mercredi 9 février 2011

Le programme e-Algérie 2013 introduit notre pays dans la société de l’informatique


Experts et spécialistes, invités par El Moudjahid sur le thème des NTIC et de leur relation avec la croissance économique

La table ronde qui a eu lieu hier au Centre de presse d’El Moudjahid consacrée aux technologies de l’information et de la communication (TIC) en tant que moteur de la croissance économique a regroupé experts et spécialistes.
M. Chérif Benmehrez, responsable du programme e-Algérie 2013 au ministère de la Poste et des TIC, M. Kaïd Khaled, administrateur au sein de l’Université de la formation continue (UFC), expert consultant, M. Nassim Ali Bey président d’ANIMAP et M. Grar Younès, DG ANIMAP, M. Jamal Zerouk, directeur général délégué à HB Technologies, M. Mebarek Boukaba, directeur général de VORAX Technologies et vice-président de l’Association des fournisseurs d’Internet.

Les NTIC en tant que catalyseur
Dans son intervention M. Cherif Benmehrez, relève que dans le vaste programme de développement des NTIC, le ministère de la Poste et des TIC, s’est positionné en tant que catalyseur et non pas comme un donneur d’ordres. L’orateur rappelle la progression des NTIC dans notre pays en soulignant que pour la seule téléphonie mobile, on a connu une véritable explosion. On compte en effet 32 millions d’abonnés, l’Internet 800.000 abonnés, et pour l’ADSL deux millions d’accès installés. On compte un peu plus de 400.000 internautes.

Moins de 15% des entreprises sont équipées
S’agissant des entreprises, la situation n’est pas aussi bonne. Moins de 15% des entreprises sont connectées, moins de 40% des PME sont équipées. Concernant le web, on compte seulement quelques milliers de sites. Nos entreprises demeurent ainsi parfaitement invisibles sur le marché international. Le chiffre d’affaires pour les télécoms était évalué à 4,7 milliards de dollars en 2009, dont la part consacrée au matériel logiciels et services ne compte pas beaucoup d’activités, alors que ce sont les créneaux les plus porteurs. Aux Etats-Unis, pour ne prendre que cet exemple, c’est la tendance inverse que l’on constate. On accorde moins d’importance à la machinerie pour aller surtout vers le contenu (40% du secteur).

Les NTIC, ce sont 40% du PIB
En Algérie, les NTIC forment 4% du PIB. 150.000 personnes sont directement employées, spécialisées dans les NTIC. 100.000 emplois nouveaux devaient être générés à l’avenir, ce qui reste malgré tout en deçà des besoins escomptés. Il faut penser en effet à la modernisation et l’effet d’entraînement sur la société algérienne que constitue le développement des NTIC, tendance qui favorise la création d’emplois.

Un programme ambitieux
Pour M. Grar, e-Algérie 2013, est un programme ambitieux. Beaucoup d’activités économiques et autres pourront être facilitées (internet et commerce électronique, le e-administration, etc.), au total, ce sont tous les services dont a besoin le citoyen qui peuvent tirer le bénéfice du développement des NTIC.
Le développement a donné lieu à l’émergence d’autres services en ligne, au développement du matériel pour y accéder (PC, téléphones portables, etc.). Il y a aussi les réseaux d’accès qui ont démontré leur fiabilité. Il y a le contenu à mettre en place, c’est là une grande préoccupation. Pour M. Grar Younès, le programme e-Algérie 2013 introduit notre pays dans la société de l’information.

L’intervention de sociétés spécialisées, une nécessité
Il nous faut aujourd’hui créer cet environnement pour se développer. Ce sont tous ces progrès qui doivent être pris en charge par des entreprises spécialisées qui vont elles-mêmes être créatrices d’emplois, en fait beaucoup de nouveaux métiers. Les 100.000 emplois peuvent être créés facilement à travers ces services d’accompagnement. L’exemple de l’Inde est édifiant à cet égard. L’orateur fait allusion à une progression fort importante de ce pays à travers les NTIC, qui a amené à qualifier l’Inde, de bureau du monde avec des ressources humaines, hautement qualifiée et une baisse significative des prix des télécoms et à grande vitesse. Tout cela explique le phénomène et la multiplication d’activités à forte valeur ajoutée. Depuis, les centres de recherche ont commencé en effet à fleurir en Inde pour appuyer l’industrie locale. Cette stratégie de développement a tiré l’économie indienne vers le haut, et favoriser la montée en puissance des classes moyennes urbaines. Le développement des NTIC dans notre pays permettra de répondre aux besoins nationaux et favoriser l’export.
Le réseau internet permettra cette relation entre les entreprises nationales et les clients étrangers potentiels. Cette technologie devrait favoriser l’adhésion de notre pays à la société de l’information, tranquilliser le citoyen, avoir un service sans avoir à effectuer de déplacement. Il y a donc beaucoup d’intérêt à mettre ces solutions en place.

