dimanche 9 janvier 2011

Bab Ezzouar : La police provoque les habitants


Tout était très calme dans le quartier de Bab Ezzouar mais voilà que la police arrive pour effectuer une descente «provocatrice», selon les riverains, dans la quartier de l’AADL et commence à traquer des jeunes rassemblés en bas de leurs immeubles.

Les policiers, munis de matraques, se mettent à leur poursuite, pourtant pacifiés par les appels de sages du quartier. Selon un policier joint par téléphone, «nous avons reçu l’ordre d’interpeller les jeunes qui ont saccagé et pillé le siège de l’opérateur Nedjma». Les parents, rassemblés aussi en grand nombre en bas des immeubles, disent «ne rien comprendre. Nous sommes pourtant ici pour empêcher nos enfants de participer à une quelconque manifestation». Cette cité a connu la veille des heurts violents avec les forces antiémeute non loin de l’hôtel Mercure. C’est une situation incompréhensible pour la population.


L’intervention des policiers provoque la fermeture illico presto des commerces et la paralysie du quartier. Des réactions hostiles à un tel comportement de la police fusent de partout : «Au lieu de provoquer, ils doivent se montrer discrets et tenter de discuter avec les jeunes ; la matraque n’arrange pas les choses», nous dit aâmi Mouloud. Outrés, les riverains commencent à invectiver les policiers à chacun de leur passage. Les directives lancées par les autorités n’auront servi à rien.

Source : Journal El Watan du 09/01/2011

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Des biens publics et privés saccagés à Alger et ses environs :


........ «A Bordj El Kiffan, le dispensaire a été complètement saccagé, au grand dam des riverains indigné. A El Marsa, des chalets vidés ont été incendiés. Aïn Taya, dont les accès sont fermés par les émeutiers venus des haouchs et des chalets, a pu être heureusement épargnée», constate un résident de la localité.
Des concessionnaires ont été touchés par la casse de ces derniers jours. Après Renault Dacia, à Bab El Oued et Garidi, est venu le tour de Suzuki, à Bab Ezzouar, et Geli de Saipa. Les opérateurs de téléphonie mobile n’ont pas été épargnés, comme le siège de Nedjma à Ouled Fayet. «Que les jeunes décident de sortir pour revendiquer leur droit, rien de plus légitime, mais qu’ils s’en prennent à des biens publics et privés, c’est là que le bât blesse», assurent des habitants.

Source : Journal El Watan du 09/01/2011


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