mercredi 29 septembre 2010

ORASCOM TELECOM : VERS UN NOUVEAU REDRESSEMENT FISCAL


L’action d’Orascom Telecom Holding (OTH) a terminé lundi en baisse de 2,8% à la Bourse du Caire suite à la publication par l’agence Reuters d’une information faisant état d’un nouveau redressement fiscal de Djezzy, la filiale algérienne d’OTH. L’agence Reuters, qui cite des « sources industrielles et gouvernementales », n’a pas précisé le montant de ce nouveau redressement.

«La banque centrale algérienne a également averti la justice qu’elle suspectait le directeur général de Djezzy d’avoir fait de fausses déclarations sur les activités financières de la filiale, ont déclaré les mêmes sources », ajoute Reuters. L’information a été démentie quelques heures plus tard par une « source gouvernementale algérienne » citée par la chaîne de télévision Al Arabiya et reprise par une autre dépêche de l’agence Reuters. Selon Al Arabiya, le gouvernement algérien n’a notifié aucun nouveau redressement à Djezzy qui a déjà fait l’objet d’un premier redressement fiscal de plus de 600 millions de dollars en 2009. Mais, il ne peut y avoir de fumée sans feu. Les dernières déclarations du patron d’Orascom Telecom Holding Naguib Sawiris où il avait critiqué ouvertement et de manière virulente l’Algérie ne sont apparemment pas tombées dans l’oreille d’un sourd. L’on sait déjà que les propos hautains de l’Egyptien ne sont pas passés inaperçus du côté d’Alger où les autorités ont pris acte de sa sortie médiatique. Mais, ce qui confirme la colère du gouvernement à l’égard du PDG du groupe Orascom, c’est la saisine de la justice algérienne par la Banque d’Algérie qui considèrerait les propos de Sawiris comme de « fausses déclarations » sur les activités financières de la filiale. L’information a été rapportée hier par le journal électronique TSA qui reprend une dépêche de l’agence Reuters. La même source affirme même qu’un nouveau redressement fiscal était en cours contre l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy, la filiale algérienne d’OTH. L’agence Reuters, qui cite des « sources industrielles et gouvernementales », n’a pas précisé le montant de ce nouveau redressement qui, s’il se confirme, démontrerait que les ennuis de l’opérateur ne sont pas près de s’estomper. Certes, l’information a été démentie quelques heures plus tard par une « source gouvernementale algérienne » citée par la chaîne de télévision Al Arabiya et reprise par une autre dépêche de l’agence Reuters. Selon Al Arabiya, le gouvernement algérien n’a notifié aucun nouveau redressement à Djezzy qui a déjà fait l’objet d’un premier redressement fiscal de plus de 600 millions de dollars en 2009. Certains seront tentés de dire qu’il n’y a pas de fumée sans feu, et qu’il doit y avoir quelque chose qui se trame contre l’opérateur, en représailles aux violentes critiques de Naguib Sawiris contre l’Algérie. Mais, il pourrait aussi s’agir d’une sorte de ballon de sonde des autorités algériennes pour voir la réaction des responsables de d’Orascom face à nouvelles sanctions économiques. Ceci dit, les autorités algériennes ne seront certainement pas prêtes à pardonner au patron d’Orascom ses écarts de langage qui commencent à se multiplier ces dernières semaines sur les médias étrangers. Peut-être pense-t-il que c’est là un moyen de faire pression sur l’Algérie dans la perspective des négociations entre les deux parties sur la reprise de Djezzy. Lors de sa dernière sortie médiatique, Sawiris, qui semble avoir tout oublié des facilitations et avantages dont ses entreprises ont bénéficié des années durant en Algérie, s’est montré particulièrement ingrat. « Il y a un vrai changement de climat en Algérie où les investissements étrangers ne sont plus les bienvenus », a-t-il déclaré, jeudi dernier, sur les colonnes du quotidien économique français la Tribune.

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