Analyse magistrale de notre ami Djeddi Aissat,

L'affaire Orascom où l'Algérie dans la mondialisation par l'absurde ou bien l'absurde de la mondialisation dans notre pays.

Par Djeddi Aissat Pour le Club des Démocrates Alégriens:

Cette contribution est pour l'espace citoyen Res-Publica animé par Fodil Boumala. Elle se veut pédagogique. Destinée à être publiée sous Facebook¹, elle sera scindée en trois parties : un texte, des notes en fin de document et une série d'images (snapshots) qui seront mises dans un album. Il ne s'agit pas pour nous de refaire le monde, ni de remonter l'histoire récente de la mutation de notre pays. Sur ces aspects, une importante littérature au niveau mondial est disponible. La présente traite de l'affaire dite Orascom et de sa cession au profit du « russe » VimpelCom. Notre objectif est de déclencher les débats sous-tendus par la tournure qu'elle prend, ses impacts et accessoirement la mondialisation qu'Abderrahmane Mebtoul² considère comme un « bienfait pour l'humanité ». Sic. Si un débat serein se déclenche, même si les contradictions qu'il doit soulever doivent être violentes, notre objectif sera atteint. C'est Mohamed Arkoun³ qui a dit : « Transgresser, déplacer et dépasser ». Pour réduire la taille de cette contribution et aller à l'essentiel, certains aspects ne seront pas traités dans le détail. Par exemple, nous ne parlerons pas des perles de l'International Finacial Reporting Standards (IFRS) et de la finance internationale tels qu'EBITDA, OIBDA, NOR, ADs, ADr, Swaps à cause d'abord de leur non maitrise, ensuite de l'objectif de ce texte. Cette affaire peut faire l'objet d'une thèse pour les étudiants de l'Ecole supérieure de Banque (ESB) ou autres écoles d'économie et de commerce d'Alger.

Pour rester objectif et neutre, une approche journalistique pour replacer cette affaire

Les journaux algériens francophones présents sur le Web ont rapporté les déclarations des différents protagonistes avec plus ou moins de détails et des chiffres sans grandes précisions sur leurs significations. Dans cette couverture, excepté Maghreb Emergent⁴ qui a fait parler Nourredine Bourenani, un spécialiste algérien en finances internationales, point d'informations fines et simples pour éclairer les lecteurs. Les médias étrangers, quant à eux, ont rapporté d'autres informations plus pointues en fournissant des chiffres plus explicites tels que ceux des dettes des deux sociétés (Orascom et VimpelCom), les objectifs de cette acquisition avec la particularité suivante : à notre connaissance aucun journal n'a traité du financement de cette opération. Après un certain emballement médiatique ; l'affaire connait en cette fin d'année une accalmie puisque le gouvernement algérien d'après les récentes déclarations de Moussa Benhamadi, ministre algérien des technologies de l'information et des communications, a décidé de prendre son temps pour sa gestion. En cadeau de fin d'année, Naguib Sawiris, après avoir fait une surenchère sur le prix en le faisant monter à 7.8 G$⁵, menace de recourir à l'arbitrage international qui est différent d'une plainte ou d'un procès.

Tout à fait au départ, c'est à dire courant octobre 2010, la presse algérienne a rapporté que le montant de la transaction s'élève à 6.2 G$ rien que pour la filiale algérienne d'Orascom, Djezzy qui est considérée comme le joyau de l'opération alors que la presse internationale parle de 6.6 G$ pour tout le groupe ORASCOM. Voilà le premier quiproquo sur l'information.

Durant octobre et novembre, cette affaire a repris sa place dans les manchettes tout en étant éclipsée par les révélations de Wikileaks⁶. Dans le flot informationnel, même si elle n'a pas eu l'écho qui lui sied, Naguib Sawiris a déclaré que sa filiale égyptienne Mobinil n'est pas incluse dans le paquet à vendre à VimpelCom.

Ce n'est qu'après la visite de Dimitri Medvedev, président de la fédération de Russie en Algérie les 6 et 7 octobre 2010, accompagné d'Alexandre Izosimov, Directeur général de Vimpelcom en Hollande, que la dimension internationale de cette affaire commence à apparaitre dans les médias algériens. En « quittant » la scène aussi rapidement qu'elle n'est y entrée, la compagnie sud-africaine MTN a tenté sans succès de mettre le grappin sur Djezzy.

Pendant ce temps, L'administration fiscale algérienne envoie des redressements fiscaux à Orascom-OTA ; Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement, après avoir annoncé une estimation oscillant entre de 2.1 et 3.2 G$ a lancé une consultation internationale pour l'évaluation de Djezzy. Les offres présentées sont frappées de suspicion de délit d'initiés (des banques juges et parties à la fois) n'a pas permis de trouver une solution rapide à cette affaire qui se complexifie de plus en plus. Alexei Reznikovich, PDG d'Altimo, propriétaire de VimpelCom a jugé « raisonnable » pour le gouvernement algérien d'être copropriétaire de Djezzy, « tandis que VimpleCom sera présent aussi dans le marché algérien ». Par la même, il a annoncé que l'intervention du gouvernement russe serait probablement utile⁷.

Même si cela s'est passé en Tunisie, sans bruit ni problème, la société qatarie Qtel avec la complicité du holding Princesses d'un «investisseur» tunisien Sakher El Materi auquel Yassin Temlali⁸ a tiré le portrait, a acquis la filiale tunisienne, plus exactement les parts ou les actions⁹ d'ORASCOM dans Tunisiana pour 1.2 G$. Cette cession pourrait être vue comme un premier dépeçage ou démembrement du groupe Orascom. Ce serait naïf car demain ou après demain, nous pourrons lire ou entendre une entente entre Qtel et VimpelCom par le truchement d'un autre montage ou de fusion de sociétés. Voici la preuve :

WEATHER AND VIMPELCOM SUPPORT DIVESTMENT OF ORASCOM TELECOM'S TUNISIAN OPERATIONS

Rome, Amsterdam and New York (November 22, 2010) - Weather Investments S.p.a. (“Weather”) and VimpelCom Ltd. (“VimpelCom” or the “Company”) (NYSE: VIP), leading international providers of telecommunications services, announced their full support of the divestment of the Tunisian operations of Orascom Telecom Holding S.A.E. (“Orascom Telecom”), a subsidiary of Weather. This divestment was approved by Weather and VimpelCom in accordance with the Share Sale and Exchange Agreement signed on October 4th, 2010 between the two companies, whereby the parties agreed to combine the two groups (the “Transaction”), which upon completion will create the world's fifth largest mobile telecommunications group by subscribers.

