mercredi 19 janvier 2011

BENBADA DÉCLARE DE CHARM EL CHEIKH : «Le dossier Djezzy sera clos avant la fin 2011»


Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a déclaré à partir de Charm El Cheikh, où se tient le sommet économique des pays arabes, que l'accord entre le gouvernement algérien, la société propriétaire et l'opérateur Djezzy, qui dépend du groupe Orascom Télécom, sera clos à la fin 2011.

Le ministre a précisé que l'opération d'évaluation de Djezzy durera entre 3 et 6 mois. Il a indiqué que le gouvernement ne privilégie pas Djezzy dans ses traitements puisqu'il y a des règles de travail et des lois qu'il faut appliquer avec tous les investisseurs en Algérie, en précisant qu'il n'y aura aucune forme de pression ou de dépassement dans l'opération d'évaluation de Djezzy.

Il a ajouté que cette opération a débuté après que le ministère des Finances ait lancé, il y a quelques jours, un avis d'appel d'offres pour le choix d'un conseiller pour cette évaluation. Mustapha Benbada a rappelé qu'il y a des dizaines de sociétés algériennes qui ont reçu un redressement fiscal et pas seulement l'unité dépendant de Orascom Télécom. Concernant le souhait de Djezzy de faire appel à l'arbitrage international, Benbada a souligné que l'Algérie souhaite régler ce problème à l'amiable sans entrer dans des conflits.

Le ministre a par ailleurs noté que la procédure de livraison de Djezzy au gouvernement algérien débutera dès la fin de l'opération d'évaluation.

De son côté, le président du conseil d'administration de Wind Investment, Nadjib Sawiris a, dans plusieurs déclarations à la presse, formulé des doutes quant à l'intention du gouvernement algérien de régler le problème à l'amiable. Pour appuyer sa déclaration, il a signalé le fait que «l'Algérie ait choisi un conseiller financier au lieu d'un bureau légal pour l'évaluation de l'unité qu'on veut nationaliser».

Selon Sawiris, l'Algérie met des entraves pour compliquer les activités de Djezzy, notamment en ce qui concerne «l'importation et l'édition de puces intelligentes et l'interdiction de diffusion de communiqués publicitaires de la société, ainsi que l'absence d'un calendrier limitant les délais pour l'évaluation signée par les deux parties, ce qui «met en doute les intentions algériennes» au moment où Djezzy accumule les pertes.

En ce qui concerne les impôts, Sawiris a nié le fait que «des entreprises algériennes aient reçu un redressement fiscal exagéré, comme ce fut le cas pour Djezzy». Il a ajouté que la position de son unité a été claire depuis le début du conflit et qu'ils ont fait appel à la justice en l'absence de règles claires prouvant l'évaluation fiscale.

Source : Quotidien Le Temps d'Algérie au 19/01/2011

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