dimanche 22 août 2010

La piste russe se précise pour Orascom Telecom : que va faire le gouvernement algérien ?



Naguib Sawiris est en pourparlers avec le groupe russe de télécommunications VimpelCom, affirme, dimanche 22 août, l’agence d’information financière Bloomberg citant des sources proches du dossier qui ont requis l’anonymat. Selon les mêmes sources, les négociations pourraient aboutir à l’émergence d’un nouveau géant des télécommunications d’une valeur de 25 millions de dollars. Dans le nouvel ensemble qui va inclure Orascom Telecom Holding (OTH), Naguib Sawiris sera partenaire minoritaire. Mais les conditions du deal ne sont pas encore définies et un accord n’est pas certain, selon Bloomberg.
Dans ces négociations, le sort de Djezzy sera sans doute l’un des éléments les plus déterminants. Ce que le gouvernement algérien a refusé aux Sud-africains va-t-il l’accorder aux Russes? Selon une source proche des milieux financiers interrogée par TSA, le gouvernement algérien pourrait se montrer plus flexible avec VimpelCom pour au moins trois raisons.
D’abord, cette fois, contrairement à MTN, Orascom Telecom et VimpelCom auraient pris le soin d’informer le gouvernement algérien de l’existence de négociations impliquant la filiale Djezzy. Alger est en contact permanent avec OTH et on voit mal Naguib Sawiris ne pas informer le gouvernement algérien de ses intentions de fusion avec les Russes. Lors des négociations entre Orascom Telecom et MTN, le gouvernement algérien n’avait pas notamment apprécié d’apprendre la nouvelle dans la presse. Ce qui a contribué à durcir sa position sur le dossier.

Ensuite, contrairement à l’Afrique du Sud, la Russie est un partenaire important pour l’Algérie. Les deux pays entretiennent de bonnes relations politiques et la Russie est notamment le principal fournisseur d’armes à l’Algérie – plus de 15 milliards de dollars de contrats signés depuis 2006. Enfin, une vente d’Orascom Telecom à VimpelCom va permettre au gouvernement algérien de trouver une issue au dossier Djezzy. En décidant d’exercer le droit de préemption de l’Etat, le gouvernement s’est retrouvé dans une situation délicate : payer un prix élevé dans une opération qui ne représente qu’un faible intérêt stratégique pour l’Etat ou imposer à Orascom Telecom un prix faible, avec le risque de ternir définitivement l’image de l’Algérie auprès des investisseurs étrangers.

Source : Tout Sur l'Algérie au 22/08/2010

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