mercredi 21 avril 2010

Blocage des transferts de devises d'Orascom Telecom : le flou reste entier sur la décision de la Banque d'Algérie


Au lendemain de l’annonce par Naguib Sawiris, PDG d’Orascom Telecom, de la décision algérienne d’interdire à Djezzy d’effectuer des opérations en devises, le flou reste entier sur cette mesure. Ni le ministère des Finances ni la filiale algérienne d’Orascom Telecom n’ont commenté la décision, la première de cette nature à frapper un grand groupe étranger en Algérie. Au Caire, le groupe Orascom Telecom n’a toujours pas commenté officiellement l’information.

Cette décision de l'Algérie intervient alors que le 12 avril dernier, Orascom Telecom Holding avait annoncé avoir réglé la totalité de la facture qu'il devait au fisc algérien suite à un redressement fiscal d'un montant de 596,6 millions de dollars effectué par la Direction générales des impots (DGI) pour les exercices 2004 à 2007. Seul le versement de 25 millions de dollars reste suspendu dans l'attente d'un jugement de la chambre administrative de la Cour d'Alger. Jusqu'ici, tous les recours introduits par la filiale du groupe égyptien auprès de la DGI ont été rejetés.

Selon nos informations, Orascom Telecom Algérie (OTA), qui exploite la marque commerciale Djezzy, n’a pas été informée sur les raisons de cette mesure. L’opérateur et sa banque Citibank Algérie ont reçu une notification écrite de la Banque d’Algérie évoquant une mesure conservatoire interdisant à l’opérateur de transférer des devises vers l’étranger. Ces transferts concernent aussi bien les dividendes que le paiement de prestations ou de matériel achetés à l’étranger. Une situation qui pourrait mettre Djezzy dans une situationtrès difficile vis-à-vis de ses fournisseurs à l’étranger.

Le silence des autorités algériennes sur une mesure qui touche l’un des principaux groupes étrangers présents sur le marché algérien risque d’augmenter la défiance des investisseurs étrangers à l’égard de l’Algérie. Depuis quelques mois, les critiques se multiplient sur les dernières mesures économiques prises par le gouvernement, aussi bien parmi les entreprises nationales que des investisseurs étrangers.

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