mardi 31 août 2010

Le gouvernement lance le mois prochain l'évaluation de Djezzy


Le gouvernement va lancer le mois prohain sa propre évaluation de l'opérateur de téléphone mobile OTA (Djezzy) avec l'objectif d'acquérir la filiale algérienne du groupe égyptien puis de la rétrocéder dans un étape ultérieure à des investisseurs algériens ou étrangers. Conformément au processus de sélection et d'attribution de licence GSM, décrit par le décret exécutif du 13/05/2001, Orascom Télécom Algérie SPA (OTA) s'est vu attribuer la deuxième licence GSM pour une durée de 15 ans. Cette licence est reconductible par période de 5 ans sauf manquements graves du titulaire à ses obligations fixées dans le cahier des charges.Le décret exécutif entérinant l'attribution a été signé le 31 juillet 2001 et publié au Journal Officiel le 5 aout 2001.Premier opérateur en Algérie devant ses deux autres concurrents, OTA n'est pas moins en perte de vitesse depuis les redressements fiscaux qui lui ont été imposés et l'interdiction de transactions internationales qui le frappe. Ces deux mesures coércitives ont affecté sa valeur et le gouvernement algérien doit faire preuve de diplomatie pour ne que ces mesures ne soient pas comprises comme injustes par les investisseurs étrangers installés en Algérie ou désireux de l'être. Alors que l'Algérie vient de confirmer par la LFC le tour de vis nationaliste donnée à son économie, les entreprises étrangères restent très attentives au climat des affaires dans le pays. Elles ont besoin de sécurité juridique et le gouvernement semble avoir compris cet impératif en évitant une nationalisation autoritaire d'OTA. Le Premier ministre qui a pris personnellement en charge doit donc préserver les intérêts de l'Etat algérien tout en évitant de léser le groupe égyptien. Djezzy est détenu par Orascom Telecom Holding SA à 96,8%
et par CEVITAL SPA à 3,2%. Indirectement, environ 48% de Orascom Telecom Algerie Spa est la propriété de Weather Investments Spa (société de droit italien). La famille Sawiris qui en escomptait au moins 7 milliards de dollars s'est montrée trop gourmande. La Deutsche Bank a évalué à 3,9 milliards de dollars les actifs de Djezzy, une estimation jugée excessive par des experts algériens. Le Premier ministre qui suit personnellement le dossier a décidé de confier une mission d'évaluation à l'expert Hadj Ali Mohand Samir qui va coordoner le travail avec trois bureaux d'études étrangers. La mission dit démarrer le mois prochain pour une durée prévisible de deux mois. Des sources algériennes parelnt déjà d'une valeur estimé entre 1 et 2 milliards de dollars. Une fois acquise par l'Etat, la société Djezzy pourrait dans une seconde étape être rétrocédée à d'autres investisseurs nationaux ou étrangers. Peut-être verra-t-on à ce moement réapparaître le groupe sud-africain MTN! Qu'on le veuille ou non, Djezzy jouit d'une grande affection de la part d'une majorité de ses clients. Pour les Algériens, c'est lui qui a démocratisé l'usage du téléphone portable alors que l'opérateur publique était hors de portée du commun des citoyens. Le gouvernement a peut-être compris qu'un groupe étranger sera toujours plus performant que Mobilis.

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