Source : www.vimpelcom

Un autre niveau d'organisation et d'autres noms de sociétés apparaissent : Orascom appartient à Weather Investments, dont le siège est à Rome (Italie), qui appartient majoritairement à la famille Sawiris. Pendant que les lecteurs algériens commencent à découvrir qu'Altimo, elle-même fille du géant Alfa-Group, est propriétaire de VimpelCom ; ils apprennent que la société norvégienne Telenor exprime ses doutes sur l'opportunité de cette affaire d'acquisition.

Dans ce tumulte, une autre affaire, la cession des actifs de BP en Algérie à TNK- BP, s'est invitée dans le monde des affaires algériennes sans qu'aucun lien avec celle de VimpelCom ne soit fait. Rigueur journalistique oblige ou domaine réservé aux éditorialistes et analystes!? Nous ne devons pas oublier la visite de Dominique Strauss-Kahn, directeur-général du Fonds monétaire international (FMI) à Alger le 4 novembre 2010.

Au niveau international :

Sans mépris, même si cette affaire ne touche pas (encore) le Tchad, son caractère planétaire est plus qu'évident. Dans le cadre de cette cession, en plus des pays en relation directe avec Orascom, Vimpel et Telenor dans toutes leurs facettes, elle a et aura des incidences au Pakistan, Inde, Canada, Norvège, Turquie, Grèce, France, Italie, Burundi, Bermudes, Iles Vierges Britanniques et autres coins de la planète.

Le groupe Orascom, propriété de Weather Invenstments, après s'être retiré d'Irak en cédant sa filiale irakienne Iraqna au holding koweitien¹⁰ Mobile Telecommunication Company (Zain) pour 1.2 G$, opère en Algérie, Tunisie (avant la cession de Tunisiana), Pakistan, Grèce, Italie, Egypte et Canada. En Algérie, il agit aussi dans la construction et la production des engrais à Arzew à travers Orascom Ciments Industrie (OCI).

Le groupe VimpelCom opère dans les pays suivants : Fédération de Russie et quasiment toutes les républiques indépendantes nées du fracas de l'ex URSS, Cambodge, Vietnam, Laos…etc., et disposent de portefeuilles d'actions dans des compagnies moins connues telles que Millicom Holdings B.V, Cameroon Holdings BV en Hollande, Golden Telecom et Sovintel.

Les contentieux internationaux d'Orascom/Weather Investments et VimpelCom/Altimo.

Une recherche sur le web fournit la liste des procès dans lesquels les trois protagonistes pris individuellement ou par paire sont concernés. Des jugements ont été prononcés à Londres, New-York, Oslo, Rome, Ankara, Athènes, Bermudes, Moscou, Kiev et même en Sibérie. D'autres affaires sont signalées dans d'autres pays tels que l'Inde et le Pakistan.

Nous arrêtons à ce niveau la délinéation-schématisation de cette affaire à cause de l'enchevêtrement ou toile que toutes les araignées d'Algérie réunies ne pourront pas tisser en un temps si court. Nous allons mettre à la disposition des lecteurs des schémas (organigrammes simples).

Dans cette introduction, nous avons évité adjectifs et adverbes tout comme nous avons circonscrit les sources d'informations aux algériennes principalement. Certes, l'ordre des événements ne respecte pas la rigueur chronologique mais étant quasiment collés en respectant la loi de l'action-réaction, il n'influe pas sur la nature et la consistance de cette opération de vente. Nous avons mis entre guillemets certains mots car d'autres pourraient être utilisés. Certains mots peuvent être suspects.

Analyse

Dans ce qui suivra, nous assumons la paternité des commentaires et la responsabilité qui en découle. Une précision : certains d'entre eux sont faits sur la base d'explications fournies par des chercheur; pour les autres, nous fournirons les sources d'informations du mieux que nous pouvons pour respecter l'autre canon de l'écrit, l'honnêteté et une de ses règles l'authentification de l'information. Ce sont les règles que nous avons apprises en côtoyant certains journalistes algériens.

Aussi, les corrections des fautes de tous types qui nous seront signalées seront prises avec philosophie, avec joie surtout si elles sont accompagnées d'explications.

Certaines nuances, probablement de « petits » jeux de mots seront utilisés pour rester dans la simplicité et injecter ce grain de sel nécessaire pour casser l'ennui que peut procurer ce type de sujet.

En voici le premier commentaire: les fondamentaux du journalisme doivent être secoués. Nous sommes au 21^ème siècle. Se contenter de rapporter le fait rien que le fait, particulièrement en finance et économie, ne suffit plus si son environnement d'influence aussi large que possible n'est pas inclus. L'objectif étant de casser, réduire l'asymétrie de l'information dont l'Algérie au même titre que d'autres pays sous-développés souffrent. Une asymétrie terroriste puisqu'elle peut engendrer la mort d'innocents. Grâce à la multiplicité des sources d'informations, les lecteurs ne sont plus aussi faciles à manipuler ou à intoxiquer. Dans la dérive de l'information, l'interactivité est là pour sonner les cloches. Le temps fera le reste.

Venons aux faits, les plus simples d'abord.

Dans ce texte, nous citerons des pays, des noms mais nous ne donnerons pas la nationalité des compagnies, sociétés, holdings, banques pour une raison simple : selon nous, ces nationalités n'ont pas ou plutôt n'ont aucun sens. Exemple : Vimpelcom a son siège à Amsterdam (Hollande), appartient à la société ALTIMO qui est régie par des lois russes dans certains cas et ukrainiennes dans d'autres. OTA filiale à Alger d'OTH (Egypte) qui appartient à Weather Investments dont le siège est à Rome (Italie). Nous ne pouvons pas avancer que Vimpelcom est russe et Weather Investments est égyptien. La déréglementation du commerce mondial avec sa batterie de conventions internationales et législations applicables à ces compagnies a favorisé cette dilution. Des textes imposés par l'Organisation mondiale du commerce pour orienter les flux financiers vers l'Occident. Au lieu du terme multinational(e), nous utiliserons plutôt plurinational(e) éventuellement.

Premièrement le prix de cession : Vimpelcom a mis 6.6 G$ sur la tête du holding Orascom (OTH) et non pas sur sa filiale OTA, plus connue sous le nom de Djezzy. Au 30 septembre 2010, il compte 98 millions d'abonnés. Pourquoi Djezzy revêt ce caractère stratégique ? Le premier argument est d'ordre commercial. C'est une valeur sure. Elle a un Mou (Monthly average Of Use by subcriber¹) intéressant. Une combinaison avec l'ARPU (Average revenue per user)aurait plus de signification.

