jeudi 10 février 2011

La filiale égyptienne Mobiserve-servitec compte se débarrasser de ses contractuels : Sit-in des travailleurs devant la direction générale


Le vent de la contestation souffle depuis mardi dernier sur une des sociétés de la zone industrielle de Réghaïa. Il s’agit plus précisément d’une filiale de l’opérateur Djezzy, à savoir la société MobiServe-servitec à laquelle sont confiés le packaging et l’établissement des factures de la clientèle.

En effet, près d’une quarantaine d’agents de production de cette filiale, gérée par des Égyptiens, ont tenu, mardi, un rassemblement devant la direction générale de la société à Dély-Ibrahim pour protester contre le non-renouvellement de leur contrat de travail. “Ils comptent nous mettre à la porte après plus de cinq années de travail, pour mettre fin à nos récentes activités syndicales”, soutient un délégué contractuel du site de Réghaïa. Et d’ajouter : “Des préavis de fin de contrat, à compter du 14 février prochain, ont été envoyés à une vingtaine de contractuels. Ce n’est que le premier groupe puisque d’autres agents de production seront touchés par cette décision à partir du 28 février et au mois de mars prochain.” En recevant les délégués des travailleurs, le manager égyptien leur a expliqué que “seul le directeur général est habilité à prendre une décision et statuer sur ce problème. Il faut donc attendre son retour d’Égypte”.

Selon le même délégué, les travailleurs n’arrivent pas à expliquer le motif de cette décision car il est vrai que la masse de travail a diminué de près de moitié en raison du manque de marchandises, mais la société a fait appel à de nouvelles contractuelles. “Des responsables nous ont affirmé que la société fait face à des problèmes et qu’elle ne tardera pas à mettre la clé sous le paillasson.” Et d’ici là, “elle compte fonctionner avec de nouveaux contractuels qui ne risqueraient pas de réclamer leurs droits via une section syndicale”. Ne sachant à quel saint se vouer, les contractuels ont décidé d’attendre le retour d’Égypte du directeur général de la société qui décidera de leur sort et pour eux des actions de protestation.

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