vendredi 13 août 2010

Ce que le management d’Orascom Telecom a dit aux analystes financiers sur l'Algérie


Le management d’Orascom Telecom Holding (OTH) s’est exprimé, jeudi 12 août, lors d’une réunion réservée aux analystes financiers, sur plusieurs dossiers notamment la situation de sa filiale algérienne qui exploite la marque commerciale Djezzy. Cette réunion a été tenue après la publication de résultats trimestriels en retrait, impactés par la situation de Djezzy, principale filiale du groupe OTH à l’étranger. C’est une habitude chez les entreprises cotées en Bourse : elles réunissent les analystes en conférence téléphonique après chaque publication de résultats afin de les commenter.

Selon un compte-rendu de la Deutsche Bank dont TSA a obtenu une copie, le management d’OTH a indiqué que les négociations avec le gouvernement algérien concernant une cession de Djezzy n’avaient toujours pas débuté.

L’incertitude demeure également entière concernant la base sur laquelle seront menées ces négociations, selon le même document. Habituellement, dans les cas de préemption, c’est la règle dite du « premier refus » qui est appliquée majorée de 10%. Dans l’offre du sud-africain MTN refusée par le gouvernement algérien, Djezzy a été valorisée à 7,8 milliards de dollars, selon le document de la banque allemande. Majoré de 10% soit 780 millions, le montant selon cette règle sera de 8,58 milliards de dollars. Mais le gouvernement algérien estime que l’évaluation doit être faite par une partie indépendante, précise la même source. Pour l’heure, aucun organisme indépendant n’aurait été désigné pour mener cette expertise préalable au début des négociations entre les deux parties.

Dans l’attente d’une issue au dossier, le management d’OTH a indiqué aux analystes que le trafic téléphonique en Algérie devra être maintenu « sous contrôle » pour permettre au réseau de supporter la charge. Car, Djezzy, interdit d’importation par la Banque d’Algérie, ne pourra pas importer les équipements pour améliorer son réseau.

Conséquence de cette interdiction d’importer, les Capex (investissements) pour l’amélioration du réseau sont inférieures de 65% à ceux de 2009. L’essentiel des investissements d’un opérateur mobile est en effet destiné à l’amélioration du réseau et au marketing pour recruter de nouveaux clients.

Par ailleurs, le management d’OTH a indiqué, au cours de la même conférence, que le groupe n’était pas partie prenante dans les négociations avec le russe Vimpelcom (lire), comme révélé jeudi par Kommersant. Mais ils ont refusé de parler au nom de leur maison mère Weather. Mais selon Deutsche Bank, un accord entre Weather et Vimpelcom n’est pas imminent.

Source : Tout Sur l'Algérie au 13/08/2010

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