Pourquoi Naguib Sawiris veut céder Orascom Telecom Holding (OTH) ? A travers sa filiale OTA, les autorités algériennes commencent à lui faire voir un autre spectre de couleurs. Il est soumis à des redressements fiscaux, accusé de transferts illégaux d'argent. Mis à part, quelques convocations par la police, aucun procès n'est intenté ni à Sawiris ni à OTA. Il a commencé à voir ces couleurs depuis sa cession des cimenteries, jadis algériennes, à Lafarge avec une plus value conséquente. Celle-ci est devenue l'abcès de la relation entre les pouvoirs publics algériens et Orascom. Ajoutons le deuil de la société Lacom, accessoirement les matches de football Algérie - Egypte et peut être un peu plus les déclarations des égyptiens. Ca c'est pour les arguments visibles et destinés à bassiner l'opinion publique. D'autres pourraient relever d'une stratégie beaucoup fine pour un routier de la finance internationale et stratège dans les investissements de haute voltige d'un Tycoon comme lui ou mégalomane diraient d'autres.

Les nôtres, les investisseurs algériens résidents en Algérie, aiment les lignes de crédits extérieurs, les subventions de l'Etat, les exonérations fiscales, les cessions d'actions aux étrangers, les levées de fonds à la bourse d'Alger, celle qui est à côté du rond-point de Maurétania, en face du ministère de l'économie par temps de disette ou des finances par temps d'opulence. Ils aiment les transferts de devises à l'étranger et n'aiment pas payer les impôts ni accorder de bons salaires aux ouvriers. Ils vomissent les syndicats même si eux, ils en ont trois. Ils deviennent malades quand il s'agit de redressements fiscaux et pour les éviter ils préfèrent graisser la « papate ». Ils aiment financer les compagnes électorales et les clubs de football mais n'aiment pas beaucoup les universités et les écoles. Ils adorent investir dans les travaux publics (dans tous les corps d' « état »), le transport, l'alimentaire et les boissons gazeuses et jus. Jamais ou rarement dans les technologies (nano, bio, informations et communications). Que ces hommes d'affaires se rassurent, ce n'est pas une attaque en règle contre eux. Ils sont encore « petits » devant ce que font leurs homologues occidentaux. Et si l'Algérie avait une cinquantaine comme ce Naguib Sawiris ! Bref.

La filiale Mobinil¹¹ qui possède un appendice qui s'appelle Egyptian Company for Mobile Services (ECMS) n'est pas incluse dans ce lot. Une raison : une intelligence d'affaires, qui est certaine chez les Sawiris, qui oblige Naguib, le magnat en chef, de ne pas mettre tous ses œufs, différents de ceux de Fernand Raynaud, dans un même panier que d'autres pourraient lui casser, en plus clair : une méfiance vis-à-vis de ces russes. Il en a besoin d'en garder au moins un. Une autre pourrait relever de conseils « avisés » de certains leaders égyptiens en avançant l'argument patriotique en déplaise à certains algériens. Pourtant l'Egypte est plus que deux fois plus peuplée que l'Algérie donc le moude cette filiale doit, logiquement, être plus important que celui de sa sœur algérienne. Moralité : Mobinil doit valoir plus chère que Djezzy. Si Sawiris veut renflouer les caisses de son holding, Mobinil est mieux indiquée que Djezzy.

Les problèmes de ce¹² holding dans d'autres pays tels que ses déficits (pertes) peuvent être les autres motivations de ce nabab. Un motif qui doit clouer le bec à ceux qui qualifient Orascom de fleuron. Le slogan publicitaire de Djezzy dit : « aich la vie » (vis la vie) ! A priori, elle n'y est plus en Algérie. Le génie populaire algérois l'a anticipée en lui ajoutant : « yal kav… ».

Pourquoi Vimpelcom veut acquérir Orascom Telecom Holding (OTH)?

L'argument ne peut être que stratégique: permettre à VimpelCom de pénétrer l'Afrique par sa porte Nord, l'Algérie. Cette compagnie dirigée par le ploutocrate Mikhael Friedman, patron du tentaculaire Alfa-Group et ayant beaucoup de sœurs et d'alliances sera la rampe de lancement pour un autre business. Nous pouvons en ajouter d'autres tels que ce vide, pour être plus exact le frein, dans le développement industriel qu'accuse notre pays par la faute de nos politiques publiques, l'attrait que constituent nos réserves de change provenant de la fiscalité pétrolière et nos autres richesses : fossiles, touristiques, agricoles.

Pourquoi OTH et Vimpelcom¹³ont réussi à s'entendre? Où le bon sens à géométrie variable.

Notre bon sens dit que deux personnes lourdement endettées ne peuvent pas contracter d'affaires commerciales entre elles. Deux compagnies ou sociétés si. Ce qui suit est aussi destiné à ceux qui disent qu'Orascom est un fleuron des investissements en Algérie.

Les dettes de Weather Investments, propriétaire d'Orascom (OTH), s'élèvent à 10 G$ à juin 2010. Celles de Vimpelcom à la même période s'élèvent à 4 G$. Les documents consultés ne donnent pas d'indications sur leurs structures. Pour les deux groupes et comme à la bourse, spéculons à notre tour. Si celles-ci sont rangées dans des investissements qui constituent pour eux-mêmes et ces compagnies des garanties, cette entente vise alors un autre objectif beaucoup plus important que ce qui apparait et c'est naturel. Si elles (ces dettes) sont douteuses, adossées par exemple à des papiers commerciaux de produits toxiques (PCAA) que ces compagnies veulent rendre propres (sains), cette entente fait de ces sociétés des lessiveuses et comme station de lavage Alger. Troisième et dernier cas : ce montage est destiné à torpiller l'Algérie et à pomper une partie de son matelas de réserves en devises (dollars et euros) pour les financer et nous parlons toujours de ces dettes. La réputation de l'Algérie par ses défauts dans ce monde glauque des affaires, et les exemples ne manquent pas, en fait d'elle une cible vulnérable. Et Dominique Straus-Kahn, venu rendre visite à une victime du Fonds qu'il dirige revêt la même finalité : orienter une partie de nos devises vers les pays occidentaux pris dans une crise financière que les optimistes disent en U et les pessimistes en W. Prions (vainement) que cette crise ne débouchera pas sur une vraie guerre car celles des monnaies, sciences, livres, terres, néocolonialismes économiques soft en apparence, contre les libertés et la démocratie battent leurs pleins. Celle de l'Internet même si elle a commencé depuis sa naissance et qui se découvre sous nos yeux d'une manière tonitruante sera drôle et douloureuse. Rassurons quelques internautes, les sites de rencontres vont normalement survivre.

