie sur WTA.
Ce qui nous amène à constater que, si les deux opérateurs avaient démarré leurs activités en même temps, ils auraient, à peu près, le même nombre d’employés », argumente-t-il encore. Aujourd’hui, d’aucuns estiment qu’au moment où l’accent est mis sur l’emploi et la formation des ressources humaines dans le secteur des TIC, les opérateurs de téléphonie mobile, présents en Algérie, ont un devoir de transparence par rapport au nombre et aux profils de leurs recrutements. Il y va de l’intérêt de l’économie algérienne, en général, et de leur propre intérêt, en particulier.
Source : Transaction d'Algérie du 14/03/2011
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