dimanche 29 août 2010

Echaudée par le Scandale Nokia : l’ARPT revoit son système d’agrément


Une série de mesures pour éviter une reproduction du scandale Nokia. L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) veut récupérer tous les agréments avant le début du mois d’août en cours. Il s’agit là d’une première réaction de l’ARPT depuis l’éclatement du scandale de falsification de ses documents par les représentants de Nokia en Algérie dans le but d’inonder le marché algérien en téléphone portable. Lire également :Comment les représentants de Nokia Algérie ont mis en place une grosse fraude sur les téléphones portables

Dans une décision prise le 15 août dernier et signée par la présidente de l’ARPT, Mme Zohra Derdouri, le Conseil de cette instance publique invite tout simplement les détenteurs des agréments à les restituer. La décision prend effet dès sa publication sur le site Internet de l’ARPT, soit le 15 août 2010. « Il est enjoint aux détenteurs d’agréments délivrés par l’ARPT, encore en vigueur à la date d’effet de la présente décision, de lui restituer l’original des dits agréments, contre délivrance par les services de cette dernière, sans frais supplémentaires, d’un nouvel agrément établi selon la nouvelle formule qu’elle a adoptée », lit-on dans cette décision. Ainsi, les opérateurs sont invités à échanger leurs anciens agréments au niveau du siège de l’ARPT contre des certificats d’agrément qui seront établis selon le nouveau modèle arrêté par l’ARPT. « Seuls les certificats d’agrément établis selon le nouveau modèle sont valides. Les anciens certificats d’agrément qui n’auront pas été échangés ne feront plus foi des droits du détenteur à l’égard des tiers. La présente décision est applicable à compter de la date de sa publication sur le site web de l’ARPT », souligne encore l’ARPT. Objectif de son nouveau réglement : tenter de barrer la route aux faussaires et aux truands de l'importation.

La direction de Nokia lâche ses représentants en Algérie

Alors que l’affaire Nokia Algérie est actuellement en cours d’instruction, les responsables du plus grand constructeur de la téléphonie mobile décident de lâcher ses représentants en Algérie, notamment, Mahmoud Oubraham, impliqué dans ce scandale et actuellement détenu dans la prison d’El Harrach, Alger. De Casablanca, Maroc, où il a animé une conférence, le directeur général de Nokia pour l’Afrique du Nord, Mathia Nalappan, affirme avoir rompu toute relation avec le directeur de Nokia Algérie, Mahmoud Oubraham, quelques semaines avant que l’affaire ne soit portée devant la justice. Depuis quand? « Nous sommes arrivés à un accord, celui de ne plus continuer à travailler avec le directeur de Nokia Algérie, en juillet passé, bien avant que le scandale n’éclate. Depuis, on est en train de nommer de nouveaux fonctionnaires. Cette décision n’avait rien à voir avec le scandale », a-t-il lancé.

Le pot aux roses est découvert par un douanier

Pour Mathia Nalappan, les dirigeants de Nokia n’étaient au courant de l’affaire ni de la manière avec laquelle les opérations d’importation de téléphones mobiles se sont déroulées. « Nous n’avons aucun conflit ou problème avec les autorités algériennes, par contre, il en existe un entre les autorités et le distributeur. S’agissant du malheureux scandale, nous nous mettons à la disposition des autorités algériennes pour leur fournir des explications», a-t-il souligné. Concernant l’implication du distributeur officiel de Nokia en Algérie, Raya, Mathia Nalappan a affirmé souhaiter attendre l’issue de l’affaire avant de se prononcer. « Je ne peux pas faire de commentaire avant que l’enquête nous livre ses conclusions. Notre relation avec Raya dépendra des résultats de l’enquête», a-t-il indiqué. Le scandale Nokia a éclaté en juillet dernier lorsqu’un contrôleur des opérations commerciales au niveau de l’aéroport international d’Alger a découvert un vaste de trafic sur l’importation de téléphones portables. Les vérifications dévoileront de nombreuses fausses autorisations scannées, dans le but de réduire au minimum les droits et taxes douaniers. Ces micmacs ont duré au moins quatre ans.

Source : Dernières Nouvelle d'Algérie au 29/08/2010

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