La structure organisationnelle de l'entente entre Orascom et Vimpelcom.
Voir photo organigramme. Source www.vimpel.com

Lecture rapide de cet organigramme : Il apparait clairement que Vimpelcom met la main sur quasiment tout l'empire de Naguib Sawiris. Ce qui apparait en plus est la première dilution des noms. A chaque fois que le nom Vimpel apparait, son sens et contenu peut renvoyer à une autre signification juridique et financière (les deux vont de paire).

Impacts de cette opération en Algérie à travers ce qui est appelé en économie les avantages nets.

La réponse est brève et concise : aucun. Ni création d'emplois, ni nouvelle compétition dans le marché, ni apports technologiques ni investissements supplémentaires dans le segment des télécoms.

Telenor, la norvégienne qui sème le trouble ou par celle qu'arrive le scandale.

C'est une entreprise à caractère public. Elle est à 51% propriété du Royaume de Norvège. Quelques digressions sur ce Royaume du Nord de l'Europe. Il a des notes excellentes dans les différents classements internationaux, ceux de Transparency International pour l'indice de perception de la corruption et du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), à savoir l'indice de développement humain (Idh) étant les plus parlants pour nous. C'est aussi le seul pays au monde à mettre une partie de la fiscalité pétrolière dans un fonds souverain pour ses générations futures. La particularité du portefeuille d'actions de cette compagnie qui fait sa force est dans l'éclatement des 49% des actions restantes. Est-ce que Telenor est pour autant propre comme une couronne de ce pays ? Pas forcément.

Grâce à la transparence de cette compagnie², une petite fouille dans son site Internet nous apprend qu'elle a souscrit des crédits auprès de l'Union européenne d'une valeur d'un milliard cinq cents millions (1.500 000 000) d'euros et d'un autre d'une valeur d'un milliard de dollars auprès de Wall Street. Ils sont adossés à des produits douteux. Les deux courent toujours. Les voici :

Committed Facilities Issuer Facility/Loan Size Maturity

Multicurrency Revolving Credit FacilityTelenor ASAEUR 1,500,000,000 May 2012

Multicurrency Revolving Credit FacilityTelenor ASAEUR 1,000,000,000 July 2013

Source :www.telenor.com/en/investor-relations/debt-financing/credit-facilities/

Ses déboires dans son association dans Altimo qui a permis la création de la société Vimpelcom ne sont pas finis. Dans ce monde de rapaces sans pitié où les amitiés et affinités disparaissent rapidement, elle s'est retrouvée en justice avec ses associés dans de nombreux procès. Son poids en portefeuille d'actions (elle est majoritaire) n'a pas le même poids en termes de vote dans le conseil d'administration. Elle est dans la position d'un associé qui veut récupérer ses billes (investissements) et quitter le navire. Aussi, elle n'est pas intéressée par l'aventure américaine que veut tenter Vimpelcom en s'appuyant sur Wind Canada, filiale de Globalive Management Corp et qui appartient à qui svp ? A Georges Sawiris, son actionnaire majoritaire. Merci pour la réponse et vous avez gagné un abonnement éternel chez Lacom ! Et voilà l'argument qui nous fait dire que l'entente entre Weather Investments et Vimpelcom vise un objectif beaucoup plus important que ce qui apparait (paragraphe sur les dettes).

L'aventure américaine de cette entente (entre Weather Investments et Vimpelcom) vise une place parmi les cinq premiers mondiaux dans les télécoms. Si la bulle Internet a explosé début des années deux mille, celle des télécoms a encore de l'avenir tout en se refermant. Vivendi Universal et Nortel sont les exemples édifiants.

De ce qui précède, la guéguerre ou tchaqlala par déclarations interposées entre les deux compères n'est que folklore destiné pour la galerie. Elle n'est que celle de larrons qui exécutent un scénario dans un très bon partage de rôles. Cette affaire commence à ressembler à un bidonnage sur le dos de l'Algérie. Avançons encore un peu.

La guerre des bons sens dans des intérêts divergents : celui du Canada et celui de cette entente (Weather Investments et Vimpelcom)

L'objectif avoué de cette entente est la pénétration du marché Nord-américain de la téléphonie mobile qui est l'un des plus prohibitifs au monde par le Canada. Dès que cette information a été ébruitée, les milieux des affaires ont envoyé une salve au gouvernement fédéral conservateur, radicalement antiprotectionniste, dirigé par Stephen Harper. La salve allumée par les géants de ce pays, Rogers, Tellus et BCE via les milieux journalistiques du business (bourse) était tellement puissante qu'il a vite réagi. Elle a été sous la forme d'un ordre donné à un organisme public « Investissements Canada » de concocter dans l'urgence une loi pour la protection de l'économie canadienne contre l'intrusion des étrangers. La première victime a été un géant mondial des engrais et fertilisants anglo-australien BHP-Billiton qui a retiré son offre d'achat pour presque 40 G$ d'un autre géant mondial, le canadien PotashCorp.

Pour le cas du marché des télécoms, l'affrontement a été déclenché par une plainte de Rogers, un opérateur lourd, contre Wind Canada, filiale de Globalive Corp, elle-même dans Weather Investments, propriété de Sawiris auprès de la Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Son patron local, Tony Lacavera s'est retrouvé sous les feux de la rampe. N'ayant pas pu contenir la marée, Sawiris est venu à la rescousse pour rassurer les milieux des affaires. Il a animé à Montréal une conférence de presse payante avec la complicité du réseau d'affaires d'Egyptiens-canadiens (ECBN). Naguib Sawiris a été orageux en déclarant : « Whenever they break the rules, sue them. We showed the regulator that our networks are better… They made a big mistake. They thought I was like everyone else. They thought I was going to come here, lose my money and go home. We are very serious about the investment. If they think I am going home - I will not… We are supposed to co-locate with the incumbent players. They have ganged up against us… We still don't share a single tower. I'm not surprised we've had a hard fight.”Source : www.skyrups.com. Voilà le contretemps qui a emballé cette affaire.

