samedi 19 mars 2011

Alors que les pouvoirs publics réfléchissent sur le lancement de la 3G : Fossé numérique entre le Nord et le reste du pays


Développement ou débat sur un développement à deux vitesses entre le Nord et le reste du pays qui connaît un fossé numérique non négligeable. On l’appelle “fracture horizontale” puisqu’il s’agit d’un seul et même pays (entre zones urbaines et zones rurales) et c’est le cas de le dire en Algérie à plus forte raison que ces wilayas d’extrême-Sud ou du Sud-Est démontrent à quel point cette défaillance peut avoir des répercussions négatives sur la vie sociale. Qu’il s’agisse d’entreprises ou d’administrations, d’établissements scolaires, de maisons de jeunes ou autres, la vie économique et sociale en pâtit jusqu’à créer des inégalités dans l’apprentissage ou même en termes de recrutement et de gestion des carrières. Dans certaines wilayas, on ne retrouve la connexion que dans les bureaux des hauts responsables sans que cela ne soit démocratisé au reste des employés. à Biskra, à titre d’exemple, le service informatique de la wilaya dispose d’une connexion piratée (donc pas de connexion). Manque de moyens ou manque de volonté ? Cela reste à expliquer notamment au moment où il est question de se lancer dans la 3 ou 4G. M. Haïchour, alors ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, dit vouloir vaincre “l’analphabétisme numérique” et inaugurer cette technologie de pointe surtout que l’environnement semblait s’y prêter. M. Benhamadi, alors P-DG de Mobilis, se disait totalement prêt à se lancer dans cette technologie performante avec une capacité de 14 mgps et ses ingénieurs présentaient alors une démonstration sur la technologie 3G et 3G+. M. Kheirredine, quant à lui, qui était P-DG d’Algérie Télécom, parlait de l’évolution du Wimax (liaison haut débit sans fil) à travers son offre Athir qui permet l’accès à Internet haut débit et qui pourrait être la solution pour régler le problème complexe d’installer un réseau filaire dans des régions montagneuses et à reliefs.

Et le projet du parc de Sidi-Abdallah venait couronner cette panoplie d’initiatives à même de favoriser la poursuite du boom provoqué par la déferlante de la téléphonie mobile. à présent, on est loin de tout cela même avec le déploiement de la fibre optique (62 000 km) qui se poursuit et le lancement du MSAN. Un petit tour en dehors de la capitale, quelque part dans cette Algérie profonde suffit pour comprendre que tout reste à entreprendre. L’Algérie investit dans une nouvelle feuille de route baptisée “Algérie pour réduire la fracture numérique”.

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