Les jeunes, une grande disponibilité
Les jeunes ont une grande facilité d’utilisation de toutes ces technologies. Dans son intervention, M. Kaïd Khaled recense les avantages liés à la croissance économique que favorise le développement des NTIC, qu’il classe en tant que troisième révolution industrielle à côté du développement du nucléaire, de la biotechnologie, les énergies renouvelables. L’orateur relève que NTIC et croissance économique sont deux notions qui se rejoignent à travers le grain de temps qui est apporté par les NTIC, la gestion du temps. Les NTIC contribuent à faire évoluer l’activité des entreprises et accroître leur performance à travers un environnement concurrentiel, bien sûr, et si les investissements informatiques permettent d’assurer les changements nécessaires, dans l’organisation des entreprises.

Des bouleversements en profondeur
Pour l’orateur, l’informatique, les réseaux, la “net économie” ont tout bouleversé. Le web social et le e-commerce décollent. Tous les indicateurs l’attestent, note M. Kaïd Khaled. Le poids des blogs et des réseaux communautaires s’accroît. L’entreprise modifie ses relations avec ses collaborateurs, ses partenaires et ses clients. Pour M. Kaïd Khaled, l’évolution est structurelle et irréversible et va conduire vers une productivité toujours améliorée. Les NTIC resteront un extraordinaire levier de croissance. En matière de formation, l’UFC s’inscrit pleinement dans le programme e-Algérie 2013, notamment dans le volet formation avec le contenu en lignes, les tuteurs en lignes.

De nouveaux métiers émergent
Il y a de nouveaux métiers qui émergent et qui viennent se greffer. Ils favorisent un nouveau mode de formation dans l’enseignement supérieur, l’orateur rappelle la convention cadre signée entre l’UFC et la fonction publique qui permet la formation en ligne pour l’ensemble des fonctionnaires. L’apport des NTIC permet une réduction substantielle des coûts de formation, une souplesse dans l’organisation du travail, formation individualisée, la mise à niveau des compétences, l’investissement des connaissances acquises, l’absence et la vacance du poste de travail réduite à leur minimum. Pour l’apprenant, il y a un large choix, souplesse et flexibilité, réduction du temps de formation, échanges plus importants, possibilité d’évaluer les connaissances, tous ces avantages ne se retrouvent pas dans les formations classiques.

Les NTIC ont un grand rôle dans la croissance économique
Les NTIC ont un rôle très grand dans la croissance économique, et pour l’entreprise cela est particulièrement visible aux Etats-Unis et en Europe. Elles vont sans doute jouer très rapidement le même rôle en Algérie grâce à des innovations de procédé majeures, elles permettent des gains de productivité importants pour les entreprises qui les adoptent.
Elles stimulent ainsi à la fois l’offre et la demande. De même, elles contribuent à l’élévation du niveau général des connaissances et à l’accumulation du capital humain, ce qui est un atout pour la croissance future.
Le taux de pénétration de la téléphonie mobile et de l’internet en Algérie a fait un bond extraordinaire ces dernières années. Il en sera de même pour le e-learning. Dans le cadre de la modernisation du fonctionnement des services du secteur du commerce et de la facilitation de l’accès à l’information économique, le ministère du Commerce et celui de la Poste et de TIC, ont, selon une information rapportée par le quotidien Le Temps, convenu il y a quelques jours d’une convention de coopération pour assurer la mise en exploitation du système télématique du CNRC. Elle vise à moderniser le registre du commerce en vue de faciliter l’accès à l’information économique et commerciale. Sydjilcom est le nom choisi pour ce portail. Il devra être mis en ligne avant la fin du 1er semestre 2011. Cette convention, rappelle l’orateur, permettra également l’initiation de projets pilotes pour le paiement par téléphonie mobile et terminal de paiement, la mise en œuvre du registre du commerce électronique et l’assistance au CNRC pour la mise en exploitation du réseau. M. Kaïd Khaled a révélé combien la bureaucratie pouvait être néfaste à ces perspectives de croissance à travers les NTIC.
Dans le cadre d’un partenariat conclu entre l’UFC et une firme allemande, spécialisée dans les laboratoires virtuels en électronique, l’université de la formation continue a lancé une formation en ligne : “Tic systems electronics”, plus de 500 étudiants ont pu suivre cette formation qui a dû être interrompue au bout de trois semestres pour des problèmes de dédouanement et de vide juridique en la matière afin de trouver une solution.