Extrait de la plainte de Rodgers

Mr. Robert A. Morin

Secretary General

Canadian Radio-television and

Telecommunications Commission

1 Promenade du Portage

Gatineau, Quebec

K1A 0N2

Dear Mr. Morin,

Re: WIND Part VII Application - Seamless Transition When Moving out of Zone

Executive Summary

1. In this submission, Rogers has responded to allegations by WIND that Rogers has

conferred an undue preference on itself and has subjected WIND to unreasonable

disadvantage in alleged contravention of section 27(2) of the Telecommunications Act by failing to provide WIND with seamless call transition when a customer who has initiated a wireless mobile call in WIND's territory moves out of range of WIND's network and roams on Rogers' network. WIND has asked the CRTC to order Rogers to provide such a service pursuant to section 24 of the Act.

2. Rogers denies that it has conferred an undue preference on itself, or that it has

subjected WIND to an undue or unreasonable disadvantage in contravention of

subsection 27(2) of the Telecommunications Act and it submits that the

Commission should deny the relief sought by WIND under section 24.

Extrait de la réaction de Wind Canada. Voir photos extrait Wind Canada.
Source :www.windmobile.ca

Si BHP-Billiton a abandonné son affaire, elle n'a pas, pour autant, abandonné son objectif de pénétrer le Canada. Elle l'a fait récemment via une société de droit…russe Phosagro et suivez mon doigt.

Jusqu'ici, les « choses » paraissent simples, les motivations des différents blocages ne sont que politiques et économiques. Et bein non ! Ce n'est vrai qu'en partie. Les canadiens veulent mettre un terme ou tout au moins freiner la pénétration des fonds spéculatifs dans leur économie. Comme dirait l'autre, ne vous inquiétez pas, on est presque arrivé au bout de l'aventure, là où il y a vraiment du fric, pognon, pèze, blé¹⁴. N'oubliez pas seulement qu'il pourrait s'agir du votre.

En cherchant et suivant des liens à partir des sites Internet de Vimpelcom surtout, nous découvrons ce que nous considérons comme étant le pot aux roses : l'existence d'une société immatriculée aux Bermudes qui exécute des mouvements financiers à partir des Iles Vierges Britanniques et qui spécule sur le NYSE, pour New York Stock Exchange ou Wall Street. Elle s'appelle Vimpel OJSC (Open Joint Stock Company). Soufflez ! Respirez ! Voilà, ce qui nous fait dire que cette affaire peut être un gigantesque bidonnage au détriment de notre pays ou un raid (paragraphes sur les dettes). Ci-dessous la preuve de son existence.

(Re: Announcement sent on March 16, 2010)

A newly created company VimpelCom Ltd, incorporated in Bermuda, with a planned listing on the New York Stock Exchange (NYSE) only, has launched an exchange offer to the shareholders of OJSC VimpelCom (incorporated in Russia).

…
Immediately following the successful completion of the tender offer, VimpelCom Ltd intends to acquire all of the outstanding shares of the privately owned company Kyivstar in exchange for new ADRs of VimpelCom Ltd. TELENOR and Altimo Hldg, the majority owners of OJSC VimpelCom, have agreed to combine their respective stake in OJSC VimpelCom (33.6% and 37%, respectively) with their combined holding (100%) in Kyivstar into the new company VimpelCom Ltd.

Source:http://www.mscibarra.com/webapp/index_ann/DocGet?pub_key=8yG4M%2B1rxBM%3D&lang=en&format=html

Le commando en cols blancs d'Altimo
Dans l'organisation d'Altimo, propriétaire avec Telenor, de Vimpel com ; il y a la fondation Altimo qui est présidée (différent de gérée) par Mike Moore, ancien premier-ministre néo-z Sir Francis Richards, ancien commandant en chef et gouverneur de sa Majesté de Gibraltar de 2003 à 2006. Dans son conseil d'administration, nous trouvons et appréciez les cv.

Kurt Hellstroem, ancien président de la société Ericsson, membre d'une multitude de conseils d'administration : Symsoft, Conseil du commerce suédois, institut européen des études japonaises, Kineto Wireless, Sim2travel, Spirent Communications, Tele-Ventures, Sim2Travel, Spirent Communications, Far EasTone Telecommunications, VTI Technologies et la liste est incomplète.

Sir Julian Horn-Smith directeur non executif chez Smiths Group plc et Lloyds TSB plc, et aussi président de Sage Group plc.

Jack Rosen directeur exécutif chez Rosen Partners, president du congrès juif américain, conseiller à la NASA et autres fonctions.

Peter S. Watson. Président de Dwight Group et directeur non exécutif chez Fluor Corporation. Ancien président de l'U.S. Overseas Private Investment Corporation. Ancien président de l'U.S. International Trade Commission à la Maison Blanche et directeur des affaires asiatiques au National Security Council. Source : www.altimo.org

Le rapprochement BP-TKN

Dans ce tumulte informationnel, la société TKN-BP dans laquelle Alfa-Group est actionnaire tout autant dans Vimpel et ses sosies a tenté d'acheter les actifs de BP en Algérie. Pour le moment, elle a essuyé un refus de la part des autorités algériennes. Elle constitue la preuve que Mikhael Fridman a lancé un raid sur l'Algérie. Même s'il n'est ni bizarre ni interdit, British Petroleum dont le siège est en Hollande traite avec les russes comme si ses sœurs (Shell, Esso, Texaco et autres) n'existaient pas. Dans une opération de pantouflage, le boss de BP à Moscou, Tony Haywards, a dirigé BP aux USA. Il s'est retrouvé dans ce poste après l'incendie connu sous le nom de Deep Water (eau profonde) survenu dans le golf du Mexique aux USA.

Arrivé à ce stade et pour le fun, et c'est sérieusement dit, puisque les paradis fiscaux sont des vases communicants, nous avons cherché si les Iles Caymans (Les iles crocodiles ou alligators en bon français¹⁵) n'apparaissent pas dans le circuit. Puisque l'itinéraire qui part de Vimpelcom est fait, il a été éliminé. Reste celui d'Orascom mais à partir de Weather Investments. Quelques clics et les iles Caymans sont là. L'identificateur, le marqueur ayant été la société Hutchison Telecommunications International Limited enregistrée aux Iles Caymans même si la bourse de Hong Kong n'est garante d'aucune information que cette compagnie fournit. En voici un extrait qui date de 2005 où les lecteurs apprécieront les références de Naguib Sawiris.

The Stock Exchange of Hong Kong Limited and Hong Kong Securities Clearing Company Limited take no responsibility for the contents of this announcement, make no representation as to its accuracy or completeness and expressly disclaim any liability whatsoever for any loss howsoever arising from or in reliance upon the whole or any part of the contents of this announcement.

