jeudi 17 novembre 2011

Vimpelcom refuse de partager les risques d’assurances avec Djezzy : « Des conséquences négatives sur OTA », selon un financier

L’avenir de Djezzy serait-il si incertain pour que Vimpelcom refuse de renouveler son contrat avec Naguib Sawiris ? », s’interroge Tarik Adimi.


Sept mois après avoir signé un contrat avec l’homme d’affaire égyptien Naguib Sawiris, patron d’OTH, sur le partage des risques de nationalisation par l’Etat algérien de Djezzy, le conseil de contrôle du groupe Vimpelcom, principal actionnaire d’OTH, a annoncé le non renouvellement du dit contrat. Pour rappel, l’accord en question a été renouvelé, mi octobre dernier pour un mois jusqu’à ce jeudi. Quelles conséquences aura cette décision, pour le moins, surprenante ? Tarik Adimi, consultant en finance, estime que « la sortie » de Vimpelcom « aura des conséquences négatives » sur OTA (Orascom Télécom Algérie).

Selon lui, la première conséquence « immédiate » est la dégringolade de l’action d’OTH, « les marchés sont très sensibles à ce genre d’information. Le non renouvellement du contrat d’assurance prouve que Vimpelcom appréhende avec beaucoup de scepticisme le résultat de l’évaluation de la « valeur réelle » de Djezzy par le cabinet d’affaires. Pis, l’avenir de Djezzy serait-il si incertain pour que Vimpelcom refuse de renouveler son contrat avec Naguib Sawiris ? », s’interroge-t-il. Pour rappel, début janvier, l'Algérie avait choisi le cabinet d'avocats d'affaires international Shearman and Sterling LLP France pour évaluer Djezzy. L'acquisition de Djezzy par l'Etat algérien butait sur l'évaluation de l'opérateur. Vimpelcom l'a estimé à plus de 7,8 milliards de dollars, un prix jugé « très exagéré » par Alger.

M. Adimi ajoute que la décision de Vimpelcom est venue « au mauvais moment » pour OTA « à quelques semaines, peut-être, du verdict du cabinet Shearman and Sterling LLP France », soutient-t-il. Rappelons que ce cabinet devait rendre son évaluation dans un délai de 100 jours à compter du mois de mars 2011. Bien que la date soit largement dépassée, le cabinet d’évaluation n’a toujours pas donné ses conclusions car Djezzy avait refusé d’autoriser d’ouvrir sa banque de données. Aujourd’hui, c’est chose faite. En effet, le ministre des Finances, Karim Djoudi, a déclaré, lundi dernier, que le gouvernement a eu récemment accès au Data room d’OTA. Décidément, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour Naguib Sawiris, ex-patron d’OTH.

Source : Quotidien Transaction d'Algérie du 17/11/2011

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