mercredi 23 mars 2011

La stratégie de l’entreprise repose sur la dynamique e-Algérie 2013 de développement des TIC


Le président-directeur général de l’ENSI, M. Amari Ahcène, invité d’El Moudjahid.

Le président-directeur général de l’entreprise nationale des systèmes informatiques (ENSI). M. Amari Ahcène, et M. Ouaret Zoubir, directeur du développement et Chaouche Abderrezak, directeur formation.
L’ENSI est l’opérateur historique, née de la restructuration des entreprises, avec comme au ancêtre l’ancien commissariat national à l’informatique qui a été dès les années 70, le pilote en chef de l’informatisation des administrations et entreprises en Algérie.

Une avance qui n’a pas été entretenue
L’Algérie connaissait alors une véritable avance sur beaucoup d’autres pays dont notamment nos voisins immédiats. Cette avance est aujourd’hui perdue et l’on peut faire remarquer que notre pays connait même de sérieux retards.
Ce qui ressort de l’exposé du P-DG de l’ENSI, c’est que la loi ouvre des perspectives intéressantes à travers la libéralisation du secteur et sa démocratisation. Il s’agit d’un secteur qui fait face à de nouveau défis et de nouveaux risques. C’est un secteur ouvert aujourd’hui à la concurrence.
L’ENSI compte selon son premier responsable prendre sa place sur le marché.

Faciliter l’accès aux technologies
Ce qui est impératif, c’est de faciliter l’accès aux technologies, l’amélioration de la qualité des services offerts, le développement d’un réseau fiable dans un environnement compétitif et diversifié.
C’est dans ce contexte que l’action de l’ENSI pourra mieux s’exprimer.
L’infrastructure n’est pas le plus difficile, mais c’est surtout les systèmes d’information qui prennent le plus de temps cela suppose une évaluation des besoins et une révision des processus.
Cela étant, l’entreprise propose ses services en tant qu’intégrateur.

Une capacité à développer qui est réelle
Il y a une capacité à développer au sein de l’entreprise grâce à une ressource humaine compétente permanente, quitte à aller chercher de façon ponctuelle, des spécialistes pointus fait remarquer le P-DG de l’ENSI pour des actions ciblées.
Ce qui est clair dans la stratégie déployée, c’est d’arriver à gagner de plus en plus de clients et les servir d’une meilleure façon.
Le marché est potentiellement important. Pour l’orateur, l’informatique est devenue aujourd’hui un moteur pour les entreprises, un package obligé pour accéder à l’économie numérique et une informatique orientée.
La maîtrise des systèmes d’information est un facteur de la compétitivité pour l’entreprise.

Une feuille de route contenue dans le e-Algérie 2013
L’Algérie s’est dotée il faut le rappeler d’une véritable feuille de route, contenue dans le e-Algérie 2013 qui ambitionne de réduire la facture numérique et assurer la promotion des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Cela passe aussi par la maîtrise des systèmes d’information et de grandes bases de données et en la matière, le marché est fabuleux dans notre pays.
L’information devient dans cette perspective une ressource tout à fait stratégique. Pour le P-DG de l’ENSI, les solutions existent à travers un ensemble d’outils, de méthodes, de procédures et d’organisations permettant d’assurer un management efficace de l’informatique l’ENSI selon son premier responsable dispose de solutions pour accompagner les entreprises, administrations et institutions dans la réalisation de leurs projets informatiques.

Des solutions conformes aux standards et normes internationaux
Il s’agit de solutions conformes aux standards et référentiels internationaux qui constituent comme le rappelle M. Amari Ahcène un préalable pour la réalisation de projets informatiques. C’est une démarche qui peut aider à la concrétisation des objectifs poursuivis dont la finalité les responsables politiques s’en revendiquent, est d’aller vers cette société de l’information et l’économie numérique dont le e-Algérie 2013, en constitue plus qu’une ébauche. C’est sur ce vaste programme que s’inspire d’ailleurs l’ENSI dans la réalisation de sa démarche. Les domaines de compétence de l’ENSI, sont particulièrement vastes. Ils vont de l’audit des systèmes d’information, au conseil et à l’assistance, au développement de logiciels.

La sécurité informatique, un segement important
La sécurité informatique constitue un segment important dans la panoplie des services proposés par l’ENSI, au motif que l’introduction de nouvelles technologies comporte des risques qu’il faut savoir maîtriser.
La formation est un volet qui accapare une bonne partie de l’activité de l’entreprise. Elle est de longue durée et spécialisée. Ce qui demeure positif aux yeux du premier responsable de l’ENSI, c’est le développement appréciable, dit-il, des télécommunications avec à la clé de nombreuses infrastructures.