HUTCHISON TELECOMMUNICATIONS INTERNATIONAL LIMITED

__ !"#$%&' (caractères cyrilliques)

(incorporated in the Cayman Islands with limited liability)

(Stock Code: 2332)

APPOINTMENT OF NON-EXECUTIVE DIRECTORS, RESIGNATION OF

DIRECTORS AND APPOINTMENT OF ALTERNATE DIRECTORS

…

Mr. Naguib Sawiris, aged 51, is the Chairman of the Board of Directors and Chief Executive Officer of Orascom Telecom Holding. Mr. Sawiris is also Chairman of Wind in Italy, the Chairman of the Board of Directors of Egyptian Company for Mobile Services (ECMS), commonly referred to as MobiNil and Orascom Telecom Algeria. In addition, Mr. Sawiris has served as the Orascom Telecom Holding representative on the Board of Directors

of the GSM Association since 2003. Mr. Sawiris is a member of both the Board of Trustees and the Board of Directors of the Arab Thought Foundation and a member of the Board of Trustees and the Head of the Financial Committee of the French University in Cairo. Mr. Sawiris also serves as a member of the Board of Directors of the Egyptian Counsel for Foreign Affairs, the Consumer Rights Protection Association and the Cancer Society of Egypt. Mr. Naguib Sawiris, has been recently elected to the membership of the New York Stock Exchange (NYSE) International Advisory Committee. Mr. Sawiris received a degree in Mechanical Engineering and a Master's degree in Technical Administration from the Swiss Institute of Technology and a degree from ETH Switzerland.

Source : Bourse de Hong Kong.

Cette information ne signifie en aucun cas que ce paradis fiscal apparait dans notre recherche d'informations sur une quelque phase de cette transaction entre Weather Investments et Telenor ou ses compagnies affiliées. Voilà qui est dit.

Les points suivants seront survolés.
Pourquoi Sawiris a fait monter les enchères ?

La réponse est simple. Il a oxygéné son holding en réduisant le volume de sa dette par une injection d'argent frais provenant de la fortune familiale, une vente d'un paquet d'actions. La souscription d'autres emprunts aurait été lancée par Sawiris à Londres auprès d'autres banques. Son objectif est d'augmenter la pression sur l'Algérie. Comment ? En exploitant la déclaration de Moussa Benhamadi qui a dit que le prix de Djezzy sera déterminé par le marché sans préciser lequel. C'est ce qui est appelée une bourde combien même elle n'a aucune incidence à ce niveau de « pourritude » des échanges. Ce genre de déclaration est pour la consommation interne que les médias alimentent. Voir ce ministre avant une conférence ou pendant la rédaction d'un communiqué de presse en rapport avec cette affaire doit être drôlement intéressant.

Pourquoi sawiris a traité avec les russes et a exclu Mobinil de la transaction ?

La réponse est simple aussi. Ce sont les seuls qui ont accepté de prendre le risque d'acheter un holding aussi mal en point à cause du volume de sa dette. Autrement dit, les russes sont capables de la financer ou ont les moyens de l'éponger. Aucun moyen ne sera avancé parce que les dieux ne veulent pas ou n'aiment pas les avouer. Aussi, il est intéressant de constater que les occidentaux ne se sont pas empressé d'afficher ne serait ce qu'un tout petit intérêt pour Orascom ou Weather Investments.

Pour ce qui est de sa filiale Mobinil, l'information vient de tomber en cette fin de mois de décembre de l'an 2010 à savoir : son acquisition par France Télécom après une grosse gymnastique faite de saltos et vrilles.

Les atouts de Sawiris

Ils sont nombreux. D'abord la loi. Les pouvoirs publics algériens (gouvernement) n'ont pas un grain dans le capital d'Orascom. Le seul qui peut placer une « virgule » sans l'avoir jamais fait, c'est Issaad Rabrab avec les 3.8% de Cevital dans Orascom-OTA. L'autre atout, la capacité de nuisance de ce magnat en Algérie en regard avec le passé de l'ouverture du marché national à la globalisation (pas mondialisation) et tout ce que la vente des licences téléphoniques algériennes charrie comme ordures. L'autre atout : celui du sang. Son frère qui dirige Orascom Ciments Industries qui possède cette filiale de production des engrais à Arzew dans un partenariat avec Sonatrach (décidemment cette boite au lieu de nous sauver va nous ruiner) n'abandonnera pas Naguib. Le plus fort atout de Sawiris est leur connaissance des milieux internationaux y compris ses ripoux et la déréglementation des marchés. Sera-t-il aidé par les limiers du droit de Mikhael Fridman. Une autre batterie d'atouts est à sa disposition dans ce jeu qui ressemble au Tarot dans lequel il y a heureusement une carte qui s'appelle « le chien ».

Les services secrets

Si cette transaction ne concernait que trois pays : l'Algérie, l'Egypte et la Russie, sa solution aurait, à coups surs, déjà été trouvée car les services secrets de ces trois pays, qui sont militaires, sont toujours dans les parages ou la périphérie immédiate de ces opérateurs. Comme dans la triangulation utilisée dans l'identification des abonnés ; ils, avec un aval automatique ou sans commentaires (si vous voulez) des pouvoirs politiques, auraient rendu ce triangle rapidement isocèle, c'est-à-dire tous les côtés égaux.

Après cette promenade à travers le monde, retour en Algérie. La communication d'Ahmed Ouyahia et les autres

Pour une fois, aucune information n'a été « fuitée ». Les gorges profondes ont plus qu'un chat, elles sont très enrouées ou perdu temporairement la langue. Dans sa gestion, le chef du gouvernement a été, comme d'habitude, un maestro. Mis à part Moussa Benhamadi, aucun autre ne s'est exprimé ou s'exprimait. L'absence de l'ARPT est criarde. Dans les sphères parlementaires (Sénat et Apn), c'est le silence radio comme si cette affaire est une banalité, ne menaçait pas la souveraineté de l'Algérie. Cette affaire n'est pas très populiste. C'est vrai que la financiarisation satanique du monde n'est pas faite pas les vachers. Mais pas à ce point. A la différence de l'affaire « Sonatrach - Chekib Khelil » où l'équipage était professionnel ; dans celle-ci, certaines plumes ont été discrètes.

L'évaluation internationale de Djezzy : entre contradictions et impasse.

