jeudi 20 janvier 2011

UN LIVRE ANGLAIS LE RÉVÈLE : Arafat actionnaire d’Orascom !


Benoît Faucon, journaliste économique à l’agence Dew Jones — rattachée au Wall Street Journal— et spécialiste du Moyen-Orient et de l’Afrique, vient de publier West Bankers(Banquiers de la Rive ouest [du Jourdain]), livre en anglais de 361 pages paru en octobre dernier aux éditions Mashreq Editions Ltd, Londres.

L’auteur dévoile près de soixante ans d’histoire, souvent secrète, de l’argent palestinien, de l’expulsion des Palestiniens en 1948, à la prise de contrôle de Ghaza par le Hamas en 2007. Le livre — sur lequel l’auteur a travaillé quatre ans et pour lequel il a voyagé une dizaine de fois au Proche- Orient — est basé sur des entretiens exclusifs avec des témoins historiques et sur des centaines de pages de documents obtenus de source palestinienne, notamment les archives complètes des comptes secrets contrôlés par Arafat à Genève. Le livre comporte des passages relatifs à l’Algérie. Ainsi, le livre révèle que l’arrivée des Egyptiens fut étroitement liée au conflit israélo-palestinien. Cherchant un refuge pour ses fonds éjectés de Genève suite à la seconde Intifadha, Arafat parie, en 2001, sur un opérateur mobile en difficulté, Orascom, injectant l’argent nécessaire pour gagner la licence de Djezzy. L’opération provoque un tollé chez les Israéliens, qui croient les fonds destinés au terrorisme. Mais lorsque les Palestiniens sortent de Djezzy et de la filiale tunisienne d’Orascom, ils engrangent le plus gros profit de leur histoire — plus de 150 millions de dollars. Autre connexion algérienne. Quand Arafat vient symboliquement déclarer à Alger la création de l’Etat palestinien en 1988, son conseiller, Nabil Shaath, arrive avec une proposition juteuse portant sur une usine oranaise d’ordinateurs implantée à Oran et ciblant le monde arabe. L’OLP y engouffrera 2 millions de dollars avant d’abandonner le projet, alors que l’Algérie entre dans une crise économique et politique qui précédera les années noires.

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