Les réformes doivent aller en profondeur
Intervenant à son tour, M. Jamal Zerouk relève, lui aussi, l’absence de personnel qualifié, les contraintes subies en matière de financement des investissements. Réforme bancaire et réforme administrative sont plus que jamais nécessaires sur le terrain pour changer les comportements et faire évoluer les mentalités pour une pénétration des NTIC mis au service de l’économie nationale et de la croissance. Pour l’orateur, le marché local lui-même n’est pas adapté. Le marché de la carte à puces, créneau d’HB technologies est détenu sur le plan mondial par de grands acteurs qui dictent leurs conditions aux gouvernements de leurs pays. Les NTIC en tant que levier pour la création d’emplois... l’orateur affiche à ce sujet son pessimisme.
Le directeur général de VORAX technologies et vice-président des fournisseurs d’accès à internet, M. Mebarek Boukaba, relève pour sa part que le besoin existe, le programme pour le développement des NTIC est là, mais c’est la machine de son point de vue qui ne démarre pas. Résultat, on assiste à une fuite des cerveaux. L’échec ne concerne pas seulement le secteur des NTIC, mais selon l’orateur, l’ensemble du secteur économique. Nous n’exploitons pas au maximum les moyens qui sont les nôtres.

Un environnement contraignant
L’orateur relève que l’environnement législatif et réglementaire porte une énorme responsabilité dans ce marasme.
Hérité du passé (période ottomane et coloniale), il est forcément centralisateur encore et non adapté. Il donne une importance capitale à l’administration au détriment de l’économie. L’absence de stabilité sur le plan réglementaire et administratif nuit beaucoup au développement de l’activité économique et de l’investissement et décourage l’entrepreneur. S’agissant de l’emploi, c’est aux entreprises d’en favoriser la création et non à l’Etat. M. Boukaba relève que les contraintes au niveau de l’environnement, pénalisent l’ensemble des entreprises du secteur public, comme privé.

Libérer les initiatives
L’orateur évoque les évolutions dans d’autres pays, positives à nos yeux, la Chine par exemple, qui ont permis à l’économie d’avancer et aux entreprises de s’afficher à l’international, alors qu’ils subissaient les mêmes contraintes que nous dont elles ont pu s’affranchir. Le moteur de la croissance demeure bien l’entreprise. Les Chinois n’ont pas la même conception du secteur informel que nous. Il s’agit d’une activité utile dont vivent 30% des Chinois. L’exemple espagnol en la matière est révélateur. L’informel, entendu dans ces pays, est un excellent support pour l’économie nationale. Pour l’orateur, l’économie est une machine fragile et complexe à la fois, qui ne peut se fonder que sur la seule loi de l’offre et la demande. Il faut donc la préserver de toute dérive.

Les NTIC ne peuvent s’accommoder de contraintes
Intervenant dans le débat, M. Cherif Benmehrez, rappelle que les TIC ne peuvent s’accommoder des contraintes que l’on rencontre chez nous sur le terrain. Avec le programme e-Algérie 2013, cela représente, si les objectifs sont réalisés, plus de 4 milliards de dollars à ajouter aux 4 milliards actuels. Ces 4 milliards seront consacrés au contenu. M. Jamal Zerouk, intervenant lui aussi dans le débat, relève que l’acteur principal du développement des NTIC, demeure le citoyen qui est le premier moteur de l’économie. Il faut aller, dit-il, vers une culture des NTIC, seule capable de favoriser leur implémentation. Le vivier existe.