L'argument du délit d'initiés avancé par le gouvernement ne tient pas la route. Dans ce cas aucune banque ne sera retenue à l'avenir dans les consultations internationales lancées en Algérie. En la lançant, Ahmed Ouyahia, dans une manœuvre dilatoire, au lieu de recevoir des soumissions d'imam, a vu celles des rabbins, papes et ayatollahs de la finance mondiale. Et c'est une bonne leçon pour notre pays. Ces banques sont toutes liées entre elles et leurs tiroirs-caisses en Algérie en sont la matérialité visible tous les jours. Ceci est valable pour la crème des bureaux d'études et conseils mondiaux et les bureaux d'avocats. Quand le gouvernement parle d'évaluation, laquelle doit être reconnue ? L'évaluation de la valeur commerciale de Djezzy ou sa valeur financière. Si c'est la première, l'estimation oscillant entre 2.1 G$ et 3.2 G$ est plausible même si un tel écart d'un G$ est faramineux. C'est l'équivalent de 25 000 logements à 4 000 000 DA pièce avec un cours de 100 DA pour 1 Dollar. Dans les évaluations théoriques des compagnies, des thèses de Doctorat d'Etat d'algériens sont disponibles sur le Web.

Les frontières de la transparence de l'information sur Internet atteintes et les petites surprises.

Dans la recherche de l'information sur la toile, nous avons atteint les frontières de sa transparence. Celle-ci est bornée par des contenus où rien que des codes (chiffres et symboles) incompréhensibles pour nous ont été visibles. Nous avons trouvé des adresses bizarres. Ci-après une l'illustration d'une position et traduisez les mots-clé en français:

Navigation sécurisée

Page de diagnostic pour bvi-grey-area.offshore-journals.com
Quel est l'état actuel du site Web bvi-grey-area.offshore-journals.com ? Ce site est considéré comme suspect et vous risquez d'endommager votre ordinateur si vous le visitez. Une partie de ce site a été répertoriée 4 fois comme générant une activité suspecte au cours des 90 derniers jours.
Que s'est-il passé lorsque Google a visité ce site ?
Sur les 94 pages testées sur ce site au cours des 90 derniers jours, 8 page(s) a (ont) généré le téléchargement et l'installation de programmes malveillants sans l'autorisation de l'internaute. Google a visité ce site pour la dernière fois le 2010-12-03 et un contenu suspect a été détecté sur ce site pour la dernière fois le 2010-12-03.

Remarque : bvi dans bvi-grey-area.offshore-journals.com signifie British Virgin Islands pour Iles Vierges Britanniques

Comme petites surprises, nous citerons la cotation sur un marché inconnu (différent de New York, Toronto, Paris, Londres, Tokyo et Hong-Kong) des terres d'Amizour dans la wilaya de Bejaia (société australienne Terramines) et ces sociétés publiques algériennes (Ferphos, Fertial et autres) affiliées ou membres d'organisations dirigées par le gratin de la finance mondiale. Si nous le disons c'est juste pour mettre le doigt sur la manipulation dont elles sont les victimes consentantes, ce n'est pas pour les priver des voyages d'agréments et touristiques dont bénéficient certains. Même le forum de Davos réputé aider les pays sous-développés est squatté par les apôtres de la ploutocratie mondiale du Mont-Tremblant.

Conseils pour la recherche de l'information sur le Web.

Nous avons tous nos petites habitudes et surtout nos défauts dans les travaux de recherches de l'information sur le Web. A travers ce cas, voilà comme nous avons procédé. Utiliser le navigateur (browser) FireFox à la place d'Internet Explorer. Ouvrir plusieurs fenêtres (onglets) à la fois. A tout seigneur, tout honneur, exécuter Google. Utiliser les filtres qu'ils offrent pour baliser les espaces de recherches (date, langues et pays). Ceux qui ne maitrisent qu'une seule langue (français ou arabe, tamazight n'existe pas encore) doivent exploiter les fonctions de traductions offertes par ce moteur pour les besoins de repérage de certains mots-clé. Il est très important de ne jamais mépriser une source d'informations parce que les géants mondiaux ne sont pas toujours au courant de tout ou cachent une partie de l'information.

Ensuite, repérer les noms propres et les pister dans un autre onglet pour voir de quoi ca retourne. Pour conformer l'information, faire attention aux sources qui doivent être de préférence différentes (lieu et langues) et vérifier les mots et expressions du style : selon, d'après, synthèses, par agences…etc. Il est préférable d'avoir un compte Twitter et choisir ses abonnements en fonction de ses intérêts qu'un compte Facebook.

Une autre nécessité pour avoir la bonne information : aller sur des forums non pas pour récupérer une information que vous balancerez en la mettant entre guillemets, en la blanchissant mais pour repérer des noms propres, des adresses d'autres sites ou blogs.

Pour ce travail, les liens qui nous ont été utiles sont ceux qui contiennent des morceaux inintelligibles. Tout comme ces rubriques qui ne sont que rarement visitées du type fondation, qui sommes nous (about us) ou les cartes des sites (site map) : elles contiennent des mines d'informations. Les plus pertinentes sont cachées derrière les façades modernes (in) telles que les œuvres de bienfaisance (sponsorship) ou l'écologie. C'est horrible ce qui se fait au nom de la générosité. Le must ravageur: ce sont ces chiffres intégralement faux qui sont adoucis par la mention « unaudited ».

Exemples d'informations trouvées mais non intégrées dans cette contribution : les contacts de Naguib Sawiris avec Carlos Slim le mexicain ou les invités politiques canadiens de Naguib Sawiris à sa conférence de presse ou encore la foison sur les relations entre Alfa-Group, le pouvoir russe et certaines mafias. Pour l'anecdote, les rapports de Qatar Telecom (Qtel) commencent toujours par les louanges à Dieu dans la formule anglaise : « In the Name of Allah Most Gracious Most Merciful » sans être suivie de celle qui maudit Satan.

Prise de position et c'est la carte du CHIEN dans le tarot

Dans cette affaire montrant toute l'horreur de la financiarisation du monde, cette unique face de la mondialisation appliquée à notre pays, c'est la prise de conscience des Algériens de l'enfer dans lequel nous sommes qui est sollicitée. En réagissant sereinement, calmement et pacifiquement, ils vont mettre peut être un terme à cette déferlante de fonds de fonds (deux fois) spéculatifs qui vont massacrer l'Algérie et un analyste a parlé de celui EIIC dans l'immobilier, comme c'est le cas en Grèce et en Irlande. C'est l'occasion pour déclencher et mener notre guerre de libération économique qui s'offre à nous. Pour cause d'incompétence des pouvoirs publics, le gouvernement d'Ahmed Ouyahia a atteint ses limites, le seul moyen qui reste aux Algériens est de prendre en charge cette affaire. Si Larbi Ben M'hidi a promis aux colonisateurs de mettre la Révolution algérienne entre les mains du Peuple, ce n'est pas Djezzy, mis à part quelques antennes cancérigènes, qui utilisent les infrastructures publiques qui sera une difficulté dans cette voie. Ceux qui parleront de licenciements des personnels n'ont qu'à étaler leur intelligence sur le comment remettre cette ressource humaine dans le circuit des télécoms publiques d'où ces personnes sont majoritairement issues et imposer l'instauration des indemnités et allocations chômage. L'Algérie a beaucoup d'économistes. S'il est impossible d'organiser des débats, certains doivent se reposer en se taisant. Les économistes discrets qui aiment leur pays animent des blogs sur Internet et n'utilisent pas certaines formules que vous avez lues ici. Ceux qui diront que c'est du patriotisme. Oui, nous l'assumons avec quelques précisions : il n'est ni chauvin ni nationaliste ni extrait de notre bestialité. C'est Bakounine qui a utilisé cette dernière formule.

