lundi 17 janvier 2011

« Un dictateur est tombé aujourd’hui… » : Le SMS qui coûte à Badaoui le contrôle judiciaire

Le syndicaliste Ahmed Badaoui, présenté lundi après-midi devant le procureur de la république prés du tribunal de Bir Mourad rais a été entendu et placé sous contrôle judiciaire. Devant le procureur, il devait répondre de trois chefs d’inculpation : outrage à corps constitué, incitation à rassemblement non autorisé et activité d’association non agrée. Ahmed Badaoui a été remis en liberté peu après 17 heures. Il a été interpellé par des policiers samedi 15 janvier avant d’être placé en garde à vue.

Libre, mais sous contrôle judiciaire après 24 heures de garde à vue au commissariat central d’Alger. Sa famille, ses avocats et les nombreux militants qui attendaient impatients et inquiets devant le palais de justice la décision du procureur de la république ont accueilli avec soulagement sa remise en liberté.

« Un dictateur est tombé aujourd’hui, et Ghenouchi essaye de sauver le système. Espérant que le tour des autres suivra, souhaitant tout ce mal à notre pays en espérant que cette contagion atteigne les portes d’Alger ». Ce SMS a été envoyé par Ahmed Badaoui vendredi 14 janvier à son cercle d’amis et de militants en guise d’invitation à la rencontre du lendemain, à l’issue de la quelle il a été interpellé et placé en garde à vue pendant plus de vingt quatre heures.

« Un dictateur est tombé aujourd’hui, et Ghenouchi essaye de sauver le système. Espérant que le tour des autres suivra, souhaitant tout ce mal à notre pays en espérant que cette contagion atteigne les portes d’Alger ». Ce SMS a été envoyé par Ahmed Badaoui vendredi 14 janvier à son cercle d’amis et de militants en guise d’invitation à la rencontre du lendemain, à l’issue de la quelle il a été interpellé

Ahmed Badaoui a été présenté lundi 17 janvier devant le procureur de la république. Depuis le matin, sa famille, ses avocats et des militants qui activent pour son relâchement immédiat ont fait le pied de grue au tribunal de sidi M’Hamed. Ce n’est qu’en début d’après midi qu’ils apprennent que le prévenu sera finalement présenté devant le procureur prés du tribunal de Bir Mourad Raïs.

Ahmed Badaoui, syndicaliste à la notoriété bien établie sur la place d’Alger et au-delà, a été interpelle par la police samedi 15 janvier à Alger, au sortir d’une réunion avec plusieurs responsables de syndicats autonomes et des animateurs de la société civile.

Selon la ligue Algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), il serait accusé de « complot en vue de renverser les autorités de l’Etat. » Ahmed Badaoui a été d’abord conduit au commissariat central à Alger où il passé la nuit du samedi 15 à dimanche 16 janvier. Dimanche matin, il a été conduit chez à son domicile où, indique la LADDH, la police a procédé à une perquisition en règle. Cette dernière a ainsi saisi l’unité centrale de son ordinateur.

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie ( RCD ) a exigé dans une déclaration rendue publique ce lundi la libération « immédiate et inconditionnelle » du syndicaliste Ahmed Badaoui.

Aucun commentaire: