lundi 22 mars 2010

L’arbre OTA et la forêt Orascom


Le groupe Sawiris en Algérie, ce n’est pas que la téléphonie mobile. Djezzy est un peu l’arbre qui cache la grande forêt des affaires d’Orascom.
Les affaires algériennes d’Orascom sont plus nombreuses que la plus célèbre d’entre elles, Orascom Télécom Algérie (OTA), propriétaire du label Djezzy. Une présence de quelque dix années en Algérie a été très profitable au groupe égyptien, appartenant à la famille Sawiris.
Ailleurs que dans le secteur de la téléphonie mobile, les affaires d’Orascom en Algérie sont réalisées principalement par « Orascom Construction Industries » (OCI), basée au Caire et qui emploie directement ou indirectement, 40 000 personnes dans 20 pays différents.

OCI est active en Algérie depuis 2001 au travers de sa filiale, Orascom Construction Industrie Algérie (OCIA), dont le personnel, assure-t-on, est à 80% algérien et dont les partenaires vont de la société sœur OTA à la compagnie pétrolière Sonatrach, en passant par un autre major étatique, Sonelgaz, ou des sociétés privées comme Brown and Root Condor, ABB, AREVA...

Un des plus gros contrats (1,1 milliard d’euros) arrachés par OCIA, « compagnie de réalisation en génie civil, de travaux publics d’électromécanique », est celui de la construction à Arzew (Ouest) d’une usine d’engrais de « Sorfert Algérie », une joint-venture entre elle et Sonatrach (51% et 49%, respectivement).

Chantiers multiples


Sorfert Algérie est chargée de la réalisation et de l'exploitation de l’usine composée d’une unité de production d’urée granulée (jusqu’à 1,2 million de tonnes/an) et d’une autre de production d’ammoniac (0,8 million de tonnes/an). La production de ce complexe est destinée principalement à l’exportation. L’Algérie espère parvenir à assurer un taux de 5% de la production mondiale à partir de 2013.

Un autre grand chantier d’OCIA est la réalisation du nouveau train GNL de Skikda, composé de trois unités et qui devrait entrer en production fin 2011. Dans ce cadre, la compagnie a été sollicitée par Kellogg, Brown et Root International (KBR), filiale de l’Américain Halliburton, pour la sous-traitance de deux projets dont le coût s’élève à quelque 2 milliards de dollars.

Le troisième gros chantier d’OCIA est celui d’une centrale électrique à cycle combiné (1.200 mégawatts) à Terga (wilaya d’Aïn Temouchent), qu’elle réalise en partenariat avec le Français Alstom et qui devrait être livrée à la fin de l’année prochaine. Le montant du contrat est de 1,33 milliard d’euros.

OCIA est présente sur d’autres chantiers, certes mineurs mais qui ne lui en assurent pas moins une présence suivie et variée dans le secteur de la construction, particulièrement celle industrielle.

Depuis 6 ans, elle réalise pour le compte de Sonatrach une piscine olympique à Hydra (2,3 millions de dollars). Plusieurs modules de l’unité de dessalement d’eau de mer du Hamma (Alger) lui avaient été également confiés (53 millions de dollars).
Source :Maghreb Emergent AU 22/03/2010

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