mardi 18 janvier 2011

Comme pour la Tunisie The Anonymous menacent de s’attaquer aux sites officiels algériens*


Le groupe des Anonymous dénonce désormais les atteintes à la liberté d’expression en Egypte, en Arabie Saoudite, en Algérie, en Libye… appelant à attaquer les sites officiels.

“Nous sommes en guerre [...] une guerre que les Anonymous sont en train de gagner.” Par des messages victorieux, le groupe d’internautes anonymes se félicite de la chute du président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali, estimant avoir joué un rôle prépondérant.

Les Anonymous promettent désormais de se mobiliser pour des causes similaires en Egypte, en Arabie saoudite, en Algérie, en Libye, en Syrie, en Jordanie, au Yémen et au Maroc. Des pays qui craignent une contagion de la révolte tunisienne.

“Opération liberté”

Début janvier, alors que la contestation tunisienne commençait seulement à être relayée, les Anonymous ont “entendu le cri de liberté du peuple tunisien” et ont mené “une guerre” contre la censure du gouvernement Ben Ali. Ils ont ainsi lancé des attaques informatiques (dites de DDoS) contre de nombreux sites officiels, rendant inacessibles plusieurs sites dont celui du Premier ministre.

Dans un texte, semble-t-il rédigé de manière collaborative, les Anonymous appellent à poursuivre leur mouvement en faveur la liberté d’expression. “On ne s’arrêtera pas jusqu’à ce que tous les responsables de ce massacre soient jugés devant un tribunal tunisien”, plaident-ils.

Après une guerre contre l’industrie du disque et un soutien fort à WikiLeaks, le groupe d’internautes semble s’être pris de passion pour l’agitation en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Avec “l’opération liberté” (précédemment nommée “opération Couscous”), les Anonymous promettent de porter leurs attaques sur les sites officiels égyptiens, algériens, syriens, libyens, jordaniens, marocains, saoudiens et yéménites.

Sur les huit pays cités, la censure sur internet est particulièrement présente en Arabie saoudite, en Syrie, en Egypte, en Libye et au Yémen. Les trois premiers sont même “des ennemis d’Internet”, selon Reporters Sans Frontières (RSF).

“Le rôle [des Anonymous] a été déterminant” en Tunisie

Interrogé sur le rôle des Anonymous dans la révolte tunisienne, le blogueur Slim Amamou est sans appel : “leur rôle a été déterminant”. Arrêté début janvier pour son blog d’opposition, Slim Amamou estime que “sans les attaques des Anonymous, la révolte n’aurait pas eu une répercussion internationale”.

Un point de vue partagé par Lucie Morillon de RSF : “les Anonymous ont consolidé un mouvement de solidarité internationale en montrant au reste du monde ce qui se passait en Tunisie. Toutefois, si la révolution a trouvé un important relais en ligne, c’est avant tout une révolution humaine”, nuance-t-elle. “Ce sont les Tunisiens qui ont fait cette révolution.”

Reste que “si ces attaques ont été efficaces pour la Tunisie, je ne suis pas sûr qu’elles le soient en Libye où peut de personnes sont connectées à internet”, estime Slim Amamou. “Elles le seront peut-être plus pour le reste du monde arabe”, conclut-il.

Outre les actions des Anonymous, les réseaux sociaux sont à nouveau vecteur des révoltes montantes. Sur Facebook et Twitter , plusieurs groupes et personnes ne cessent de relayer images, vidéos et articles de manifestations en Tunisie, en Algérie, en Libye, en Syrie…

Alors que les pays arabes craignent une contagion de la révolte tunisienne, les réseaux sociaux pourraient de nouveau servir de caisse de résonance à la révolte. Un groupe Facebook s’interroge même : “Egypte, Algérie, Libye, où aura lieu la prochaine révolution ?”

(Nouvelobs) * Titre de la rédaction

Source : Algérie-Focus au 18/01/2011

Aucun commentaire: