samedi 3 avril 2010

Redressement fiscal de OTA : Le second recours rejeté


L’administration des impôts a rejeté le second recours d’Orascom Telecom Algérie (OTA) concernant un redressement fiscal estimé à 596,6 millions de dollars portant sur les exercices fiscaux de 2004 à 2007.

Cette information a été rendue publique par la maison mère de l’opérateur dans un communiqué de presse publié sur le site internet d’OTH. Un premier recours avait déjà été rejeté le 9 mars dernier. Avec ce nouveau rejet, OTA, qui exploite commercialement Djezzy, a épuisé tous les recours possibles auprès de l’administration des impôts. L’opérateur a maintenant la possibilité de contester le redressement fiscal dont il fait l’objet devant les tribunaux administratifs algériens. Karim Djoudi, ministre des Finances, a estimé que le contrôle mené par la Direction générale des impôts (DGI) s’applique « à toutes les entreprises », conformément à la loi. Ahmed Ouyahia, Premier ministre, avait dévoilé que « l’affaire remonte à 12 mois et ne date pas d’aujourd’hui. Seulement, l’opérateur, lui-même, a formulé le vœu que cette mesure de redressement ne soit pas rendue publique ».

Naguib Sawiris, président-directeur général d’OTH, a signalé que son groupe ne souhaite pas se retirer du marché algérien. « C’est l’un de nos principaux actifs et avant cet incident (redressement fiscal, ndlr), on était très heureux là-bas. Mais nous avons besoin de savoir si notre investissement est le bienvenu. Sinon, nous allons étudier d’autres options », a-t-il noté. Orascom Telecom Algérie, qui a remporté la deuxième licence de téléphonie mobile en Algérie en juillet 2001 pour un montant de 737 millions de dollars, a connu une croissance phénoménale. Djezzy a atteint 14,7 millions d’abonnés à fin septembre 2009, soit 62,9% de parts du marché (selon le site internet d’OTH) et reste leader avec 14 114 933 clients pour le service prépayé et 611 148 abonnés au service postpayé.

Dans un marché très concurrentiel et en constante évolution, il a réussi à maintenir à distance l’opérateur public Mobilis, mais a laissé une part du marché à Nedjma qui a misé dès sa phase de conquête sur le multimédia. Les trois opérateurs règnent sur un marché qui génère globalement plus de 3 milliards de dollars de chiffre d’affaires par an. En matière de téléphonie, l’Algérie constitue un cas inédit dans le monde. C’est le seul pays où l’opérateur historique n’est pas leader sur son marché. Orascom Telecom Algérie (OTA) a enregistré une baisse de 8,5% de ses recettes en Algérie, selon la maison mère Orascom Telecom Holding. L’entreprise affiche des recettes d’un peu moins de 1,87 milliard de dollars en 2009 contre 2,040 milliards de dollars en 2008. La mauvaise tournure du match Egypte-Algérie dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde a désavantagé l’opérateur. Plusieurs abonnés ont migré vers les autres opérateurs.


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