Parmi les premières mesures simples à mettre en œuvre, les abonnements institutionnels et non institutionnels doivent être résiliés. Le sponsoring sportif doit être rejeté par les clubs. Les citoyens feront de même sans jamais aller à l'émeute car ils se feront tabassés, emprisonnés à cause d'une situation qu'ils endurent et dont ils ne sont en aucun cas responsables. Ce sont les politiques, cette gauche embourgeoisée et ce syndicat qui a ravagé le pays.

L'autre mesure est le vote d'une nouvelle loi sur la gestion des fréquences radio en remettant en avant, ce qu'elles sont, une ressource de la souveraineté ou régalienne de l'Etat comme le font les autres pays et pas des moindres : Canada, USA et Chine.

Une autre mesure, amadouer, prier ces Algériens de Monaco, Londres et autres places de faire quelque chose pour leur pays un peu mieux que ce que font Bill Gates et Warren Buffet, pour nous c'est de la poudre aux yeux, sinon l'histoire va les mettre dans ses égouts.

Pour plus de transparence, la liberté d'accès à l'information et l'instauration d'une autorité régalienne sur la statistique ne doivent plus être des revendications, elles doivent être sacrées dans la constitution et sacralisées dans la pratique. Suivre l'exemple de ces pays qui sont connus sous le vocable de BRIC et éviter celui de PIGS, qui veut dire aussi cochons. Pour l'exemple, c'est la banque Lehman Brothers qui a conseillé la Grèce et l'Irlande et bricolé leur comptabilité. Ce sont ces deux pays qui l'ont payé et qui trinquent ? Les grecs et les irlandais. Pour ceux qui sont sensés, le premier pays à sauver sont les USA qui ont la plus grosse dette de la planète et les plus gros déficits. Qui peut dire au lion qu'il pue par la bouche ? Le lion qui interdit aux émiratis d'acheter leurs ports et c'est ce que font les chinois en Turquie.

Si le peuple algérien décide souverainement qu'il est pour la mondialisation, il lui est indispensable de réorienter les investissements vers les universités pour former des torpilles de la finance, des magistrats et avocats spécialisés en affaires, la santé, l'économie de ses sous et énergies et aller vers l'agriculture et la revalorisation des terres. Nous arrêtons ici cette prise de position.

Conclusion

Et si Ahmed Ouyahia et ses mentors gèrent cette affaire à leur profit pour empêcher un autre candidat d'être président de la République aux prochaines élections ; dans ce cas, la donne change de tout au tout. Oubliez cette contribution. Et nous avouons par anticipation notre idiotie parce que confondre les ambitions personnelles et les intérêts de la Patrie est innommable.

Autres sources d'informations exploitées :

Reuters (sans précision additionnelle)

http://br.advfn.com/noticias/Amended-Statement-of-Beneficial-Ownership-SC-13D_45739290.html#U10242EXV99W1_HTM (en espagnol qui renvoie de l'information en anglais)

www.mobilesyrup.com

www.dailynewsegypot.com

www.jeuneafrique.com

www.zonebourse.com

www.orascomci.com

www.algerie-monde.com/forums

www.itp.net

www.londonstockexchange.com

www.stockwatch.com

www.fertilizer.org/ifa

www.easybourse.com

A propos de l'auteur :

Informaticien formé en Algérie. Résident au Canada depuis mars 2010. Actuellement à la recherche d'un emploi. Mondialiste convaincu de l'humanisme d'abord et du reste ensuite. Cette position a été assumée publiquement dans une tribune publiée avec trois autres amis. Compagnon de route de journalistes algériens pour lesquels notre respect et considération ont été exprimés à plusieurs occasions. Contributeur (non rémunéré) de presse sur divers sujets. Pas de ceux qui sont militants. Ni gauche ni droite encore moins les extrêmes. Petite (très) participation dans des activités citoyennes en Algérie. Intéressé par l'économie et le droit. Pour les besoins des contributions faites sur ce sujet, des chercheurs en économie, pluri-diplômés avec une mention particulière pour Eric Pineault, directeur de recherche à la chaire Canada en mondialisation ont été interrogés.

Ceux qui croiront que c'est une contribution arrangée ou bricolée pour des besoins de prétention et de pédanterie, il y a erreur sur la personne. Des journalistes destinataires de certaines de nos contributions précédentes sur ce sujet pourront en témoigner, celle-ci n'est que la fusion de deux titrées respectivement : Orascom, Vimpel et l'Algérie : entre cupidité et souveraineté et Orascom / VimpelCcom et l'Algérie : le marché d'empoigne qui n'en finit pasplus ou moins actualisée par les derniers développements.
Cette contribution a atteint ce volume pour deux raisons, la première : tenir l'engagement fait à Fodil Boumala. La seconde : dans un cours intitulé Corporation et monnaie d'Eric Pineault, dans une série de digressions et éléments subliminaux sur le fonctionnement des fonds spéculatifs tous types, la décision de les confronter à un cas réel a été prise. A date, il n'a pas répondu à la question : est-ce que les USA peuvent étouffer la Chine en frappant une nouvelle monnaie ? Revenons à cette contribution. Elle a été choisie à cause des informations lues sur Maghreb Emergent essentiellement et à cette réponse très courte de Noureddine Bourenani. Cette contribution même si elle a un caractère d'enquête n'en est pas une. C'est juste un travail pratique (TP) en quelque sorte qui se veut œuvre utile avec une très forte pensée à mon pays, mes amis et tous ceux qui souffrent. Excepté le domaine professionnel, plus de travail de ce genre. Oui, certains exilés à nuancer avec les immigrés ont très mal à l'Algérie. Ils vénèrent leur Patrie.

Source : abdoumenfloyd au 06/02/2011 Partie : 1/2 et 2/2