lundi 28 décembre 2009

ORASCOM DÉMENT REBRAB : "Djezzy n’est pas à vendre"


Le premier opérateur de téléphonie mobile, Orascom Télécom Algérie, a catégoriquement démenti les informations selon lesquelles la filiale Djezzy serait sur le point d’être cédée.

Dans le communiqué rendu public hier lundi, le démenti est cinglant dès le titre : «Djezzy n’est pas à vendre et aucun contact avec Cevital» ! Ainsi intitulé, ce communiqué s'adressait donc exclusivement au patron du groupe Cevital, Issad Rebrab. Le plus grand capitaine d’industrie en Algérie, qui avait précédemment émis le souhait de racheter Djezzy à travers une récente intervention médiatique, est presque interpellé par ce communiqué : «Nous sommes étonnés, y lit-on d’emblée, par les déclarations faites par M. Rebrab au sujet de la vente de la société Orascom Télécom Algérie où il est précisé que le groupe Cevital est prioritaire pour l’achat de la compagnie Djezzy. M. Rebrab a également déclaré à la presse qu’il y avait des contacts ininterrompus entre les deux compagnies sur la vente d’OTA et que l’ingénieur Naguib Sawiris, le propriétaire de la compagnie, demande le double de sa valeur». Avant d’asséner sèchement : «Nous tenons à affirmer que OTA n’est pas à vendre et que nous n’avons eu aucun contact avec le groupe Cevital concernant notamment ce sujet». Et comme pour signifier une fin de non-recevoir définitive et «dissuasive» au patron de Cevital, le communiqué sera conclu en ces termes : «Par ailleurs, M. Rebrab n’a aucun droit sur la société OTA, sinon celui de n’importe quel actionnaire algérien avec un pourcentage d’actions très faible. Cette mise au point, précise le communiqué, est faite à titre de clarification». Ceci étant, et comme dit l’adage, il n’y a pas de fumée sans feu. Et dans ce cas d’espèce, «la mèche» a été allumée pour ainsi dire par Bouteflika. A l’occasion d’un discours devant les élus au Palais des nations, il y a une année, il s’en était subitement pris aux investisseurs étrangers, notamment Orascom. Particulièrement au sujet du transfert des capitaux vers l’étranger qu’il dénoncera avec une violence inouïe ! Bien sûr, la machine s’emballait de suite et les ennuis du groupe Orascom ne pouvaient que commencer. Ne pouvant plus procéder à ces transferts de capitaux, le groupe se verra, en outre, mis en demeure de s’acquitter d’une ardoise fiscale de pas moins de 596,6 millions de dollars. Orascom s’est d’ailleurs conformé à la réglementation algérienne en la matière en s’acquittant de 20 % de ce montant, soit 120 millions de dollars dès hier lundi pour l’acceptation du recours, à en croire le site Tout sur l’Algérie.

Cevital réserve sa réponse
Hier lundi, en début d’après-midi, nous avons pris contact avec M. Issad Rebrab pour une éventuelle réaction au communiqué du groupe Orascom. N’ayant pas encore lu, en ce moment-là, ledit communiqué, M. Rebrab, par ailleurs occupé par une réunion de travail, nous a fait savoir qu’il préférait différer sa réponse pour fin d’après-midi. Au moment où nous mettons sous presse, le patron de Cevital n’avait pas encore réagi.


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