Le contenu continue à poser problème
Pour M. Ali Bey Nassim, président d’ANIMAP, le réseau existe, 32 millions de portables sont utilisés, c’est le contenu qui continue à poser problème, et cela est soulevé depuis plusieurs années. On peut faire beaucoup de choses avec le mobile, dit-il. Pour M. Benmehrez, c’est vrai que le citoyen est au centre des TIC. Il parle volontiers de formation de masse initiée par le ministère de la Poste et des TIC à travers le e-Algérie 2013. Mais il s’agit d’une formation segmentée, enseignants, fonctionnaires, jusqu’à la femme rurale.

Il y a une diversité dans les contenus
S’agissant de l’administration en ligne, c’est une dynamique qu’il faut mettre en ligne, mais on sait que les contraintes restent nombreuses. S’agissant des ressources humaines, 10.000 spécialistes dans les TIC sont formés par an, c’est trop peu et c’est loin de nos ambitions fait remarquer le responsable du programme e-Algérie 2013. On ne communique pas assez non plus, relève l’orateur.
Avant de parler de formation, il faut faire prendre conscience de ce que permettent d’apporter les NTIC dans l’entreprise pour ne citer que cet exemple, M. Boukaba, intervenant dans le débat note que sur les 10.000 spécialistes formés, la plupart partent à l’étranger.

80 ISP ont baissé le rideau
Il rappelle qu’en 2003, il y avait 80 ISP (fournisseurs d’accès à internet), il n’y en a plus aucun aujourd’hui. Chaque ISP faisait travailler 10 ingénieurs au moins. Le manque de réactivité des pouvoirs publics face au problème existant est jugé préoccupant par l’orateur d’autant que les contraintes qui pèsent sur les entreprises se sont accrues. M. Boukaba suggère la création d’un observatoire pour arriver à une régulation de la situation et écouter les spécialistes. Pour M. Grar Younès, répondant aux interrogations des participants, ce sont dans le monde, les entreprises qui investissent dans les TIC qui se développement le plus. La disparition des ISP chez nous est particulièrement pénalisante en effet. On a besoin pour permettre au programme e-Algérie 2013 de se déployer, de lever un grand nombre de contraintes, de pesanteurs bureaucratiques.

La volonté politique existe
La volonté politique existe. Les jeunes sont disponibles pour s’investir dans un grand nombre d’opérations favorisant le développement des TIC. Les centres d’appel, des applications sur le mobile peuvent contribuer à faire sauter des verrous bureaucratiques et affranchir le citoyen de bon nombre de difficultés qui compliquent son quotidien. Ces jeunes sont en avance sur les décideurs, des milliers sont sur Facebook. Il y a des compétences qu’il s’agit de savoir utiliser. Si chaque APC, mettait en place des structures, ce serait des milliers de jeunes qui pourraient être recrutés et se lancer dans des applications. Le développement des solutions mobiles permettrait à une institution comme Algérie Poste de régler le problème du manque de liquidités, à travers le virement de compte à compte, 30% des salaires sont représentés aujourd’hui par le paiement de charges qui se règlent en numéraires.

3.500 bureaux de poste
3.500 bureaux de poste existants, ça pourrait signifier 10.000 emplois qui permettront à leurs bénéficiaires de créer. Cela réussit ailleurs. Aujourd’hui, il est encore difficile de convaincre dans notre pays de pareille démarche, alors que nous arrivons en tant que concepteurs de telles solutions, de convaincre des institutions et entreprises étrangères. Il y a, selon le point de vue de l’orateur, un gap important qui se creuse entre jeunes et décideurs et ceci est préoccupant. Les évolutions dans le monde des TIC sont bien assimilées par les jeunes, il faut se retourner vers eux, libérer les initiatives, cela créera de l’emploi.
M. Ali Bey affirme croire en les compétences algériennes. Pour M. Benmehrez, répondant aux questions, il y a des ressources et nous avons l’obligation de faire aboutir le programme de développement des TIC.

Un créneau d’opportunités
Il s’agit d’un programme qui est un creuset d’opportunités pour les jeunes. L’administration électronique, les services en ligne, ce sont les jeunes qui sont les plus aptes pour en assurer le développement. Il y a des milliers d’emplois en perspective si l’on va dans cette direction 100.000 emplois, c’est par prudence que ce chiffre est avancé, en fait il y a un effet d’entraînement. Une dizaine de ministères sert de plate-forme actuellement pour le développement de services en ligne. Le ministère du Commerce, pour ne prendre que cet exemple, est bien avancé dans le domaine. M. Zerouk Jamal, rappelle que Algérie Poste a été l’institution pionnière en matière de TIC.
M. Grar Younès insiste sur le fait que les TIC sont une véritable révolution à travers notamment la création de nouveaux métiers générant de nouvelles compétences (dans l’éducation, le contenu, la sécurité informatique, etc.).

