Le 23 juin 2010, DNA avait révélé que Djezzy risquait un second redressement fiscal. «L'opérateur téléphonique Djezzy, propriété du groupe égyptien Orascom, risque de se voir signifier dans les prochaines semaines un nouveau redressement fiscal. En ligne de mire des enquêteurs du fisc algérien : Les opérations bancaires et commerciales contractées par Djezzy ainsi que le service Flexy», avions nous révélé à l'époque. Mercredi 29 septembre, le PDG de Djezzy, Thamer El Mahdi a été auditionné par la police suite à une plainte pour malversations financières présumées déposée par la Banque d'Algérie.
En avril 2010, Orascom Telecom avait déclaré avoir fini de payer une facture de près de 600 millions de dollars d'arriérés au fisc algérien, hormis un reliquat de pénalités. OTA s'était vu notifier en novembre 2009 un arriéré d'impôt portant sur les années 2005, 2006 et 2007. Orascom avait à l'époque protesté contre une mesure «sans fondement e inacceptable», due selon le groupe à une surévaluation des revenus de sa filiale. Ce premier redressement avait été notifié par les autorités algériennes en juillet 2009, toutefois Orascom n’en a fait état officiellement que le 18 novembre 2009, le jour du match de barrage au Soudan entre l’Algérie et l’Egypte comptant pour la qualification pour la Coupe du Monde de 2010.
Depuis la notification du premier contrôle fiscal, les relations entre Djezzy, premier opérateur avec 14 millions de clients, et le gouvernement algérien n'ont de cesse de se détériorer. Le groupe Orascom a fait part de sa volonté de céder le capital de l'entreprise à des partenaires étrangers, mais Alger a mis son veto faisant valoir son droit de préemption. Deux redressements fiscaux, une convocation du PDG devant la justice, le feuilleton Djezzy prend les allures d'un Khalifa bis!
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