L’Algérie campe sur sa position dans le dossier Djezzy. En marge des travaux de l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrées à la présentation et au débat général sur le projet de loi de finances pour 2012, Karim Djoudi a évoqué furtivement, sur insistance des journalistes, le dossier qui dure depuis maintenant deux ans.
Le ministre des Finance a confirmé avoir eu un entretien dimanche avec le responsable du groupe russe Vimpelcom, actuellement en visite. Il a refusé, néanmoins de donner la moindre information sur la teneur de la discussion entre les deux parties et surtout si elles se sont entendues sur le sort à réserver à Orascom Algérie Télécom.« Je ne peux rien communiquer à ce propos, pour l’heure. Quand nous aurons les conclusions du dossier, nous les rendrons publiques », a‑t‑il répondu. M. Djoudi a néanmoins réaffirmé la volonté de l’État à acquérir l’opérateur téléphonique. « L’État campe sur sa position initiale relative à la cession de Djezzy ».
Selon nos informations, Karim Djoudi et Jo Launder, PDG de Vimpelcom, ont discuté pendant plus de cinq heures dimanche à Alger. Le patron du groupe russe a fait état de ses propositions pour l’avenir de Djezzy. Parmi elles figure notamment une entrée de l’Algérie dans le capital de Djezzy à hauteur de 51 % en laissant le management à Vimpelcom. Le ministre algérien a pris acte des propositions de la partie russe. Selon notre source, il a affirmé que l’État algérien était prêt à débourser 7 milliards de dollars pour acquérir Djezzy, voire plus si nécessaire. Mais les choses pourraient s’accélérer dans les prochains jours.
Le travail d’évaluation financière de Djezzy est mené actuellement par le cabinet spécialisé FTI Consulting, l’un des plus importants au monde dans ce domaine. FTI a été engagé par le cabinet d’avocat Sherman & Sterling LLP qui a obtenu en janvier dernier le contrat auprès du gouvernement algérien.
Par ailleurs, selon le journal russe Kommersant, VimpelCom a prolongé jusqu’au 15 novembre un accord avec Weather Investments, maison mère d'Orascom Telecom, prévoyant un partage de risque sur le dossier Djezzy. Cette décision, qui a fait plonger l’action Orascom Telecom à la Bourse du Caire, intervient au lendemain de la visite de Jo Lunder, PDG de Vimpelcom, à Alger où il a rencontré Karim Djoudi, ministre des Finances. Rien n’a filtré sur cette rencontre.
Source: Tout Sur l'Algérie au 18/10/2011
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