La sous-traitance a sa place dans les TIC
S’agissant d’une question sur la sous-traitance et les TIC, M. Grar note que ce volet a été pris en charge. Il s’agit d’un volet important qui permet la création de centaines d’entreprises et de milliers d’emplois. Pour M. Benmehrez, on a 7 fois moins de compétences qu’un petit pays comme Singapour. Il nous faudrait au moins un million de compétences pour atteindre le niveau de Singapour actuellement. M. Boukaba, intervenant suite à des questions, relève qu’à la différence de l’Algérie, des pays comme Singapour précisément, la Chine ont libéré l’initiative privée. L’Etat n’intervient pas. Il y a des facilitations pour la création de PME, la création d’emplois. Je vous fais confiance à priori, tel est le leitmotiv dans ces pays. Il faut laisser les gens travailler. Si une telle mentalité arrivait à gagner l’Algérie, on pourra rattraper le retard, note M. Boukaba. Il faut réformer, il faut aussi impliquer professionnels et spécialistes et non pas les laisser partir à l’étranger.
T. M. A.

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l Le programme e-Algérie, lancé depuis deux ans, permettra à l'Algérie d'entrer dans la société de l'information, a indiqué hier, M. Benmehrez Cherif, responsable du programme "e-algérie" au sein du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication.
"Le programme e-algérie est un creuset d'opportunités pour les jeunes. 100.000 emplois peuvent être créés à la faveur des activités sociales induites par ce programme", a fait savoir M. Benmehrez qui s'exprimait dans le cadre du forum du quotidien El Moudjahid.
Selon M. Benmehrez, le programme e-algérie va "faciliter la vie au citoyen" dans la mesure où l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) prendra le relais des "procédés classiques".
"Il est évident qu'entre faire la queue, durant de longues heures, pour obtenir un document et la possibilité d'avoir ce même document en recourant à l'Internet, le choix final est des plus évidents", a dit en substance M. Benmehrez.
Selon lui, et au rythme où vont les choses, les ingénieurs ne peuvent pas se targuer de "tout maîtriser" et que, de ce fait, il y a lieu de les former et de les recycler par des spécialistes.
Le directeur général du réseau ANIMAPP, M. Younès Grar a, pour sa part, insisté pour dire que le fait que les jeunes constituent l'écrasante majorité de la population est un facteur à même d'assurer la réussite du processus d'utilisation des TIC dans notre pays.
"Tout un chacun sait que les jeunes sont accrocs pour ce genre de technologies et qu'ils veulent à tout prix être à la page. Le terrain est donc des plus propices", a-t-il dit. Au sujet de l'Internet, M. Grar a fait savoir que la connexion à celui-ci se fera, dans très peu de temps, par le biais du téléphone portable (et pas seulement à partir d'un micro-ordinateur) au regard de l'ancrage de la téléphonie mobile au sein de la société.
Selon lui, le téléphone portable peut, dans un proche avenir, jouer un rôle important dans le cadre du commerce électronique à la faveur de l'option intitulée "paiement sans contact".
Le directeur général de "Vorax Technologies", fournisseur d'Internet, M. Mebarek Boukaba a, pour sa part, indiqué que pour assurer un "meilleur ancrage" des TIC dans notre pays, il y avait lieu, au préalable, de réunir l'environnement législatif et réglementaire "adéquat".
Pour lui, des contraintes, à l'image d'une administration trop "lente", voire faisant preuve de "bureaucratie", freinent l'essor des TIC dans notre pays.
En outre, a-t-il ajouté, bon nombre d'entrepreneurs ignorent l'importrance du recours aux TIC dans leurs activités de tous les jours, "d'où l'importance des efforts qu'il y a lieu de déployer dans ce sens".
Au cours des débats, l'unanimité a été totale quant au fait qu'il y avait lieu d'assurer un environnement à même d'accélérer le processus d'utiliation à grande échelle des TIC.

APS

Source : Journal El Moudjahid du 09/02/2011

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