mercredi 16 décembre 2009

L’assainissement du football national au cœur du bras de fer entre la FAF et les clubs sponsorisés par Djezzy

Le bras de fer qui oppose depuis quelques jours la Fédération algérienne de football (FAF) à plusieurs clubs sponsorisés par Djezzy dépasserait le cadre de la Coupe d’Algérie. Plusieurs clubs concernés par le conflit semblent en effet avoir saisi l’occasion d’une modification des règles de sponsoring de la Coupe d’Algérie (la compétition sera sponsorisée par Nedjma) pour régler des comptes avec la FAF sur un autre dossier : le projet de professionnalisation du football national, avec l’introduction de nouvelles règles de transparence, plus contraignantes pour les clubs.

Actuellement, les clubs algériens sont gérés dans l’opacité la plus totale. Aucun contrôle n’est exercé sur eux. Les comptes financiers, les recrutements de joueurs à l’étranger, les transferts de joueurs, leurs salaires, la gestion des entraîneurs, etc. Rien n’est soumis au contrôle. Illustration de cette situation: sur les 18 clubs de première division, 15 ont déjà changé d’entraîneur depuis le début de la saison. De grands clubs comme la JSK et le MCA sont connus pour leur tendance à changer souvent d’entraîneurs. « La gestion des contrats des entraîneurs est un élément important du projet de modernisation du football national. On ne doit plus pouvoir virer un entraîneur sans indemnités parce qu’il aurait perdu un match ou contester la décision du président du club », explique un connaisseur du football national.

A partir de 2010, la FAF va introduire de nouvelles règles, avec une exigence de transparence dans la gestion des clubs et des joueurs. Pour favoriser la formation de joueurs locaux et limiter les recrutements à l’étranger souvent coûteux et inefficaces, la fédération a déjà imposé aux clubs de l’élite de faire jouer les juniors dans les matchs officiels. Elle a également limité les possibilités de recrutement durant le mercato d’hiver. « Les clubs devront apprendre à respecter les contrats avec leurs joueurs et les entraineurs », poursuit le même connaisseur. A partir de l’année prochaine, les clubs seront également soumis à un système d’imposition. Pour la FAF, ces clubs gagnent de l’argent grâce aux recettes des stades, aux contrats avec les sponsors et les transferts de joueurs. Ils devront, comme tout le monde, payer des impôts à l’Etat.

Ces modifications annoncées se heurtent à la résistance de plusieurs présidents de clubs qui craignent de voir les recettes de leurs clubs soumises à un contrôle externe et leur pouvoir réduit par le respect des nouvelles règles.

Source : Tout Sur l'Algérie au 16/12/2009


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