samedi 1 janvier 2011

Le cabinet est spécialisé dans l'arbitrage international : Djezzy : le gouvernement algérien choisit un cabinet américain pour l’accompagner


Le processus de nationalisation de Djezzy se poursuit, avec la sélection par le gouvernement algérien du cabinet conseil qui va l’accompagner dans cette opération. Selon nos informations, le gouvernement a déjà fait son choix. Il a opté pour le cabinet américain Cuturs‑Mallet‑Prevost‑Mosle‑LLP. Montant du contrat : 1,8 million d’euros pour une période de trois mois.

Fondé en 1830, ce cabinet américain est spécialisé dans l’arbitrage. Il possède treize bureaux situés aux Etats‑Unis, en Europe, en Asie, au MoyenOrient et en Amérique Latine. Sur son site, le cabinet précise qu’il a déjà accompagné des Etats et des multinationales, des compagnies publiques, familiales, etc. dans des opérations internationales.

D’ici trois mois, Cuturs‑Mallet‑Prevost‑Mosle‑LLP devra proposer au gouvernement algérien une stratégie et surtout l’aider à déterminer la valorisation de Djezzy, filiale d’Orascom Telecom Holding (OTH). L’annonce officielle de l’attribution de ce contrat devrait intervenir dans le courant de la semaine prochaine.

Le choix de Cuturs‑Mallet‑Prevost‑Mosle‑LLP semble se justifier par la perspective d’un arbitrage international dans le dossier Djezzy. Naguib Sawiris a laissé entendre la semaine dernière que la procédure devant les tribunaux internationaux pourrait démarrer bientôt. Non seulement aucune issue à l’amiable ne semble envisageable dans le dossier mais le prix souhaité par OTH (7,8 milliards de dollars) est nettement au-dessus de celui que les Algériens semblent prêts à débourser pour nationaliser Djezzy. Il se situerait entre 2 et 3 milliards de dollars, selon des indiscrétions.

Dix cabinets et banques d’affaires avaient répondu à l’appel d’offres lancé par le gouvernement algérien : Renaissance Capital (Grande-Bretagne), le groupement Rothschild (France), Global Investment House (Koweït), Goetz Partners (Allemagne), Cuturs‑Mallet‑Prevost‑Mosle‑LLP (Etats‑Unis), HSBC (G‑B), Grant Thornton (France), Swicorp (Arabie saoudite), Shearman and Sterling-LLP (France), RSM (Tunisie).

Mais sur les dix, quatre étaient inéligibles car ayant déjà travaillé avec OTH ou VimpelCom, nouveau propriétaire d’OTH. HSCB a travaillé à la fois avec OTH à plusieurs reprises et VimpelCom. Rothschild a déjà conseillé OTH et Telenor, un des principaux actionnaires de VimpelCom. Les deux autres cabinets qui ont déjà travaillé avec l’un ou l’autre des groupes sont Renaissance Capital (GB) et Global Investment House (Koweït). Or, l’appel d’offres exclut de fait les banques et cabinets qui ont déjà eu des relations avec OTH et son nouveau propriétaire VimpelCom.

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