L’absence de contenus, une carence grave
Comme les utilisateurs des TIC que le centre de presse a eu lors de tables rondes et autres conférence-débats notamment les ISP, qui aujourd’hui ont pratiquement déserté le marché, c’est le problème de contenu qui continue à se poser avec accuité. Le P-DG de l’ENSI le déplore de son côté. Or, toute stratégie en matière de développement des TIC, dont l’informatique, est la colonne vertébrale, ne peut être confortée que si le contenu est là. Encore une fois, il est précisé que l’infrastructure ce n’est pas le plus difficile, mais c’est surtout les système d’information qui prennent le plus de temps et sollicitent des compétences de pointe.

L’importation de matériel pas toujours maîtrisée
M. Amari Ahcène déplore d’ailleurs que même en matière d’équipement, il y a un trop grand volume d’équipements qui font l’objet d’importation mais qui se retrouvent très souvent en inadéquation avec les besoins. M. Amari Ahcène se déclare favorable à la création d’une structure étatique qui aurait en charge la politique et la stratégie pour le développement du secteur de l’informatique.

Nécessité d’un organisme régulateur
En fait, aux yeux du P-DG de l’ENSI, il faut un organisme régulateur qui puisse aussi orienter, impulser un peu, ce que faisait dans le passé, l’ancien commissariat national à l’information, mais la structure qui naîtrait serait adaptée aux nouvelles réalités économiques nationales, et, partant, internationale. C’est une structure qui pourrait voir le jour, inspirée de l’important document de référence que constitue le e-Algérie 2013. Dans le débat, c’est le contenu qui a monopolisé une partie des discussions. Le PDG de l’ENSI a rappelé que l’infrastructure sur le plan technologique est importante. Ce sont les entreprises qui doivent s’approprier ces technologies et avoir la volonté d’aller vers le développement de l’informatique et donc du contenu.

Le chèque électronique, question de mentalité
A propos du chèque électronique, l’orateur relève qu’il ne s’agit pas là d’un problème de technologie, le process existe, mais c’est beaucoup plus une question de mentalité ; accepter le chèque a toujours constituée un problème dont on connaît les répercussions sur l’économie du pays. Il faut beaucoup de transparence en la matière. Concernant l’existant, au niveau national, il consiste à l’acquisition d’applications qui ne répondent pas toujours aux besoins. La réalisation de contenu, devrait pourtant être plus aisée aujourd’hui que par le passé du fait même de l’avancée des technologies. Il y a les moyens aujourd’hui, concernant l’utilisation des compétences.

Rechercher les compétences là où elles se trouvent
M. Amari Ahcène affirme qu’il faut aller les chercher là où elles se trouvent et les utiliser. Ce qui n’exclut pas que l’on puisse assurer la formation de son propre personnel. Pour le PDG de l’ENSI, il faut une politique informatique cohérente qui accompagne la politique de développement en cours. Sur la concurrence, le PDG de l’ENSI affirme qu’elle n’est pas ressentie en ce qui concerne l’entreprise dont il est à la tête.

Association ENSI-utilisateurs qui reste à créer
Pour assurer le contact avec les utilisateurs, l’ENSI compte favoriser la création d’une association des directeurs des services informatiques (DSI) ou responsables informatiques en Algérie. Cette association favorisera les échanges d’expériences, la formulation de propositions, organiser des débats. 

La sous-traitance, un bon créneau
A propos de sous-traitance dans le secteur suite à une question, le PDG de l’ENSI assure qu’elle a toute sa place. Il faut savoir que l’entreprise nationale ne peut pas tout faire. Elle aura toujours besoin des services extérieurs. Il y a la partie du métier et la partie informatique dans l’entreprise. C’est là où nous pouvons intervenir, note l’orateur. Tout ce qui est développement, il faut le confier à l’extérieur, note-t-il. A propos d’une question sur l’évolution de l’informatique dans le pays et le niveau d’informatisation des acteurs, le CNIS (Information statistique des douanes) peut fournir une situation à ce sujet, note M. Amari Ahcène. En matière de contenu, il n’y a pas grand chose. Pour l’orateur l’idéal serait qu’au lieu d’acheter à l’extérieur des logiciels, il faut songer à les développer. Des prestataires de services sont nécessaires pour cela. Il y a de sommes colossales qui vont dans les services alors qu’il y a des choses qu’on peut faire, note M. amari Ahcène. L’ENSI est un centre agréé, HP, oracle.

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