Le casse-tête de Vimpelcom

L'opération est en train de virer au casse-tête : le conseil d'administration de l'opérateur russe Vimpelcom a approuvé le rachat de l'égyptien Orascom et de l'italien Wind. Mais les choses se sont brusquement compliquées lundi, avec l'intervention d'un gros actionnaire du groupe russe.

Récapitulatif des obstacles à la naissance du sixième plus gros opérateur télécom du monde avec Anthony Morel, le 17 janvier 2011 sur BFM Business.

Les choses semblaient bien parties, mais c'était sans compter Telenor. Lundi matin, ce groupe norvégien de télécoms, actionnaire du russe Vimpelcom à hauteur de 40 % annonce qu'il ne soutient pas une opération jugée"insensée".

51 % d’Orascom et 100 % de Wind

Il condamne le rachat d'un certain nombre d'actifs du milliardaire égyptien Naguib Sawiris, pour une somme qui approche les 7 milliards de dollars : en tout 51 % d'Orascom, opérateur très présent en Afrique et au Moyen-Orient, et 100 % de Wind, le troisième opérateur italien.

Quand on additionne cette empreinte à celle de Vimpelcom, numéro 2 sur le marché russe, on a de quoi constituer le sixième opérateur mobile du monde : 170 millions d'abonnés, c'est plus qu'Orange par exemple.

Telenor fera tout pour que l’opération n’ait pas lieu

Mais pour Telenor, que ce soit sur le plan stratégique ou financier, cette opération n'a aucun sens. Le groupe est surtout furieux car en cas de transaction, sa part dans Vimpelcom sera diluée.

Il va donc tout faire pour que le marché n'aboutisse pas : Telenor a déjà appelé les actionnaires minoritaires à le soutenir lors d'une assemblée générale extraordinaire qui doit examiner la transaction.

Source : BFM Business au 17/01/2011