mercredi 2 février 2011

Moussa Benhamadi : «Il n’y a aucun contrôle sur l'internet en Algérie»


Alors que des voix s'élèvent pour «dénoncer» un contrôle «filtrage visible» sur l'internet, à la faveur notamment de la loi sur la cybercriminalité, le ministre des Postes et des Technologies de la communication, Moussa Benhammadi, a affirmé qu'il n’y a aucun contrôle sur l'internet en Algérie.

S'exprimant en marge de la séance de clôture de la session d'automne du Parlement, M. Benhammadi a déclaré que le seul pays où il n’y a pas de contrôle sur internet, c'est l'Algérie. «Je peux vous l'affirmer, en ma qualité d'une des personnes à avoir lancé internet dans le pays.

Que celui qui peut prouver le contraire vienne me voir». M. Benhammadi a, dans ce contexte, évoqué «un contrôle légal». Pour lui, l'Algérie ne peut demeurer en marge de ce qui se passe dans le monde, il y a des interceptions légales qui font suite à des décisions de justice. «Cela existe aussi en Algérie», reconnaît-il.

Quant au cas du SG du syndicat des douanes, Ahmed Badaoui, qui aurait été arrêté suite à l'interception d'un SMS qu'il a envoyé, le ministre dément catégoriquement.

«Il n’y a aucun contrôle sur les SMS et encore moins sur les appels téléphoniques des citoyens», dira-t-il, affirmant qu'il n’y a aucune interception de SMS au niveau d'Algérie Télécom, de Mobilis, Djezzy ou Watania». C'est la presse qui «gonfle» l'information, selon le ministre. Il a par contre rappelé l'augmentation du débit en ce qui concerne l'internet, insistant sur la volonté de l'Etat à développer les technologies de la communication.

Evaluation de Djezzy : les groupes non retenus peuvent introduire des recours
S'agissant du dossier Djezzy, le premier responsable des TIC en Algérie a précisé que le bureau d'études qui a été choisi, à savoir le français Shearman and Sterling-LLP, dispose de 3 mois pour procéder à l'opération d'évaluation. Toutefois,

M. Benhamadi a affirmé que le choix du groupe français n'est pas définitif, dans la mesure où les autres bureaux ou banques ont le droit d'introduire des recours.

Pour rappel, le gouvernement algérien qui devra verser pour l'ensemble de l'opération 2,15 millions de dollars a retenu le cabinet d'affaires français Shearman and Sterling-LLP pour l'évaluation de la filiale algérienne d'Orascom Telecom (Djezzy). Une dizaine de banques d'affaires et cabinets avaient participé à l'appel d'offres.

Source : Le Temps d'Algérie au 02/02/2011

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